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 Perspective canadienne sur la réforme de l'ONU

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Tite Prout
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Tite Prout


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Date d'inscription : 01/06/2005

Perspective canadienne sur la réforme de l'ONU Empty
23022006
MessagePerspective canadienne sur la réforme de l'ONU


« Qu’il s’agisse du maintien de la paix, de reconstructions d’États, de démocratisation ou bien encore qu’il faille répondre aux désastres, on parle ici de catastrophes naturelles ou bien créées par l’Homme, nous avons constaté que même les plus forts d’entre nous ne peuvent réussir tout seul. » Kofi Annan

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Une nouvelle image pour l’ONU?
L’organisation des Nations Unies est un organisme international qui a vu le jour suite à la deuxième guerre mondiale et avait pour but de gérer les conflits suite à ce grand événement. Par contre, de cette période à aujourd’hui, la situation mondiale a grandement changée. Par contre, les assises de l’ONU demeurent les mêmes depuis les années 40.
Depuis l’invasion américaine en Irak, où l’unilatéralisme a triomphé sur le multilatéralisme si cher aux Nations Unies, la mission de l’ONU est menacée ainsi que son lendemain.
C’est pourquoi plusieurs pays ont apporté l’idée d’une réforme de l’ONU pour que cette organisation puisse se moderniser et refléter davantage la situation du système mondial actuel. Dans cet ordre d’idée, plus de 170 chefs d’États se sont réunis à New York pour le Sommet des Nations Unies qui soulignaient aussi son 60ième anniversaire faisant de cette rencontre le plus grand sommet de l’ONU.
Les principaux sujets en question sont ceux énoncés par le Secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan. Ces derniers tournent autour de huit points. Tout d’abord, la création d’une Commission des droits de l’Homme, car l’ancienne a été complètement discréditée par des pays comme la Libye. Deuxièmement, cette réforme veut aussi s’attaquer à une réforme administrative des Nations Unies prônées en grande partie par les États-Unis qui s’appuient sur le scandale « Pétrole contre nourriture ». Ensuite, en ce qui a trait du terrorisme, nouvelle menace mondiale, l’ONU veut profiter de ce Sommet pour tenter de donner une définition commune au terrorisme. Quatrièmement, le sujet de la protection des peuples qui passe par le droit d’ingérence humanitaire est aussi à l’agenda de ce Sommet. En plus, la consolidation de la paix ne doit plus signifier seulement le fait d’éteindre des feux, elle passe aussi par la prévention ainsi que la construction de la paix dans un pays ravagé par un conflit. À l’heure des armes de destruction massive, l’ONU veut aborder la question de la non-prolifération nucléaire ainsi que du désarmement. Le septième point de cette réunion est celui de la lutte contre la pauvreté et, finalement, l’élargissement du Conseil de sécurité est un point chaud auquel les pays devront se prononcer.
Ce rapport de Kofi Annan englobe les principaux sujets amenés à la tribune, mais il y a d’autres thèmes qui mériteraient d’être réformés aux yeux de certains pays. Mais les objectifs du Secrétaire général des Nations Unis sont déjà considérés très ambitieux et où il sera difficile de trouver des compromis entre les nombreux membres. Car, pour qu’une initiative soit adoptée par l’ONU, elle se doit de recevoir l’appui des cinq membres permanents du Conseil de sécurité ainsi que des 2/3 des membres de l’Assemblée générale, soit environ 127 pays membres.

Nous vous présenterons au fil de ces pages, les principales visées du Canada dans sa politique étrangère. Plus concrètement, le Canada possédait des objectifs bien précis quant à la réforme des Nations Unies de septembre 2005. Nous verrons quelles sont les ambitions canadiennes à l’ONU quant à l’élargissement du Conseil de sécurité, de l’intervention humanitaire ainsi que de la consolidation de la paix. Suite à la tenue de cette 60ième session de l’Assemblée générale des Nations Unies, nous aborderons l’appréciation critique du Canada envers ce Sommet mondial ainsi que les éventuels objectifs que celui-ci entretient envers l’ONU.


Le Canada et le monde

Le Canada a toujours été actif au sein de la société internationale et a toujours prôné une forte coopération entre les pays qui la constitue.

Que ce soit au niveau des enjeux internationaux, de la paix dans le monde et de la sécurité, autant à l’interne qu’à l’externe, le Canada est présent pour affirmer sa position en faveur du maintien et de la consolidation de la paix dans le monde, de la prévention des conflits, de la sécurité collective. Le Canada étant un État libéral, il fait une grande promotion des valeurs de son système qui passe par le respect des droits de la personne à travers le monde.

De plus, le Canada croit grandement à l’efficacité des organisations internationales. Étant lui-même membre d’organisations telles que le Commonwealth et les Nations Unies, il fait la promotion d’idéaux allant dans le sens de la démocratie, du respect des droits de la personne et d’une plus grande égalité dans le monde. Croyant fermement à l’utilité de l’organisation, il fait aussi partie intégrante d’autres organisations telles que le G7, l’OMC, l’OEA, l’Organisation Internationale de la Francophonie, etc. Le multilatéralisme est un principe important aux yeux du Canada.

Au niveau pratique, le Canada a justement créé l’Agence canadienne de développement international prônant un meilleur développement international et durable. Par cet organisme, le Canada tente de réduire la parité des richesses entre les pays ainsi que la pauvreté .

La collaboration du Canada avec ses partenaires mondiaux est diversifiée et prend plusieurs chemins différents. À priori, les relations entre le Canada et les États-Unis sont très développées, surtout économiquement. Elles entrent particulièrement dans le cadre de l’ALENA qui est sujet à plusieurs contentieux. Depuis les événements du 9/11, le Canada et son voisin américain sont devenus des partenaires dans la lutte contre le terrorisme en instaurant davantage de contrôle au niveau de la migration de la population nord-américaine. L’Europe est le deuxième partenaire du Canada en importance. Plusieurs ententes politiques et économiques sont signées entre ces deux continents. Le Canada travaille en collaboration avec les pays d’Europe quant à leurs industries, technologies, etc. Des organisations telles que l’OTAN et l’OCDE font de ces pays des alliés. Finalement, le Canada possède aussi de bonnes relations avec plusieurs autres régions du monde telles que l’Asie Pacifique, l’Afrique subsaharienne, le Moyen-Orient, l’Amérique latine, etc. .

Le Canada a toujours soutenu les Nations Unies et croit en cette organisation internationale plus que tout. Une scène internationale pacifique ne peut donc pas être envisagée sans l’ONU. Malgré l’importance accordée à cette organisation, le Canada croit que cette celle-ci doit être modernisée. Tout d’abord, l’administration doit être profondément remodelée dans ses modes de gestion et de vérification. Il doit y avoir des changements où la sécurité, le développement et les droits humains doivent être des sujets prioritaires .

Le Canada s’exprime…

A. Le système de sécurité collective et la réforme du Conseil de sécurité
La réforme du Conseil de sécurité est un des points que le Canada veut aborder, mais c’est de loin d’être le point le plus important de la vision canadienne de la réforme des Nations Unies : les objectifs du Millénaire pour le développement étant sa priorité.
Par contre, en ce qui a trait du Conseil de sécurité, le Canada prône des améliorations quant à la constitution du Conseil, mais aussi du fonctionnement de ce dernier. Le Canada stipule que le Conseil de sécurité ne peut maintenir le statu quo actuel tout simplement parce qu’il n’est pas représentatif de la situation mondiale de notre époque. En effet, ce dernier a été créé en 1945 et la situation des relations internationales a dramatiquement changé depuis. Par conséquent, le Conseil de sécurité doit s’adapter à ces changements et ainsi profiter du Sommet mondial de l’ONU pour se moderniser .
Dans le même ordre d’idées, le Canada veut aussi l’élargissement du Conseil de sécurité de façon à ce que les petits et moyens États y soient mieux représentés. Par contre, le Canada ne veut aucunement l’augmentation du nombre des membres permanents du Conseil de sécurité, car cet agrandissement du Conseil pourrait nuire au fonctionnement de l’ONU au point de le rendre caduque. Par conséquent, c’est plutôt une augmentation du nombre des membres non-permanents que ce pays apporte comme idée. Concrètement, voici ce que le Canada propose : « ajouter des sièges qui iraient de façon permanente à des régions, tout en laissant les États membres des régions concernées décider, de temps en temps, qui est le mieux placé pour siéger au Conseil. La proposition d'union pour le consensus est souple en ceci qu'elle laisse aux régions le soin de décider de la durée de chaque mandat régional . »
De plus, le Canada remet en question les méthodes de travail du Conseil de sécurité et veut une modernisation de ce dernier de façon à le rendre davantage transparent et ouvert . Tout d’abord, le droit de veto des membres du Conseil de sécurité doit avoir moins d’effets sur les décisions. En effet, lors de situation humanitaire grave comme les génocides, les crimes contre l’humanité et les crimes de guerre . Aussi, la prise de décision doit être plus efficace et plus rapide lorsqu’il est question d’aide humanitaire en situation grave.

B. La question de l’intervention internationale
Depuis les événements marquants des années 90 en Somalie, au Rwanda et à Srebrenica, la communauté mondiale se faisait un devoir en termes de respect des droits fondamentaux de l’Homme. Suite aux objectifs du Millénaire, les États ont demandé un rapport pour la mise en œuvre de ces buts. Au niveau de l’intervention internationale, le Canada met en priorité la responsabilité de protéger, et ce, concrètement depuis 2000. En effet, le Canada a créé en septembre 2000 la Commission internationale de l'intervention et de la souveraineté des États. Cette dernière a produit un rapport en 2001 qui a été présenté à l’ONU par la suite. Depuis ce moment, le Canada est fier d’être l’initiateur de ce nouveau principe. La responsabilité de protéger est le fondement sur lequel tous les États membres de l’ONU doivent s’engager à défendre et secourir toutes les populations en péril, même si cela nécessite une intervention coercitive, soit militaire. Dorénavant, les États devront passer outre la souveraineté étatique, principe de droit international très important sur la scène mondiale, pour intervenir et éviter des catastrophes humaines telles que les génocides. Ce principe s’appliquera seulement si le pays concerné ne réussit pas, quelles que soient les raisons, à protéger sa propre population. Ce nouveau droit des États à outrepasser la souveraineté étatique est appelé le « droit d’intervention humanitaire ».
Le Canada a présenté un rapport sur cette responsabilité nommé La responsabilité de protéger. Ce dernier rapport possède trois volets : la responsabilité de prévenir pour éliminer les causes internes et externes des conflits, la responsabilité de réagir s’il y a une catastrophe humanitaire grave en outrepassant le droit international et la responsabilité de reconstruire pour assurer aux populations touchées de reprendre le plus rapidement une vie « normale ». En septembre 2005, au Sommet des Nations Unies, suite au rapport Dans une liberté plus grande, Kofi Annan demande aux États membres de signer la partie la plus importante de ce rapport, soit la responsabilité de protéger .

C. La problématique de la consolidation de la paix

La consolidation de la paix est un principe important aux yeux du gouvernement canadien. Elle vise concrètement à « renforcer les possibilités d'instaurer une paix interne et à réduire les risques d'un conflit violent. L'objectif suprême de la consolidation de la paix consiste à accroître la capacité interne d'une société de gérer les conflits sans violence . » Le Canada est depuis longtemps un grand acteur et promoteur de la paix dans le monde. Le Sommet des Nations Unies a été un moment où le Canada s’est affiché pour une meilleure consolidation de la paix.
Le Canada possède deux objectifs importants allant dans ce sens : tout d’abord, apporter une aide aux pays en guerre pour une éventuelle pacification de la région ainsi que promouvoir l’action canadienne à la consolidation de la paix en mettant en valeur toutes les initiatives présentes et futures.
En 1996, le Canada est l’initiateur du Cadre stratégique de l’initiative canadienne de consolidation de la paix. La consolidation de la paix est un principe vaste qui regroupe le soutien aux gouvernements démocratiques, les droits de la personne, la primauté du droit, etc. En bref, il est question de sécurité humaine . Le programme de sécurité humaine et les Fonds de consolidation de la paix sont des programmes inclus dans l’Initiative canadienne de consolidation de la paix. Ces derniers visent à faire la promotion du Canada dans le domaine de la consolidation de la paix ainsi qu’apporter l’aide nécessaire aux pays touchés par des conflits pour rétablir la paix et la stabilité dans le pays en question.
Le Canada aurait aimé qu’une Commission de la consolidation de la paix soit mise en branle pour ainsi tenter de mettre un peu d’ordre dans tous ces conflits .

Perspectives canadiennes
À la fermeture de ce Sommet mondial et historique des Nations Unies à New York, le Canada s’est montré très critique face au document final obtenu. En cette ère d’armement nucléaire, le Canada déplore l’absence du sujet du désarmement et de la non-prolifération nucléaire dans le document.
Par contre, le Canada est très fier de son rôle joué pour le principe de la responsabilité de protéger. C’est le Canada qui a fait naître ce projet en 2000 et il est fier que tout ce travail se retrouve concrètement dans le document final du Sommet. De l’autre côté, les diplomates canadiens sont bien conscients que ce principe n’est pas acquis et que, si un jour on doit l’utiliser, il devra être déposé au Conseil de sécurité qui peut appliquer leur droit de veto en tout temps et ainsi bloquer tous les processus menant à la responsabilité de protéger .
En perspective, le Canada souhaiterait la mise en place d’un Conseil des Nations Unies sur les droits de l’Homme pour remplacer la Commission existante.
De plus, le Canada a dans sa visée la lutte aux changements climatiques. Il affirme que c’est le rôle de tous les pays de s’y attarder puisque ce sont les Hommes qui ont créé ces changements par leurs activités. Dans le même ordre d’idée, il réaffirme l’importance de ratifier le Protocole de Kyoto et de le respecter aussitôt que cela est possible. C’est par des efforts mondiaux que les gaz à effet de serre diminueront.
Diplomatiquement, le Canada a toujours joué et jouera encore d’État neutre luttant pour une plus grand égalité entre les Hommes et pour l’amélioration concrète des conditions sociales, environnementales, culturelles et économiques des pays de notre planète.



Les Nations Unies «n'ont pas été inventées pour conduire l'humanité au paradis, mais seulement pour la sauver de l'enfer». Dag Hammarskjold
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