Crise Ivoirienne - Les “ Patriotes ” accusent le GTI de jeter de l’huile sur le feu L’inter - 1/16/2006 5:57:32 PM
Adresse à l’ONU sur les dérives du groupe de travail international (GTI)
La communauté internationale, à travers l’ONU, s’est engagée, à la demande des autorités ivoiriennes, à rechercher une solution pacifique durable à la crise qui secoue notre pays.
C’est ainsi que, vivement préoccupé par la persistance de la crise et la détérioration de la situation en Côte d’Ivoire, le Conseil de sécurité a adopté à sa 5288ème séance du 21 octobre 2005, la Résolution 1633(2005). Ladite Résolution a réaffirmé que les Accords de Linas Marcoussis, d’Accra III, et de Pretoria demeurent le cadre approprié pour le règlement pacifique et durable de la crise en Côte d’Ivoire, a défini les missions du nouveau gouvernement de réconciliation nationale et a établi un Groupe de Travail International.
A) DES MISSIONS DU GROUPE DE TRAVAIL INTERNATIONAL
La tenue d’élections libres, régulières, ouvertes et transparentes dès que possible et au plus tard le 31 octobre 2005, tel est l’objectif assigné à tous par la résolution 1633 de l’ONU.
En son paragraphe 12, la Résolution considère que les mesures requises afin d’accélérer ce processus, sont en particulier : l’opération de désarmement, démobilisation et réintégration, le démantèlement et le désarmement des milices et l’établissement des conditions nécessaires à la tenue d’élections libres, régulières, ouvertes et transparentes, y compris en ce qui concerne l’opération d’identification et d’inscription des électeurs.
Le Groupe de travail international institué par celle-ci a donc pour mission de suivre de près l’évolution de la situation à cet égard et d’en faire rapport au conseil de sécurité.
Le Paragraphe 11 de cette Résolution l’invite, notant que le mandat de l’Assemblée nationale prend fin le 16 décembre 2005, à consulter toutes les parties ivoiriennes en vue de faire en sorte que les institutions ivoiriennes fonctionnent normalement jusqu’à la tenue des élections.
Pour ce faire, le Paragraphe 13 “demande en conséquence que le Groupe de travail international élabore dès que possible une feuille de route en consultation avec toutes les parties ivoiriennes, en vue de tenir des élections libres, régulières, ouvertes et transparentes dès que possible et au plus tard le 31 octobre 2006 ... ”
B) LE GROUPE DE TRAVAIL INTERNATIONAL SE DETOURNE DE SES MISSIONS ET S’EN ATTRIBUE D’AUTRES
1) Par une décision en date du 6 décembre 2005, le Groupe de travail international autorise le pouvoir exécutif à légiférer en lieu et place du parlement ;
2) Dans ses déclarations sans retenue, le Groupe de travail international dénie en fait au peuple ivoirien sa souveraineté et aux institutions de la République leur légitimité ;
3) Par ses manœuvres actuelles, le Groupe de travail international entend aboutir au schéma suivant :
. Promouvoir de facto, un gouvernement de transition qui n’existe nulle part dans aucun accord de paix, et ce, en lieu et place du gouvernement de réconciliation nationale qui est le seul visé dans la Résolution de l’ONU.
. Confier au Premier ministre la présidence du conseil des ministres, la signature des décrets et la nomination aux hautes fonctions de l’administration, et ce, en pure négation des pouvoirs dévolus au Président de la République, Chef de l’Etat.
. Recomposer l’Assemblée nationale en y intégrant des non élus du RDR et des mouvements rebelles et réduire ses pouvoirs pour en faire une chambre purement consultative.
. Obtenir à tout prix le contrôle des rebelles dans la composition et la direction de la CEI
. Démanteler les Forces armées nationales en y intégrant les rebelles afin de détruire toute la portée attendue du désarmement
. Modifier la population électorale, voire la démographie nationale au moyen d’une opération maligne d’identification
. Contester le régime constitutionnel des institutions de la République
. Modifier la composition de la haute administration du pays afin de l’assujettir
. S’ériger en une autorité exerçant un pouvoir de tutelle sur la Côte d’Ivoire.
D’où le GTI tire-t-il ses pouvoirs, inscrits nulle part dans la Résolution ?
Au lieu de s’attacher aux questions essentielles de l’heure qui concernent le désarmement, la réunification du pays, le redéploiement de l’administration sur toute l’étendue du territoire national, l’identification et la tenue rapide des élections, le GTI a décidé d’aller en guerre contre les institutions de la République.
En réalité, par ses actes et autres déclarations, le Groupe de travail international jette de l’huile sur le feu, au lieu d’aller dans le sens de la paix et assumer pleinement sa mission consistant à faire en sorte que les institutions fonctionnent normalement, afin que des élections puissent se tenir aux dates indiquées.
Le GTI mène de façon délibérée et insidieuse le combat d’un projet de résolution qui n’a pas été adopté.
Si l’on n’y prend garde le GTI risque de mettre plus à mal le processus actuel de paix et de réconciliation nationale engagé dans le cadre de la Résolution 1633.
C) L’APPEL A L’ONU
En conséquence ;
Les partis politiques et les organisations de défense des institutions de la République, Signataires de la présente Adresse :
Appellent l’attention de l’ONU sur les graves dérives du GTI et les risques de détérioration de la situation qu’il fait courir à la Côte d’Ivoire.
Demandent instamment à l’ONU d’exiger à son équipe technique - le GTI - de s’en tenir strictement à son rôle de suivi et d’accompagnement du processus de paix.
Demandent enfin à l’ONU d’engager le GTI à n’agir désormais, en actes et en paroles, qu’en ayant à l’esprit la paix et les conditions à créer pour permettre la tenue rapide des élections.
Disent toute leur détermination à ne pas accepter, les projets annoncés et à ne plus tolérer que le GIT se comporte en instance de décision.
N. B. Le titre est de la rédaction Fait à Abidjan, le 12 Janvier 2006
ONT SIGNE :
Au titre des partis politiques
LE FPI L’UDCY L’USD MOUVEMENT NATIONAL CITOYEN-ALTERNATIVE Le PURCI Au titre des organisations de défense des institutions de la République : Le Synares Le COJEP La COORDINATION DES FEMMES PATRIOTES ET DE La SOCIETE CIVILE UPLTCI
par LES LIDEURS