Destinés à corrompre des hommes politiques français 25 milliards de Laurent Gbagbo saisis à l’aéroport de Paris
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Article Par Babacar Touré et Jules Diop,
Paru le Vendredi 18 Nov 2005

Un nouveau scandale politico-financier défraie actuellement les cercles diplomatiques français et africains en France. Paradoxalement, la plupart des voies africaines de la corruption semblent mener à Paris. Cette fois-ci, ce sont nos frères ivoiriens qui sont au cœur d’un autre scandale financier, dans lequel des responsables politiques français avaient été ciblés. Selon l’édition d’hier du journal ivoirien « Le front », Il y a deux semaines exactement, l’avion présidentiel de Laurent Gbagbo a été immobilisé sur le tarmac d’un aéroport parisien par les services de la Douane française. En provenance d’Abidjan, il a été trouvé dans le « Gruman » présidentiel, la faramineuse somme de 25 milliards de francs Cfa « en coupures de billets de 500 euros et contenus dans huit grosses valises diplomatiques». Interrogé sur cette information, le premier secrétaire de l’ambassade de Côte-d’Ivoire que nous avons contacté à Dakar, déclare : « l’avoir appris (comme nous) et qu’en conséquence, comme ce n’est pas par la voie officielle, (il) ne peut se prononcer ». Du côté de l’ambassade de France, même son de cloche. L’attaché de presse que nous avons joint hier au téléphone, n’a pas voulu se prononcer. Toujours, selon le journal ivoirien et d’autres sources basées à Paris que nous avons contactées, ce pactole a été « convoyé par le camp de Laurent Gbagbo », pour « entretenir son cercle de soutiens » et «mouiller la barbe à certains politiques français ». Cet argent du contribuable ivoirien devait être distribué « à certains hommes politiques pour aider à raffermir les relations plus qu’exécrables entre Abidjan et Paris ». Les inspecteurs de la Douane française, informés de cette affaire, ont bloqué l’avion sur le tarmac et mis sous scellé la manne financière estimée à 3 811 200 euros répartis en 7 622 coupures de 500 euros. Mis au ban de la communauté internationale, le pouvoir des refondateurs cherche par tous les moyens à se faire une légitimité que cinq années de règne du pape du Fpi n’ont pu aider à bâtir, à cause notamment de l’instabilité politique qui règne dans le pays des éléphants depuis l’instauration de l’ivoirité comme mode de gouvernance.