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 350 milliards de droits REER inutilisés

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mihou
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mihou


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MessageSujet: 350 milliards de droits REER inutilisés   350 milliards de droits REER inutilisés EmptySam 11 Mar - 1:26

350 milliards de droits REER inutilisés

Girard, Michel

Les droits de cotisation REER inutilisés atteignaient à la fin de 2003 la fabuleuse somme de 350 milliards de dollars. Et tenez-vous bien, Statistique Canada évalue à 18 millions le nombre de travailleurs canadiens qui n'utilisent pas pleinement les droits de cotisation REER. En fait, toujours selon Statistique Canada, il reste moins de 10 % des travailleurs admissibles qui cotisent au maximum à leur REER.

Et pourquoi pensez-vous que la grande majorité des 90 % de contribuables n'investissent pas au maximum dans leurs REER? C'est parce qu'ils estiment ne pas gagner assez d'argent pour privilégier le REER par rapport à l'ensemble de leurs obligations financières!

Cela m'amène à poser une question simpliste: était-il vraiment urgent d'augmenter le plafond de cotisation REER à 22 000 $ d'ici 2010, comme vient de le faire le gouvernement Martin dans le cadre de son nouveau budget?

Pour être en mesure d'utiliser entièrement le plafond de 22 000 $, il faudra empocher un " revenu gagné " de 122 222 $. Juste avec le plafond actuellement en vigueur, soit 16 500 $ pour l'année 2005, il faut gagner un revenu de 91 666 $. Et on parle ici du revenu admissible au REER, lequel " revenu gagné " exclut notamment les revenus de placement (intérêt, dividendes, gains en capital).

Si l'objectif du gouvernement Martin était de faire un beau cadeau fiscal (610 millions d'économies d'impôts en cinq ans) aux contribuables à revenus élevés, eh bien il frappe dans le mille. En effet, en gagnant un tel revenu élevé, chaque dollar investi dans le REER procure 48 cents d'économie d'impôt. Le placement d'un dollar revient au bout du compte à 52 cents!

Le salarié qui gagne 30 000 $, lui, quand il investit un dollar dans le REER, il en est quitte pour récupérer 33 cents en économie d'impôt. Son placement REER, lui revient ainsi à 67 cents, à comparer à seulement 52 cents pour le contribuable à revenu élevé!

Pour sa défense, le ministre des Finances Ralph Goodale pourrait dire: mais c'est normal de verser un gros " retour " d'impôt aux gens qui payent un taux marginal d'impôt plus élevé que les travailleurs de 30 000 $, de 40 000 $ ou de 50 000 $. Je lui rétorquerai: mais monsieur le ministre, le riche contribuable ne paye pas plus d'impôt que le commun des travailleurs sur les mêmes tranches de revenu imposable...

Une parenthèse: dans un système d'épargne-retraite vraiment équitable, il faudrait que les économies d'impôt accordées aux cotisants REER et de caisse de retraite soient basées sur un pourcentage identique pour tout le monde. Comme dans le cas des mesures fiscales qui touchent les fonds de travailleurs, tels le Fonds de solidarité de la FTQ et Fondaction de la CSN. Les crédits d'impôt accordés par le fédéral et le provincial s'élèvent chacun à 15 % de la somme investie dans les fonds de travailleurs. Ces réductions d'impôt ne sont donc pas déterminées en fonction du système d'impôt progressif.

LES RETARDATAIRES?- Cela dit, avez-vous fait votre contribution REER 2004? Avis aux retardataires: vous avez jusqu'à mardi prochain, premier mars, pour passer à l'action...

Et ne soyez pas surpris si les conseillers financiers vous invitent à investir 100 % de votre contribution REER dans les fonds d'actions étrangères. Il faut s'attendre à ce que les placements étrangers soient mis en vedette au cours des prochains jours et des prochaines semaines.

La raison en est bien simple: en abolissant dès maintenant la limite de 30 % de biens étrangers admissibles aux REER, le gouvernement Martin répond ainsi à une demande expresse formulée par le monde du placement, soit les courtiers des maisons de courtage, les gestionnaires de portefeuille de fonds communs de placement et de caisses de retraite, les firmes de planification financière, les institutions bancaires et autres distributeurs de produits REER. Le monde du placement canadien réclamait cette abolition des 30 % de biens étrangers depuis nombre d'années.

Cette mesure a de quoi réjouir le monde du placement puisque leurs conseillers s'empresseront de faire valoir auprès des clients les grandes vertus d'une diversification géographique de leurs portefeuilles d'actions et de fonds communs d'actions. Attendons-nous à ce que les portefeuilles REER subissent au fil des prochains mois une diversification à tendance... étrangère.

Les investisseurs informés pouvaient déjà investir à 100 % dans des valeurs étrangères en achetant notamment des parts de CPG et de billets boursiers dont les portefeuilles renfermaient strictement des valeurs étrangères. Par la magie des produits dérivés (contrats à terme, options, etc.), les gestionnaires de ces CPG et billets à portefeuille international réussissaient à offrir des instruments financiers admissibles à 100 % au REER.

On va me dire qu'en raison justement de ce tour de passe-passe REER avec les produits dérivés, la limite des 30 % de biens étrangers n'avait plus sa raison d'être puisqu'on avait réussi à la contourner. Voyons donc. Il aurait suffi au gouvernement fédéral d'imposer une restriction concernant l'utilisation des fameux produits dérivés dans le cadre des placements REER pour justement faire respecter la limite du 30 % de biens étrangers.

Remarquez que je n'ai absolument rien contre la diversification géographique de ses placements. J'en ai cependant contre le fait d'utiliser les impôts de l'ensemble des contribuables pour inciter les gestionnaires de portefeuille de fonds communs REER et de caisses de retraite à investir nos épargnes à l'étranger. Avant d'aider les entreprises étrangères avec nos impôts, on pourrait peut-être attendre d'avoir une économie vraiment florissante et un taux de chômage vraiment plus bas!

Au lieu d'abolir complètement ladite limite de 30 % de biens étrangers pour laisser place à 100 % de biens étrangers, il aurait été nettement plus raisonnable de grimper la limite en question, mettons à un maximum de 40 %, toute combine avec les produits dérivés comprise. Ce qui serait déjà énorme... comme portion de placements étrangers pouvant entrer dans un REER!

Pour ma part, j'aurais proposé une mesure totalement contraire à celle du ministre Goodale. J'aurais carrément interdit les placements étrangers dans les portefeuilles REER. Je trouve aberrant qu'on se serve de nos impôts pour investir à l'étranger... et ainsi contribuer à l'essor économique des autres grands pays!

PETITESSE DE LA BOURSE

CANADIENNE: PIS APRÈS!- On va me dire qu'investir ses épargnes retraite uniquement dans la Bourse canadienne est trop dangereux compte tenu de la petitesse de notre capitalisation boursière.

À la fermeture des marchés boursiers le 31 décembre 2004, la Bourse canadienne représentait 3,17 % de la capitalisation boursière mondiale. La capitalisation des titres canadiens négociés aux Bourses de Toronto atteignait 1178 milliards US.

À titre de comparaison, la Bourse américaine (New York et NASDAQ) détenait une capitalisation boursière de 16 241 milliards US, soit 43,7 % de la capitalisation mondiale. Loin derrière les États-Unis, la Bourse japonaise accapare 9,6 % de la capitalisation mondiale, avec ses 3558 milliards US. La Bourse de Londres arrive au troisième rang (7,58 %) avec une capitalisation de 2816 milliards US.

Chose certaine, aussi petite soit-elle, c'est tout de même avec la minus Bourse canadienne que les grands gestionnaires canadiens de portefeuilles de fonds communs et de caisses de retraite ont réalisé leur meilleure performance au cours des cinq dernières années, soit de l'an 2000 à 2004.

À preuve, selon le relevé de performance au 31 décembre 2004 effectué par la firme Morneau-Sobeco, les gestionnaires ont réalisé, pour la période de cinq ans, un rendement annuel composé médian de 9,64 % avec leurs portefeuilles d'actions canadiennes. Le rendement médian sépare en deux la performance des gestionnaires, soit les 50 % meilleures et les 50 % moins bons.

Pour cette même période de cinq ans, à titre de comparaison, sachez que les gestionnaires de portefeuilles d'actions globales affichent un rendement médian de- 1,6 % par année.

Les portefeuilles d'actions internationales présentent un rendement médian encore pire, soit- 4,8 % par année. Et au chapitre des portefeuilles d'actions américaines? La situation se détériore davantage, le rendement médian tombant ainsi à- 5,03 %.

Avec les portefeuilles d'obligations internationales, les gestionnaires ont réalisé une meilleure performance, soit un rendement annuel composé médian de 5,65 %.

Bravo! mais j'aimerais ajouter que les portefeuilles d'obligations canadiennes, eux, ont rapporté un rendement annuel composé médian de 8,32 % pendant les cinq mêmes années.

Les grands défenseurs de l'abolition de la limite de 30 % de biens étrangers diront par contre que les gestionnaires de portefeuille d'actions de marchés émergents étrangers (la Chine, la Corée, le Mexique, le Brésil, etc.) ont néanmoins rapporté une belle performance médiane de 7,15 % pendant cette période de 2000 à 2004.

Ce fut certes payant d'investir dans les marchés émergents étrangers. Mais avec les portefeuilles d'actions canadiennes... émergentes, nos gestionnaires ont réalisé un rendement annuel composé médian de 17,11 % au cours des cinq dernières années.

En tout cas, en permettant maintenant à nos gestionnaires de portefeuille d'investir 100 % de notre épargne retraite dans les biens étrangers, le gouvernement Martin va peut-être aider les marchés étrangers à se redresser!
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