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 Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon 19/12/1964

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mihou
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mihou


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17022007
MessageTransfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon 19/12/1964

Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon

Discours d'André Malraux le 19 Décembre 1964

(pour aller à la péroraison cliquez ici)

Monsieur le président de la République,

Voilà donc plus de vingt ans que Jean Moulin partit, par un temps de décembre sans doute
semblable à celui-ci, pour être parachuté sur la terre de Provence, et devenir le chef d'un
peuple de la nuit. Sans la cérémonie d'aujourd'hui, combien d'enfants de France sauraient
son nom ? Il ne le retrouva lui-même que pour être tué ; et depuis, sont nés seize millions
d'enfants...

Puissent les commémorations des deux guerres s'achever par la résurrection du peuple
d'ombres que cet homme anima, qu'il symbolise, et qu'il fait entrer ici comme une humble
garde solennelle autour de son corps de mort. Après vingt ans, la Résistance est devenue
un monde de limbes où la légende se mêle à l'organisation. Le sentiment profond,
organique, millénaire, qui a pris depuis son accent de légende, voici comment je l'ai
rencontré. Dans un village de Corrèze, les Allemands avaient tué des combattants du
maquis, et donné ordre au maire de les faire enterrer en secret, à l'aube. Il est d'usage, dans
cette région, que chaque femme assiste aux obsèques de tout mort de son village en se
tenant sur la tombe de sa propre famille. Nul ne connaissait ces morts, qui étaient des
Alsaciens. Quand ils atteignirent le cimetière, portés par nos paysans sous la garde
menaçante des mitraillettes allemandes, la nuit qui se retirait comme la mer laissa paraître
les femmes noires de Corrèze, immobiles du haut en bas de la montagne, et attendant en
silence, chacune sur la tombe des siens, l'ensevelissement des morts français.

Comment organiser cette fraternité pour en faire un combat ? On sait ce que Jean Moulin
pensait de la Résistance, au moment où il partit pour Londres : « Il serait fou et criminel de
ne pas utiliser, en cas d'action alliée sur le continent, ces troupes prêtes aux sacrifices les
plus grands, éparses et anarchiques aujourd'hui, mais pouvant constituer demain une armée
cohérente de parachutistes déjà en place, connaissant les lieux, ayant choisi leur adversaire
et déterminé leur objectif. » C'était bien l'opinion du général de Gaulle. Néanmoins, lorsque,
le 1 janvier 1942, Jean Moulin fut parachuté en France, la Résistance n'était encore qu'un
désordre de courage : une presse clandestine, une source d'informations, une conspiration
pour rassembler ces troupes qui n'existaient pas encore. Or, ces informations étaient
destinées à tel ou tel allié, ces troupes se lèveraient lorsque les Alliés débarqueraient.
Certes, les résistants étaient des combattants fidèles aux Alliés. Mais ils voulaient cesser
d'être des Français résistants, et devenir la Résistance française.

C'est pourquoi Jean Moulin est allé à Londres. Pas seulement parce que s'y trouvaient des
combattants français (qui eussent pu n'être qu'une légion), pas seulement parce qu'une
partie de l'empire avait rallié la France libre. S'il venait demander au général de Gaulle de
l'argent et des armes, il venait aussi lui demander « une approbation morale, des liaisons
fréquentes, rapides et sûres avec lui ». Le Général assumait alors le Non du premier jour ; le
maintien du combat, quel qu'en fût le lieu, quelle qu'en fût la forme ; enfin, le destin de la
France. La force des appels de juin 40 tenait moins aux « forces immenses qui n'avaient pas
encore donné », qu'à : « Il faut que la France soit présente à la victoire. Alors, elle retrouvera
sa liberté et sa grandeur. » La France, et non telle légion de combattants français. C'était
par la France libre que les résistants de Bir Hakeim se conjuguaient, formaient une France
combattante restée au combat. Chaque groupe de résistants pouvait se légitimer par l'allié
qui l'armait et le soutenait, voire par son seul courage ; le général de Gaulle seul pouvait
appeler les mouvements de Résistance à l'union entre eux et avec tous les autres combats,
car c'était à travers lui seul que la France livrait un seul combat. C'est pourquoi - même
lorsque le président Roosevelt croira assister à une rivalité de généraux ou de partis -
l'armée d'Afrique, depuis la Provence jusqu'aux Vosges, combattra au nom du gaullisme
comme feront les troupes du Parti communiste. C'est pourouoi Jean Moulin avait emporté,
dans le double fond d'une boîte d'allumettes, la microphoto du très simple ordre suivant : «
M. Moulin a pour mission de réaliser, dans la zone non directement occupée de la
métropole, l'unité d'action de tous les éléments qui résistent à l'ennemi et à ses
collaborateurs. » Inépuisablement, il montre aux chefs des groupements le danger
qu'entraîne le déchirement de la Résistance entre des tuteurs différents. Chaque événement
capital - entrée en guerre de la Russie, puis des États-Unis, débarquement en Afrique du
Nord - renforce sa position. A partir du débarquement, il apparaît que la France va redevenir
un théâtre d'opérations. Mais la presse clandestine, les renseignements (même enrichis par
l'action du noyautage des administrations publiques) sont à l'échelle de l'Occupation, non de
la guerre. Si la Résistance sait qu'elle ne délivrera pas la France sans les Alliés, elle
n'ignore plus l'aide militaire que son unité pourrait leur apporter. Elle a peu à peu appris que
s'il est relativement facile de faire sauter un pont, il n'est pas moins facile de le réparer ;
alors que s'il est facile à la Résistance de faire sauter deux cents ponts, il est difficile aux
Allemands de les réparer à la fois. En un mot, elle sait qu'une aide efficace aux armées de
débarquement est inséparable d'un plan d'ensemble. Il faut que sur toutes les routes, sur
toutes les voies ferrées de France, les combattants clandestins désorganisent
méthodiquement la concentration des divisions cuirassées allemandes. Et un tel plan
d'ensemble ne peut être conçu, et exécuté, que par l'unité de la Résistance.

C'est à quoi Jean Moulin s'emploie jour après jour, peine après peine, un mouvement de
Résistance après l'autre : « Et maintenant, essayons de calmer les colères d'en face... » Il y
a, inévitablement, des problèmes de personnes ; et bien davantage, la misère de la France
combattante, l'exaspérante certitude pour chaque maquis ou chaque groupe franc, d'être
spolié au bénéfice d'un autre maquis ou d'un autre groupe, qu'indignent, au même moment,
les mêmes illusions... Qui donc sait encore ce qu'il fallut d'acharnement pour parler le même
langage à des instituteurs radicaux ou réactionnaires, des officiers réactionnaires ou
libéraux, des trotskistes ou communistes retour de Moscou, tous promis à la même
délivrance ou à la même prison ; ce qu'il fallut de rigueur à un ami de la République
espagnole, à un ancien « préfet de gauche », chassé par Vichy, pour exiger d'accueillir dans
le combat commun tels rescapés de la Cagoule !

Jean Moulin n'a nul besoin d'une gloire usurpée : ce n'est pas lui qui a créé Combat,
Libération, Franc-tireur, c'est Frenay, d'Astier, Jean-Pierre Lévy. Ce n'est pas lui qui a créé
les nombreux mouvements de la zone Nord dont l'histoire recueillera tous les noms. Ce n'est
pas lui qui a fait les régiments mais c'est lui qui a fait l'armée. Il a été le Carnot de la
Résistance.

Attribuer peu d'importance aux opinions dites politiques, lorsque la nation est en péril de
mort - la nation, non pas un nationalisme alors écrasé sous les chars hitlériens, mais la
donnée invincible et mystérieuse qui allait emplir le siècle ; penser qu'elle dominerait bientôt
les doctrines totalitaires dont retentissait l'Europe ; voir dans l'unité de la Résistance le
moyen capital du combat pour l'unité de la nation, c'était peut-être affirmer ce qu'on a,
depuis, appelé le gaullisme. C'était certainement proclamer la survie de la France.

En février, ce laïc passionné avait établi sa liaison par radio avec Londres, dans le grenier
d'un presbytère. En avril, le Service d'information et de propagande, puis le Comité général
d'études étaient formés ; en septembre, le noyautage des administrations publiques. Enfin,
le général de Gaulle décidait la création d'un Comité de coordination que présiderait Jean
Moulin, assisté du chef de l'Armée secrète unifiée. La préhistoire avait pris fin.
Coordonnateur de la Résistance en zone Sud, Jean Moulin en devenait le chef. En janvier
1943, le Comité directeur des Mouvements unis de la Résistance (ce que, jusqu'à la
Libération, nous appellerions les Murs) était créé sous sa présidence. En février, il repartait
pour Londres avec le général Delestraint, chef de l'Armée secrète, et Jacques Dalsace.
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Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon 19/12/1964 :: Commentaires

De
ce séjour, le témoignage le plus émouvant a été donné par le colonel Passy. « Je revois
Moulin, blême, saisi par l'émotion qui nous étreignait tous, se tenant à quelques pas devant
le Général et celui-ci disant, presque à voix basse : "Mettez-vous au garde-à-vous", puis :
"Nous vous reconnaissons comme notre compagnon, pour la libération de la France,
danl'honneur et par la victoire". Et pendant que de Gaulle lui donnait l'accolade, une larme,
lourde de reconnaissance, de fierté, et de farouche volonté, coulait doucement le long de la
joue pâle de notre camarade Moulin. Comme il avait la tête levée, nous pouvions voir encore,
au travers de sa gorge, les traces du coup de rasoir qu'il s'était donné, en 1940, pour éviter
de céder sous les tortures de l'ennemi. » Les tortures de l'ennemi... En mars, chargé de
constituer et de présider le Conseil national de la Résistance, Jean Moulin monte dans
l'avion qui va le parachuter au nord de Roanne.

Ce Conseil national de la Résistance, qui groupe les mouvements, les partis et les
syndicats de toute la France, c'est l'unité précairement conquise, mais aussi la certitude
qu'au jour du débarquement, I'armée en haillons de la Résistance attendra les divisions
blindées de la Libération.

Jean Moulin en retrouve les membres, qu'il rassemblera si difficilement. Il retrouve aussi une
Résistance tragiquement transformée. Jusque-là, elle avait combattu comme une armée, en
face de la victoire, de la mort ou de la captivité. Elle commence à découvrir l'univers
concentrationnaire, la certitude de la torture. C'est alors qu'elle commence à combattre en
face de l'enfer. Ayant reçu un rapport sur les camps de concentration, il dit à son agent de
liaison, Suzette Olivier : « J'espère qu'ils nous fusillerons avant. » Ils ne devaient pas avoir
besoin de le fusiller.

La Résistance grandit, les réfractaires du travail obligatoire vont bientôt emplir nos maquis ;
la Gestapo grandit aussi, la Milice est partout. C'est le temps où, dans la campagne, nous
interrogeons les aboiements des chiens au fond de la nuit ; le temps où les parachutes
multicolores, chargés d'armes et de cigarettes, tombent du ciel dans la lueur des feux des
clairières ou des causses ; le temps des caves, et de ces cris désespérés que poussent les
torturés avec des voix d'enfants... La grande lutte des ténèbres a commencé.

Le 27 mai 1943, a lieu à Paris, rue du Four, la première réunion du Conseil national de la
Résistance.

Jean Moulin rappelle les buts de la France libre : « Faire la guerre ; rendre la parole au
peuple français ; rétablir les libertés républicaines dans un Etat d'où la justice sociale ne
sera pas exclue et qui aura le sens de la grandeur ; travailler avec les Alliés à
l'établissement d'une collaboration internationale réelle sur le plan économique et social,
dans un monde où la France aura regagné son prestige. »

Puis il donne lecture d'un message du général de Gaulle, qui fixe pour premier but au
premier Conseil de la Résistance, le maintien de l'unité de cette Résistance qu'il représente.

Au péril quotidien de la vie de chacun de ses membres. Le 9 juin, le général Delestraint,
chef de l'Armée secrète enfin unifiée, est pris à Paris.

Aucun successeur ne s'impose. Ce qui est fréquent dans la clandestinité : Jean Moulin aura
dit maintes fois avant l'arrivée de Serreules : « Si j'étais pris, je n'aurais pas même eu le
temps de mettre un adjoint au courant... » Il veut donc désigner ce successeur avec l'accord
des mouvements, notamment de ceux de la zone Sud. Il rencontrera leurs délégués le 21, à
Caluire.

Ils l'y attendent, en effet.

La Gestapo aussi.

La trahison joue son rôle - et le destin, qui veut qu'aux trois quarts d'heure de retard de Jean
Moulin, presque toujours ponctuel, corresponde un long retard de la police allemande.
Assez vite, celle-ci apprend qu'elle tient le chef de la Résistance.

En vain. Le jour où, au fort Montluc à Lyon, après l'avoir fait torturer, l'agent de la Gestapo lui
tend de quoi écrire puisqu'il ne peut plus parler, Jean Moulin dessine la caricature de son
bourreau. Pour la terrible suite, écoutons seulement les mots si simples de sa soeur : « Son
rôle est joué, et son calvaire commence. Bafoué, sauvagement frappé, la tête en sang, les
organes éclatés, il atteint les limites de la souffrance humaine sans jamais trahir un seul
secret, lui qui les savait tous. »

Comprenons bien que, pendant les quelques jours où il pourrait encore parler ou écrire, le
destin de la Résistance est suspendu au courage de cet homme. Comme le dit M Moulin, il
savait tout.

Georges Bidault prendra sa succession. Mais voici la victoire de ce silence atrocement payé
: le destin bascule. Chef de la Résistance martyrisé dans des caves hideuses, regarde de
tes yeux disparus toutes ces femmes noires qui veillent nos compagnons : elles portent le
deuil de la France, et le tien. Regarde glisser sous les chênes nains du Quercy, avec un
drapeau fait de mousselines nouées, les maquis que la Gestapo ne trouvera jamais parce
qu'elle ne croit qu'aux grands arbres. Regarde le prisonnier qui entre dans une villa luxueuse
et se demande pourquoi on lui donne une salle de bains - il n'a pas encore entendu parler de
la baignoire. Pauvre roi supplicié des ombres, regarde ton peuple d'ombres se lever dans la
nuit de juin constellée de tortures.

Voici le fracas des chars allemands qui remontent vers la Normandie à travers les longues
plaintes des bestiaux réveillés : grâce à toi, les chars n'arriveront pas à temps. Et quand la
trouée des Alliés commence, regarde, préfet, surgir dans toutes les villes de France les
commissaires de la République - sauf lorsqu'on les a tués. Tu as envié, comme nous, les
clochards épiques de Leclerc : regarde, combattant, tes clochards sortir à quatre pattes de
leurs maquis de chênes, et arrêter avec leurs mains paysannes formées aux bazookas l'une
des premières divisions cuirassées de l'empire hitlérien, la division Das Reich.

Comme Leclerc entra aux Invalides, avec son cortège d'exaltation dans le soleil d'Afrique et
les combats d'Alsace, entre ici, Jean Moulin, avec ton terrible cortège. Avec ceux qui sont
morts dans les caves sans avoir parlé, comme toi ; et même, ce qui est peut-être plus
atroce, en ayant parlé ; avec tous les rayés et tous les tondus des camps de concentration,
avec le dernier corps trébuchant des affreuses files de Nuit et Brouillard, enfin tombé sous
les crosses ; avec les huit mille Françaises qui ne sont pas revenues des bagnes, avec la
dernière femme morte à Ravensbrück pour avoir donné asile à l'un des nôtres. Entre, avec le
peuple né de l'ombre et disparu avec elle - nos frères dans l'ordre de la Nuit...
Commémorant l'anniversaire de la Libération de Paris, je disais : « Ecoute ce soir, jeunesse
de mon pays, ces cloches d'anniversaire qui sonneront comme celles d'il y a quatorze ans.
Puisses-tu, cette fois, les entendre : elles vont sonner pour toi. »

L'hommage d'aujourd'hui n'appelle que le chant qui va s'élever maintenant, ce Chant des
partisans que j'ai entendu murmurer comme un chant de complicité, puis psalmodier dans le
brouillard des Vosges et les bois d'Alsace, mêlé au cri perdu des moutons des tabors,
quand les bazookas de Corrèze avançaient à la rencontre des chars de Rundstedt lancés de
nouveau contre Strasbourg. Ecoute aujourd'hui, jeunesse de France, ce qui fut pour nous le
Chant du Malheur. C'est la marche funèbre des cendres que voici. A côté de celles de
Carnot avec les soldats de l'an II, de celles de Victor Hugo avec les Misérables, de celles de
Jaurès veillées par la Justice, qu'elles reposent avec leur long cortège d'ombres défigurées.
Aujourd'hui, jeunesse, puisses-tu penser à cet homme comme tu aurais approché tes mains
de sa pauvre face informe du dernier jour, de ses lèvres qui n'avaient pas parlé ; ce jour-là,
elle était le visage de la France...

(19 décembre 1964.)
Jean Moulin au Panthéon: discours d’André Malraux (1964)
Publié le par Hugo Billard le 22 janvier 2007 dans Comprendre, Chroniques de la France.

Le 19 décembre 1964, André Malraux, ministre de la Culture de De Gaulle, prononce dans le vent ému de la rue Soufflot le discours le plus inspiré que son génie lui ait soufflé. Celui qui accueille la dépouille de Jean Moulin au Panthéon des grands hommes.

Parce que Jean Moulin, délégué par de Gaulle comme chef de la Résistance en France, est le symbole de la France combattante. Parce que sa mort atroce est le symbole de la souffrance de milliers d’autres, résistants, déportés, victimes des nazis et de leurs collaborateurs. Parce que le style de Malraux mérite certes d’être lu, mais surtout regardé, et écouté :

Si vous voulez le texte prononcé, cliquez ici.

Pour le texte du discours dans son intégralité, cliquez ici.

Les Terminales et les étudiants y trouveront matière à réfléchir à la construction de la mémoire nationale au XX° siècle.


POUR VOIR LA VIDEO
http://lewebpedagogique.com/histoire/jean-moulin-au-pantheon-discours-dandre-malraux-1964/
 

Transfert des cendres de Jean Moulin au Panthéon 19/12/1964

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