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 Préparer l’après-pétrole - Algérie

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Tite Prout
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Tite Prout


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07072006
MessagePréparer l’après-pétrole - Algérie

ALGÉRIE - 2 juillet 2006 - par SMAÏL GOUMEZIANE

Dopée par l’envolée des prix du brut, la croissance économique a été supérieure à 5 %, en moyenne, au cours des cinq dernières années.

Bénéficiant de la flambée des hydrocarbures, le PIB algérien a doublé en cinq ans, pour passer le cap des 100 milliards de dollars en 2006. À la fin de l’exercice 2005, le solde budgétaire est positif, à 12,8 milliards de dollars. L’Algérie a sensiblement réduit son endettement extérieur grâce, notamment, à la conclusion d’accords de remboursement anticipé. L’année devrait s’achever avec un endettement extérieur tombé à 5 milliards de dollars, après avoir culminé à 15,5 milliards de dollars à la fin de février. L’État a, par ailleurs, engrangé 22 milliards de dollars dans un Fonds de régulation des recettes (FRR), réduit sa dette publique interne, constitué un « matelas » de réserves en devises de plus de 66 milliards de dollars et engagé un vaste Plan complémentaire de soutien à la croissance (PCSC) d’un montant de 60 milliards de dollars sur la période 2005-2009. S’y ajoutent deux programmes spéciaux destinés au sud du pays et à la région des hauts plateaux, pour un investissement supplémentaire de 20 milliards de dollars.

Ces résultats sont en partie dus à la flambée des cours qui sévit depuis trois ans sur les marchés pétroliers internationaux. Les hydrocarbures représentent désormais plus de 45 % du PIB global et plus de 70 % des recettes fiscales. Trois secteurs principaux tirent parti de cette manne et des retombées conjoncturelles que permet l’augmentation des dépenses publiques : le secteur pétrolier lui-même, celui des travaux publics, engagé dans un vaste programme de développement du logement et des transports, et le secteur agricole qui, au gré des aléas climatiques, tente de contenir une facture alimentaire qui s’est élevée à 4 milliards de dollars en 2005. Par nature, le PCSC consacre l’essentiel des dépenses publiques aux infrastructures. À elles seules, elles captent un volume d’investissements supérieur à 35 % du PIB. Les exportations hors hydrocarbures restent faibles : à 800 millions de dollars par an, soit 0,8 % du PIB, et une couverture de 4 % des importations par les exportations (hors hydrocarbures). À l’exception de quelques success stories, le secteur industriel (public comme privé) reste handicapé par une faible productivité, des méthodes de gestion surannées et un environnement bancaire peu propice. Les établissements financiers algériens font l’objet d’un ambitieux programme de privatisations qui fait essentiellement appel aux investisseurs étrangers (lire p. 61).

Marquée par une croissance annuelle moyenne de 6,8 %, la décennie 1970 s’est caractérisée par une frénésie d’investissements publics (jusqu’à 50 % du PIB) comparable à celle que l’on observe aujourd’hui. On sait ce qu’il en est advenu : avec la fin du boom pétrolier, les illusions de développement se sont évanouies et la crise s’est installée de manière durable. Mais les autorités ont aujourd’hui compris que seuls les secteurs productifs pouvaient assurer un développement pérenne, à condition de les restructurer de fond en comble et de lutter efficacement contre l’économie de rente.

Bien qu’étant « en vol plané », selon le ministre des Privatisations, la croissance actuelle ne parviendra pas à résoudre toutes les difficultés de la société algérienne, comme l’augmentation récurrente des prix de certains produits. C’est notamment le cas pour l’électricité, dont on annonce une nouvelle hausse des tarifs de 20 %. Il en est de même pour le prix des transports (routier et aérien) et pour celui de certaines denrées alimentaires, malgré l’amélioration observée dans la production agricole. Idem pour le logement, frappé d’une spéculation effrénée. Les obstacles qui privent d’habitation un grand nombre de personnes sont multiples : rareté des terrains, difficulté d’accès au crédit, élasticité des délais de construction et conditions d’attribution opaques constituent un véritable parcours du combattant auquel doivent se soumettre nombre de foyers en attente d’un toit digne de ce nom.

Des baisses de prix ont cependant été enregistrées sur certains produits, comme les vêtements, du fait de la pression exercée par les importations chinoises. Le chômage a chuté de moitié en moins de trois ans. Il touche aujourd’hui 15 % de la population active, et les autorités envisagent de le réduire à moins de 10 % d’ici à 2009. Une étude réalisée en 2003 par la Banque mondiale indiquait qu’une baisse de 30 % à 15 % du chômage supposait une croissance de 6 % pendant dix ans. Enfin, face à la concurrence externe, certaines entreprises cherchent à échapper à des charges sociales particulièrement lourdes et s’engouffrent dans l’espace informel : recrutement de travailleurs « au noir », approvisionnements et livraisons sans factures, règlements hors des circuits bancaires, location des registres de commerce, comportements déloyaux, spéculation foncière, fraude et évasion fiscales… Ce faisant, le travail non déclaré se généralise et devient l’antichambre de la précarité et de l’exclusion, au moment où les syndicats estiment que le salaire minimal mensuel devrait être porté à… 25 000 dinars (280 euros) pour permettre à une famille ouvrière de vivre décemment.

Face à de tels enjeux, le ministre des Privatisations a récemment annoncé qu’une nouvelle série de mesures était en préparation pour la rentrée de septembre, articulée autour de la définition d’une nouvelle stratégie industrielle, d’une politique de ressources humaines, d’un assouplissement du code des investissements et de l’accélération des privatisations. Autant de décisions nécessaires pour que l’Algérie puisse enfin préparer l’après-pétrole

http://www.jeuneafrique.com/jeune_afrique/article_jeune_afrique.asp?art_cle=LIN02076prparelortp0
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