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 Polémique : cette femme qui dit non à l'Islam

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mihou
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mihou


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08052006
MessagePolémique : cette femme qui dit non à l'Islam

Polémique : cette femme qui dit nonà l'Islam

Fabien Roland-Lévy

Oriana Fallaci rompt avec fracas dix ans de silence. Traumatisée par les attentats du 11 septembre, la journaliste a écrit un brûlot antimusulman, « La rage et l'orgueil » (Plon), qui paraît aujourd'hui en France. Il a déclenché en Italie une intense polémique et provoqué un phénomène de librairie (800 000 exemplairesvendus). Ce livre provocateur, qu'elle présente comme un « sermon aux Européens » aveuglés et inertes, est la version enrichie d'un article fleuve paru sur quatre pages serrées du Corriere della Sera. Ce « petit livre » est un réquisitoire incandescent contre « la guerre que les fils d'Allah ont déclarée à l'Occident », terroristes islamistes, mais aussi foules musulmanes fanatisées, quand ce ne sont pas ces demandeurs d'asile somaliens, campant sur la place du Dôme à Florence, qu'elle décrit avec une troublante cruauté. Pour Fallaci, la défaite des talibans ne met en rien un terme au péril islamiste, thèses qu'accréditent l'attentat de la synagogue de Djerba ou l'attaque de Karachi. Simplificatrice mais efficace, la journaliste défend la thèse du conflit irréductible entre le monde occidental et le monde musulman : notre civilisation et leur religion sont incompatibles, il faut choisir. Selon elle, les élites occidentales n'ont ni la lucidité ni le courage de faire ce choix : « Vous ne comprenez pas ou vous ne voulez pas comprendre que nous avons à faire avec une croisade à l'envers ! » s'écrie-t-elle. Après Houellebecq et Berlusconi, Pim Fortuyn, le leader populiste hollandais, assurait, avant de mourir assassiné, que « l'islam est une culture arriérée ». Avec un culot et un souffle auxquels on se laisse parfois prendre à son corps défendant, Oriana Fallaci va beaucoup plus loin. Il est certes impossible de la suivre dans l'ensemble de ses analyses et de son entreprise de dynamitage du politiquement correct. Pourtant, « La rage et l'orgueil » agit comme un révélateur de la confusion qui règne dans les esprits depuis le 11 septembre, notamment sur la question de l'immigration. C'est pourquoi Le Point en publie des extraits, et a demandé à six spécialistes de nous livrer leur analyse
© le point 24/05/02 - N°1549 - Page 59 - 357 mots
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Polémique : cette femme qui dit non à l'Islam :: Commentaires

Polémique : cette femme qui dit nonà l'Islam
Extraits

Fabien Roland-Lévy

«[...] De l'Afghanistan au Soudan, de l'Indonésie au Pakistan, de la Malaisie à l'Iran, de l'Egypte à l'Irak, de l'Algérie au Sénégal, de la Syrie au Kenya, de la Libye au Tchad, du Liban au Maroc, de la Palestine au Yémen, de l'Arabie saoudite à la Somalie, la haine contre l'Occident grandit à vue d'oeil. Elle se gonfle comme un feu alimenté par le vent, et les disciples du fondamentalisme islamique se multiplient comme les protozoaires d'une cellule qui se scinde pour devenir deux cellules, puis quatre, puis huit, puis seize, puis trente-deux, à l'infini. Les Occidentaux qui ne s'en rendent pas compte peuvent regarder les images que la télévision nous montre chaque jour. Les multitudes qui inondent les rues d'Islamabad, les places de Nairobi, les mosquées de Téhéran. Les visages féroces, les poings menaçants, les portraits de Ben Laden. Les feux allumés pour brûler les drapeaux américains et l'effigie de George Bush... Les Occidentaux aveugles n'ont qu'à écouter leurs hosannas au Dieu-miséricordieux-et-coléreux, leurs braillements Allah akbar-Allah akbar. Djihad-guerre sainte-djihad. De simples franges extrémistes ? De simples minorités fanatiques ? Non, mon cher, non. Ils sont des millions et des millions, les extrémistes. Ils sont des millions et des millions, les fanatiques. Les millions et millions pour lesquels, mort ou vif, Oussama ben Laden est une légende comme l'était Khomeyni. Les millions et les millions qui, avec Ben Laden, ont remplacé Khomeyni, qui en Ben Laden ont reconnu leur nouveau chef, leur nouveau héros. Hier j'ai vu ceux de Nairobi : un endroit dont on ne parle jamais. Ils remplissaient la place du Marché encore plus que leurs confrères remplissent les rues de Gaza ou d'Islamabad ou de Jakarta, et un reporter a interrogé un vieillard. Il lui a demandé : "Who is for you Bin Laden ? Qui est pour vous Ben Laden ? - A hero, our hero ! Un héros, notre héros !" a joyeusement répondu le vieillard. "And if he dies ? Et s'il meurt ?" a ajouté le reporter. "We find another one. Nous en trouvons un autre", a répondu, toujours joyeusement, le vieillard. En d'autres mots, l'homme qui d'une fois à l'autre les guide n'est que la partie visible de l'iceberg : le sommet de la montagne qui surgit des abîmes. Et le véritable protagoniste de cette guerre, ce n'est pas lui. Ce n'est pas la partie visible de l'iceberg, le sommet de la montagne. C'est la montagne submergée, donc invisible. Cette montagne qui, depuis mille quatre cents ans, ne bouge pas, ne sort pas des abîmes de sa cécité, n'ouvre pas les portes aux conquêtes de la civilisation, ne veut pas entendre parler de liberté et justice et démocratie et progrès. Cette montagne qui, malgré les scandaleuses richesses de ses rois et patrons (songez à l'Arabie saoudite), vit encore dans une misère moyenâgeuse, végète encore dans l'obscurantisme et dans le puritanisme d'une religion qui ne sait produire que de la religion. Cette montagne qui plonge dans l'analphabétisme (les pays musulmans ont un taux d'analphabétisme oscillant entre 60 et 80 %), de sorte que les informations lui parviennent seulement à travers les dessins humoristiques ou les mensonges des mollahs. Cette montagne, enfin, qui, étant secrètement jalouse de nous et secrètement séduite par notre façon de vivre, nous attribue la faute de ses pauvretés matérielles et intellectuelles, ses rétrogradations et ses dégradations. Il se trompe, donc, l'optimiste qui pense que la guerre sainte s'est achevée avec la défaite du régime taliban en Afghanistan. L'optimiste qui jubile parce que les femmes de Kaboul ne portent plus le bourkah et se promènent de nouveau à visage découvert, vont de nouveau à l'école et chez le médecin et chez le coiffeur. L'optimiste qui exulte parce que, après la défaite des talibans, leurs hommes se sont réduit ou enlevé la barbe comme après la chute de Mussolini les Italiens enlevèrent les insignes fascistes.

Il se trompe parce que la barbe repousse et le bourkah se remet : pendant les vingt dernières années, l'Afghanistan a été un va-et-vient de barbes rasées et repoussées, de bourkahs retirés et remis. Il se trompe parce que les actuels vainqueurs prient Allah autant que les actuels vaincus : des actuels vaincus ils se distinguent seulement par une question de barbe et en effet les femmes en ont peur comme elles avaient peur des autres. En plus, les actuels vainqueurs fraternisent avec les vaincus. Ils les remettent en liberté, ils se font acheter pour une poignée de dollars, et en même temps ils se disputent entre eux, ils alimentent le chaos et l'anarchie. Mais surtout il se trompe, l'optimiste, parce que, parmi les dix-neuf kamikazes de New York et de Washington, il n'y avait pas un seul Afghan. Les futurs kamikazes ont d'autres endroits pour s'entraîner, d'autres grottes pour se réfugier. Regarde bien la carte. Au sud de l'Afghanistan, il y a le Pakistan. Au nord, les Etats musulmans de l'ancienne Union soviétique. A l'ouest, l'Iran. Près de l'Iran, l'Irak. Près de l'Irak, la Syrie. Près de la Syrie, le Liban désormais musulman. Près du Liban, la Jordanie musulmane. Près de la Jordanie, l'Arabie saoudite ultramusulmane. Et de l'autre côté de la mer Rouge le continent africain avec tous ses pays musulmans. Son Egypte et sa Libye et sa Somalie, pour commencer. Ses vieux et ses jeunes qui applaudissent la guerre sainte. D'ailleurs, la collision entre nous et eux n'est pas militaire. Elle est culturelle, intellectuelle, religieuse, morale, politique. (La collision qui existe et doit exister entre les pays démocratiques et les pays tyranniques.) Et nos victoires militaires ne résoudront pas l'offensive de leur sinistre belligérance. Au contraire, elles l'encouragent. Elles l'enveniment, l'exacerbent. Le pire, pour nous, doit encore arriver : voilà la vérité. Et la vérité ne se trouve pas nécessairement au milieu. Parfois, elle se trouve d'un côté seulement. [...] -

Je ne m'adresse pas, bien sûr, aux vautours qui jouissent devant les images des ruines [du World Trade Center] et ricanent "Bien-aux-Américains-ça-leur-va-bien". Je m'adresse aux personnes qui, n'étant ni stupides ni méchantes, se laissent encore bercer par la prudence et par le doute. Et je leur dis : debout, braves gens, debout ! Réveillez-vous ! Paralysés comme vous l'êtes par la peur d'aller à contre-courant ou de sembler raciste (un mot totalement inapproprié puisque ce que je dis regarde une religion, pas une race), vous ne comprenez pas ou vous ne voulez pas comprendre que nous avons à faire avec une croisade à l'envers. Habitués comme vous l'êtes au double jeu, aveuglés comme vous l'êtes par la myopie, vous ne comprenez pas ou vous ne voulez pas comprendre qu'il s'agit d'une guerre de religion. Une guerre voulue et déclarée par une frange de cette religion, peut-être (peut-être ?), mais une guerre de religion. Une guerre qu'ils appellent djihad : guerre sainte. Une guerre qui ne vise peut-être pas (peut-être pas ?) à la conquête de nos territoires, mais qui certainement vise à la conquête de nos âmes. A la disparition de notre liberté et de notre civilisation, à l'anéantissement de notre façon de vivre et de mourir. Notre façon de prier ou de ne pas prier, d'étudier ou de ne pas étudier, de boire ou de ne pas boire, de nous habiller ou de ne pas nous habiller, de nous amuser, de nous informer... Vous ne comprenez pas ou vous ne voulez pas comprendre que, si nous restons inertes, si nous ne nous défendons pas, si nous ne luttons pas, le djihad vaincra. Et il détruira le monde que nous avons bien ou mal réussi à construire, à changer, à rendre un peu meilleur et un peu plus intelligent, c'est-à-dire moins bigot ou pas bigot du tout. Il détruira notre culture, notre art, notre science, notre morale, nos valeurs, nos plaisirs... Ne vous rendez-vous pas compte que les Oussama ben Laden s'arrogent le droit de tuer, vous et vos enfants, parce que vous buvez du vin ou de la bière, parce que vous ne portez pas la barbe longue ou le tchador ou le bourkah, parce que vous allez au théâtre et au cinéma, parce que vous aimez la musique et vous chantez une chansonnette, parce que vous dansez dans les boîtes de nuit ou chez vous, parce que vous regardez la télévision, parce que vous portez des minijupes ou des shorts, parce que vous vous baladez nus ou presque nus à la plage et au bord des piscines, parce que vous baisez lorsque vous en avez envie, où vous en avez envie et avec qui vous en avez envie, et enfin parce que vous priez Jésus-Christ ou bien vous êtes athées ? Même cela ne vous importe pas, espèces d'idiots ? ! ? Moi je suis athée, grâce à Dieu. Irrémédiablement, orgueilleusement athée. Et je n'ai aucune intention d'être punie à cause de mon athéisme par les fils d'Allah. C'est-à-dire par des monsieurs qui au lieu de contribuer au progrès de l'humanité passent leur temps avec le derrière en l'air, à prier cinq fois par jour !

Cela fait vingt ans que je le répète. Vingt ans. Avec une certaine douceur, pas avec cette rage et cette passion, il y a vingt ans j'écrivis sur ce sujet un article. C'était l'article d'une personne habituée à respecter toutes les races et tous les credos, d'une citoyenne habituée à combattre tous les fascismes et toutes les intolérances, d'une laïque sans tabous. Mais c'était aussi l'article d'une personne indignée contre les Occidentaux qui ne sentaient pas la puanteur d'une guerre sainte à venir et qui pardonnaient trop de choses aux fils d'Allah. Je faisais à peu près ce raisonnement, il y a vingt ans : "Quel sens y a-t-il à respecter ceux qui ne nous respectent pas ? Quel sens y a-t-il à défendre leur culture ou présumée culture alors qu'ils méprisent la nôtre ? Je veux défendre la nôtre, pardieu, et je vous informe que Dante Alighieri me plaît plus que Omar Khayyâm." Ciel, ouvre-toi ! Ils me crucifièrent. "Raciste, raciste !" Ce furent les cigales soi-disant progressistes (ils s'appelaient alors communistes) et catholiques qui me crucifièrent. D'ailleurs, l'insulte raciste-raciste je la reçus même lorsque les Soviétiques se plantèrent en Afghanistan. Te souviens-tu des barbus portant la tunique et le turban qui avant de tirer au mortier ou mieux, à chaque coup de mortier, braillaient "Allah-akbar, Dieu-est-grand, Allah-akbar" ? Moi, je m'en souviens. Et chaque fois qu'ils s'adressaient à Dieu pour tirer au mortier, j'avais un frisson d'horreur. [...]

Moi, je ne dénie à personne le droit d'avoir peur. Mille fois j'ai écrit, par exemple, que ceux qui n'ont pas peur de la guerre sont des crétins. Ceux qui prétendent n'avoir pas peur à la guerre sont des crétins et des menteurs en même temps. Mais dans la vie et dans l'Histoire il y a des situations où il n'est pas permis d'avoir peur. Des situations où avoir peur est immoral et barbare. Et ceux qui, par faiblesse ou manque de courage ou habitude de ménager la chèvre et le chou, se détournent de cette tragédie, se cachent, ne sont pas seulement lâches. A mon avis, ils sont aussi idiots et masochistes.

-

Masochistes, oui, masochistes. Et à ce propos évoquerions-nous ce que tu appelles Contraste-entre-les-Deux-Cultures ? Eh bien, si tu veux vraiment le savoir, le seul fait de parler de deux cultures me dérange. Le fait de les mettre sur le même plan comme s'il s'agissait de deux réalités parallèles, deux entités du même poids et de la même mesure, m'agace. Parce que derrière notre civilisation il y a Homère, il y a Socrate, il y a Platon, il y a Aristote, il y a Phidias. Il y a la Grèce antique avec son Parthénon, sa sculpture, son architecture, sa poésie, sa philosophie, sa découverte de la démocratie. Il y a la Rome antique avec sa grandeur, sa loi, sa littérature, ses palais, ses amphithéâtres, ses aqueducs, ses ponts et ses routes. Il y a un révolutionnaire, ce Christ mort sur la croix, qui nous a enseigné (et tant pis si nous ne l'avons pas appris) l'amour et la justice. Il y a également une Eglise qui nous a infligé l'Inquisition, je sais, qui nous a torturés et brûlés mille fois sur le bûcher, qui nous a opprimés pendant des siècles, qui pendant des siècles nous a contraints à ne sculpter et à ne peindre que des Christ et des Sainte Vierge, et qui m'a presque tué Galilée. Elle me l'a humilié, neutralisé, muselé. Mais elle a aussi donné une grande contribution à l'histoire de la pensée, cette Eglise. Même une athée comme moi ne peut le nier. Et puis il y a la Renaissance. Il y a Leonardo da Vinci, il y a Michelangelo, il y a Raffaello. Il y a la musique de Bach, de Mozart, de Beethoven, Donizetti, Wagner, Rossini, Verdi et compagnie. Cette musique sans laquelle nous ne savons pas vivre et qui est interdite dans leur culture ou prétendue culture, gare à toi si tu siffles une chansonnette ou si tu entonnes le choeur de "Nabucco". ("Je peux tout au plus autoriser quelques marches pour les soldats", me dit Khomeyni.) Enfin, il y a la science. Une science qui, en très peu de siècles, a fait des découvertes étourdissantes, accompli des merveilles qui ressemblent aux sorcelleries de Merlin l'Enchanteur ! Il y a Copernic, il y a Galilée, il y a Newton, Darwin, Pasteur, Einstein (je dis les premiers noms qui me viennent à l'esprit), et ces bienfaiteurs de l'humanité n'étaient pas des disciples de Mahomet, pardieu ! Ou je me trompe ? Le moteur, le télégraphe, l'électricité, le radium, la radio, le téléphone, la télévision ne sont pas dus aux mollahs et aux ayatollahs. Ou je me trompe ? Les bateaux à vapeur, le train, l'automobile, l'avion, les vaisseaux spatiaux avec lesquels nous sommes allés sur la Lune et sur Mars et bientôt nous irons Dieu sait où, non plus. Ou je me trompe ? Les greffes de coeur, de foie, de poumons, les traitements contre le cancer, la découverte du génome, idem. Ou je me trompe ? Et même si tout cela est un tas d'ordures, mais je dirais que non, réponds-moi : derrière l'autre culture, la culture des barbus avec la tunique et le turban, qu'est-ce qu'on trouve ?
Cherche et recherche, moi je ne trouve que Mahomet avec son Coran, Averroès avec ses mérites d'érudit studieux (ses "commentaires" sur Aristote, etc.) et Omar Khayyâm. Arafat trouve aussi les nombres, les mathématiques. En 1972, une fois encore en me braillant dessus, une fois encore en me postillonnant au visage, il m'a dit que sa culture était supérieure à la mienne. Très supérieure à la mienne (lui, il peut donc l'utiliser, ce mot "supérieur" ?), car ses ancêtres avaient inventé les nombres et conçu les mathématiques. Mais, outre une faible intelligence, Arafat a la mémoire courte. A cause de cela, il change sans cesse d'opinion et se contredit à chaque instant. Mon cher Arafat (si je puis dire), vos ancêtres n'ont pas inventé les nombres. Ils ont inventé une écriture des nombres que nous aussi, Infidèles, nous avons adoptée. Et les mathématiques n'ont pas été conçues par eux ou par eux seuls. Elles ont été conçues presque à la même époque par toutes les civilisations du passé. En Mésopotamie, en Inde, en Chine, en Grèce, en Arabie, en Egypte, chez les Mayas... Assez de bavardages : qu'on tourne les choses d'un côté ou de l'autre, on trouve que vos ancêtres ne nous ont laissé que quelques belles mosquées et une religion qui n'a sûrement pas contribué à l'histoire de la pensée. Et qui, dans ses côtés les plus acceptables, est un plagiat de la religion chrétienne, judaïque, ainsi que de la philosophie hellénique.

Et, cela dit, voyons les qualités de ce Coran que les Cigales respectent plus que "Das Kapital" et les Evangiles. Qualités ? Depuis le 11 septembre 2001, les spécialistes de l'islam ne font que chanter les louanges de Mahomet, me raconter que le Coran prêche la paix et l'amour et la justice. (Bush aussi, pauvre Bush. Pour garder les 24 millions d'Américains arabo-musulmans, il répète ces trois mots comme les Français de la Révolution et du Directoire répétaient le slogan Liberté-Egalité-Fraternité.) Mais au nom de la logique : si ce Coran est si juste et amoureux et pacifique, comment explique-t-on la loi de oeil-pour-oeil-et-dent-pour-dent ? Comment explique-t-on le drap hallucinant avec lequel des millions de malheureuses musulmanes couvrent leur corps et leur visage, et à cause duquel elles regardent le monde à travers une minuscule grille placée devant leurs yeux, bref, le bourkah ? Comment explique-t-on l'infamie de la polygamie et le principe selon lequel les femmes comptent moins que les chameaux, ne peuvent pas aller à l'école, ne peuvent pas jouir du soleil, ne peuvent pas se faire photographier, et cetera, et cetera, amen ? Comment explique-t-on l'interdiction de boire de l'alcool et la peine de mort pour ceux qui en boivent ? Comment explique-t-on l'histoire des femmes adultères lapidées ou décapitées ? (Pour l'homme coresponsable, rien.) Comment explique-t-on le cas des voleurs auxquels en Arabie saoudite le bourreau coupe les mains, au premier vol la gauche, au deuxième la droite, au troisième un pied, et puis Dieu sait quoi ? Ces horreurs aussi sont imposées par le Saint Livre, oui ou non ? ! ? Et il ne me paraît pas si juste. Il ne me paraît pas si amoureux, si pacifique. Il ne me paraît même pas intelligent. Et à propos d'intelligence : est-il vrai qu'en Europe les barons de la prétendue gauche ne veulent pas écouter ce que je dis ? Est-il vrai qu'en l'écoutant ils sortent de leurs gonds et crient inacceptable-inacceptable ? Se sont-ils convertis en masse à l'islam et, au lieu de fréquenter les maisons du peuple, fréquentent-ils les mosquées, maintenant ? Ou bien crient-ils comme ça pour satisfaire leur nouvel allié et complice, ce pape qui demande pardon aux Saladin qui lui dérobèrent le saint-sépulcre ? Bah ! Mon oncle Bruno avait bien raison de dire : « L'Italie, qui n'a pas eu la Réforme, est le pays qui a vécu et vit le plus intensément la Contre-Réforme. » (La France aussi ?) [...]

Chères cigales françaises, anglaises, allemandes, espagnoles, hollandaises, hongroises, scandinaves, et cetera, et cetera, amen : ne vous réjouissez pas trop des injures dont j'ai couvert les Italie qui ne sont pas mon Italie. Comme je l'ai indiqué en disant "à-chacun-ses-larmes", vos pays ne valent pas mieux que le mien. Dans neuf cas sur dix, ils en sont l'effrayante copie. Presque tout ce que j'ai pleuré sur le mien vaut aussi pour les vôtres, et si j'avais été française ou anglaise ou allemande ou espagnole et cetera, et cetera, amen, j'aurais écrit à peu près les mêmes choses. En ce sens nous appartenons véritablement à une grande famille... Identiques les fautes, les lâchetés, les hypocrisies. Identiques les aveuglements, les petitesses, les misères. Identiques les leaders de gauche et de droite, l'arrogance de ceux qui les soutiennent, l'habitude de girouetter et d'exercer le terrorisme intellectuel, la démagogie. Pour s'en convaincre, il suffit de jeter un coup d'oeil sur le Club financier qu'on appelle Union européenne et dont on ne comprend pas à quoi il sert, sauf à voler le parmesan et le gorgonzola des Italiens, à rémunérer ses députés avec des salaires excessifs, à nous compliquer la vie avec la monnaie unique, à nous emmerder avec les bêtises populistes... Par exemple, la bêtise de supprimer soixante-dix races canines (tous-les-chiens-sont-égaux, comme l'anthropologue Ida Magli a bien commenté) et celle d'uniformiser les fauteuils des avions (tous-les-culs-sont-égaux). Cette Union européenne qui parle anglais et français, jamais italien ou norvégien ou flamand ou une autre langue, et qui est gérée par la sempiternelle troïka France-Angleterre-Allemagne. (Bon Dieu ! Elles se détestent depuis des siècles, la France et l'Angleterre et l'Allemagne, mais elles finissent toujours par commander ensemble à cette Union européenne moelleuse). Cette Europe clownesque et stupide qui fornique avec les pays arabes et qui, pour empocher leurs pétrodollars, parle d'« identité culturelle » avec le Moyen-Orient... (Que veut dire identité culturelle avec le Moyen-Orient, race d'idiots, espèces de balourds ? Où est l'identité culturelle avec le Moyen-Orient, race de filous ? A La Mecque ? A Bethléem, à Damas, à Beyrouth ? Au Caire, à Téhéran, à Bagdad, à Kaboul ?) Cette Union européenne ratée. (...) Les Italiens des Italie qui ne sont pas mon Italie disent que nous avons fait l'Europe. Les Français, les Anglais, les Espagnols, les Allemands qui leur ressemblent, aussi. Mais ce Club financier qui vole mon parmesan et mon gorgonzola, qui sacrifie ma belle langue et mon identité nationale, qui m'emmerde avec ses bêtises et ses pitreries, qui parle d'identité culturelle avec le Moyen-Orient et fornique avec ses véritables ennemis n'est pas l'Europe dont je rêvais. Il n'est pas l'Europe. C'est le suicide de l'Europe. [...] »
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