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 Le retour des nominés

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mihou
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mihou


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18042006
MessageLe retour des nominés

Le retour des nominés

Roux, Paul

Q: Ma question est la suivante: est-ce que le mot nominé, utilisé hélas trop souvent dans les différents galas, est un bon terme? Selon moi, c'est un anglicisme! Malheureusement, il est utilisé par de nombreuses personnes lors de différents galas. J'ai toutefois entendu l'expression les nommés sont... à Radio-Canada et je crois que c'est le terme qu'il faudrait utiliser ou bien la locution sont en nomination... Qu'en pensez-vous?

Guy Vézina, Saint-Élie-d'Orford

Nominé est effectivement un calque de l'anglais (nominee). Il désigne une " personne sélectionnée pour un prix, une distinction ". Il existe une recommandation officielle pour le remplacer par sélectionné, mais l'usage la boude. On rencontre cependant de plus en plus souvent nommé, qui constitue une excellente solution de remplacement pour l'affreux nominé. En France, on sent une volonté réelle d'éliminer nominé. Ce n'est pas le cas au Québec, où l'on préfère généralement les jeans et les nominés.

Le mot nomination, quant à lui, désigne le " fait d'être nommé parmi les lauréats d'un concours ". En ce sens, nomination s'apparente à mention. On peut donc dire correctement qu'une personne ou une oeuvre a décroché, obtenu ou reçu une nomination.

Sous l'influence de l'anglais, on a créé les expressions mises en nomination et mettre (ou être) en nomination. On ne les emploie qu'au Québec. À mon avis, elles sont, sinon fautives, du moins inutiles.

Hilary Swank a été nommée pour l'Oscar de la meilleure actrice. Leonardo DiCaprio, de son côté, a reçu une nomination pour l'Oscar du meilleur acteur.

Oscars, Césars et autres Jutra

Autre problème qui revient chaque année pendant la saison des prix. Faut-il mettre une majuscule aux noms de récompenses et faut-il les accorder en nombre? Les dictionnaires usuels considèrent les plus courants de ces noms comme des noms communs. Aussi les écrivent-ils avec une minuscule et leur font-ils prendre la marque du pluriel, le cas échéant. Mais cet usage ne s'est pas imposé, tant dans la presse québécoise que française.

Le Ramat de la typographie, au contraire, conseille la majuscule et l'invariabilité, sauf lorsque le nom de la récompense est à l'origine un nom commun. Ainsi, dans La Soirée des Masques, le pluriel va de soi à Masques. Ramat n'a pas tort lorsqu'il affirme qu'il est contradictoire d'écrire un mot avec une capitale et un s au pluriel. Mais cette belle logique se heurte à un usage très répandu. Ainsi, on écrit presque toujours les Oscars. Pour les Césars, l'usage est hésitant, mais le pluriel est plus fréquent. D'autres appellations sont plus problématiques. Faut-il mettre un s, par exemple, à Emmy, à Juno, à Jutra ou à Olivier? Comme Ramat, je penche ici en faveur de l'invariabilité. On écrira donc les Molières, les Oscars, les Césars, les Victoires, mais les Anik, les Emmy, les Génie, les Grammy, les Jupiter, les Juno, les Jutra, les Nobel, les Olivier. Ce n'est pas très logique, j'en conviens aisément, mais c'est fidèle à l'usage.

Les Félix et les Gémeaux ne posent pas de problème d'accord.

Opportunité ou occasion?

Q: Quand employer le termeopportunité? Peut-on parler, par exemple, d'opportunités professionnelles? LeMultidictionnairevoit l'usage de ce terme comme un calque et suggère d'utiliser le motoccasion. Doit-on bannir complètement l'emploid'opportunité?

Marielle Séguin

Le terme opportunité désigne correctement en français le " caractère de ce qui opportun, propice, de ce qui vient à propos ".

Le ministre Reid aurait dû s'interroger sur l'opportunité de cette mesure.

En revanche, son emploi au sens d'occasion favorable vient de l'anglais et reste critiqué par plusieurs ouvrages, même s'il est fort répandu tant au Québec qu'en France. Sans être puriste, il faut bien reconnaître que cet emprunt sémantique n'est pas du tout nécessaire. Opportunité n'ajoute rien, en effet, à occasion, avantage ou possibilité. La locution avoir l'opportunité de peut, de son côté, être remplacée par avoir l'occasion, la possibilité, la chance de. Les locutions opportunités d'emploi, opportunités professionnelles, opportunités de carrière peuvent céder la place à débouchés, perspectives d'avenir ou d'emploi, possibilités d'emploi. Quant aux opportunités d'affaires, ce sont des occasions d'affaires.

Borne-fontaine

Q: Je ne suis pas un puriste, mais je désire commenter un terme souvent mal utilisé, même dansLa Presse. Uneborne-fontainen'est pas unebouche d'incendie, elle est tout autre. Il y avait encore quelquesbornes-fontainesà Montréal dans les années 50, mais elles ont depuis disparu. Elles servaient d'abreuvoir pour les chevaux. Je crois queLa Pressene devrait pas perpétuer le mauvais usage de ce terme alors qu'il y a un terme juste pour décrire cet appareil utilisé pour combattre les incendies.

G. L. Roy, Saint-Bruno

Le terme borne-fontaine désigne correctement en français standard une " fontaine publique en forme de borne ". Il n'y en a effectivement plus à Montréal, mais on en trouve encore dans de nombreuses villes d'Europe. Au Québec, on considère généralement borne-fontaine comme un synonyme de borne d'incendie, mais la seconde appellation est évidemment souhaitable. Quand la prise d'eau dont se servent les pompiers est placée sous une chaussée ou un trottoir, on parle plutôt de bouche d'incendie.

Demain, début du blogue

C'est demain que débute officiellement sur Cyberpresse le blogue Les amoureux du français (www.cyberpresse.ca/amoureux). Je vous y donne rendez-vous chaque jour, ou presque, du lundi au vendredi. J'y reprendrai certains éléments de la chronique (qui continuera à être publiée le dimanche dans le cahier Lectures de La Presse). Mais une plus grande place sera faite à vos réactions, réflexions et commentaires. Ma collègue et amie Fabienne Couturier, du service de révision du journal, prendra la relève les samedis et dimanches. En outre, Lucie Côté, collaboratrice de longue date et excellente correctrice, viendra nous prêter main-forte à l'occasion. La formule permettra d'aborder plus de sujets et de répondre à plus de questions.

Soit dit en passant, blogue est la forme francisée de blog. Ce mot a été proposé par l'OLF, mais il ne fait pas l'unanimité. Il est en effet en concurrence avec blog, carnet Web, chronique Web, cybercarnet, journal Web, pour ne nommer que quelques-uns des termes employés pour désigner cette " nouvelle génération de sites Internet interactifs et vivants ". J'ai choisi blogue, malgré tout, parce qu'il a engendré bloguer et blogueur, bien commodes.

Le site Ublog définit ce véritable phénomène de société qu'est devenu le blogue comme " un espace de libre expression qui vous permet de publier vos idées et de recevoir presque instantanément l'avis de vos lecteurs ". " Si vous voulez partager votre savoir, vos passions, poursuit-on, le blog est là. " C'est pourquoi nous avons appelé notre blogue Les amoureux du français.

Petits pièges

Voici les pièges de la dernière chronique:

1. Les lignes ouvertes sont très populaires.

2. Il m'a fermé la ligne au nez.

- Une " émission à laquelle le public est invité à participer par téléphone " est une tribune téléphonique, et non une ligne ouverte.

- La locution fermer la ligne est un calque de to close the line. En français, on dira plutôt raccrocher (le récepteur du téléphone).

Il aurait donc fallu écrire:

1. Les tribunes téléphoniques sont très populaires.

2. Il m'a raccroché au nez.

Voici les pièges de cette semaine. Les phrases suivantes comprennent chacune au moins une faute. Quelles sont-elles?

1. À cause des lignes de piquetage, les lignes d'attente sont longues aux succursales de la SAQ.

2. Gardez la ligne s'il vous plaît.

Les réponses la semaine prochaine.

Paul Roux est l'auteur duLexique des difficultés du français dans les médias, aux éditions La Presse. Faites-lui parvenir vos questions, vos suggestions ou vos commentaires par courriel à amoureux@cyberpresse.ca, par la poste au 7, rue Saint-Jacques, Montréal (QC), H2Y 1K9, ou encore en écrivant directement sur la page www.cyberpresse.ca/amoureux.
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