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 quinoa, ansérine quinoa, riz du Pérou, petit riz du Pérou.

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zapimax
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zapimax


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13022006
Messagequinoa, ansérine quinoa, riz du Pérou, petit riz du Pérou.

Noms communs : quinoa, ansérine quinoa, riz du Pérou, petit riz du Pérou.
Nom scientifique : Chenopodium quinoa.
Famille : chénopodiacées.
quinoa, ansérine quinoa, riz du Pérou, petit riz du Pérou. Quinoa_nu-4
POURQUOI METTRE LE QUINOA AU MENU?

* On le trouve souvent moins lourd que les autres grains.
* Il resplendit dans les salades.
* Il se prépare en deux temps trois mouvements.

Quelques mots sur le quinoa...

Comme le sarrasin et l'amarante, le quinoa n'est pas une graminée et est donc considéré comme une pseudo-céréale. Il appartient à la famille des chénopodiacées, qui comprend notamment la betterave et l'épinard, et au genre Chenopodium, dont quelques espèces sont cultivées soit pour leur grain, soit pour leurs feuilles, lesquelles sont consommées comme légume vert ou comme herbe aromatique.
Le quinoa au fil du temps

Le terme « quinoa » vient du quechua, langue parlée par les Incas. Il est apparu en français en 1837 par le biais de l'espagnol.

Question de genre
En France, le terme « quinoa » est souvent employé au féminin, tandis qu'au Québec, il est toujours masculin.

On pense que la domestication du quinoa s'est faite en même temps que celle du lama, il y a 6 000 ans à 7 000 ans dans les Andes de l'Amérique du Sud, la plante et l'animal vivant en mutuelle dépendance depuis des temps immémoriaux. D'autant plus que le quinoa était, et est toujours, l'une des rares plantes à pouvoir survivre dans le milieu inhospitalier de l'Altiplano andin, où vivait le guanaco, ancêtre du lama. Enrichi par le fumier des animaux, le sol des enclos primitifs construits par les premiers éleveurs agriculteurs constituait un milieu idéal pour la germination des graines de quinoa qui avaient échappé au processus de digestion. Dans ces conditions, la plante croissait rapidement et devait donner d'excellents rendements, ce qui n'a certainement pas échappé aux humains en quête de grains pour se sustenter.

Plante sacrée des Incas, qu'ils qualifiaient de chisiya mama, littéralement « graine mère », le quinoa a largement contribué à l'expansion de cette grande civilisation. Toutefois, les Espagnols considéreront le grain indigène avec mépris et en interdiront la culture au profit de celle du blé et de l'orge. Si bien qu'au cours des quatre siècles suivants, il périclitera, ne persistant que dans les endroits incultes et éloignés des centres de décision de l'administration espagnole. Encore aujourd'hui, il est la principale source de protéines pour la majorité de la population dans l'Altiplano Sud de la Bolivie. En effet, sur les 25 000 familles qui y vivent, on estime que près de 20 000 en dépendent entièrement pour leur subsistance, à l'exclusion de tout autre type de culture ou d'élevage.

Dans les années 1970, les Occidentaux prennent conscience de la nécessité de modifier leurs habitudes alimentaires et découvrent le précieux grain des Incas, dont la teneur en protéines et, surtout, la qualité de ces dernières, surpassent celles des céréales classiques. Si bien que sa consommation augmente progressivement en Europe et en Amérique du Nord, tandis qu'en Amérique du Sud, en dehors de quelques régions éloignées, on observe le phénomène contraire.

De nombreux facteurs sont invoqués pour expliquer cette situation, notamment le fait qu'il en coûte moins cher d'importer du blé des États-Unis et du Canada que de produire du quinoa sur place, et que ce dernier souffre toujours d'un problème d'image. En effet, malgré sa richesse nutritionnelle, il reste, dans l'esprit des consommateurs, un grain de troisième ordre. D'où la décision récente des gouvernements de la Bolivie et du Pérou de subventionner des programmes d'aide alimentaire dans lesquels il tient une plus grande place, et de le valoriser comme authentique produit du terroir auprès de la classe moyenne.

Dans ces deux pays, on produit commercialement de la farine, des tortillas, des flocons, des préparations à crêpes et des grains soufflés. Impanifiable, sa farine permet tout de même d'enrichir le pain à hauteur de 30 %, tandis qu'elle peut entrer pour 40 % dans la composition des pâtes alimentaires et pour 60 % dans celle des biscuits. On songe d'ailleurs à l'établir dans les pays d'Afrique où la malnutrition est chronique.

Le quinoa est aujourd'hui cultivé dans d'autres pays, notamment aux États-Unis et au Canada, et des expériences sont en cours pour le cultiver en Europe. Toutefois, certains affirment que le Quinoa Real, qui est produit dans le climat hostile de l'Altiplano bolivien, est de loin le meilleur.
Usages culinaires
Bien choisir

On trouve, dans le commerce, des grains de quinoa, de la farine (crue ou grillée), des flocons ainsi que diverses préparations boulangères. Les pâtes alimentaires à base de quinoa contiennent habituellement d'autres grains, comme le blé et le maïs.
Préparation

Les grains vendus en Amérique du Nord et en Europe sont généralement débarrassés des saponines que contient l'écorce, mais il est important de les rincer tout de même à grande eau afin d'éliminer tout résidu de ces substances, au risque qu'elles donnent un goût amer au plat. Rincer jusqu'à ce que l'eau soit limpide.

Cuisson : deux parties d'eau ou de bouillon pour une partie de quinoa. Cuire environ 20 minutes ou jusqu'à ce que le grain soit translucide et que le germe blanc forme une spirale visible à l'extérieur du grain. On peut faire griller les grains à sec dans une poêle avant la cuisson à l'eau, ce qui fera ressortir leur saveur.
Apprêts culinaires

Le quinoa peut remplacer les autres grains dans pratiquement toutes les recettes, par exemple le boulghour dans la salade de taboulé, la semoule de blé dans le couscous ou le riz dans le risotto. Voici quelques autres suggestions.

* L'ajouter aux soupes, par exemple, cette soupe aux champignons : faire dorer des tranches de champignons de Paris et de shiitakes et les réserver. Faire revenir des oignons et du céleri, ajouter du quinoa et cuire deux minutes. Ajouter des dés de pommes de terre et des rondelles de carottes, du bouillon, sel, poivre, thym, et cuire jusqu'à ce que les pommes de terre soient tendres. Ajouter les champignons et garnir de persil.
* L'intégrer dans les soufflés, omelettes, quiches.
* Tomates farcies : mélanger quinoa cuit, fruits séchés mis à tremper une heure dans l'eau, raisins frais fendus en deux, amandes hachées, vert de ciboule, épices (cardamome, muscade, poivre noir, graines de coriandre moulues, gingembre en poudre). Mettre à refroidir quelques heures, puis farcir les tomates de ce mélange.
* Pilaf : faire sauter des oignons, des poivrons rouges, verts et jaunes, du céleri, des carottes et de l'ail; ajouter du quinoa, revenir quelques minutes, puis ajouter de l'eau ou du bouillon. Garnir d'amandes effilées et d'origan.
* Farcir une volaille d'un mélange de quinoa cuit, noix rôties à sec, oignon, ail, champignons et céleri revenus dans l'huile d'olive, assaisonnée de sauge, de romarin, de thym et de persil. Pour varier, mettre moitié quinoa, moitié riz sauvage.
* Salade de pâtes à l'orientale : cuire les pâtes en suivant les instructions et les refroidir sous l'eau. Rôtir à sec des graines de sésame; blanchir des pois mange-tout et les rafraîchir sous l'eau; faire revenir des morceaux de poulet dans l'huile jusqu'à ce qu'ils soient bien cuits. Mélanger tous ces ingrédients avec les pâtes, des amandes effilées, de l'ail et du gingembre hachés, de la ciboule émincée et une vinaigrette à base d'huile d'olive additionnée d'un peu d'huile de sésame, de jus de citron, de sauce soya, de miel et de piment fort.
* Burgers de quinoa : lier les grains cuits avec un oeuf et de la mie de pain, ajouter des carottes, de l'oignon, du céleri et de l'ail émincés, former des galettes et cuire à la poêle. Servir avec un coulis de tomate ou de poivron, ou une sauce au yogourt, à l'ail et au persil.
* Préparer un chili sans viande avec du quinoa, des haricots rognons, des tomates, de la poudre de chili et des légumes (carottes, oignon, céleri) émincés.
* Salade amérindienne : quinoa, grains de maïs sucré, pois verts, tomates, piment jalapeno, coriandre hachée.
* Quinoa à l'indienne : faire revenir des échalotes et du gingembre frais dans l'huile d'olive. Ajouter le quinoa ainsi que des épices moulues (cardamome, cumin, Cayenne, coriandre), de l'eau ou du bouillon, et cuire dix ou quinze minutes. Faire griller des pignons à sec dans une poêle et les ajouter, avec des raisins secs, au quinoa cuit.
* On peut en faire un pouding sucré, selon le principe du pouding au riz ou au pain.

Conservation

Conserver les grains au frais, au sec et à l'abri de la lumière, et la farine au réfrigérateur ou au congélateur.
Écologie et environnement

Une radio écologique

Des saponines à laver et pour laver
Les saponines présentes dans l'écorce du quinoa jouent un rôle de répulsif contre les insectes et les oiseaux. Mais elles ont un goût amer. On les élimine donc après la récolte. Toutefois, l'eau de traitement qui est chargée de ces substances pollue l'environnement, si bien que des chercheurs se penchent aujourd'hui sur les moyens à prendre pour les récupérer. On sait, par exemple, que traditionnellement, les Indiens se servaient de l'eau de rinçage du quinoa comme shampoing.

Il y a une quarantaine d'années, un groupe de personnes de Riobamba, ville commerciale située en plein coeur des montagnes et hautes vallées de l'Équateur, mettait sur pied une radio communautaire (ERPE ou Escuelas Radiofonica Populares del Ecuador) à visée éducative et culturelle. Manquant de ressources, ses promoteurs décidèrent de la financer en cultivant du quinoa biologique sur une terre de quelques hectares. À cette époque, ce grain avait pratiquement disparu du paysage équatorien et ne figurait plus au menu depuis belle lurette.

Les animateurs parlèrent de leur expérience sur les ondes et, en peu de temps, ils furent inondés d'appels téléphoniques de la part d'auditeurs souhaitant obtenir de l'information sur la culture biologique du quinoa. Entre-temps, ils firent la promotion de leur produit dans les foires commerciales, suscitant un vif intérêt à l'étranger. De simple radio communautaire, l'organisme se transforma en entreprise de conseil technique et agricole auprès des cultivateurs et mit sur pied l'un des réseaux d'achat et de vente les plus importants du pays. De 1997 à 2002, le nombre de familles équatoriennes qui cultivaient du quinoa pour ce réseau passa de 220 à 4 000, tandis que la récolte, initialement de quelques milliers de kilos, atteignait les 700 tonnes. Aujourd'hui, l'ERPE est pleinement accréditée par un organisme de certification biologique allemand et compte vendre ses produits dans toute l'Europe.

En récompense de ses efforts, l'ERPE recevait, en 2000, le prix Slow Food pour avoir rétabli en Équateur une culture indigène qui avait disparu et permis aux petits paysans du pays d'en vivre dans le respect de l'environnement.



Sections Le quinoa au fil du temps, Usages culinaires, Conservation, Écologie et environnement
Recherche et rédaction : Paulette Vanier
Fiche créée le : 13 octobre 2005


Références

Note : les liens hypertextes menant vers d'autres sites ne sont pas mis à jour de façon continue. Il est possible qu'un lien devienne introuvable. Veuillez alors utiliser les outils de recherche pour retrouver l'information désirée.

Bibliographie

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