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 Pourquoi de jeunes africains fuient leur pays 2

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mihou
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02112005
MessagePourquoi de jeunes africains fuient leur pays 2

IV)- L’IMMIGRATION AFRICAINE SOUS LES DICTATURES FRANCOPHONES

Le phénomène de l’immigration africaine après la vraie-fausse décolonisation par la France dans les années 60, découle structurellement de deux calamités majeures : la sinistrose économique néocoloniale et le terrorisme politique générée et entretenu par les dictatures néocoloniales des partis uniques.

a)- L’immigration africaine consécutive à la situation économique de l’Afrique Noire dite francophone

Les difficultés économiques premières que rencontrent les pays africains du Sud Sahara, viennent en partie du fait qu’ils ont hérité de l’époque coloniale, la juxtaposition de deux secteurs économiques. Un secteur économique traditionnel atrophié par la spécialisation culturale coloniale, et un secteur dit industriel embryonnaire, monétarisé, dont les évolutions s’harmonisent mal. Cette réalité donne à l’agriculture africaine un visage de stérilité absolue. Car, les cultures vivrières qui doivent intervenir dans l’alimentation des populations sont sacrifiées au bénéfice de cultures d’exportation, au nom de l’impératif du développement qui, pour les prébendiers locaux, nécessite l’achat d’équipements aux pays occidentaux. Or, dans la réalité, ces cultures d’exportation qui, comme au temps du colonialisme direct, sont toujours prédominantes, subissent sur le marché international, les contrecoups de la fluctuation des cours internationaux fixés unilatéralement par les pays industriels occidentaux par une truanderie savamment qualifiée de « dégradation des termes de l’échange ».

La politique coloniale d’enclavement économique de l’Afrique Noire n’a donc consisté qu’à installer quelques rudiments d’entreprises spécialisées dans les exploitations agricoles ou minières, exclusivement destinées à l’exportation vers les « métropoles ».

Mais les Etats nouveaux d’Afrique, stérilisés par l’incapacité de leurs dirigeants (du reste illégitimes pour la plupart) à élaborer toute autre voie économique que celle tracée par les spécialistes occidentaux, ne connaissent malgré les indépendances d’autre réalité économique que celle qui n’a aucune répercussion bénéfique pour leurs habitants. Comme le souligne Seydou MADANI SY, : « La production est insuffisante dans l’industrie à cause du nombre restreint des entreprises installées avant et après l’indépendance. Ces industries qui fonctionnent sont soit des industries de transformation de produits agricoles, soit des industries extractives » [1] .

Organisées à l’évidence en prolongement des économies des « métropoles » et en structures de prédilection des sociétés multinationales occidentales, les économies des Etats africains, francophones notamment, ne sont, comme nous venons de le voir, que de simples appendices fonctionnant au rythme du système mercantiliste : division du travail, spécialisation monoculturale agricole et d’extraction de produits miniers, écoulement de ces produits à travers le réseau uniforme des sociétés multinationales, selon les lois du pacte colonial [2] .

En outre, aux termes de cette philosophie fondamentale du blocage du développement autonome de l’Afrique Noire dite francophone en particulier, restriction et interdiction sont faites par la France à ses « anciennes colonies », non seulement de transformer leurs matières premières, mais également d’utiliser d’autres moyens pour leur évacuation, que les services maritimes ou aériens de la « métropole » ; ce qui, de fait, installe un goulot d’étranglement qui empêche l’Afrique Noire dite francophone de s’atteler aux tâches de son développement.

Il s’en faut de beaucoup, les activités des multinationales en Afrique Noire ne sont ni un fait du hasard, ni une nécessité pour les économies africaines. Elles résultent de l’essence intrinsèque des fausses indépendances des années 60, et de la nocivité des dirigeants africains qui ont érigé le non-emploi en programme politique à l’aune de leur mandat d’escrocs, c’est-à-dire à vie. Aussi, s’acoquinent-ils dans cet objectif, avec les multinationales dévastatrices dont les activités criminogènes ne sont plus à démontrer. En effet, ces multinationales qui ne participent pas au développement de l’Afrique Noire, entretiennent par contre une collusion très marquée avec les pouvoirs politiques en France et en Afrique Noire, pour les besoins d’un type de développement au profit de la France, et dont les retombées en Afrique ne profitent qu’à la minorité parasitaire pompeusement baptisée pouvoirs publics. C’est donc à dessein que les dictatures africaines encouragent l’installation de ces sociétés tentaculaires qui spolient l’Afrique Noire francophone en particulier, et contribuent à son maintien dans un état de sous-développement endémique. En contrepartie, ces sociétés qui sont de véritables Etats dans les Etats occidentaux, assurent à ces groupes politico-affairistes africains, le concours nécessaire à leur maintien au pouvoir, par des procédés néocolonialistes, qualifiés de stabilité et de continuité.

Comme l’écrit le père Jean-Marc ELA : « Seulement, si le développement signifie ici l’enrichissement d’une minorité au dépens de la masse, on voit à qui doit profiter la sécurité qu’on recherche sur toute l’étendue du territoire. En fait, tout vise à mettre à l’abri des sursauts nationalistes les capitaux étrangers qui bénéficient d’un accueil d’autant plus favorable que les cadres dirigeants comptent sur eux pour la prospérité de leurs affaires personnelles » [3] .

Il en résulte que, après des décennies d’indépendance, les prétendus Etats d’Afrique Noire,noyés sous la terreur de dictatures moyenâgeuse pour qui la création d’emplois est une chimère ou une vue de l’esprit, s’en remettent toujours à la France, leur éternel suzerain, dont les multinationales et les mercantis à l’idéologie négrophobe, continuent allègrement les activités françaises de l’époque du colonialisme direct. Ces prétendus Etats d’Afrique Noire, continuent donc de fonctionner avec des économies dominées toujours par leurs « anciennes métropoles » : que ce soit en matière monétaire comme la zone franc, pour l’Afrique Noire dite francophone ou en matière de reconstruction de leurs économies nationales, jadis détruites par les razzias négrières et leur mutation coloniale.

Pourtant, l’Afrique Noire francophone aurait pu juguler le sous-développement, comme l’expérience tentée en Tanzanie, du temps du président Julius NYERERE, le prouve aisément.

En Tanzanie, en effet, les principaux moyens de production furent nationalisés. Dans le cadre d’une mise sur pied d’une économie nationale, le Code Tanzanien des Investissements décida des secteurs destinés à la propriété publique, ceux de l’économie mixte et ceux qui pouvaient revenir aux intérêts privés.

En outre, même si la Tanzanie devait recourir à l’aide étrangère, celle-ci n’était sollicitée que si elle s’intégrait aux efforts nationaux, et qu’elle n’était entachée d’aucune condition politique. En définitive, chaque aide sollicitée par la Tanzanie, devait d’abord et essentiellement répondre aux besoins des populations tanzaniennes, et non pas s’imposer à elles, comme cela est de tradition de la part des pays occidentaux. De même, la production tanzanienne avait-elle pour premier objectif, de satisfaire d’abord la consommation intérieure qui prenait ainsi le pas sur l’exportation.

La Tanzanie est ainsi parvenue à disposer de la maîtrise de son économie : usines textiles, raffineries de sucre et de pétrole, fabriques d’instruments aratoires, cimenteries, ateliers métalliques et usines de laminage [4] . Dans le même temps, on constatait l’augmentation quantitative et qualitative constante de la production industrielle qui, de 25 % en 1961, avait atteint 67 % en 1974, en taux d’autosuffisance en produits industriels. Par ailleurs, la bataille qui oppose en permanence les villes aux campagnes dans le tiers-monde notamment, a été circonscrite en Tanzanie, dans le problème de la bataille entre la campagne tanzanienne et son centre urbain. Entre le développement industriel anarchique, exogène et le paysannat, la Tanzanie évita également l’erreur qui consiste à croire que l’industrie est la base sine qua non du développement.

Dans le cadre de la maîtrise de l’économie de la Tanzanie, le chef de l’Etat, d’alors, le président Julius NYERERE, en personne, les membres du gouvernement et du Parti, participaient régulièrement et concrètement aux côtés des paysans, aux travaux des champs et à la construction de nouveaux villages. Les responsables tanzaniens pouvaient ainsi estimer à juste raison dans la Déclaration d’Arusha, que : « Le développement d’un pays se fait par les hommes, non par l’argent. L’argent et la richesse qu’il représente, sont le résultat et non le point de départ du développement ».

Cette analyse n’en est que plus judicieuse, quand on sait qu’en son temps, le développement de l’Europe du XVIIIème siècle, ne fut possible que grâce au monde agricole qui, en approvisionnant les centres urbains en quantités croissantes de denrées alimentaires, put créer les conditions heureuses entre l’industrie naissante et le secteur agricole.

A partir de ces faits historiques, « on peut affirmer que, par son explosion, l’essor de l’agriculture a été le support appréciable de l’expansion de l’industrie, grâce à son impulsion sur la croissance urbaine » [5] .

Seule en effet, une politique économique au service des populations africaines, et non à la traîne des intérêts étrangers suivant les méthodes et les mécanismes coloniaux, peut permettre, à plus ou moins long terme, la décélération des séquelles de l’économie coloniale, qui sont le substrat du sous-développement de l’Afrique Noire.

En Afrique Noire francophone où la dictature a substitué la priorité du parti unique, à la bataille nationale pour vaincre le sous-développement, celui-ci, transformé en baillon national, constitue une des principales causes de l’aggravation du sous-développement et de l’exode des populations vers les pays étrangers ; vers la France notamment.

b)- L’immigration africaine consécutive à la situation politique dans les dictatures africaines francophones

La confiscation du patrimoine économique africain par une minorité, puis la thésaurisation de ce patrimoine improductif à l’étranger, ne contribuent pas seulement au développement du sous-développement en Afrique Noire. Elles constituent d’autre part, par leur impossibilité à participer à la dynamisation des activités économiques, un des principaux facteurs de migration. Enfin, les tares du parti unique qui sont de loin les plus décisives dans l’opération d’expulsion des Africains de leur propre pays, ont créé un climat de terreur, encouragé et protégé par la France principalement, dans le cadre de son idéologie négrophobe de vassalisation de l’Afrique Noire.

En effet, les organes politiques, juridiques, culturels et économiques mis en place dès le lendemain de la fausse indépendance de l’Afrique Noire dite francophone, attestent de cette disposition de maintien de la vassalité des dictateurs africains soi-disant francophones : signature avec la France de conventions militaires avec assistance et encadrement de milices de la mort locales par d’anciens officiers français de l’armée coloniale et par des agents des services secrets français [6] , création de partis uniques présidentiels, terroristes et négrocides, proclamation démagogique des doubles de la Constitution de la Vème République française, non suivie de son application politique sur les territoires africains.

Les mouroirs d’Afrique Noire francophone se retrouvent ainsi avec des constitutions républicaines étouffées par des partis totalitaires omnipotents, appuyés sur des escadrons de la mort, affectés, non pas à la défense du territoire, mais au service personnel de dictateurs-Etats.

Dans une étude consacrée au phénomène du parti unique africain, Ahmed MAHIOU écrit : « C’est son utilisation comme moyen d’élimination des partis adverses d’une part, et lorsque le parti est établi, comme renforcement de ce même parti d’autre part.... » [7]

Pour sa part, traitant plus particulièrement du parti présidentiel camerounais, Jacques LANTIER note que : « Les objets de coercition ne sont pas seulement l’armée, la gendarmerie ou la police, c’est avant tout le parti (...) la répression qu’il exerce sur une administration qui lui est toute dévouée, la surveillance dont il se charge à tous les niveaux de la société, en font l’appareil le plus efficace du gouvernement » [8]

Fort de cette protection dont bénéficie toujours à ce jour son parti unique, à travers l’insignifiant Paul BIYA, qui n’en a changé que l’appellation, tout en gardant son idéologie, AHIDJO du Cameroun déclarait en son temps : « Le rôle du parti dans la construction nationale doit être primordial, il doit encadrer les populations saines [9] , les éduquer, les mobiliser ».

Dans un tel climat d’insécurités diverses sur leur présent et leur avenir, des masses de femmes, d’hommes et d’enfants, pressées par l’incurie matérielle et physique, n’aspirent plus qu’à l’exil. Les prétendus Etats africains francophones, pour ne citer qu’eux, ont ainsi bannis de leur pays, d’immenses sommes d’énergies humaines qui, lorsqu’elles ne laissent pas jusqu’à leurs vies dans l’immigration clandestine pour échapper à l’enfer dont les dictatures néocoloniales africaines ont fait de l’Afrique Noire, vont chercher refuge dans les pays occidentaux dont la France notamment, où elles sont employées à bon marché aux tâches les moins gratifiantes, au gré de réglementations mouvantes, suivant les impératifs de la situation économique du pays occidental, dit d’accueil.

Ce drame des migrations clandestines des Africains vers l’Europe, qui n’est en soi qu’une facette de la tragédie vécue par le peuple Noir depuis des siècles, jette cependant une lumière édifiante de vérité sur la falsification occidentale du mode opératoire du système des razzias négrières transatlantiques. En effet, pendant ce génocide qui dura quatre siècles, les captifs africains emmenés en déportation, choisissaient généralement la mort, même s’ils devaient être dévorés par des requins, plutôt que de se voir déporter hors de leur terre.

C’est ce que SAVARY, conseiller de négriers de son état, reconnaît lui-même dans le « Parfait Négociant », manuel à l’usage de négriers : « Il faut remarquer que dès le moment que l’on fait la traite des nègres et qu’ils sont embarqués dans les vaisseaux, il faut mettre les voiles au vent. La raison en est que les esclaves ont un si grand amour pour leur patrie qu’ils se désespèrent de voir qu’ils la quittent pour jamais, ce qui fait qu’il en meurt beaucoup de douleur et j’ai ouï dire à des négociants qui font ce commerce de nègres qu’il en meurt plus avant que de partir du port que pendant le voyage...(II, P.229) ».

« Les révoltes étaient fréquentes avant le départ, car les esclaves pouvaient encore espérer se sauver à la nage, malgré les requins. Les négriers, pour parer à cet inconvénient, prolongeaient en hauteur le bastingage avec des treillages et des filets ... » [10]

Or, aujourd’hui, les descendants africains de ces captifs, dont les Occidentaux assurent qu’ils vivent dans la douceur de la « démocratie » tropicale, au label occidental, préfèrent plutôt la mort, à ce « paradis » ; même par la noyade, quand ce n’est pas par les armes de la police marocaine ou par celles des garde-frontière européens.
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