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 Réponse aux propos ethnocides de Gaston Kelman

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AuteurMessage
zapimax
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zapimax


Nombre de messages : 654
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 14/06/2005

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12092005
MessageRéponse aux propos ethnocides de Gaston Kelman

http://oumma.com/imprimer.php3?id_article=1676

Réponse aux propos ethnocides de Gaston Kelman
ECRIVAIN CAMEROUNAIS, AUTEUR DE « JE SUIS NOIR ET JE N'AIME PAS LE
MANIOC »
par Henri Georges Minyem
lundi 12 septembre 2005

En cette heure vespérale où souffle une légère brise estivale, je me
laisserais bien gagner par une langueur somnifère et voilà qu'au
détour d'une navigation sur Internet, je me trouve en prise à
l'indécence des propos récurrents de Gaston Kelman sur
l'universalisme, tenus le 25 août 2005 au pavillon culturel le "Le
Kaba Ngondo" au Cameroun. Je pourrais bien faire l'autruche ou alors
preuve de mansuétude, d'affabilité, voire de condescendance
ironique, mais...NON ! Trop c'est trop ! Ma conscience meurtrie par
des paralogismes tenus avec incurie par une luciole brillant
égoïstement au milieu d'une étendue monocolore, les positions
défendues sans hypostase par un « frère de couleur », à mon sens,
insultants pour tous les « sans voix » mélanodermes qui, loin de
disposer de tribunes à leurs cris d'orfraie sensibles... ma fierté
mise à mal, disais-je, m'incite à me manifester de nouveau après
ma « Lettre à DIEUDONNE et aux Noirs de France » du 13/03/2005 pour
arguer de ceci :


Ce que tu es parle si fort qu'on n'entend plus ce que tu dis !


Démonstration :


Plusieurs raisons peuvent se poser en légitimations objectivantes
d'une réalité que l'on prétend défendre, à condition de ne pas
exciper avec autant d'inductivisme frisant l'incontinence manifeste
une lecture biaisée des apparences sensibles, particulièrement quand
on se positionne en penseur, en observateur critique de la société
dans laquelle on vit, pire en intellectuel.


Monsieur l'anti-manioc (tubercule pour lequel j'avoue une
délectation particulière), s'il est dur de se tromper de solution,
il est encore pire de se tromper de problème !


Ainsi en est-il de la revendication identitaire qui nous pose en
citoyens du monde avec une particularité ethnique naturelle, c'est-à-
dire d'origine familiale (donc sociale) ! Animaux grégaires et donc
sociaux nous sommes, pour emprunter à Aristote, philosophe grec,
fort intelligent certes, mais surtout homme de son époque, avec une
stratification de la société qui le poussa de façon absurde du point
de vue moderne, à défendre et à propager la conception d'un
esclavage par nature (Politique I, 5, 1255a1-2 ; 1254b23)...pour le
bien des esclaves (sic).


Gaston Kelman, puisqu'il est dans ce propos question de vos
positions sur les Noirs que nous sommes, et parce que vous êtes
Camerounais d'origine expatrié comme moi et beaucoup d'autres,
j'entends ici vous faire part de mon analyse, sans lazzis, ni
circonlocutions, encore moins en interpellant des moines circateurs
ou des déesses antédiluviennes aux vertus mélioratives, sans gloses,
scolies ou divers autres appendices parégoriques, mais fortement
armé de scramasaxes conceptuels et lexicaux.


Votre regard sur le monde, votre concept de la victimisation (ou de
dolorisme, pour vous emprunter), si je me dois de les accepter de
vous en votre qualité d'agent social autonome et en spécialiste des
sciences sociales que je suis, ne m'en heurtent pas moins par
l'artefact de sapience que vous vous évertuez à poser, à objectiver
en légitimations de fait. Ma dextre ne fléchira donc point pour vous
exposer ma pensée, mû que je suis d'intense excitation motrice
devant vos arguties.


Ainsi, la visée universaliste dont vous vous faites le défenseur se
heurte à un déficit de valorisation des schèmes normatifs et
structurants grâce auxquels vous manifestez aujourd'hui la
prétention de défendre, par votre discours d'aliénation aux relents
de décrépitude identitaire, votre idée de l'intégration. Je ne
saurai trop vous inviter à revisiter les expériences et concepts
ethnométhodologiques afin de vous rappeler les bases de l'auto-
organisation et l'auto-représention d'un groupe social dont vous
faites bien inconsciemment l'impasse au bénéfice d'un universalisme
dont les effets dévastateurs et néfastes ont pour origine une
lecture univoque du monde et une négation de cette altérité grâce à
laquelle nous nous co-construisons au sein de nos interactions
symboliques.


L'anthropologie structurale dont Claude Lévy-Strauss est le père
vous apprendra aussi l'équivalence dans leur rapport au monde des
sociétés, leurs similitudes au-delà de l'espace géographique,
quelles qu'elles soient et où qu'elles se trouvent, afin de vous
amener à une meilleure lecture de votre propre schéma culturel. Dois-
je vous rappeler à ce propos que l'un des facteurs d'émergence, que-
dis-je, de germination d'une conscience est la rencontre de
l'autre ? Et que le sens se trouve très souvent dans la
confrontation de sa réalité à celle des autres, condition de
l'émergence d'une vision dialectique du monde ? D'une conscience
universelle ?


Monsieur Kelman, qu'avez-vous eu à échanger, à opposer en tant que
fils d'Afrique, aux schémas de représentation de l'autre basés sur
un ethnocentrisme occidental niveleur depuis le début des temps
modernes (c'est-à-dire depuis 1453, chute de Constantinople) ? Une
pensée sclérosée par la stratification des « races humaines » dont
le socle ou plutôt l'idéologie même fut la négation de l'autre ?
Nous avions pourtant beaucoup à apporter au monde et nos cellules
socio-politiques pluriséculaires furent balayées ; mais n'en reste-t-
il donc rien qui vous procurât fierté au point que vous manifestâtes
ce renoncement iconoclaste à votre culture originelle ?


Que faites-vous de l'inéluctable et évidente altérité qui nous
singularise en nous posant en sujets conscients et donc autonomes ?
Je dis bien autonomes et non pas forcément libres, nuance importante
à mes yeux car de cette autonomie naît la possibilité de faire acte
de conscience psychologique et morale par opposition à la liberté,
concept né de la distanciation dans la rigidité des rapports sociaux
antérieurs, fondés sur des liens d'allégeance, de nature féodale ou
simplement sociologique.


Pour qui a fait des sciences sociales, apparaît en évidence le
constat que la réalité est à la fois un effet de représentation
culturelle en même temps que d'interaction sociale. De fait, je vous
accorderai que votre adhésion spontanée (ne frôle-t-elle pas
l'allégeance ?) aux schèmes normatifs occidentaux, trouve sa genèse
dans la parentèle du néocolonialisme avec les valeurs sociétales
auxquelles votre subconscient modelé par le prisme déformant de
l'imaginaire colonial vous a prédisposé.


Je me permettrai simplement de vous signifier ici que l'aliénation
culturelle est le premier pas vers la destruction de son identité !
Quelle est la vôtre ? Et qu'en est-il de sa complexion ? Le savez-
vous encore seulement ?


Sur le site Bonabéri.com, vous avez été jusqu'à renier votre ethnie
Babimbi d'origine, au profit d'un eudémonisme rationaliste relatif
dont la quintessence se trouverait dans les valeurs prescientes de
la société française, plus particulièrement sa composante
bourguignonne ; ce qui fait de vous le chantre de l'universalité
auto-destructrice, que dis-je, suicidaire.


Êtes-vous devenu au fil de votre fusion avec l'Europe cet esprit
concupiscible au travers duquel l'Occident édenide voit en miroir
équivoque le reflet de son propre accomplissement ?


Ne souffle-t-il donc dans votre esprit si peu retors aucune
fragrance, aucun zeste d'amour-propre ?
Pire, ne ressentez-vous point le besoin naturel d'une réflexion sur
vous-même, d'une introspection salutaire, d'une inversion de vos
paradigmes métanormatifs de base, par respect pour ceux qui sur nos
terres d'origine, dans nos villages, au fin fond de nos contrées
vaseuses ou ici en Occident, dans les villes, au fond de cloîtres,
dans les arrières cours des magasins, dans les ruelles défoncées de
leurs défonces, ces sans-abris plusieurs fois impétrants de grandes
universités occidentales, certains devenus assistés à force d'avoir
lutté en vain, d'autres le nez collé aux excréments d'une société
hédoniste qui refuse ses aînés sénescents...Par respect, disais-je,
pour le tréfonds de notre conscience meurtrie ? pour notre humanité
maintes fois souillée de paupérisme ? pour nos droits élémentaires
mais fondamentaux à la justice bafoués ?
Ne portez-vous donc aucun regard arrière sur ces millions de pièces
d'Inde qui se sont battues des générations durant pour la pleine et
entière acceptation de leur droit à la différence ? au respect ? à
l'existence ?


Monsieur Kelman, pour l'instant, je ne vous en veux pas
personnellement, mais votre pensée, telle que vous la clamez, dans
une société qui se cherche constamment des interlocuteurs
représentatifs d'une communauté (alors même que sa devise et les
slogans officiels feignent au quotidien d'ignorer le communautarisme
évident), se heurte à un regard critique que mon vécu bientôt bi-
décennal en son sein, mais surtout douloureux ne peut se permettre
d'encourager !


Je me pose donc ici en procureur de votre déni d'authenticité, de
votre mépris des valeurs traditionnelles nobles et majestueuses qui
vous ont humainement et intellectuellement structuré.


Je me revendique en ardent défenseur de votre culture meurtrie,
blessée, bafouée par un fils de sa terre, devenu laudateur de
satrapes incarnées par la muflerie capitalistique.


Je me réclame d'un facteur adjuvant de la catalyse sociale donc les
victimes sont encore et depuis longtemps les personnes dites « de
couleur » pour qui l'ascenseur social est encore et depuis longtemps
bloqué par les plus hautes instances de représentation étatiques,
par le biais insidieux de l'hymne à l'égalitarisme considéré à mes
yeux comme le plus grand mensonge fait à notre condition d'émigré de
fraîche date.


Comme vous, je suis bassa d'origine et ne puis dissimuler ici une
certaine radicalisation à me laisser représenter par un « frère »
félon, dans notre acception lignagère et clanique dont de tout
temps, le socle a été la croyance en un édifice cosmique dont les
mânes des ancêtres seraient les protecteurs. Mais, croyez-moi, je ne
m'embarrasserai d'aucune aérolithe littéraire pour fustiger votre
propos infamant pour mes ancêtres dignes, respectables et érudits !


Comme vous, je suis Camerounais et n'eût-été la voracité
particulièrement criminelle de nos hommes politiques dont la mesure
des actes se trouve dans leur rapport égoïste au profit (comme par
hasard issu de l'émergence séculaire du capitalisme et son extension
perverse et destructrice dans nos sociétés traditionnelles), je
vouerais un culte sans limites à nos référents culturels à des fins
de conjugaison de cette modernité triomphante à nos représentations
illocutoires et métanormatives à forte valeur structurante pour nos
groupes sociaux d'appartenance. Je reste d'ailleurs convaincu que
d'entre tous, beaucoup ne sont mus que par leurs besoins primaires
et de sécurité face à la désaffection du tissu social !


Pourtant, au contraire de vous, je vois dans cette désillusion une
lueur d'espoir, une raison essentielle pour redonner foi et
espérance d'alternance à ceux des nôtres qui placent ce qui leur
reste de confiance dans leurs têtes pensantes venues sous d'autres
cieux acquérir les fondements scientifiques, intellectuels du savoir
moderne.


Parlons maintenant, si vous le permettez, de vos positions sur la
place des Noirs au sein du monde occidental.


Je fais plusieurs constats :


1/ Vous semblez reconnaître une certaine marginalisation des
personnes d'immigration récente à pigmentation sombre dans la
société française et cela me laisse à penser que votre incrimination
totale se doit d'être nuancée.


En effet, le méconnaître pour une personne qui comme vous, vivez
dans ce pays depuis plusieurs décennies donnerait de vous l'image
d'une cécité doublée d'un autisme affligeants, dans une société où
des organismes officiels tels l'INSEE et même certains politiques
reconnaissent objectivement une discrimination essentiellement basée
sur des caractéristiques « raciales ». Il n'est qu'à observer la
représentation politique métropolitaine, tous corps d'Etat confondus
dans ce pays pour y remarquer l'absence aveuglante d'édiles
mélanodermes ! Je ne m'y attarderai donc pas pour ne point nous
égarer...


Alors, oui, je dis « race » afin d'emprunter au jargon populaire,
pour ne pas dire « ethnie », terme plus approprié, car l'invention
du racisme (que de doctes recherches situent à la découverte des
Amériques (lire Sépulveda...), et ensuite de l'Afrique, si l'on
exclue le protoracisme aristotélicien), et son corollaire
contemporain, la discrimination raciale, ne sont que de pures
illustrations du conditionnement des esprits pendant les cinq
siècles d'esclavage, par des scientifiques et penseurs occidentaux,
de personnes à l'instruction rudimentaire dont l'aperception
subjective de l'apparence sensible des nègres ne s'en trouva que
déformée.


Force est de constater (on ne le répètera jamais assez) que les
travaux pseudo scientifiques de ces savants qui remontent aux débuts
du 17ès, fondés sur des justifications inductives à la validité
apocryphe n'ont connu à ce jour aucune légitimation objective de
cette science positive censée tout expliquer, dans un délire de
racisme rationaliste ou scientifique (lire Edward Tyson, père de
l'anatomie comparée, François Bernier, Linné, Maupertuis, Buffon,
Carl von Linné, Pierre Camper, Atkins et le polygénisme, Emmanuel
Kant, Blumenbach, David Hume, Paul Broca...)


Autant dire donc que si nous posons le préalable d'une
discrimination fondée sur une approche raciale, nous pouvons
aisément en déduire ses ramifications sociales liées à sa
déformation par le prisme culturel niveleur, dans la perception du
Noir au sein de cette société.


2/ J'en étais ici de ma réflexion lorsque je vous entendis parler de
victimisation dont les médias, sans cesse à la recherche d'une
pensée consonante se sont vite chargés, en la montant en épingle (je
vous l'accorde, c'est leur métier...), de lui donner l'évagination
ethnocidaire dont bien candidement, vous vous êtes fait le chantre
depuis lors.


Alors une question s'impose à moi et je vous la pose : Faites-vous
exprès de défendre cette prénotion ou avez-vous trouvé ici le
terreau (les stratèges en marketing parleraient de niche) pour
vendre plus ? Dans un sens comme dans l `autre, je me permets de
vous faire savoir que vous faîtes fausse route, et j'entends vous le
prouver !


Monsieur Kelman, si victimisation il y a de la part d'une frange
marginale de la population noire en France, c'est moins le résultat
d'une prédisposition naturelle aux lamentations que d'un regard
persistant de misérabilisme sur leur condition de vulgum pecus !
Qu'entends-je par condition ?
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