CASCADES D’INCENDIES MEURTRIERS : UNE SERIE SANS FIN QUI POSE QUESTION?
L’incendie du 15 avril 2005 de l’hôtel Opéra du 9ème arrondissement avait déjà fait 24 morts dont 11 enfants. L’incendie du Bd Vincent Auriol (Paris 13éme) a fait 17 morts dont 14 enfants. Et maintenant 7 morts dont 4 enfants sur 13 familles ivoiriennes pour l’essentiel sans papiers du 4 rue Roi Doré Paris 3ème. Cela fait beaucoup et pose question.
A chaque fois on nous dit qu’il s’agit « d’incendies d’origine accidentelle ». Mais la répétition de plus en plus rapprochée suscite forcément des interrogations, voire des doutes et des suspicions. Certains se disent même comme on l’a déjà entendu : « Parce que (nous sommes) noirs et que tout le monde s'en fout» ?
Selon les informations reçues les 7 morts de Paris 3éme seraient ivoiriens, c’est à dire ont fui un pays en guerre civile, divisé, où on parle d’escadrons de la mort, que Chirac lui même a publiquement qualifié de « fascisant », où 9 militaires français avaient trouvé la mort et où l’armée française est accusée de « crimes ».
La CNSP exige une réponse claire aux questions suivantes :
- Combien de Sans Papiers victimes dans les incendies?
- Combien d’immigré(e)s en situation régulière?
- Combien de Français à peau noire?
- Quels d’emplois exerçaient les victimes?
- Combien cotisaient au 1% patronal pour le logement?
- Combien étaient en attente d’un logement social HLM ou autres et depuis combien de temps?
Nous rappelons qu’à l’époque des « familles de l’esplanade de Vincennes » près de 80% des pères de familles étaient « français à peau noire » et travaillaient pour la Mairie de Paris. Il en était de même des familles du Quai de la Gare. Les luttes sociales incessantes pour le logement social décent ont été très souvent faites par des familles « françaises à peau noire » ou de l’immigration régulière et enfin de sans papiers.
Prétendre ou insinuer que les victimes sans papiers des incendies auraient une quelconque responsabilité dans les drames macabres qui les endeuillent est tout simplement crilminel. L’indécence atteint son comble ici. Les seuls et véritables problèmes posés sont :
- La question du racisme d’Etat qui fait que le pays berceau des droits de l’homme ne respecte pas le droit d’asile ratifié par ailleurs.
- La question d’une politique de logement social
- L’accès sans discrimination au logement social
- La lutte contre la flambée des prix de l’immobilier
- La mise à disposition des logements d’urgence
MANIFESTATION SAMEDI 3 SEPTEMBRE 2005 à 15 H 30, Métro Quai de la Gare