- [ 10/22/2007 ] La Commission électorale nationale indépendante (CENI) du Togo a décidé de
saisir la Cour constitutionnelle pour la proclamation des résultats provisoires
de la ville de Lomé, lors des législatives du 14 octobre dernier, pour avoir
relevé des « anomalies d’ordre logistique, matériel, organisationnel et humain
», a appris APA, lundi de source officielle.
Le blocage porte
principalement sur les cinq siéges à pourvoir.
« Dans un souci
d’apaisement, la CENI a décidé de ne pas procéder à la proclamation provisoire
des résultats de Lomé » a déclaré dans un communiqué, la commission qui déplore
un « climat délétère et des questions restées sans réponses ».
Selon la
CENI, sur les 751 urnes, plus de 300 sont revenues au siège de la Commission
sans les scellés exigés qui ont été plutôt protégés par du ruban adhésif non
règlementaire.
« Il a été décelé de nombreuses fiches de résultats dont
les bureaux de vote n’ont pas pu être localisés car ne figurant pas sur le
fichier de la CENI », note le communiqué de la CENI qui indique n’avoir pas
validé les résultats.
« Les résultats de nombreux bureaux de vote ont été
reportés plus d’une fois sur la fiche de centralisation », ajoute le
texte.
Selon les résultats provisoires et partiels publiés par la CENI,
le Rassemblement du Peuple Togolais (RPT, au pouvoir), a gagné 49 sièges, suivi
de l’Union des Forces de Changement (UFC) qui totalise 23 sièges et du Comité
d’Action pour le Renouveau (CAR) du Premier ministre Yaovi Agboyibo 4
sièges.
L’Union des Forces de Changement (UFC), principal parti de
l’opposition togolaise, qui dénonce des irrégularités constatées lors des
élections législatives.
Le président de l’UFC, Gilchrist Olympio, a
indiqué lors d’un meeting samedi qu’il allait saisir la cour constitutionnelle
pour exiger que les bulletins de vote soient de nouveau comptés.
« L’UFC
ne se laissera plus voler sa victoire », a lancé Olympio.
A l’issue du
meeting, des militants de l’UFC qui ont voulu marcher sur le siège de la CENI
ont été dispersés à coup de gaz lacrymogène.
Il y a eu plusieurs dizaines
de blessés dont une dizaine de cas jugés graves et qui sont actuellement en soin
dans des hôpitaux et cliniques de la place, selon un bilan dressé par
l’UFC.