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 Pourquoi les amis des Américains les aiment moins qu’avant ?

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mihou
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mihou


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Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

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03102007
MessagePourquoi les amis des Américains les aiment moins qu’avant ?

Pourquoi les amis des Américains les aiment moins qu’avant ?


Par Anne Applebaum (Slate.com) 09H13 03/10/2007
Pourquoi les amis des Américains les aiment moins qu’avant ? Slate
"Mais pourquoi nous déteste-t-on?" Cette question a fait couler
beaucoup d’encre (aux Etats-Unis, NdT) au cours des dernières années.
En comparaison, on a trop négligé un autre mystère, alors qu’au fond,
il est encore plus troublant: "pourquoi nous aime-t-on moins qu’avant?".
"On", en l’occurrence, ce sont les alliés les plus proches des
Etats-Unis. Je ne veux pas dire par là la France ou le Canada: ces
démocraties font partie de l’alliance occidentale mais n’ont jamais été
très enthousiastes face au leadership américain, qu’il soit politique
ou culturel. La France s’est toujours montrée irritable sur le sujet de
l’OTAN et franchement hostile à Hollywood. Quant aux Canadiens, ils ont
précisément construit leur identité nationale sur le fait qu’ils
étaient "non-Américains". Non, ce qui est plus intéressant, c’est le
déclin du soutien de nos amis de toujours, la Grande-Bretagne, la
Pologne, l’Allemagne, l’Italie ou encore les Pays-Bas.
Un déclin spectaculaire. Depuis 2002, d’après la dernière enquête Transatlantic Trends
publiée par le German Marshall Fund, la proportion des alliés de
Washington qui juge souhaitable le "leadership des Etats-Unis à
l'échelle mondiale" (comprendre: leur propension à suivre les
Etats-Unis, pas à les trouver sympas), a dévissé de trente points en
Allemagne, 26 en Italie, 24 en Pologne, 23 en Hollande et 22 en
Grande-Bretagne. Et globalement, ce soutien, qui était de 64% en Europe
en 2002, plafonne aujourd’hui à 36% - mais il est vrai que ce chiffre
tient compte des pays les plus récalcitrants.

Une impopularité historique
Je sais bien qu’il y a eu toutes sortes d’enquêtes de ce style ces
dernières années, et je suis consciente aussi qu’elles peuvent être
très trompeuses. Il y a deux ans, j’avais commenté l’une d’elles,
qui ventilait les résultats en fonction du niveau éducatif et du
revenu. On y découvrait de grosses poches de résistance
"pro-américaine", même dans les pays les plus anti-américains. En
Europe par exemple, on s’apercevait que ceux qui progressaient sur
l’échelle sociale étaient finalement plus favorables à la puissance
américaine que les plus riches eux-mêmes. En général, les gens mettent
dans le même sac "altermondialisme" et "antiaméricanisme" - ceux qui
n’aiment pas l’un n’aiment pas l’autre non plus.

Et pourtant, les chiffres du dernier sondage, eux, s’appliqueraient
d’après Ron Asmus du German Marshall Fund, à tout le spectre social.
Et, si on les compare avec d’autres records historiques d’impopularité
pour les Etats-Unis, ils sont particulièrement mauvais. Même en 1982,
au plus fort de l’agitation des métropoles britanniques et allemandes,
alors théâtre de manifestations anti-Reagan, anti-missiles Trident, ou
anti-Guerre Froide, le soutien au leadership américain sur le Vieux
Continent était bien plus fort qu’aujourd’hui.

Le plus curieux, c’est que la confiance des amis des Etats-Unis
s’est affaiblie alors même que leur analyse des dangers potentiels de
ce monde est plus similaire à celle de Washington que jamais. Ainsi,
s'il est vrai qu’une plus grande proportion d’Européens que
d’Américains sont sensibilisés au réchauffement de la planète, la
différence (85% contre 70%), n’est pas aussi énorme qu’on pourrait le
croire. Quant aux autres sujets - le terrorisme international, le
nucléaire iranien, les pandémies mondiales - ils nous inquiètent tous
de la même façon.

Voilà qui me paraît très significatif, parce que cela montre que ce
que les amis des Etats-Unis les plus proches n’aiment pas chez nous,
Américains, ce n’est ni notre arrogance habituelle, ni la violence de
nos films, ni même notre président actuel (même s’il est vrai qu’ils ne
l’apprécient pas trop). Ce qu’ils n’aiment pas, c’est notre
incompétence. Un bon tiers des sondés attribue le déclin de l’alliance
atlantique à une "mauvaise gestion du dossier irakien". Pas à
l’invasion de l’Irak, à sa "mauvaise gestion". On les comprend, au
fond. Si vous vous inquiétez vraiment au sujet de l’Iran, est-ce que
vous allez faire confiance aux Etats-Unis, ce pays qui a dévasté
l’Irak? Si l’intégrisme islamiste vous préoccupe, vous vous imaginez
vous ranger derrière une nation qui, trop occupée par l’Irak, n’a pas
su prédire le retour des taliban au Pakistan et en Afghanistan?

Dégats collatéraux du gâchis irakien
Ce ne sont pas les seules raisons bien sûr. Ainsi que je l’ai —comme bien d’autres— déjà écrit, cela fait cinq ans que nous nous montrons négligents vis-à-vis de nos alliés.
Cinq ans que nous n’avons pas su les remercier ou récompenser pour leur
implication militaire en Irak, et que nous mettons en péril des
éléments de base du jeu diplomatique, comme les programmes d’échange
universitaires. Certes, l’OTAN ne va pas disparaître par la seule faute
de la grossièreté de notre président à l’égard de son homologue
allemand, ou parce qu’une poignée de Grands-Bretons n’a pas obtenu sa
bourse d’études. En revanche, il fera long feu si les dirigeants
américains qui le contrôlent sont considérés comme débiles. Et même si
toute cette opération réussit, et que plus aucune bombe artisanale
n’explose là-bas, ce qualificatif de "débile" restera associé à
l’invasion de l’Irak.

Et ça, oui, ça compte. Dans les premiers temps, il y avait une
"coalition des volontaires" en Irak. Il n’y en aurait plus aujourd’hui,
même si les chefs d’Etat français et allemand se montrent mieux
disposés à l’égard des Etats-Unis que leurs prédécesseurs, et si la
plupart de nos alliés s’inquiètent plus que jamais de la situation au
Proche-Orient. Ces pays, qui jadis auraient soutenu la politique
étrangère américaine par solidarité ou amitié, il va falloir désormais
les chouchouter, voire les payer, pour qu’ils se joignent à nous.
Encore un dommage collatéral de cette guerre, qui s’ajoute à la perte
de soldats et de civils, ainsi qu'à tous les dollars et à l’équipement
engloutis. Personne ne veut être de l'équipe des perdants.
Traduction: Catherine Segal
En partenariat avec
Pourquoi les amis des Américains les aiment moins qu’avant ? Slate







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