<http://mdrgf.c.topica.com/maahSDPabBic0bIHHVqeafpL0Q/> pesticides
aux Antilles : la situation est grave
<http://mdrgf.c.topica.com/maahSDPabBicYbIHHVqeafpL0Q/>
Le ministre de l‚Agriculture admet que la Martinique et la Guadeloupe ont
été véritablement empoisonnées par des pesticides toxiques
Le ministre de l‚Agriculture admet que la Martinique et la Guadeloupe ont
été véritablement empoisonnées par des pesticides toxiques, alors qu‚un
rapport explosif sur le sujet sera publié demain.
La situation est «très grave» aux Antilles. Sur Europe 1 lundi matin, le
ministre de l‚Agriculture, Michel Barnier, n‚a pas cherché à cacher son
inquiétude quant aux risques sanitaires provoqués par l‚usage intensif de
pesticides en Martinique et en Guadeloupe.
Le professeur Dominique Belpomme, cancérologue réputé, rendra public
demain un rapport explosif sur le désastre provoqué par le recours massif
au chlordécone, un pesticide fortement toxique, dans les Antilles. Dans Le
Parisien, le médecin parle notamment d‚un «véritable empoisonnement» du
sol et de l‚eau, et estime que cette affaire se révèle beaucoup plus grave
que celle du sang contaminé».
Pour preuve des effets du chlordécone, mais aussi d‚autres pesticides
comme le paraquat et «plusieurs dizaines d‚autres», employés dans «des
conditions très opaques», le cancérologue cite notamment le taux
«majeur» (le second mondial) de cancers de la prostate aux Antilles.
«Toutes les femmes enceintes et tous les enfants» contaminés
S‚il reconnaît que les scientifiques n'ont «pas encore la preuve
épidémiologique» que ces cancers sont «liés au chlordécone», il explique
aussi qu‚on a en revanche «pu démontrer scientifiquement que toutes les
femmes enceintes et tous les enfants qui naissaient» en Guadeloupe
étaient «contaminés au chlordécone».
Or, explique Dominique Belpomme, la France a interdit ce pesticide,
pourtant signalé comme dangereux depuis 1972, seulement en «1990 sur
son territoire». A l‚exception des Antilles, où il a fallu attendre 1993, et où
le produit a continué d‚être utilisé jusqu‚en 2002 de manière clandestine.
Résultat : en Martinique, la plupart des sources d‚eau sont polluées, de
même que les fruits et légumes racines et certaines viandes.
Face au scandale qui se profile, Michel Barnier a martelé sur Europe 1 que
l‚agriculture locale était «dans un nouvel état d‚esprit». Pour le ministre, il
faut «gérer le passé», avec «rigueur» et «le souci de connaître la vérité».
Et d‚insister sur l‚opportunité «de faire autrement» puisque «les
bananeraies ont été détruites par le cyclone» en août dernier. «Au moment
où l'on va replanter, on a l'occasion d'utiliser peu ou pas de pesticides»,
insiste le ministre de l‚Agriculture.
source : le Figaro.fr avec AFP
Lun 17 Sep - 8:52 par mihou