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Le Devoir
ÉCONOMIE, lundi 14 mai 2007, p. a5
Tentative de déblocage à l'OMCVéronique Dupont, AFP
Paris - Les grands acteurs de l'Organisation
mondiale du commerce (OMC) vont une nouvelle fois tenter de débloquer
les négociations sur la libéralisation du commerce mondial en panne
depuis des mois, avec une série de réunions à Paris et Bruxelles cette
semaine.
Réunis à Paris pour le sommet annuel de
l'Organisation de coopération et de développement économiques (OCDE),
les ministres de l'Économie ou du Commerce des 30 pays membres se
rencontreront pour une «mini-ministérielle» mercredi.
Jeudi et vendredi, c'est à Bruxelles que se
retrouveront les quatre principaux négociateurs de l'OMC: le
commissaire Peter Mandelson pour l'Union européenne, la représentante
au Commerce Susan Schwab pour les États-Unis, le ministre indien du
Commerce Kamal Nath et le ministre brésilien des Affaires étrangères
Celso Amorim.
Les négociations du cycle de Doha, amorcées en 2001
mais gelées depuis juillet 2006, achoppent toujours sur le volet
agricole. Pour les relancer, le négociateur de l'OMC chargé de
l'agriculture, Crawford Falconer, a tenté une «provocation» fin avril
en mettant une série de chiffres sur la table. Son texte de compromis
propose notamment que les Etats-Unis réduisent à moins de «19
milliards» les subventions versées à leurs agriculteurs et que l'Union
européenne baisse de 65 % et 80 % ses droits de douane les plus élevés.
En dépit de réactions plutôt mitigées à ces
propositions, Pascal Lamy, directeur général de l'Organisation mondiale
du commerce (OMC) parle d'«une atténuation des divergences» entre les
parties.
Chacun des protagonistes
L'initiative de M. Falconer «a le mérite de poser
vraiment les problèmes mais tout va dépendre de la volonté de bouger de
chacun des protagonistes», estime Lionel Fontagné, économiste au Cepii.
«Il faut que les Américains fassent un effort sur le soutien interne et
ils ont un gros problème avec le Congrès. Il faut que les Européens
acceptent de bouger sur les droits de douane et ils ont un gros
problème par rapport au mandat donné à Peter Mandelson», explique-t-il.
Quant aux pays émergents, il faut qu'ils «acceptent
de bouger sur l'ouverture de leurs propres marchés» alors que l'Inde
notamment rechigne à plus de concessions, ajoute-t-il.
Les négociateurs ont en tête la date couperet de fin
juin. Après, il y a «très peu de chances pour que le "fast track" [le
mandat de négociation au président américain sur la globalité d'un
accord à l'OMC] soit renouvelé», souligne M. Vergnaud. Ce qui veut dire
que le Congrès pourra remettre à plat toutes les avancées. «Il faudrait
attendre l'arrivée du nouveau président américain et que celui-ci
obtienne l'accord du Congrès», soit pas avant 2009, ajoute-t-il.
Les quatre grands de l'OMC ont promis de multiplier
les rencontres afin de parvenir à un accord entre eux à la mi-juin. Un
nouveau rendez-vous quadripartite est programmé à Londres le 10 juin,
avant une autre réunion entre les 14 et 19 juin dans un endroit à
préciser.
L'OCDE tient par ailleurs demain et mercredi à Paris
sa réunion annuelle au niveau ministériel, qui sera présidée par le
vice-premier ministre espagnol et ministre de l'Économie Pedro Solbes,
avec pour thème l'innovation comme vecteur d'aide aux pays en
développement. La France ne sera pas représentée par un ministre mais
par son ambassadeur à l'OCDE, Xavier Darcos. Parallèlement aujourd'hui
et demain, l'OCDE organise à Paris son forum annuel, rassemblant
gouvernants, chefs d'entreprise et membres de la société civile.
Catégorie : Économie
Sujet(s) uniforme(s) : Économie mondiale; Politique extérieure et relations internationales
Type(s) d'article : Article
Taille : Moyen, 406 mots
© 2007 Le Devoir. Tous droits réservés.Doc. : news·20070514·LE·143394