CollectifDOM : Au nom de qui parlent les chiffonniers ?
Edité le 13 décembre 2006
Société
Quand une association dite représentative des « Domiens » et présidée un temps par un descendant de Libanais puis par un fortuné descendant d'Africains, attaque une autre association se réclamant « représentative des Noirs » et présidée par un arriviste comme la FrançAfrique sait en produire, ça peut prêter à sourire.
Mais le contexte dans lequel cette bataille de chiffonniers se déroule amène plutôt à analyser la complainte du premier, puis à la restituer sur un terrain qui montre le ridicule et l'enfantillage de ces organisations.
Tout d'abord, remplaçons CRAN par CRIF, ce qui ne nécessite pas un effort d'imagination essoufflant, tant l'un est une émanation de l'autre, puis substituons au concept de race (Noire) le mythe de la religion, en l'occurrence juive, nous obtiendrons le texte qui suit, fautes de grammaire incluses.
« Le Collectif de la Mixture a décidé de charger son avocat, Me Hilare, de demander au tribunal de grande instance de Paris la dissolution du CRIF (Conseil représentatif des institutions juives de France) en application des articles 3 et 7 de la loi sur les associations du 1er juillet 1901 qui disposent que toute association fondée sur une cause illicite est nulle et de nul effet.
Outre le fait que le CRIF se dit « représentatif » - alors qu’il ne l’est pas et ne saurait l’être - le fait de fonder une démarche associative sur un principe ouvertement racial lié à la « pureté de la religion juive » est manifestement discriminatoire et contraire aux principes clairement affirmés dans notre législation et notamment dans l’article premier de la Constitution.
L’existence même d’une fédération d’institutions exclusivement «juives» - le principe du CRIF - est aussi choquante que pourrait l’être une fédération d’associations exclusivement «aryennes», dont l’existence ne manquerait pas de provoquer un tollé.
Depuis sa fondation, le CRIF - en la personne de son représentant, M. X - a multiplié les déclarations tendant à valider le préjugé de race auquel il semble aussi attaché que les nervis sionistes (toujours en activité) métastase ouvertement négrophobe du CRIF.
En essayant d’accréditer en France l’idée d’un communautarisme religieux absolument contraire aux principes de notre République, le CRIF n’a eu d’autre action que d’organiser une gesticulation médiatique avec le soutien larvé de certaines associations prétendument antiracistes. Ce tapage n’avait d’autre but que de dresser les Français les uns contre les autres en fonction de leur religion, de légitimer d’autres communautarismes, de favoriser le vote extrémiste et de discréditer, par la même occasion, des revendications mémorielles au demeurant légitimes, notamment lorsqu’elle viennent des descendants des victimes de l’esclavage, des survivants d’un continent ravagé par la traite ou des victimes du colonialisme.
Ces revendications, toutefois, ne peuvent être audibles que si elles ne tendent pas à opposer - comme cherche à le faire le CRIF - des « juifs » par définition innocents à des « noirs » forcément coupables. Tandis que le Crif tente de ridiculiser le combat contre l’apologie du colonialisme en faisant de manière grotesque, la promotion d’un dictionnaire rédigé en 1967, le Collectif D, lui, en engageant des poursuites judiciaires et en formulant des demandes visant à sanctionner avec sévérité le leader de la tribu K, a été le premier à réagir efficacement à des propos antisémites grossiers et révoltants visant « les juifs ».
Pour les mêmes raisons, le Collectif D se devait de combattre toutes les formes d’antisémitisme et de communautarisme – d’où qu’elles viennent - et de dénoncer particulièrement les pompiers pyromanes, sans distinction de religion. »
Ouf, la France multiethnique et multiconfessionnelle est sauvée !
Nul besoin d'analyser le subconscient des dirigeants du collectif D, mais une légère traduction de la pensée de Césaire, grand poète de la Négritude ("quand on parle d'un Noir, tends l'oreille car on parle de toi."), montre que des sionistes juifs qui cherchent à manipuler les consciences noires devraient tempérer leurs ardeurs, l'histoire repasse souvent les plats.
Tout comme il n’est pas utile d'aller plus loin dans cet exercice pour comprendre que les partis politiques d’un empire déchu et exsangue, loin de proposer des lendemains qui chantent à leurs citoyens (et par extension à notre communauté), n’ont plus d'autre choix que de s’appuyer sur des ersatz d'organisation pour diviser notre communauté et mieux la contrôler.
En attendant le vote des bêtes sauvages, de longues nuits enflammées sont à prévoir dans notre bel Hexagone.
La Rédaction MNH