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 L'apartheid en Afrique du Sud, partie III

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mihou
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mihou


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20122006
MessageL'apartheid en Afrique du Sud, partie III

L'apartheid en Afrique du Sud, partie III : un pays meurtri, tourné vers l’avenir
Troisième et dernier volet de ce dossier sur l'avénement de l'apartheid en Afrique du Sud
Par Malaika Coco

PARTIE 3 : Un pays meurtri, tourné vers l’avenir


© s nzima



Malgré l’embargo économique, l’Afrique du Sud dispose de moyens, notamment énergétiques, relativement suffisants pour une survie en autarcie. Mais la révolte se radicalise dans les années 1980.
En quête de compromis, Pieter Botha fait approuver, en 1983, par un électorat exclusivement blanc et par référendum, une réforme de la constitution qui permet d’associer les Indiens et les Métis au pouvoir. Mais les violences persistent dans les townships. De septembre 1984 à mars 1985, on dénombre plus de 200 morts. En 1986, l’état d’urgence est proclamé dans tout le pays. Le régime poursuit une politique de répression féroce caractérisée par l’assassinat ciblé de leaders ou simples sympathisants de l’opposition.

De plus, les principaux dirigeants, comme Nelson Mandela, sont emprisonnés. Cependant, la crise économique et l’image désastreuse du pays dans le monde amenèrent progressivement à de timides concessions du régime. La fin de la guerre froide favorise ce climat de négociations. Un puissant syndicat de travailleurs noirs, la COSATU, organisent de grandes grèves. Dès 1985, des discussions secrètes sont menées par Nelson Mandela et Oliver Tambo, président de l’ANC en exil en Zambie. Monseigneur Desmond Tutu, secrétaire général anglican du Conseil des Eglises d’Afrique du Sud, reçoit à la même époque un symbole emblématique aux yeux du monde : le prix Nobel de la Paix.
Après un important bouleversement constitutionnel, Pieter Botha devient le premier président de la République sud-africaine en 1984. La réforme instaure un parlement tricaméral, avec des chambres séparées pour les Blancs, les Indiens et les Coloureds. Pieter Botha déclare alors le concept d’apartheid dépassé. Il reconnaît la pleine citoyenneté des Noirs et autorise leur présence dans les villes. De plus, le Président supprime l’obligation des passeports pour les Africains et semble accepter l’idée d’une évolution vers un pouvoir partagé par les différents groupes raciaux du pays. En 1989, Pieter Botha est victime d’une attaque cérébrale.



© history.und.ac.za



Frederik De Klerk, présenté comme le « faucon » du Parti national arrive au pouvoir. Prudemment, il engage le pays vers la voie des réformes. Les Sud-Africains ont désormais cinq ans pour sortir d’un régime vieux de quarante ans. L’Apartheid est condamné, à terme, à disparaître. Premier geste fort, l’ANC, le Parti communiste et l’United Democratic Front (le front anti-apartheid) sont légalisés. Par la célèbre déclaration de Harare, l’ANC proclame ses conditions pour négocier avec le pouvoir : la levée de l’état d’urgence, la libération des prisonniers politiques, la suspension de la peine de mort et la légalisation des organisations dissoutes.

Le 11 février 1990, Nelson Mandela, le plus célèbre prisonnier politique de la planète, est libéré après vingt-huit ans de détention. La liesse populaire est retransmise en direct par les caméras du monde entier. Le leader charismatique rencontre alors Frederik De Klerk pour définir le processus politique en vue d’une sortie pacifique de l’Apartheid. Les négociations sont approuvées, le 17 mars 1992, par 68% de l’électorat blanc. Dans un climat de confiance mutuelle, une Constitution intérimaire est adoptée par le Parlement le 18 novembre 1993. Elle reste en vigueur jusqu’aux première élections libres et multiraciales du pays, le 27 avril 1994. L’ANC remporte une large majorité (63%) et Nelson Mandela est porté à la présidence. Après avoir prêté serment le 10 mai 1994, Nelson Mandela devient le premier président noir du pays. La constitution définitive est finalement adoptée en décembre 1996.







Frederik De Klerk et Nelson Mandela, les deux artisans de la réconciliation nationale, reçoivent le prix Nobel de la Paix. Les deux hommes, l’un en abrogeant les lois d’Apartheid, l’autre en préservant l’unité du pays, ont permis à l’Afrique du Sud de sortir de l’Apartheid.

Si, sur le plan politique, le pays est sorti de l’Apartheid, les traces du régime demeurent vivaces, notamment dans la vie quotidienne. Les panneaux « Blancs uniquement », des bars et restaurants, ont cédé la place au politiquement correct « droit d’admission réservé ». Le nouveau régime doit désormais satisfaire les aspirations de la nation sud-africaine dans son ensemble, en majorité noire, tout en respectant la sensibilité d’une population blanche qui fut longtemps dominante. Deux vice-présidents, l’ancien président Frederik De Klerk et Thabo M’Beki, aident Nelson Mandela à accomplir cette lourde tâche. La cohabitation s’avère difficile entre des groupes que l’Apartheid a longtemps opposés. La Commission « Vérité et Réconciliation » (Truth and Reconciliation Commission), présidée par l’archevêque Desmond Tutu, est chargée de gérer cette situation délicate. Entre 1996 et 1997, la commission auditionne des victimes et leurs bourreaux, accompagnés des forces de l’ordre, des Eglises et des média. Ils souhaitent ainsi faire la lumière sur les crimes de l’Apartheid.


Nelson Mandela, héros de la lutte des Noirs contre l’Apartheid, sut se rendre populaire aux yeux des Blancs grâce à un discours consensuel et une personnalité hors du commun. En 1994, il clôt son discours face à la nouvelle nation sud-africaine, symboliquement, par des mots en afrikaans : « Wat is verby, verby » qui signifie « ce qui est passé, est passé ». Il parvient ainsi à fédérer le peuple sud-africain autour de leur équipe de rugby. Les Springboks remportent en 1995 la Coupe du monde organisée par l’Afrique du Sud. Le pays retrouve sa place sur la scène internationale, notamment au niveau sportif, artistique et surtout économique. Juste mais bienveillant, le père de la nation fait figure d’icône chez les siens. En 1999, il laisse sa place à son dauphin, Thabo M’Beki. Après la fin de l’apartheid, les profondes disparités socio-économiques, aggravées par les ravages de l’épidémie du SIDA, ravivent des plaies qui peinent à cicatriser. Mais le miracle sud-africain peut enfin se réaliser.


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