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 Is France ready for a woman President?SEGOLENE ROYAL

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mihou
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mihou


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Localisation : Washington D.C.
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Is France ready for a woman President?SEGOLENE ROYAL Empty
17112006
MessageIs France ready for a woman President?SEGOLENE ROYAL

Is France ready for a woman President?

French Socialist presidential candidate Segolene Royal beat male rivals in a ballot of party members, securing 60% of the vote.

Recent polls have also shown she is the only candidate capable of beating right-wing Interior Minister Nicolas Sarkozy in the presidential race in April.

She has shocked fellow Socialists in past months with tough plans to cut crime and by questioning the party's key 35-hour working week policy.

Will Segolene Royal become France’s first female head of state? Can French socialists unite behind her? What will be the key issues in the election next year? Send us your comments and opinions.

Published: Friday, 17 November, 2006, 11:10 GMT 11:10 UK

http://newsforums.bbc.co.uk/nol/thread.jspa?threadID=4766&&&edition=2&ttl=20061117165933
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https://vuesdumonde.forumactif.com/
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Is France ready for a woman President?SEGOLENE ROYAL :: Commentaires

mihou
France's Royal promises changes
Message Ven 17 Nov - 10:03 par mihou
France's Royal promises changes

French Socialist presidential candidate Segolene Royal has promised to embody change if she becomes France's first female head of state.

Ms Royal, 53, described her win over two rivals in a ballot of party members as "extraordinary", and said she wanted to write a new page in French history.

She won with more than 60% of the vote, avoiding a second round.

The mother-of-four is widely expected to face centre-right hopeful Nicolas Sarkozy in the April poll.

I want to embody this change and make it credible and legitimate
Segolene Royal
Ms Royal has promoted herself as a political outsider who can shake up a system with which many French people have grown disenchanted.

But BBC Europe editor Mark Mardell says she has so far been decidedly light on policy detail and faces a relentless campaign against Mr Sarkozy.

Speaking to reporters in Poitou-Charente, whose regional council she heads, Ms Royal expressed delight at the result.

"To be chosen in this way is something extraordinary," she said.

"I want to embody this change and make it credible and legitimate.

"I think that tonight this legitimacy has been given to me and for this I want to thank party members from the bottom of my heart."

Race begins

Both rivals, former Finance Minister Dominique Strauss-Kahn and ex-Prime Minister Laurent Fabius, conceded saying it was important for the Socialists to forget their differences and focus on the election, which has been set for 22 April.

Mr Sarkozy has not officially announced that he is a candidate.

Recent polls have suggested Ms Royal would stand an even chance of beating Mr Sarkozy in the presidential poll - but her two rivals would not.

The three contenders made bitter attacks on each other during the campaign.

If no candidate had achieved an overall majority of votes, there would have been a second round next week.

But party officials said 60.6% of the party's 220,000 members had plumped for Ms Royal, a former environment minister.

Mr Strauss-Kahn took 20.8% of the vote and Mr Fabius 18.5%.

Ms Royal's rivals tried to destabilise her campaign during the final days on the election trail.

Teachers reacted angrily after a video appeared on the internet last week featuring a party meeting earlier this year in which she said they should work longer hours in school.

Ms Royal responded by highlighting what she described as "chauvinistic comments" made by her rival candidates, something they strongly denied.
Story from BBC NEWS:
http://news.bbc.co.uk/go/pr/fr/-/2/hi/europe/6157130.stm

Published: 2006/11/17 08:38:24 GMT

© BBC MMVI
[Numérisation du portrait de Ségolène Royal parue dans " Faits et Documents ",
la lettre d'informations confidentielles d'Emmanuel Ratier, n°181, 1er au 15
octobre 2004 (http://www.faits-et-documents.com/)]





SEGOLENE ROYAL

Le " non " au référendum à la Constitution européenne de Laurent Fabius, alors
même qu'il est pro-européen, et le " oui" de Lionel Jospin, alors même qu'il a
toujours été réticent envers l'Europe, s'inscrivent dans la course à l'élection
présidentielle. Lionel Jospin sait très bien qu'il ne sera plus candidat mais il
entend baliser le chemin pour l'adversaire de Fabius, qu'il a toujours
aimablement détesté. Après avoir marginalisé Dominique Strauss-Kahn, la voie
s'ouvre en réalité pour François Hollande, premier secrétaire du Parti
socialiste ayant obtenu des résultats jamais atteints par son parti lors des
élections régionales et européennes, mais surtout pour sa "femme Ségolène "
Royal. Hollande verrouillant le Parti socialiste, c'est en effet Ségolène Royal,
beaucoup plus médiatique, qui a, en réalité toutes les chances d'être désignée
comme la candidate de compromis du PS en 2007. Un parcours balisé même après sa
mort par François Mitterrand qui a fait très largement la carrière de l'actuel
président de la région Poitou-Charentes. Un itinéraire en beaucoup de points
semblables avec une famille très nettement à droite et un encrage à gauche de
l'héritière, tout en conservant des attitudes de droite évidentes (sur la
télévision, la violence à l'école, la protection des enfants, etc.).







Marie, Ségolène Royal, dite Ségolène Royal, après avoir fait disparaître son
premier prénom pour faire sans dans doute plus "laïque", est officiellement
magistrat à la Cour des comptes bien que n'ayant jamais réellement exercé (elle
fut auparavant conseiller de tribunal). Elle est née le 22 septembre 1953 à
Dakar (Sénégal) dans une famille de militaires. On retrouve dans sa généalogie
(cf " Histoire familiale des hommes politiques français ", sous la direction de
Marie-Odile Mergnac, Archives & Culture, 1997) notamment son grand-père, le
général Florian Royal (1891-1975). Son père, Jacques Royal, né le 23 février
1920 et décédé le 17 juin 1981, fut colonel d'artillerie de marine, titulaire de
la Médaille militaire et de la Légion d'honneur. Il fut aussi adjoint au maire,
proche des idées monarchistes, de Chamagnes, village des Vosges, même si la
famille est d'origine lorraine (ce qui fit que par exemple Hector Royal, né le 3
janvier 1899 à Lunéville, fit la guerre contre ses frères à la bataille de
Verdun). Sa famille ne paraît pas avoir du tout adopté ses convictions
politiques : "Mon père était plutôt à droite, voire à l'extrême droite. Chez les
Royal, les enfants n'avaient pas droit à la parole. C'était l'esprit "Vieille
France" " raconte son frère Antoine Royal (23 mars 1994, " Le Quotidien de Paris
"). " Le Monde "(30 mars 2004) indique que toute sa famille vota Jean-Louis
Tixier-Vignancour en 1965. Elle-même est passée par les écoles de soeurs.



L'un de ses frères, le lieutenant Gérard Royal, participa au sabotage du "
Rainbow Warrior ", le navire-amiral de Greenpeace (il est le fameux " homme au
bonnet rouge " qui pilotait le Zodiac, cf. " Guerres secrètes à l'Elysée " du
capitaine Paul Barril). Après avoir travaillé dans l'industrie pharmaceutique,
cet ancien du service "Action" a rejoint le cabinet de conseil et d'intelligence
économique Géos en 2003 afin de s'occuper du département " risque concurrentiel
".



Son frère Antoine Royal a milité au RPR, sa soeur Anne-Christine Royal fut
candidate à Limoges sous l'étiquette Front national aux élections cantonales de
1998, l'une de ses cousines, Hélène Royal, a épousé le directeur du mensuel
légitimiste " La Lorraine royaliste ", sa belle-sueur Véronique Royal-Jallas a
présidé le comité de soutien à la liste villiériste aux élections européennes en
Haute-Loire en 1994 tandis que son propre mari le présidera en 1995, etc.



Ancienne élève de l'Ena, cette fille de gendarme vit donc maritalement avec le
premier secrétaire du Parti socialiste François Hollande, rencontré sur les
bancs de l'Ena. Le fait qu'ils ne se soient pas marié leur a fermé quelques
portes de la haute bourgeoisie : c'est ainsi que ses enfants furent refusés dans
divers rallyes parisiens, le concubinage n'y étant pas toléré. Après avoir
semble-t-il brièvement flirté avec l'extrême gauche activiste (selon des sources
privées, qui n'ont toutefois jamais été confirmées dans la presse), elle est
entrée à l'Elysée, sur la recommandation de Jacques Attali, comme chargée de
mission pour les affaires sociales (immigration, santé, famille, jeunes). Elle a
donc travaillé aux côtés de François Mitterrand de 1981 à 1988, avant d'être
nommée conseiller au tribunal administratif de Paris. Entre-temps, elle avait
figuré, avec son concubin, parmi les " casques blancs " chargés de protéger les
manifestants étudiants durant les grandes grèves de décembre 1986. " De ces
trois protégées, lit-on dans le chapitre '' Les Reines de Tonton '' dans '' Le
Président qui aimait les femmes '' de Marie-Thérèse Guichard, c'est peut-être
avec cette dernière qu'il a eu le plus de connivences. La plupart des
collaborateurs du président, hommes contre femmes, qui ne se privent guère de
dauber son tempérament hypermédiatique, méconnaissent la '' vraie nature '' de
Ségolène en ce qu'elle a justement de séduisant pour François Mitterrand. Tout
comme lui, et Edith Cresson, la provinciale Ségolène, issue d'une famille très
traditionnelle et très catholique de huit enfants, n'a cessé de se révolter
contre son milieu et, plus particulièrement contre son père, un militaire de
carrière. Féministe en réaction contre une mère écrasée sous la tutelle
conjugale, qui finit par divorcer mais doit faire des ménages en attendant
d'obtenir une pension alimentaire, c'est également une '' écolo '' de toujours
[...] De la même manière que François Mitterrand sait distinguer les arbres,
elle reconnaît, dit-elle, deux cents espèces de champignons. "



Elle n'a adhéré au PS qu'en 1988 (" L'Express ", 7 mai 1992). Parachutée dans
les Deux-Sèvres, sur intervention directe du président de la République qui
l'imposa à quelques semaines des élections (alors même qu'un autre candidat,
Jean-Paul Jean, avait déjà été désigné), elle a été élue de justesse, le 12 juin
1988, député PS de la 2e circonscription du département, ayant obtenu 50,6 %,
face à Pierre Billard, maire UDF de Celles. Pour se faire connaître alors
qu'elle était totalement inconnue dans cette circonscription agricole, elle
n'hésita pas à faire réaliser des pins à son effigie. Déjà coqueluche des
médias, elle se fit connaître par une série d'initiatives très médiatiques ne
touchant surtout pas directement à la politique mais à des sujets contingents et
originaux comme l'heure d'été, l'importance des grands-parents ou la violence à
la télévision. Pour sa première garden-party à l'Elysée, elle devait même
obtenir de Mitterrand que soit servi le chabichou, un fromage de chèvre local,
ce qui lui permit de se concilier les producteurs locaux (elle devait par la
suite obtenir une appellation d'origine pour ce fromage des Deux-Sèvres). Elle
le servit alors habillée en costume poitevin alors qu'elle était d'origine
lorraine.



En mars 1989, elle devient conseiller municipal de Melle. Pour obtenir un
meilleur score en mars 1992 aux élections régionales, elle devait conduire une
liste dont le nom, Priorité Deux-Sèvres, emploi -écologie-égalité des chances,
ne faisait aucune allusion au socialisme. Elle devait d'ailleurs obtenir un
rectificatif du " Courrier de l'Ouest " (16 mars 1992), ce quotidien ayant
qualifié sa liste de " socialiste " ! Elue mais minoritaire, elle a rapidement
et discrètement démissionné du conseil régional présidé par Jean-Pierre
Raffarin, bien qu'ayant été tête de liste. Quelques jours plus tard, en mars
1992, elle devenait ministre de l'Environnement dans le gouvernement de Pierre
Bérégovoy, en remplacement de Brice Lalonde. Son suppléant, Jean-Pierre Marche
(né le 17 octobre 1936), maire et conseiller général de Lezay, est alors entré à
l'Assemblée nationale. Dès son arrivée, elle envoie une note de service exigeant
que toutes les notes de service soient signées " La ministre de l'Environnement
et non le ministre ". Elle avait en fait pour charge de séduire l'électorat
écologiste, ce qu'elle ne devait pas réussir en raison de quelques bourdes
médiatiques monumentales (elle présenta notamment un ensemble de cartes sur la
pollution en France, comme " une initiative unique en Europe ", en janvier 1993,
alors que ces cartes étaient publiques depuis 1982 ; elle se couvrit aussi de
ridicule avec l'interdiction du " pyralène australien", etc.). Pourtant étoile
socialiste des médias, elle a eu l'habitude de rebondir chaque année en publiant
des ouvrages, qui lui permettaient d'être invitée dans des émissions non
politiques comme " Le Printemps des grands-parents " (Laffont) ou " Le
Ras-le-bol des bébés zappeurs "(Laffont). Par la suite ce sera la lutte contre
le bizutage dans les classes préparatoires ou les grandes écoles, le string
visible à l'école, le congé post-partum accordé aux pères ou l'accouchement sous
X. Bref, une espèce de " discours de gauche sur la famille " comme le dira
Jospin. Elle fut aussi l'une des premières femmes politiques à médiatiser à
outrance son image, allant jusqu'à " offrir ", en 1993, à " Paris-Match ", les
photos des premières heures de son quatrième enfant (récidivant, avec ses
enfants, dans " Elle ", en avril 1996, dans " Gala ", en novembre 1997, etc.) à
une époque où les hommes politiques ne s'exposaient pas encore en famille dans
les gazettes populaires.



En parallèle, en mars 1989, elle lançait avec le journaliste ex-communiste
Michel Cardoze, le patron de SOS-Racisme Harlem Désir et Me Dominique Tricaud,
l'association Riposte, " pour riposter à l'idéologie sécuritaire ". En décembre
1990, elle figurait également parmi les douze députés socialistes signataires
d'un appel à un " sursaut " et à un " nouvel humanisme politique", appel issu du
club Démocratie 2000 de Jacques Delors (dont François Hollande était la cheville
principale).
Elle fut donc l'un des rares députés socialistes à conserver son siège, en mars
1993, améliorant même son score, avec 53,44%, face à l'UDF-PR Léopold Moreau,
conseiller général et maire de Saint-Maixent. Il en fut de même en juin 1997, où
elle grimpa encore plus haut, totalisant 61,81 %, toujours face à Moreau.
Conseillère générale du canton de La Mothe-Saint-Heray depuis 1992 (elle battit
alors le RPR sortant Pierre Thomas). Elle conduira, afin de s'imposer dans le
département, une guerre épique avec le maire socialiste de Niort, René Bellec,
qui la conduira même à une triangulaire sauvage aux élections municipales de
1995 (où elle sera vaincue, étant toutefois conseillère municipale, avant de
démissionner huit mois plus tard). Ayant signé un nouvel essai enlevé, " La
Vérité d'une femme " (1996) ainsi que " Pays, paysans, paysages " (1993), et
ayant lancé l'association Combat pour l'espoir à gauche, elle entrera au barreau
de Paris, comme avocate, en 1994, rejoignant le cabinet Mignard-Teitgen (futur
bâtonnier)-Grisoni-Hogrel-Jossie.



En janvier 1995, elle démissionne de la présidence du conseil national du PS en
appelant au boycott du processus devant aboutir à l'investiture du candidat
socialiste à l'élection présidentielle, entendant ainsi bloquer la route à Henri
Emmanuelli au profit de Lionel Jospin. Celui-ci ne l'oubliera pas et, dès la
victoire de la gauche aux élections législatives de 1997, elle rejoint le
gouvernement comme ministre à l'Enseignement scolaire, sous la houlette de
Claude Allègre (avec lequel elle aura de très vifs accrochages quant à ses
prérogatives, cf par exemple " Duo d'ego Rue de Grenelle ", " Le Monde ", 16
mars 2000), puis ministre de la Famille, de l'Enfance et des Personnes
handicapées (mars 2000), sous la houlette de Martine Aubry puis d'Elisabeth
Guigou.



De son côté, son concubin, qu'elle devait finir par épouser, deviendra le
premier secrétaire du Parti socialiste, ce qui renforça d'autant son influence.
Bien que battue aux élections cantonales de 1998 par le divers droite
Jean-Pierre Griffault, elle avait en effet conservé son poste au gouvernement.
Elle a notamment été à l'origine de l'adoption, le 14 décembre 1999, du
Protocole national sur l'organisation des soins et des urgences dans les écoles
et les établissements du second degré, qui permet la distribution gratuite de la
" pilule du lendemain " aux élèves mineurs, sans le consentement de leurs
parents, dans les infirmeries des lycées et collèges, sans consultation des
médecins (ce qui rend cette pilule plus accessible aux mineures qu'aux
adultes...). Elle a également renforcé " le contrôle de l'obligation scolaire "
qui, sous prétexte de mieux lutter contre les sectes, met le couperet sous la
gorge des écoles catholiques hors contrat. Dès 1997, elle se déclara favorable à
une reconnaissance " du couple homosexuel en alignant sa situation sur celle de
l'union libre hétérosexuelle " (" Ex Aequo ", n°4).



Aux élections législatives de juin 2002, elle est facilement réélue (55,05 %)
député face à l'UMP-RPR Valérie Cauvin, mais surtout, elle frôle, avec 46,29 %,
la majorité absolue dès le premier tour des élections régionales en
Poitou-Charentes, la région du Premier ministre Jean-Pierre Raffarin, en mars
2004, et l'emporte au second avec 55,10%, contre 36,20% à la présidente sortant
Elisabeth Morin et 8,7 % au frontiste Jean-Romée Charbonneau, apparaissant dès
lors comme une très plausible présidentiable en 2007, d'autant que Lionel Jospin
l'apprécie et dispose d'un réel pouvoir de nuisance vis-à-vis de Dominique
Strauss-Kahn et Laurent Fabius, et que son mari, François Hollande, a verrouillé
le Parti socialiste. " C'est en misant tout sur Poitou-Charentes que Ségolène
Royal pense avoir des chances de gagner son pari, et de s'ouvrir de nouveaux
horizons (" Le Point ", 26 août 2004). " Pour former un couple... royal ?

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[Numérisation du portrait de Ségolène Royal parue dans l'" Encyclopédie
politique française " tome II, d'Emmanuel Ratier (Faits et Documents, 2005).]

ROYAL Ségolène (1). Parachutée en 1988 (elle alla jusqu'à faire fabriquer des
épinglettes à son prénom pour se faire connaître et reconnaître) dans la 2e
circonscription des Deux-Sèvres alors même qu'un autre candidat (Jean-Paul Jean)
avait déjà été désigné, l'ambitieuse conseillère de François Mitterrand, devenue
rapidement la préférée des médias, a été l'un des rares députés socialistes à
conserver son siège, en mars 1993, avec 53,44 %. Elle fut réélue sans difficulté
en juin 1997, avec 61,81 %. Entre-temps, elle était devenue ministre de
l'Environnement, en mars 1992, dans le gouvernement de Pierre Bérégovoy, avec
pour charge de séduire l'électorat écologiste, ce qu'elle ne devait pas réussir
en raison de quelques bourdes médiatiques monumentales (elle présenta un
ensemble de cartes sur la pollution en France, comme " une initiative unique en
Europe ", en janvier 1993, alors que ces cartes étaient publiques depuis 1982 ;
interdiction du pyralène australien, etc.). Conseillère générale du canton de La
Mothe-Saint-Heray depuis la même année et conseillère régionale de
Poitou-Charentes (tête de liste en 1992, elle démissionnera peu après), elle fut
l'une des premières femmes politiques à médiatiser à outrance son image, allant
jusqu'à " offrir ", en 1993, à " Paris-Match ", les photos des premières heures
de son quatrième enfant (récidivant, avec ses enfants, dans " Gala ", en
novembre 1997) ou en se déguisant en costume traditionnel poitevin (alors
qu'elle est Lorraine) pour vanter les charmes du chabichou (pour lequel elle
obtiendra une appellation contrôlée, à la grande satisfaction des éleveurs de
chèvres). Elle conduira, afin de s'imposer dans le département, une guerre
épique avec le maire socialiste de Niort, René Bellec, qui la conduira même à
une triangulaire sauvage aux élections municipales de 1995 (où elle sera
vaincue, étant toutefois conseillère municipale, avant de démissionner huit mois
plus tard). Ayant signé un nouvel essai enlevé, " La Vérité d'une femme " (1996)
ainsi que " Pays, paysans, paysages " (1993), et ayant lancé l'association
Combat pour l'espoir à gauche, elle entrera au barreau de Paris, comme avocate,
en 1994, rejoignant le cabinet Mignard-Teitgen (futur
bâtonnier)-Grisoni-Hogrel-Jossie. En janvier 1995, elle démissionne de la
présidence du conseil national du PS en appelant au boycott du processus devant
aboutir à l'investiture du candidat socialiste à l'élection présidentielle,
entendant ainsi bloquer la route à Henri Emmanuelli au profit de Lionel Jospin.
Celui-ci ne l'oubliera pas et, dès la victoire de la gauche aux élections
législatives de 1997, elle rejoint le gouvernement comme ministre à
l'Enseignement scolaire, sous la houlette de Claude Allègre, puis ministre de la
Famille, de l'Enfance et des Personnes handicapées (mars 2000), sous la houlette
de Martine Aubry puis d'Elisabeth Guigou. De son côté, son concubin, qu'elle a
fini par épouser, deviendra le premier secrétaire du Parti socialiste, ce qui
renforce d'autant son influence. Bien que battue aux élections cantonales de
1998 par le divers-droite Jean-Pierre Griffault, elle avait en effet conservé
son poste au gouvernement. Elle a notamment été à l'origine de l'adoption, le 14
décembre 1999, du Protocole national sur l'organisation des soins et des
urgences dans les écoles et les établissements du second degré, qui permet la
distribution gratuite de la " pilule du lendemain " aux élèves mineurs, sans le
consentement de leurs parents, dans les infirmeries des lycées et collèges, sans
consultation des médecins (ce qui rend cette pilule plus accessible aux mineures
qu'aux adultes. Elle a également renforcé " le contrôle de l'obligation scolaire
" qui, sous prétexte de mieux lutter contre les sectes, met le couperet sous la
gorge des écoles catholiques hors contrat. Dès 1997, elle se déclara favorable à
une reconnaissance " du couple homosexuel en alignant sa situation sur celle de
l'union libre hétérosexuelle " (" Ex Aequo ", n° 4). Sa famille ne paraît pas
avoir adopté ses convictions politiques : " Le Monde " (30 mars 2004) indique
que toute sa famille vota Tixier-Vignancour en 1965. L'un de ses frères, le
lieutenant Gérard Royal (il a quitté l'armée), participa au sabotage du "
Rainbow Warrior " (cf. " Guerres secrètes à l'Elysée "), son frère Antoine Royal
milite au RPR, sa cousine Anne-Christine Royal fut candidate sous l'étiquette
Front national aux élections cantonales de 1998 à Limoges et de 2001 à Bordeaux,
l'une de ses cousines a épousé le directeur de " La Lorraine royaliste ", sa
belle-soeur Véronique Royal-Jallas a présidé le comité de soutien à la liste
villiériste aux élections européennes en Haute-Loire en 1994 tandis que son
propre mari le présidera en 1995, etc. " Mon père était plutôt à droite, voire à
l'extrême droite. Chez les Royal, les enfants n'avaient pas droit à la parole.
C'était l'esprit '' Vieille France '' " raconte son frère Antoine (23 mars 1994,
" Le Quotidien de Paris "). Sa généalogie paternelle figure dans " l'Histoire
familiale des hommes politiques français ". Aux élections législatives de juin
2002, elle est facilement réélue (55,05 %) député face à l'UMP-RPR Valérie
Cauvin, mais surtout, elle frôle, avec 46,29 %, la majorité absolue dès le
premier tour des élections régionales en Poitou-Charente, la région du Premier
ministre Jean-Pierre Raffarin, en mars 2004, et l'emporte au second avec 55,10
%, contre 36,20 % à la présidente sortante Elisabeth Morin et 8,7 au frontiste
Jean-Romée Charbonneau, apparaissant dès lors comme une très plausible
présidentiable en 2007, d'autant que Lionel Jospin l'apprécie et dispose d'une
réel pouvoir de nuisance vis-à-vis de Dominique Strauss-Kahn et Laurent Fabius,
et que son mari, François Hollande, a verrouillé le Parti socialiste. Une
biographie lui a été consacrée par Daniel Bernard, " Madame Royal " (Editions
Jacob-Duvernet, 2005), juste avant qu'elle n'annonce son intention de concourir
pour l'élection présidentielle de 2007. On consultera également " Ségolène et
François " de Didier Hassoux et Cécile Amar (Editions privé, 2005) et " François
et Ségolène " de Marie-Eve Malouines et Carl Meeus (Fayard 2005).
 

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