Pourquoi il faut soutenir Bellaciao.
15 novembre 2006
La naissance d’Internet a permis une meilleure circulation de l’information. Ce qui en fait, par ailleurs, un redoutable outil de propagande et de désinformation, comme par exemple, ce que diffuse Meynard et sa bande de Reporters Sans Frontières sur Cuba ou le Venezuela. Mais cela a permis aussi un nouveau type d’information qui peut s’avérer gênant pour ceux qui voudraient bien qu’on avale toutes leurs salades sans broncher. C’est ainsi qu’ont vu le jour des sites d’information et souvent de contre-information parallèles, orientés ou non politiquement, qui tentent de rétablir la vérité sur ce que l’on lit ou entend dans la presse traditionnelle. Parmi ceux-là, on peut citer Le Grand Soir ou Info-impartiale, par exemple, ou bien Hoaxbuster qui dénonce les canulars.
Alors, évidemment, comme ça dérange, certains voudraient bien les faire fermer. C’est ainsi que le site de Bellaciao est en procés avec les Chantiers Navals de Saint-Nazaire pour avoir diffuser une note de la CGT, parue dans la presse traditionnelle, dénonçant les conditions de travail honteuse, ressemblant à de l’esclavage et au mépris du Droit du Travail, de treize ouvriers polonais. Le comble est que le plaignant, les Chantiers Navals, ne nie pas les faits dénoncés mais seulement les mots employés pour le dire, qui sont de la responsabilité de la CGT. Alors, au lieu de s’en prendre à Goliath, la CGT, les Chantiers Navals s’en prennent à David, Bellaciao par l’intermédiaire de Roberto Ferrario. Il est quand même assez époustouflant de se retrouver avec un procés sur le dos pour avoir simplement diffuser une information et se battre pour la liberté d’expression.
Le cas de Bellaciao n’est qu’un début. Si l’objectif de le voir disparaître est atteint, d’autres suivront. Il est donc aujourd’hui de la responsabilité de chacun de s’interroger sur le monde qui est en train de se construire autour de nous et qui sera celui de nos enfants. Ceux qui n’en prendront pas la mesure en seront complices de facto. C’est la raison pour laquelle il est urgent et indispensable de soutenir Roberto Ferrario dans ce déni de justice et de démocratie. Le soutien passe d’abord par une signature dans Bellaciao. C’est l’engagement minimum. Il peut aussi se prolonger par un soutien financier puisque Roberto est confronté à des frais de justice dont tout un chacun sait qu’ils sont élevés. Que ce soit à chacun selon ses moyens, 5 ou 10 euros, peu importe. Il n’y a pas de sommes ridicules quand il y a le nombre de participants.
L’important est bel et bien de démontrer son attachement à la liberté d’expression, ce que Bellaciao délivre quotidiennement et gratuitement.
Pour en savoir plus :
http://bellaciao.org/fr/mot.php3?id...
Nota : Cet article est destiné à être diffusé le plus largement possible
J. M. Hureau
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