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 ELECTIONS AMERICAINES

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mihou
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mihou


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05112006
MessageELECTIONS AMERICAINES

ELECTIONS AMERICAINES
Aux Etats-Unis, les candidats afro-américains aux élections ont le vent en poupe
LE MONDE | 03.11.06 | 15h45 • Mis à jour le 03.11.06 | 16h28
WASHINGTON CORRESPONDANTE



Nul n'incarne mieux le changement. Au moment où les électeurs américains
sont 65 % à réclamer un "changement de direction" du pays, les Noirs font un
retour dans le débat national. Non pas à la manière illustrée par l'ouragan
Katrina, comme les victimes d'un système d'inégalités qui perdure. Mais d'une
façon qui prétend "transcender la race", selon l'expression du Washington Post.

Plusieurs démocrates sont sortis du rang à la faveur de la campagne pour les
élections de mi-mandat du 7 novembre. Ils sont la face publique d'un nombre de
candidats Afro-Américains sans précédent cette année, dans chacun des partis. Le
plus connu est Barack Obama, 43 ans, l'unique Afro-Américain du Sénat. Il n'est
pas candidat - son mandat court jusqu'en 2010 -, mais il est partout. A trois
semaines des élections, il a publié un livre, ce qui lui permet d'occuper le
terrain.
M. Obama a indiqué qu'il n'excluait plus de briguer l'investiture démocrate
pour l'élection présidentielle de 2008 contre Hillary Clinton. Il n'en fallait
pas plus pour susciter un engouement sans précédent. Barack Obama n'a que deux
ans d'expérience au Sénat, mais est devenu l'homme politique le plus demandé
dans les circonscriptions. Né de père kényan et de mère américaine, diplômé
d'Harvard et élu de Chicago, il ne craint pas de parler de religion. Le titre de
son livre - The Audacity of Hope - est tiré d'un sermon.
Il prétend incarner la génération postérieure au baby-boom et se démarque des
divisions idéologiques des années 1960. Il dit le plus grand bien d'Hillary
Clinton tout en regrettant qu'elle ait voté en 2002 pour la guerre en Irak, une
manière de souligner qu'il n'est pas associé au fiasco actuel. "Après huit ans
de George Bush et de sa politique étrangère narcissique - moi, moi, nous, nous
-, il serait formidable d'avoir un président qui porte un message différent, ne
serait-ce que par sa complexion", écrit l'éditorialiste Richard Cohen dans le
Washington Post.
Dans le Massachusetts, un autre Afro-Américain, Deval Patrick, pourrait
devenir le premier Noir à occuper le poste de gouverneur. Il serait le deuxième
gouverneur noir jamais élu aux Etats-Unis. Comme Barack Obama, Deval Patrick, 50
ans, est diplômé de la faculté de droit d'Harvard. Il a travaillé au ministère
de la justice sous Bill Clinton et a dirigé les services juridiques de Texaco et
de Coca-Cola. Son histoire emprunte à la légende américaine : fils d'un
saxophoniste qui était toujours sur les routes, il a grandi sans père dans les
quartiers sud de Chicago. Il a fui les gangs et obtenu une bourse d'études...
Dans le Tennessee, Harold Ford a entrepris de gagner des électeurs au-delà de
la mouvance afro-américaine traditionnelle. Diplômé de droit, il pourrait
devenir le premier Afro-Américain élu au Sénat dans un Etat du Sud. Lui aussi
insiste sur la religion. L'un de ses messages publicitaires le présente sur un
prie-Dieu, dans l'église de son enfance.
Les républicains ne s'y sont pas trompés. Sentant la menace sur le Sud, autant
que sur le Sénat, ils ont diffusé une publicité qui a révulsé une partie du
pays. Réalisée par un protégé de Karl Rove, le stratège électoral de George
Bush, elle montre une fille aguichante qui fait un clin d'oeil au candidat :
"Harold, appelle-moi." La publicité fait allusion au fait que Harold Ford,
célibataire âgé de 36 ans, a assisté parmi 3 000 autres personnes à une soirée
financée par Playboy en 2005, après le match du Superbowl (championnat de
football) en Floride.
Le pays est tellement marqué par le passé que beaucoup ont vu dans la
publicité non pas une simple connotation sexuelle, mais une femme blanche
faisant des avances à un homme noir. De politique, le débat a été déplacé sur
l'aspect racial. M. Ford était un démocrate centriste. La polémique l'a ramené à
la dimension de la couleur.

Corine Lesnes
Article paru dans l'édition du 04.11.06




Keith Ellison, candidat musulman, donné favori dans le Minnesota
LE MONDE | 03.11.06 | 17h08 • Mis à jour le 03.11.06 | 17h27



Keith Ellison est Africain-Américain, converti, pas vraiment représentatif,
mais peu importe. La communauté musulmane l'a adopté. Si les sondages se
confirment, cet avocat de 43 ans va devenir le premier musulman à entrer à la
Chambre des représentants, à l'occasion des élections du 7 novembre. Il sera
aussi le premier Noir élu dans cet Etat traditionnellement blanc et luthérien
qu'est le Minnesota.


"Les musulmans espèrent qu'il va fournir la voix qui leur manque
désespérément, même si son expérience est plus africaine-américaine
qu'islamique", explique Geneive Abdo, une spécialiste de l'islam américain.
Keith Ellison, né catholique, s'est converti à l'islam à l'âge de 19 ans,
alors qu'il était à l'université Wayne State de Detroit, dans le Michigan.
Lorsqu'il s'adresse à un public musulman, il emploie les salutations d'usage en
arabe. Mais il fait surtout campagne contre les inégalités, pour une
augmentation du salaire minimum et une assurance-santé pour tous. "Je suis
musulman et fier de l'être. Mais je ne me présente pas en tant que candidat
musulman", souligne-t-il.
Keith Ellison est pratiquement assuré de l'emporter : la circonscription n'a
pas voté républicain depuis les années 1960. Le plus difficile a été d'obtenir
d'être désigné par les démocrates face à cinq autres prétendants. Grâce à son
opposition à la guerre en Irak et son appel à un retrait immédiat des troupes
américaines, il a eu le soutien du réseau de l'ancien sénateur Paul Wellstone,
une figure légendaire de la gauche, tué dans un accident d'avion pendant la
campagne de 2002.
Mais il a surtout bénéficié de la mobilisation des musulmans. Il y a dix ans,
la population musulmane était insignifiante dans le Minnesota. Ils sont
maintenant plusieurs centaines de milliers, principalement Ethiopiens ou
Somaliens. Parmi les électeurs d'origine somalienne qui se sont déplacés pour
les primaires, 80 % n'avaient jamais voté.
L'avocat a eu ensuite à subir les attaques des conservateurs. Les blogs de
droite ont produit des dizaines d'articles visant à expliquer "qui est vraiment
Keith Ellison". Ils ont retrouvé des traces des écrits de l'étudiant, qui se
faisait appeler Keith Hakim et défendait, en 1990, le chef de La Nation de
l'islam, Louis Farrakhan, auteur régulier de propos antisémites. Ellison a dû
s'expliquer, il est allé parler dans une synagogue. Il a expliqué qu'il avait
bien travaillé à la préparation de la Million Man March de 1995 à Washington,
mais qu'il n'avait jamais rencontré Farrakhan, aujourd'hui âgé de 73 ans et
malade.
CAIR (Council on American-Islamic Relations), le lobby musulman, est venu à sa
rescousse. Les attaques ont redoublé, cette fois de la part de son adversaire
républicain, Alan Fine. "CAIR est aux musulmans ce que le Ku Klux Klan est aux
chrétiens", a lancé le républicain. Les conservateurs ont exhumé une déclaration
de 1994 du directeur de CAIR, Nihad Awad, favorable au Hamas.
Par association, ils ont accusé Keith Ellison de soutien aux terroristes. CAIR
a répondu en diffusant des spots télé, pour la première fois dans une campagne
politique. Titre de la publicité : "Pas au nom de l'Islam". On y voit une série
de musulmans américains qui désavouent le terrorisme et soulignent que "l'islam
est une religion de justice et de paix". "Il y a tellement de stéréotypes qui
sont ressortis dans cette campagne que nous avons été obligés de réagir",
explique Ibrahim Hooper, le porte-parole.
Keith Ellison prêtera-t-il serment sur le Coran lors de sa prise de fonctions
? La question passionne les militants de droite et les juristes. L'an dernier,
une controverse a éclaté en Caroline du Nord lorsqu'un juge a refusé à un témoin
le droit de prêter serment sur le Coran, estimant que la loi mentionne les
"Ecritures saintes", soit, d'après lui, la Bible.
Certains juristes préconisent de s'en tenir à un simple lever de la main
droite. Ou d'utiliser la Constitution comme "livre sacré".

Corine Lesnes
Article paru dans l'édition du 04.11.06
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