La négrophobie : une réalité qui nous encercle !
Beaucoup de ceux qui animent des associations paravents, voire doudouistes quand elles ne sont pas directement lièes à nos bourreaux, avaient pris avec dédain notre campagne permanente contre la négrophobie.
Dans certains cas c'est en parfaite complicité avec certains éléments de la société civile voire même du mouvement social qu'elles nous stigmatisaient comme négristes, racistes, diviseurs de la société française... Tout cela parce que nous refusions le deux poids et deux mesures concernant la lutte contre le racisme à l'occasion d'accusations imaginaires d'anti-sémitisme et de scènes d'hystérie collectives savamment construites à l'aide de médias complices (affaire RER D, affaire Fofana entre autres...) et que nous dénoncions le racisme prévalant dans l'Etat d'Israël et en Palestine occupée...
Après les incendies meurtriers de l'été 2005 et l'affaire de Cachan où la responsabilité de l'Etat français est directement engagé dans une politique de racisme institutionnel nous sommes curieux de voir comment le ministre de l'intérieur va tenter d'étouffer l'affaire ci-dessous...
Joss Rovélas
Epuration ethnique en France : On brûle impunément du Nègre à Espirat
15/10/2006
La nation des droits de l’homme continu de surprendre par ses bonnes consciences nauséabondes et ses thuriféraires d’un antiracisme sélectif et hiérarchisé au sein duquel le Nègre, de toute son existence est tenu pour quantité négligeable, consumable. Ce qui est stupéfiant c’est la faculté d’émotion et de réaction rapide de l’armée nationale des intellectuels médiatiques avec leurs vieilleries conceptuelles qu’accompagne une infatuation humaniste, pour des faits supposés, ou prouvés factices d’antisémitisme -nouvel antisémitisme selon le bêtisier classé de Finkielkrault- et l’indifférence confinant à la limite au satisfecit face à des actes négrophobes et racistes d’une gravité extrême.
Selon une information du site Internet du journal Le Monde [13 octobre], une agression raciste violente et radicale s’est déroulée à Espirat, petit village de 315 habitants à quelques kilomètres de Clermont Ferrand dans la nuit du 25 au 26 septembre 2006. Technicien dans un bureau d’études, François Philippe métis de père malgache et de mère anglaise construisait depuis 2002 un pavillon familial de 439 mètres carrés . La logique aveugle de la pureté ethnique, celle la xénophobie aggravée l’a rattrapé et calciné sa maison, rejetant son espèce physique au dehors de la communauté sous peine de vie...
En effet dès le mois de mai 2003, alors qu’il ne se plaignait jusque là d’aucune réelle manifestation de racisme [?] François Philippe découvrait sur une truelle de son chantier une première menace qui allait être suivie de plusieurs autres, sur le modèle connu des lynchages et intimidations du Ku Klux Klan. Sur une feuille de papier A4 des inscriptions univoques et hostiles : « PAS DE NEGRE A ESPIRAT, PREMIER AVERTISSEMENT».
L’escalade raciste était enclenchée et la vie familiale de ce métis de nègre -son seul crime, mais quel crime-, père d’un petit enfant et époux d’une Véronique Philippe, deviendrait progressivement un cauchemar. La gendarmerie prévenue se montra impuissante à trouver les coupables. Dans un village de 315 habitants, on peut penser qu’elle s’est tuée au travail et n’a certainement pas escorté les racistes jusqu’à la bâtisse en construction du nègre présomptueux.
Février 2006, en pleine fièvre de l’affaire dite Ilan Halimi-Fofana, alors que les médias et des lobbies juifs orchestrent une phobie du Noir représenté par la figure du tueur présumé -Fofana- d’un jeune juif, la menace d’Espirat se précise abruptement à l’encontre de François Philippe. Sa femme trouve dans la boîte aux lettres une enveloppe renfermant une feuille de papier A4 et des lettres découpées dans un journal, comme la première fois, avec des propos xénophobes à leur adresse : «LES NEGRES AU BÛCHER, DEUXIEME AVERTISSEMENT».
La gendarmerie est parfaitement au courant des faits, la famille se claquemure et vit dans la peur. François Philippe en est tellement affecté qu’il en perd sa productivité au travail. Le rouleau compresseur des racistes ne s’arrêtera plus. Il frappe aux périodes symboliques pour marquer son intention et signer son acte. Nous sommes en république, un espace qui ne reconnaît que le citoyen. Peut-être, y a-il une exception de fait pour les plus foncés de peau, cela ne devrait pas leur faire de mal.
Toujours est-il que c’est en mai 2006, au moment où la France commémore pour la première fois la Traite négrière, ses résistances et son abolition, que les tenants de la pureté ethnique à Espirat décident de passer de l’avertissement écrit à l’intimidation sur le terrain. Un matin de bonne heure, à six heures, madame Véronique Philippe découvre des inscriptions racistes sur la façade et une croix peinte sur un mur à l’arrière surmontée de trois points désignant le père, la femme et le fils. Le pare-brise a lui aussi droit à sa croix.
Le 11 septembre, date chargée comme on le sait, pour les raisons officielles que personne n’ignore et des raisons officieuses que l’on n’oserait exprimer, les racistes repassent à l’action, plus violente cette fois. Trois carreaux de la maison de François Philippe sont brisés.
La gendarmerie n’avance toujours pas…
La nuit du 25 au 26 septembre sera fatale au rêve accompli de François Philippe qui avait construit sa maison seul et lui-même, au prix de mille privations. Vers trois heures du matin, explosion et odeur d’essence indiquent que la bestialité a décidé d’en finir. Les flammes montent et consument le pavillon du garage jusqu’au toit. François Philippe a le temps de prendre son fils et de se mettre à l’abri chez le voisin d’où ils assistent impuissants au spectacle du feu incandescent emportant leur patrimoine, d’une partie de leur vie.
Cela se passe en France. Pour avoir une origine non-conforme, du sang noir même mélangé, un homme voit sa vie détruite, sa maison brûlée entièrement, chassé d’un village où il s’est légalement installé par l’idéologie active de la pureté ethnique et du racisme palpable. Comme aux pires heures du Ku Klux Klan, de l’apartheid sud-africain.
Cette idéologie doit être partagée par beaucoup de bien-pensants pour que l’on n’entende pas parler dans les médias de cet acte raciste inqualifiable, de cette haine de l’autre gratuite et presque autorisée. Pour bien moins, des marches, des émissions de télévisions sont régulièrement organisées, des ouvrages à prétention savante sont écrits et édités à la va-vite. Le fantasme de la destruction de l’autre par le feu, la calcination, la réduction en cendres de la différence voilà qui a déjà fait saigner l’humanité de toutes parts. Mais puisque certains s’estiment d’humanité supérieure, reproduisant les imbécillités innommables des classifications d’épidermes, renvoyant tels aux registres zoologiques et tels autres à l’élection divine des races de seigneurs, des dieux, il est normal qu’Espirat reste dans l’anonymat. Ce n’est pas un homme, une famille humaine qui est rejetée, cela se saurait su …
Et la république dans tout ça ? Espirat est un avertissement lancé à tous ceux qui s’imaginent appartenir à une société démocratique, à une république sous le sceau de la liberté, de l’égalité, de la fraternité. Le silence des puissants vaut motion de soutien aux commandos de la pureté ethnique de la France , il ne faut pas s’y méprendre et en tenir compte dans les échéances électorales et dans tous les actes de la vie citoyenne.
Akam Akamayong
Mar 17 Oct - 22:00 par mihou