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 Qui a encore besoin du FMI et de la Banque mondiale

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Tite Prout
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Tite Prout


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Date d'inscription : 01/06/2005

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01102006
MessageQui a encore besoin du FMI et de la Banque mondiale

Le Monde
Economie, mardi 19 septembre 2006, p. MDE2

Le Monde Economie

DOSSIER Qui a encore besoin du FMI et de la Banque mondiale ?
La Banque mondiale avance à vue

Laurence Caramel

Depuis l'arrivée de Paul Wolfowitz à la tête de la Banque mondiale (BM), en juin 2005, la lutte contre la corruption est devenue le cheval de bataille de l'institution. Au risque de geler nombre de ses interventions. La priorité affirmée par ce néoconservateur américain suscite beaucoup de questions. « Moralement, c'est très bien, mais cela ne constitue pas une stratégie de développement », critique Pierre Jacquet, économiste en chef à l'Agence française de développement, déplorant cette vision naïve qui consisterait à penser qu'éradiquer ce mal tout en étant plus exigeant sur la gouvernance des pays suffirait à faire reculer la pauvreté. La tâche est évidemment plus complexe. Et les économistes de la BM sont d'ailleurs aujourd'hui les premiers à défendre cette idée.

Sous le flot des critiques, ils ne purent en effet, en faisant le bilan des années 1990, échapper à ce constat : la croissance en Amérique latine a été décevante, le revenu par habitant a diminué, et les inégalités se sont creusées, le continent africain s'est davantage marginalisé, seule l'Asie - essentiellement grâce à la Chine - a vu le nombre de pauvres reculer spectaculairement.

L'autocritique la plus explicite fut rédigée en 2005 par Roberto Zagha et Gobind Nankani sous le titre « La croissance économique dans les années 1990 : leçons d'une décennie de réformes ». L'introduction résume à elle seule le chemin parcouru, explique Jean Coussy, de l'Ecole des hautes études en sciences sociales dans son article « La Banque mondiale a-t-elle vraiment changé ? » (revue L'Economie politique, avril 2006). Et de citer : « Le consensus de Washington doit être appliqué judicieusement et non mécaniquement (...). Il faut atteindre un juste équilibre entre l'Etat et le marché (...). Il n'y a pas un ensemble universel de règles(...). Il faut reconnaître la complexité et la diversité des expériences de croissance (...), avoir une meilleure compréhension des facteurs non économiques - histoire, culture et politique », bref, conclut-il, « ce texte est en définitive, sans le dire, une liste a contrario de toutes les critiques qui étaient faites traditionnellement aux institutions financières internationales ».

Ce revirement ne s'est pas fait en un jour. Les ajustements doctrinaux ont souvent été annoncés par le département de la recherche - aujourd'hui dirigé par le Français François Bourguignon et hier par le Prix Nobel d'économie Joseph Stiglitz -, qui, au fil des ans, a mis à l'ordre du jour des dimensions développement jusqu'alors ignorées ou enterrées. En 2001, sa publication phare - le Rapport sur le développement dans le monde - réaffirme ainsi l'importance de la lutte contre la pauvreté; l'année suivante, elle met en avant le rôle des institutions, puis, en 2004, la nécessité d'assurer aux populations pauvres l'accès aux services de base (éducation, santé, eau...). Pour 2007, le thème retenu est l'agriculture annonçant une réhabilitation après près de vingt ans d'oubli. Les investissements dans ce domaine ne représentent plus que 9 % des interventions de l'institution.

La doctrine de la BM se construit ainsi par tranches, ajoutées ou éliminées au gré des avancées de la recherche, des modes, des rapports de forces entre bailleurs et créanciers ou plus récemment des pressions des sociétés civiles. Mais, une chose est sûre, ces tranches sont infiniment plus nombreuses qu'au tournant des années 2000, lorsque le dogmatisme étroit de l'institution fut violemment mis en cause.

Trop nombreuses ? L'économiste de Harvard, Dani Rodrick, posait ouvertement la question, en janvier, dans un article au ton volontairement provoquant « Goodbye Washington Consensus, hello Washington Confusion ? ». Une interrogation qui montre au moins que la Banque mondiale a su faire preuve de plus de modestie.

Catégorie : Économie
Sujet(s) uniforme(s) : Politique extérieure et relations internationales; Économie mondiale
Taille : Moyen, 432 mots

© 2006 SA Le Monde. Tous droits réservés.

Doc. : news·20060919·LM·0MDE3806_1355038
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