DES DROITS POUR LES VIEUX TRAVAILLEURS IMMIGRES. SOUTIEN AUX CHIBANIS DE MARSEILLE
dimanche 10 septembre 2006
par Mouvement des indigènes de la république
Les Chibanis - "Les anciens" en arabe - qui ont reconstruit la France dans les
années 60 - sont rayés de l’allocation supplémentaire du minimum vieillesse et
menacés d’expulsion de leur logement.
Venus massivement pendant les trente glorieuses, les travailleurs émigrés ont
été encouragés à venir reconstruire la France. Le plus souvent, ils ont occupé
les emplois les moins qualifiés et les plus exposés : dans le bâtiment, les
mines, l’automobile, l’industrie chimique...
Proches de la retraite, parfois en longue maladie mais aussi dans l’isolement,
en hôtel meublé ou en foyer. Fragilisés dans leur quotidien, comme au plan
administratif, leur statut particulier n’est pas reconnu : bénéficiaires du
minimum vieillesse ou en maladie (accidents du travail, pathologies liées aux
mauvaises conditions de logement, aux affections respiratoires, aux carences
alimentaires ...) ils n’ont pas les moyens de se loger en ville ni d’acheter un
appartement. De plus, même s’ils souhaitent retourner vivre leur retraite au
pays, ils ont l’obligation de garder leur résidence principale en France pour
pouvoir bénéficier des prestations sociales leur assurant un minimum vital
auquel ils ont droit.
Aujourd’hui à Marseille, une cinquantaine de ces Chibanis sont menacés
d’expulsion de leur domicile qu’ils occupent, pour certain, depuis près de
quarante ans et ce conformément à une décision de justice à la suite d’une
plainte de la très prospère Société Anonyme d’Economie Mixte Locale « Marseille
Aménagement » présidée par Jean-Claude Gaudin également Maire de Marseille et
vice-président de l’UMP.
Selon les plans de Marseille Aménagement, les immeubles que les Chibanis
occupent doivent être rasés pour faire place à une ZAC (Zone d’Aménagement
Concerté). Ces derniers attendent depuis deux ans d’être relogés conformément à
la loi mais la ville de Marseille prenant prétexte qu’ils demeurent dans un
immeuble considéré comme « hôtel meublé » refuse de les reloger. De fait, aucune
structure adéquate n’a été prévue pour eux.
Les Chibanis de Marseille/Rouet, comme 90 000 autres Chibanis sont installés
dans une migration alternée qui doit être reconnue par nos institutions compte
tenu de la spécificité de leur histoire.
Faisant suite à une première pétition initiée par le Rouet, Divercités et Ici et
Là-bas, une nouvelle campagne est lancée devant l’urgence de la situation. En
effet, à la suite d’un recours introduit en préfecture à Marseille la décision
concernant leur devenir doit être rendue le 15 septembre 2006.
C’est pourquoi, la mobilisation de tous s’impose.
Nous exigeons que la décision d’expulsion ne soit pas appliquée et demandons
pour eux un relogement digne, conforme à leur grand âge ainsi qu’à leur volonté
de ne pas être dispersés ainsi que la reconnaissance de leurs droits.
Rassemblement le vendredi 15 septembre 2006 à 13 heures devant la C.N.AV, 110
av. Flandre 75019 PARIS 19 Métro Crimée
Mouvement des indigènes de la république Pour signer la pétition initiée par «
Le Rouet à cœur ouvert », adressez votre signature à : leraco@... Blog :
http://lerouetacoeurouvert.blogspot.com/