Plan De Domination du Royaume Sioniste sur le Moyen Orient En Cours d'Execution
Un plan préparé en 1996 pour le premier ministre israélien de l'époque Netanyahu* et intitulé "une rupture nette : une
nouvelle stratégie pour renforcer le royaume", garde toute son actualité, parce qu'en cours d'application. Il met en lumière
les projets belliqueux et hégémoniques de l'état sioniste à l'échelon régional, concrétisés par ses actions coloniales et
conquérantes, son mépris de l'environnement géopolitique et humain dans lequel il s'est établi par la force, son influence
clairement revendiquée sur la politique étrangère américaine et les guerres d'agression menées par les USA.
Plan De Domination du Royaume Sioniste sur le Moyen Orient En Cours d'Execution
Une rupture nette : une nouvelle stratégie pour renforcer le royaume
Ci-dessous un rapport établi par un groupe d'étude "the Institute for Advanced Stratégic and Political Studies *",Institut
d'Etudes Supérieures Stratégiques et Politiques situé à Jerusalem, pour une nouvelle stratégie israélienne pour l'an 2000.
Les principales idées dans ce rapport sont le fruit d'une discussion à laquelle ont participé des faiseurs d'opinion connus
incluant Richard Perle, James Colbert, Charles Fairbanks Jr, Douglas Feith, Robert Loewenberg, David Wurmser, et Meyrav
Wurmser. Le rapport intitulé "une nouvelle stratégie pour renforcer la nation" constitue la structure de base pour toute une
série de rapports en chaîne développés pour construire cette stratégie.
Israel a un important problème. Le sionisme travailliste, qui pendant 70 ans a dominé le mouvement sioniste a produit une
économie stagnante, entravée. Les efforts pour sauver les institutions socialistes d'Israel – incluant la poursuite d'une
souveraineté supranationale avant celle nationale, et la poursuite du processus de paix qui adopte le slogan "le Nouveau
Moyen Orient"– sapent la légitimité de la nation et a conduit Israel à une paralysie stratégique et au "processus de paix" du
gouvernement précédent. Ce processus de paix, obscurcit à l'évidence un enjeu national érodé – y compris le sens palpable
d'un épuisement national – et une initiative stratégique perdue. Ce qui a illustré le mieux cette perte d'enjeu national ce sont
les efforts d'Israel pour entraîner les Etats-Unis à vendre des politiques non populaires à l'intérieur du pays, et d'accepter
de négocier la souveraineté sur sa capitale, et de répondre avec résignation à une vague d'actes de terreur si intense qu'elle
a dissuadé les israéliens de mener des activités quotidiennes normales, comme par exemple de se rendre au travail en bus.
Le gouvernement de Benjamin Netanyahu s'est installé avec toute une panoplie de nouvelles idées ; alors qu'il y a ceux qui
pronneront la continuité, Israel à l'opportunité de faire une "rupture nette", il peut s'engager dans un processus de paix et
une stratégie basée sur des "fondations intellectuelles" complètement nouvelles, qui relancent une initiative stratégique et
apporte à la nation l'espace nécessaire pour engager toute les énergies à disposition pour reconstruire le sionisme, le point
de départ de tout cela étant une réforme économique. Pour sécuriser les rues du pays et les frontières dans le futur
immédiat Israel peut :
* Travailler de prêt avec la Turquie et la Jordanie pour contenir, déstabiliser, et repousser certaines des menaces les plus
dangereuses. Cela implique une rupture nette d'avec le slogan "une paix réelle" et un retour vers un concept traditionnel
d'une stratégie basée sur les rapports de force.
* Changer la nature de ses relations avec les palestiniens, y compris confirmer son droit à des poursuites chaudes pour se
défendre dans toutes les zones palestiniennes, et chercher des alternatives à la main mise exclusive d'Arafat sur la société
palestinienne.
* Construire de nouvelles relations avec les Etats-Unis – mettant l'accent sur l'autosuffisance, la maturité, et une
coopération stratégique dans des domaines de préoccupations mutuelles, et de s'orienter vers la défense de valeurs propres
à l'Occident. Ceci ne peut être fait que si Israel prend des mesures sérieuses pour mettre fin aux aides qui empêchent les
réformes économiques.
Ce rapport est écrit avec des passages clés extraits de discussions et marqués TEXTE qui mettent en relief la rupture nette
que le nouveau gouvernement à l'opportunité de faire. Le corps de l'article comprend les commentaires pour expliquer
l'objectif, et dresser le contexte stratégique des passages. Les italiques, guillemets et caractères gras sont du texte original.
Une nouvelle approche de la paix
Pour le nouveau premier ministre il est impératif d'adopter une nouvelle et audacieuse perspective de paix et de sécurité.
Alors que le gouvernement précédent et beaucoup à l'étranger peuvent mettre l'accent sur "la terre pour la paix" - ce qui
place Israel dans une position culturelle, économique, politique, diplomatique et militaire de retrait – le nouveau
gouvernement peut promouvoir les valeurs et traditions occidentales. Une telle approche, qui sera bien reçue aux Etats-Unis,
comprend "la paix pour la paix", "la paix par la force" et l'autosuffisance: les rapports de force.
Une nouvelle stratégie pour démarrer cette initiative peut être introduite :
TEXTE :
Nous avons pendant 4 ans poursuivit la paix sur la base d'un Nouveau Moyen Orient. Nous, en Israel, nous ne pouvons jouer
les innocents à l'étranger dans un monde qui n'est pas innocent. La paix dépend du caractère et du comportement de nos
ennemis. Nous vivons dans un environnement dangereux, avec des états fragiles et des rivalités exacerbées. Faire preuve
d'ambivalence morale entre l'effort fait pour construire un état juif et le désir de l'annihiler en négociant"la terre pour la
paix" ne nous permettra pas d'obtenir "la paix maintenant". Notre revendication sur la terre – à laquelle nous nous sommes
accrochés comme source d'espoir pendant 2000 ans – est légitime et noble. Cela ne dépand pas de notre propre pouvoir peut
importe ce que nous concédons de faire la paix unilatéralement . Seule l ‘acceptation inconditionnelle par les arabes de nos
droits, tout spécialement dans leur dimension territoriale, "la paix pour la paix", est une base solide pour le futur.
La recherche par Israel de la paix "vient de", et ne doit pas "remplacer" la poursuite de ses idéaux. La faim du peuple juif
pour les droits humains – marqué au fer rouge dans leur identité par un rêve vieux de 2000 ans de vivre libre dans son
propre pays – fonde le concept de paix et reflète la "continuité de valeurs avec l'Occident et la tradition juive". Israel peut
actuellement s'engager dans des négociations qu'en tant qu'elles sont des moyens et non des fins" pour poursuivre ces
idéaux et faire preuve de ténacité nationale. Il peut défier des états policiers ; faire respecter les accords ; et insister sur
des normes minimales pour rendre des comptes.
Sécuriser la frontière nord
La Syrie défie Israel sur le sol libanais. Une approche efficace, et avec laquelle les américains peuvent sympathiser, serait
si Israel prend l'initiative stratégique de se confronter le long de ses frontières nord avec le Hezbollah, la Syrie, et l'Iran
en tant que principaux agents d'agression au Liban, y compris en :
* Frappant les infrastructures syriennes drogue-argent et de contrefaçon au Liban, tout ceci tournant autour de Razi
Qanan.
* Etablir un parallèle avec le comportement syrien en faisant un précédent pour faire valoir que le territoire syrien n'est
pas à l'abri d'attaques en provenance du Liban, menées par des forces armées israéliennes de proximité.
* Attaquer des cibles militaires syriennes au Liban, et si cela s'avère insuffisant, attaquer des cibles choisies en territoire
syrien même.
Israel peut aussi saisir cette opportunité pour rappeler au monde la nature du régime syrien. La Syrie, de façon répétée, ne
respecte pas ses engagements. Elle a violé de nombreux accords avec la Turquie, et a trahi les Etats-Unis en continuant à
occuper le Liban en violation de l'accord de Taef de 1989. Au lieu de respecter cet accord, elle a mis en scène une election
fictive, installé un régime fantoche, et obligé le Liban à signer "un accord fraternel" en 1991, qui a mis fin à la souveraineté
du Liban. Et la Syrie a commencé à coloniser le Liban avec des milliers et des milliers de syriens, tout en tuant des douzaines
de milliers de ses concitoyens en même temps, comme elle la fait à Hama en trois jours seulement en 1983.
Sous la tutelle de la Syrie, le trafic de drogue au Liban, pour lequel des officiers syriens reçoivent des bakshishs, est
devenu florissant. Le régime syrien soutient des groupes terroristes financierement et dans leurs actions menées au Liban et
sur son territoire. En fait, la vallée de la Bekaa contrôlée par la Syrie au Liban est devenue pour le terrorisme ce que la
Silicon Valley est pour l'informatique. La vallée de la Bekaa est devenue l'une des principales sources de distribution si non
un point de production du "superbillet" - une fausse monnaie imitant le dollar américain, tellement bien fait qu'il est
impossible à détecter.
TEXTE :
Des négociations avec des régimes répressifs comme celui de la Syrie demandent un réalisme prudent. On ne peut pas
raisonnablement compter sur la bonne foi de l'autre partie. C'est dangereux pour Israel de naivement se préoccuper d'un
régime qui assassine son propre peuple, qui est ouvertement agressif vis-à-vis de ses voisins, impliqué de façon criminelle
avec des trafiquants de drogue internationaux et des faussaires, et soutenant des organisations terroristes les plus
dangereuses.
Etant donné la nature du régime de Damas c'est à la fois naturel et moral qu'Israel abandonne le slogan d'une " paix
compréhensive" et agisse pour contenir la Syrie, en attirant l'attention sur son programe d'armes de destruction massive, et
rejette un accord "la terre pour la paix" concernant les hauteurs du Golan.
Vers une stratégie traditionnelle de rapports de force.
TEXTE :
Nous devons faire clairement et sérieusement la distinction entre ami et ennemi. Nous devons nous assurer que nos amis à
travers le Moyen Orient ne doutent jamais de la valeur et de la solidité de notre amitié.
Israel peut modeler son environnement stratégique, en coopération avec la Turquie, et la Jordanie, en affaiblissant, et même
en ramenant la Syrie en arrière. Cet effort peut se concentrer sur le fait de chasser Saddam Hussein du pouvoir en Irak –
Par lui-même un objectif israélien stratégique important – comme moyen de saper les ambitions régionales syriennes. La
Jordanie a défié les ambitions régionales syriennes récemment en suggérant la restauration de la monarchie hashémite en
Irak. Cela a provoqué une rivalité jordano-syrienne à laquelle Assad a répondu en accroissant ses efforts pour déstabiliser
le royaume hashémite, y compris en utilisant des infiltrations. La Syrie a récemment montré qu'elle et l'Iran préfèrent un
Saddam faible survivant à peine, pour saper et humilier la Jordanie dans ses efforts pour chasser Saddam.
Mais la Syrie entre en conflit avec des faiblesses potentielles : Damas est trop préoccupé par la menace d'une nouvelle
équation régionale pour se permettre d'être distraite du front libanais. Et Damas craint que "l'axe naturel" avec d'un côté
Israel, de l'autre le centre de l'Irak et la Turquie, et la Jordanie, au milieu, presse la Syrie et ne la détache de la péninsule
sauoudienne. Pour la Syrie, cela pourrait être le prélude à une redéfinition de la carte du Moyen Orient qui menacerait
l'intégrité territoriale de celle-ci.
Puisque le futur de l'Irak peut affecter en profondeur l'équilibre stratégique dans le Moyen Orient, cela serait
compréhensible qu'Israel ait un interêt à soutenir les hashémites dans leur efforts pour remodeler l'Irak, y compris en
prenant de telles mesures comme faire une première visite étatique officielle du nouveau gouvernement Netenyahu, avant
même une visite aux Etats-Unis, en soutien au roi Hussein en lui garantissant par des mesures appropriées la sécurité pour le
protéger de manœuvres subversives de la Syrie, en encourageant – par le biais d'influences dans le monde du commerce
américain – les investissements en Jordanie, pour détacher structurellement l'économie jordanienne de toute dépendance
vis-à-vis de l'Irak, et détourner l'attention de la Syrie en utilisant des élèments de l'opposition libanaise pour déstabiliser le
contrôle syrien au Liban.
Le plus important, c'est qu'il soit clair qu'Israel a un interêt à soutenir diplomatiquement militairement et dans leurs actions,
la Turquie et la Jordanie contre la Syrie, comme par exemple de s'assurer des alliances tribales avec des tribues arabes qui
traversent le territoire syrien et sont hostiles à l'élite qui gouverne en Syrie.
Le roi Hussein peut avoir des idées à suggérer à Israel pour contrôler son problème au sud Liban. La population
majoritairement shi'ite du sud Liban a des liens depuis des siècles avec les shi'ites de Najf en Irak, plutôt qu'avec ceux
d'Iran. Si les hashemites contrôlaient l'Irak, ils pourraient utiliser leur influence sur Najf pour aider Israel à détourner les
shi'ites du sud liban du Hezbollah, de l'Iran et de la Syrie. Les shi'ites conservent des liens forts avec les hashémites : les
shi'ites révèrent avant tout la famille du Prophète , dont le descendant direct – et dans les veines desquelles coulent le sang
du Prophète – est le roi Hussein.
Changer la nature des relations avec les palestiniens.
Israel a une chance de créer une nouvelle relation avec les palestiniens. D'abord et avant tout, les efforts d'Israel pour
sécuriser ses rues peut nécessiter des poursuites chaudes à l'intérieur des zones contrôlées par les palestiniens, une
pratique justifiée avec laquelle les américains peuvent sympathiser.
Un élement clé de la paix c'est le respect des accords déjà signés. Par conséquent, Israel a le droit d'insister sur ce
respect, y compris de ferme la maison d'Orient et de démanteler le groupe des militants de Jibril Rajoub opérant dans
Jerusalem. De plus, Israel et les Etats-Unis peuvent établir un Comité Conjoint pour surveiller le respect des accords afin d'
étudier régulièrement les standards minimums de conformité de l'OLP, concernant l'autorité, la responsabilité, les droits
humains, le judiciaire et le fiduciaire.
TEXTE :
Nous pensons qu'on doit exiger de l'autorité palestinienne de respecter les normes minimums requises d'autres bénéficiaires
de l'aide américaine. Une paix ferme ne peut tolérer la répression et l'injustice. Un régime qui ne peut pas remplir les
obligations les plus rudimentaires à l'égard de son propre peuple, on ne peut lui faire confiance pour respecter ses
obligations vis-à-vis de ses voisins.
Mer 23 Aoû - 0:59 par mihou