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 L'Armée Israélienne, Une Idole Exigeant des Sacrifices en V

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mihou
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mihou


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L'Armée Israélienne, Une Idole Exigeant des Sacrifices en V Empty
23082006
MessageL'Armée Israélienne, Une Idole Exigeant des Sacrifices en V

L'Armée Israélienne, Une Idole Exigeant des Sacrifices en Vies Humaines
Une analyse pertinente de la main mise de l'armée sioniste sur la société israélienne, de la servitude volontaire des sionistes

israéliens y compris de gauche, et par conséquent de leurs responsabilités concernant les massacres de civils libanais et

palestiniens. C'est l'armée qui dirige le pays. Dans l'interview d'un haut gradé des renseignements de l'armée qui suit,

s'affiche l'arrogance, le cynisme, le racisme de l'un de ceux qui a fait partie de cette institution élevée au rang d'idole, et

pour laquelle des milliers de vies humaines libanaises, palestiniennes, israéliennes sont sacrifiées par la junte militaire qui

dirige l'état sioniste.


L'Armée Israélienne, Une Idole Exigeant des Sacrifices en Vies Humaines

Vous êtes des terroristes, nous sommes vertueux
Des que les faits concernant l'embuscade tendue par le Hezbollah à Bint Jbeil, qui s'est terminée par des pertes

relativement élevées israéliennes (8 soldats y ont été tués), sont devenus publics, la presse et la TV en Israël ont commencé à

marginaliser toute opinion critiquant la guerre. Les medias ont de nouveau eu recours au kitsch auquel les israéliens se sont

habitués des l'enfance : l'armée la plus menaçante dans la région est décrite comme si c'était David contre un Goliath arabe.

Cependant, le Goliath juif a replongé le Liban 20 ans en arrière, et les israéliens eux-mêmes encore plus loin : nous

apparaissons maintenant comme une populace ayant une culture de lynchage, collés à nos téléviseurs, excités par un premier

ministre dont la « gouvernance » est lancée et légitimée par des rivières de feu et de destruction des deux côtés de la

frontière. La psychologie de masse est la plus performante quand on peut cibler une institution ou un phénomène avec lequel

un grand nombre de personnes s'identifie. Les israéliens s'identifient avec l'armée, et même après la mort d'un grand nombre

d'enfants libanais à Qana, ils pensent qu'arrêter la guerre sans une victoire décisive serait l'équivalent d'une défaite. Cette

logique révèle notre psychose nationale, et cela vient du fait que nous nous identifions avec la façon de penser de l'armée

israélienne.

Dans le barrage mélodramatique tendu par la presse, on assigne à l'armée le rôle à la fois de héro et de victime. Et l'ennemi ?

Au cours des communications en hébreu les formulations sont toujours identiques : d'un côté « Nous » « Nos » ; et de l'autre

Nasrallah et Hezbollah. Il ne semble pas qu'il y ait de libanais dans cette guerre. Alors qui meurent sous le feu israélien ? Le

Hezbollah. Et si nous posons des questions sur les libanais ? La réponse est toujours qu'Israël n'a aucun conflit avec le

Liban. C'est encore là une illustration de notre unilatéralisme, le cri tonitruant israélien des champs de bataille depuis des

années : peu importe ce qui se passe autour de nous, nous avons le pouvoir et donc nous pouvons appliquer la logique. Si

seulement les israéliens pouvaient voir le mal fait durant toutes ces années de pensée unilatérale. Mais nous ne le pouvons pas

à cause de l'armée – qui a toujours été au cœur de l'état – déterminant la forme prise par nos vies et la nature de nos

souvenirs, et les guerres comme celle-ci effacent tout ce que nous croyions connaître, créant une nouvelle version de

l'histoire à laquelle nous ne pouvons que souscrire. Si l'armée gagne, ses succès deviennent une partie de notre « héritage ».

Les israéliens ont assimilé la logique et le langage de l'armée – et dans ce processus, ils ont perdu leurs souvenirs. N'est pas

la meilleure façon de comprendre pourquoi nous n'avons jamais appris de l'histoire ? Nous n'avons jamais mis en question

l'armée, dont la mémoire – la mémoire officielle israélienne- est martelée par les intellectuels au service de l'armée et de

l'état, et qui est au centre de notre culture.

L'armée est l'institution la plus puissante dans la société israélienne, et qu'on nous décourage de critiquer. Peut on étudier le

rôle dominant qu'elle joue dans l'économie israélienne. Alors même qu'ils sont toujours en service, nos généraux deviennent

amis avec des sociétés américaines qui vendent des armes à Israël, puis ils prennent leur retraite, les poches remplies

d'argent, et deviennent directeurs de multinationales. L'armée est le plus grand client pour tout en Israël. En plus, le

personnel de nos industries de haute technologie est un mélange de militaires et d'ex militaires qui travaillent en étroite

collaboration avec le complexe militaro industriel de l'occident. L'actuelle guerre est la première à devenir une opportunité

publicitaire pour l'une de nos plus grandes compagnies de téléphones portables, qui l'utilise pour mener une vaste campagne

publicitaire. La deuxième plus grande banque d'Israël, Bank Leumi, utilise des placards publicitaires dans trois des journaux

à plus grand tirage pour distribuer des autocollants disant « Israël est puissant ». L'armée et les universités sont étroitement

liées par des projets de recherche communs, et toute une flopée de bourses de l'armée.

Il n'y a pas d'institution en Israël qui puisse concurrencer la capacité de l'armée à disséminer des images et des

informations ou former une classe politique nationale et une élite universitaire, ou produire de la mémoire, de l'histoire, des

valeurs, de la richesse, du désir. C'est de cette façon que l'identification s'installe durablement : non pas par une dictature,

ou une législation draconienne, mais par la vertu du fait que l'institution la plus puissante du pays met la main sur tout

citoyen à l'âge de 18 ans. La majorité des israéliens s'identifient avec l'armée et l'armée le leur rend en consolidant leur

identité, spécialement quand elle – ou nous – menons une guerre.

L'armée n'a joué aucun rôle ni dans la guerre du golfe ni dans l'éventuelle guerre de Bush contre l'Iran, mais elle est en

alerte permanente, pour la vraie guerre qui nous attend toujours au coin de la rue. Pendant ce temps, elle harasse les

palestiniens en Cisjordanie et à Gaza, avec des effets très destructeurs. (En juillet, elle a tué 176 palestiniens, la plupart de

la même zone de Gaza, dans une opération de « police » qui incluait la destruction de maisons et d'infrastructures). Ils

tirent. Ils kidnappent. Ils utilisent leurs avions de combat F16 contre des camps de réfugiés, des tanks contre des cabanes et

des taudis. Pendant des années, ils ont opérés de cette façon contre des gangs et des groupes d'adolescents armés et

d'enfants, et ils appellent cela une guerre, une « guerre juste », vitale pour notre existence. Le pouvoir de l'armée à

produire du sens, des valeurs, du désir s'illustre parfaitement par sa façon de se comporter avec les palestiniens, mais cela

ne serait pas possible sans le soutien de la gauche en Israël.

Le courant principal de la gauche n'a jamais sérieusement essayé de s'opposer à l'armée. L'idée que nous n'avions pas

d'autre choix que d'attaquer le Liban et que nous ne pouvons pas arrêter tant que nous n'avons pas terminer le travail : ce

sont les vérités de la propagande de l'armée, décidée par l'armée et articulées par les intellectuels de l'état et les

commentateurs. Ainsi en est-il de presque toutes les autres descriptions de la guerre, tel la déclaration de l'universitaire de

Tel Aviv Yossef Gorni dans Haaretz, que « c'est notre deuxième guerre d'indépendance ». Le même type de non sens a été

écrit par le même type de personnes quand l'Inti fada de 2000 a commencé. Elle était aussi une guerre pour notre droit à

exister, notre second « 1948. Ces descriptions n'auraient pas tenu la route si nos intellectuels sionistes de gauche –

pourvoyeurs solennels de la justification « morale de la guerre » - ne les avaient pas reprises à leur compte.

La pensée militaire est devenu notre seule façon de penser. Le désir de supériorité est devenu le besoin de maîtriser

complètement chaque aspect de nos relations avec nos voisins. Les arabes doivent être paralysés socialement et

économiquement, et écrasés militairement, et bien sûr ils doivent nous être montrés dans l'état dégradé auquel nous les avons

réduits. Notre façon de penser habituelle est empruntée à nos services de renseignements, qui les « traduit » et les

interprètent, mais ne peut pas les reconnaître en tant qu'êtres humains. Les israéliens ont cessé depuis longtemps d'être émus

par les images de femmes en pleurs portant des foulards blancs, cherchant ce qui restait de leurs maisons dans les

décombres laissés par nos soldats. Nous les considérons de la même manière que nous considérons les poulets et les chats.

Nous nous détournons sans problème et considérons les vrais problèmes : l'ennemi. Les Katiouchas qui ont touché le nord du

pays sont lancés sans « discrimination »* et en cela le Hezbollah est coupable de crimes de guerre, mais les récentes pluies

de katioushas étaient une réponse à un assaut frénétique sur le Liban. Cependant, pour une grande majorité des israéliens,

tous les katouishas sont la preuve que c'était une bonne chose, et nécessaire, ce que nous avons fait de détruire de nouveau

nos voisins : l'ennemi est effectivement très dangereux, c'est donc bien que nous soyons partis en guerre. La pensée devient

circulaire, et les prophéties s'accomplissent d'elles-mêmes. On trouve les israéliens disant : « Le Moyen Orient est une

jungle, ou seul la force parle. » Voir Qana, Gaza, ou Beyrouth.

Les défenseurs d'Israël et leurs dirigeants peuvent toujours avancer que les Us et la Grande Bretagne se comportent de la

même façon en Irak. (C'est vrai qu'Olmert et ces collègues n'airaient pas agi de façon aussi éhontée si les Us n'avaient pas

été derrière. Si Bush leur avait dit de s'abstenir de tirer, ils n'auraient pas osé bouger un seul tank). Mais il y a une

différence majeure. Les Us et la Grande Bretagne ont mené leur guerre en Irak sans le soutien de l'opinion publique. Israël a

mené sa guerre contre le Liban, avec le soutien écrasant des israéliens, inclus les membres de ce que le bureau de presse

européen appelle « le camp de la paix. »

Amos Oz, le 20 juillet, quand la destruction du Liban était déjà bien avancée, a écrit dans l' » Evening Standard » : « cette

fois, Israël n'envahit pas le Liban. Il se défend des harassements quotidiens et bombardements de nos villes et villages en

essayant d'écraser le Hezbollah où qu'il apparaisse. » Rien dans cet écrit qui ne soit différent des discours de l'état

israélien. David Grossman a écrit dans The Guardian, aussi le 20 juillet, comme s'il n'était pas au courant des bombardements

sur le Liban. : « il n'y a pas de justification pour une telle magnitude de violence que le Hezbollah a déclenché cette semaine

du territoire libanais sur des douzaines de villes et villages israéliens pacifiques. Aucun pays au monde ne pourrait rester

silencieux et abandonner ses citoyens quand les voisins frappent sans provocation. ». Nous pouvons bombarder mais s'ils

répondent ils sont à la fois responsables pour leur souffrance et la notre. Et c'est important de se rappeler que « notre

souffrance » est celle de pauvres gens dans le nord qui ne peuvent pas quitter leurs maisons facilement et rapidement. «

Notre souffrance » n'est pas celle due aux décideurs et à leurs amis dans les médias. Oz a aussi écrit qu'« il ne peut y avoir

d'équation morale entre le Hezbollah et Israël. Le Hezbollah vise les civils israéliens où qu'ils se trouvent, alors qu'Israël

vise essentiellement le Hezbollah ». A ce moment là, plus de 300 civils libanais avaient été tués et 600 blessés. Oz continuait

en disant : «le mouvement de la paix en Israël devrait soutenir la tentative d'Israël pour se défendre, purement et

simplement, tant que cette opération vise principalement le Hezbollah et épargne, autant que possible, les vies des civils

libanais (Ceci n'est pas toujours facile, car les lanceurs de roquettes du Hezbollah utilisent souvent les civils libanais comme

boucliers humains. »

La vérité qui se cache derrière cela c'est qu'Israël doit toujours être autorisé à faire comme cela lui plait même si cela

implique de marquer au fer rouge sa suprématie dans les corps des arabes. Cette suprématie est au-delà de toute discussion

et c'est simple jusqu'à la folie. Nous avons le droit d'enlever. Ils ne l'ont pas. Nous avons le droit d'arrêter. Ils ne l'ont pas.

Vous êtes des terroristes. Nous sommes vertueux. Nous sommes souverains. Vous ne l'êtes pas. Nous pouvons causer votre

ruine. Vous ne pouvez pas causer la notre, même lorsque vous
menez des représailles, parce que nous sommes liés à la nation la plus puissante sur la terre. Nous sommes des anges de la

mort.

Les libanais ne se souviendront pas de tout sur cette guerre. Combien d'atrocités une personne peut-elle garder en mémoire,

qu'elle impuissance peut elle ou il accepter, combien de massacres un peuple peut-il raconter à ses enfants, combien de

fuites sous la terreur de maisons qui brûlent, sans devenir l'esclave de la mémoire ? Un enfant devrait-il conserver un tract

de l'armée israélienne écrit en arabe, où il lui est demandé de quitter sa maison avant qu'elle ne soit bombardée ? Je ne

peux pas presser mes amis libanais de se souvenir de tous les crimes que mon pays et son armée ont commis au Liban.

Les israéliens cependant n'ont aucun droit d'oublier. Trop de gens ici ont soutenu cette guerre. Ce n'était pas seulement les

colons nationalistes religieux. C'est toujours facile de blâmer les suspects habituels, pour nos délits. Le bouc émissaire

qu'est le groupe de religieux fanatiques nous a permis d'ignorer le rôle de l'armée et de ses défenseurs au sein de la gauche

sioniste. Cette fois, nous avons vu combien les « modérés » ont épousé l'immodération, alors même qu'ils savaient, avant que

cela ne commence, que cela serait une guerre contre les banlieues et zones peuplées des villes, contre de petites villes et des

villages sans défense. Le modèle en était les actions récentes de notre armée à Gaza : Les modérés en Israël ont trouvé cela

parfaitement acceptable.

Cela a été une erreur pour ceux d'entre nous qui ont poussé un soupir de soulagement après que notre armée se soit retirée

du Liban en 2000. Nous pensions que le nom de Sabra et Chatila servirait à faire tout le travail de mémoire devant être fait,

et qu'ils se dressaient, métonymiquement, pour les crimes commis au Liban par Israël. Mais, avec le retrait de Gaza, beaucoup

d'israéliens qui devraient s'opposer à cette guerre ont commencé à penser d'Ariel Sharon, le génie de Sabra et Shatila, que

c'était un champion de la paix. La logique de l'unilatéralisme – que Sharon symbolisait- avait enfin prévalu : les israéliens

sont les seules personnes qui comptent au Moyen Orient, nous sommes les seuls qui méritent de vivre ici.

Cette fois, nous devons faire encore plus d'efforts pour essayer de nous souvenir. Nous devons nous souvenir des crimes

d'Olmert, et de notre ministre de la justice, Haim Ramon, qui s'est fait le champion de la destruction des villages libanais

après l'embuscade de Bint Jbeil, et nous devons nous souvenir de Dan Halutz. Leurs noms devraient être transmis à la Haye

afin qu'ils soient jugés.
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L'Armée Israélienne, Une Idole Exigeant des Sacrifices en V :: Commentaires

Les élections sont complètement inadéquates pour exiger des comptes en Israël : les personnes que nous tuons et blessons et

ruinons ne votent pas ici. Si nous laissons notre mémoire s'affaiblir maintenant, la machine à mémoire reprendra le contrôle

et réécrira l'histoire pour nous. Elle s'engouffrera dans le vide crée par notre négligence, avec la voix civilisée d'Amos Oz

lui frayant un passage, et insérera sa propre version des faits. Et soudain, nous ne serons même pas capables d'expliquer ce

que nous savons, même à nos enfants.

En Israël, il n'existe pas encore d'histoire correcte de nos actes au Liban. Les israéliens dans le camp de la paix, avaient

l'habitude de porter des panneaux avec le chiffre 680 écrit dessus – le nombre de soldats qui sont morts lors de l'invasion

de 1982. Six cent quatre vingt deux soldats israéliens. Combien de membres de ce camp de la paix autrefois conséquent, ont

protesté à cause des dizaines de milliers de victimes libanaises, palestiniennes et syriennes ? L'échec du camp de la paix ne

vient –il pas de sa incapacité à protester contre la discrimination qui fait que le sang arabe est bon marché ? Le général Udi

Adam, l'un des architectes de cette guerre en cours, a dit aux israéliens que nous ne devrions pas compter les morts. Il l'a

dit très sérieusement et les israéliens devraient le prendre au sérieux. Nous devrions nous consacrer à compter les morts au

Liban et en Israël et, en utilisant toutes nos capacités, trouver leurs noms, à tous.

Yitzhak Laor Tel Aviv 3/08/06

Remarques

80% des sionistes israéliens ont dit être en faveur de la guerre au Liban (Israel compte environ 20% de palestiniens citoyens

israéliens). Cette unanimité, qu'on peut imputer à la propagande militariste inculquée dés le berceau, ne les absout pas de

leur responsabilité. Ils auront des comptes à rendre, à leurs enfants, qu'ils n'ont pas su protéger de ces rites sacrificiels

mortifères guerriers, et à l'opinion publique mondiale, qui n'accepte plus d'être traitée d'antisémite des lors qu'elle dénonce

les crimes de guerre commis par l'armée sioniste au Liban et en Palestine.

Il a été dit et répété dans les medias serviles qui relaient la propagande sioniste que les tirs du Hezbollah visaient des civils.

Ce qui n'a jamais été mentionné, c'est que 50% du territoire israélien derrière la ligne verte à l'est et bleue au nord, est

occupé par des installations militaires et sécuritaires, pour la plupart placées dans des zones résidentielles civiles densément

peuplées, et que 25% sont des zones militaires fermées. Avant même la création de l'état d'Israel, les groupes armés

sionistes se dissimulaient dans le Yishouv constitué à l'époque par des avants postes frontiers, ensemble de kibboutzim et de

moshavim (communautés agricoles) dont les membres étaient entraînés au maniement des armes, et à la guérilla, et dont les

lieux de résidence dissimulaient de nombreuses caches d'armes.
Aujourd'hui, la politique sioniste d'utilisation des civils comme boucliers humains n'a pas changé, les villes frontalières

comme les colonies dans les territoires occupés continuent de jouer ce rôle d'avant postes militaires dissimulés sous des

aspects civils. Le gros des bases militaires israéliennes en bordure de frontières est situé derrière ou en lisière de ces zones

résidentielles civiles, et à l'intérieur du pays elles sont disséminées prés de zones d'habitation. Cela vaut aussi pour les

installations de stockage des missiles, inclus ceux à tête nucléaire, ainsi que les usines d'armements, et le centre de

recherche et production d'armes chimiques et bactériologiques. Pourtant, en gros 50% du territoire israélien reste à ce jour

vide, le désert du Negev, où on y retrouve quelques bases d'entraînement et des aéroports militaires, mais surtout la centrale

nucléaire de Dimona où sont fabriquées les bombes nucléaires israéliennes.

Plus de données géographiques sur ces répartitions

Plus d'infos sur l'armement israélien


A Beyrouth si nécessaire
« Je n'était absolument pas surpris » déclare le brigadier général Yossi Kuperwasser, qui était il y a peu encore chef de la

division de recherche des services de renseignements militaires.
«C'est exactement le Hezbollah que je connais. C'est une organisation avec une colonne vertébrale solide, bien entraînée,

bien équipée et déterminée. Nous savions qu'ils avaient des milliers de roquettes et des centaines de missiles longue portée.

Il n'y a pas un gramme de surprise là. «

Alors pourquoi y a-t-il un sentiment puissant que les échelons politiques et militaires ont été pris le pantalon baissé ? Pourquoi

s'en est-on remis à une opération forte et de courte durée ?

Kuperwasser. « Je suggère que la presse se pose elle –même la question. Tout a été expliqué à tous ceux qui étaient autorisés

à voir les données. »

Si je vous avais demandé il y a un mois si le Hezbollah serait encore entrain de lancer des centaines de roquettes sur Israël

après un mois d'attaques par l'armée, auriez vous été d'accord pour dire que c'est ce qui arriverait ?
« Bien sûr. Militairement, l'hypothèse de travail c'était que le Hezbollah aurait la capacité à mener une guerre pendant une

longue période. Il n'y a pas de mauvaise conception là. Nous savions exactement quelles étaient les capacités du Hezbollah,

et d'autre part quelles étaient nos capacités à leur infliger des dommages, et nous savions quels étaient les points

d'interrogation existants en matière de renseignements militaires. »

« Les renseignements ne se sont pas vraiment trompés en Israël ces dernières années. Israël a eu d'excellents services de

renseignements. Nous avons dit au début de l'année que les évaluations faites par les renseignements concernant le système

libanais c'était que nous voyons des efforts d'enlèvement par le Hezbollah et qu'il n'y a avait pas moyen de garantir qu'ils ne

réussiraient pas. »

Qu'est ce que vous ne saviez pas ?

« Nous ne savions pas où chaque roquette se trouvait ou même où chaque tunnel avait été creusé. Nous savions exactement

quels dommages nous pourrions leur infliger et quelles capacités resteraient après. Dans l'ordre des priorités des

renseignements EEI (Essential Elements of Information, Eléments Essentiels d'Information), le problème libanais occupait un

rang très élevé. Aussi est ce amusant que les gens viennent maintenant se plaindre des renseignements. Nous savions tout cela.

»

Est-ce que vous avez coordonnez votre évaluation avec le front intérieur ?

« Il y avait une coordination rapprochée ».

Pourtant, le front intérieur était extrêmement vulnérable : manque d'abris dans beaucoup de villes, des produits dangereux

laissés exposés.

« Je ne pense pas que vous ayez raison, mais je ne suis pas un expert sur le front intérieur. Le commandement pour le front

intérieur a reçu des informations adéquates et il me semble qu'ils ont fait ce qu'ils avaient à faire. Il y a des questions,

comme par exemple ce qui est arrivé au projet Nautilus (le projet pour intercepter des missiles avec des rayons lasers). Apres

avoir évoquer ce sujet à maintes reprises, finalement on part en guerre et cela n'existe pas. Ceci doit être examiné. »

La confusion de Nashallah

Il y a quelque chose d'un peu troublant dans la conversation avec le brigadier général Kuperwasser. Si en temps de pais il est

parfois difficile de faire la distinction entre d'une part la confiance en soit et une position ferme par les responsables

militaires, et d'autre part l'arrogance, et la superficialité, en temps de guerre, la dernière chose qu'on veut entendre de la

part d'un officier expérimenté c'est qu'il sonne la victoire prématurément. Le moral c'est bien, peut être même important,

mais une lecture sobre de la réalité, une bonne dose en moins d'assurance, peut aussi apaiser à sa façon. Tout spécialement

quand les remarques viennent d'une personne qui jusqu'à peu était le cerveau de l'armée israélienne, à la tête de la division

de recherche en renseignements militaires, l'homme qui présente une évaluation annuelle de la situation et soumet les

rapports classés top secret au premier ministre et au ministre de la défense. Et il se trouve que cet homme, le brigadier

général Kuperwasser, qui comme on le voit, en dehors du fait qu'il n'est pas été surpris une seule seconde, comme il l'a dit,

par contraste avec la patrouille misérable de réservistes qui ont été tués et capturés quand toute ce chaos a commencé, ce

brigadier général a aussi peu de bien à dire sur les arabes.

« La racine du problème se trouve dans la façon dont les habitants du Moyen Orient regarde le monde et leur situation, » dit

Kuperwasser alors qu'il disserte sur sa doctrine sur les voisins d'Israël : « « l'approche qui unit tous les éléments

extrémistes au Moyen Orient, et qui bénéficie d'un soutien politique – parce qu'elle parle aux tripes des masses- cette

approche dit qu'elles sont les victimes. Ils ne sont pas responsables de leur sort. La raison pour laquelle leur situation n'est

pas bonne c'est parce que quelqu'un en est responsable. La perception du Hezbollah, Hamas, Al Qaida, l'Iran, la Syrie, et de

beaucoup dans le public arabe, ainsi que dans la rue, c'est que des étrangers, les israéliens et les américains, sont

responsables de ce qui leur arrivent parce que leur ambition c'est de les exploiter. C'est une conception philosophique. Et par

conséquent Israël est une menace par le simple fait d'exister, même lorsqu'il ne tire pas. Ils ont un profond sens de la

victimisation. »

Peut être qu'il y a quelque chose de vrai dans ce sentiment ?

« C'est absurde, et ce n'est basé sur rien. C'est un très bon moyen de s'absoudre de sa responsabilité pour son sort. »

Un tel ethos significatif n'a aucun fondement ?

« Pourquoi êtes vous si surpris ? En Allemagne aussi, la ligne de l'antisémitisme c'était, pourquoi les allemands sont-ils si

misérables ? A cause des juifs. Projeter vos problèmes sur quelqu'un d'autre. »

Et sommes nous différents ? N'avons-nous pas une version historique de victimisation ?
« Absolument pas. Israël ne s'est jamais présenté comme une victime. Toujours comme Samson. Le concept du sionisme c'est

de prendre notre sort entre nos mains, ne pas être des victimes. »

Et il y a quelque chose de passifs chez ces arabes dont vous parlez ?

« Oui énormément. Il y a ceux qui disent : «nous n'avons pas d'initiative, nous n'avons pas réussi à nous connecter au progrès

et les autres sont responsables de cela et veulent délibérément que nous restions arriérés ». Il y en a d'autres qui essaient

de mettre en avant une différente approche, moins vociférante, et moins forcée, tel qu'en Irak, où la majorité a insisté pour

aller voter et pour continuer à y vivre. Il y en a comme cela parmi les palestiniens et les libanais, mais ils ne sont pas assez

courageux. »

Avez-vous une quelconque considération pour un dirigeant arabe ?

« L'un des problèmes du monde arabe actuellement c'est l'absence d'un dirigeant d'envergure ».

Et Hassan Nasrallah ?

« Nasrallah est une personne imbue de lui même, amoureux de lui-même. Confiant en ces capacités. En pratique, il a un savoir

limité. Ses capacités d'analyse ne sont peut être pas mauvaises, mais l'assurance qu'il montre en public le rend confus. C'est

ce qui lui est arrivé cette fois. Il a développé une théorie et a été pris au piège de celle-ci sans pouvoir porter un jugement

critique sur lui-même. Il devait justifier son existence, c'est pourquoi il a expliqué qu'il défendait le Liban et sauvegardait

ses intérêts.

« Aujourd'hui vous savez, les gens dans le monde arabe viennent vers lui pour se plaindre et lui demandent : « qu'est qui vous

a poussé à capturer les soldats sans demander au gouvernement libanais ? Et il répond : « Moi ? Il y a une décision par le

gouvernement libanais que les prisonniers doivent être rendus, aussi je suis allé et j'ai fait ce qu'il fallait au nom du

gouvernement libanais. » Il veut à la fois obtenir la couverture de la légitimité et aussi ne pas autoriser le gouvernement

libanais à porter la responsabilité de ses actes. Les deux choses à la fois. »

« Cela a fonctionné pendant 6 ans. Le Liban est resté assis de côté, Nasrallah a mené des opérations et Israël a seulement

orienté ses opérations sur des cibles du Hezbollah. Il croyait qu'Israël n'oserait pas frapper le Liban parce qu'il ne pourrait

faire face à l'irresponsabilité de l'état. Il s'est dit, « Israël n'osera rien faire dans l'espace aérien parce que j'ai beaucoup

de missiles et je vous le dit gentlemen, vous ne savez même pas combien j'en ai, je ne vous le dirais pas : 12 000, 13 000. J'ai

beaucoup de missiles, et par conséquent vous n'oserez pas m'attaquer, parce que j'attaquerai Hadera et Haïfa et je ne sais

pas quoi. Au-delà de Haïfa. Et vous n'oserez pas lancé une attaque terrestre, parce que j'ai préparé des forces massives sur

la frontière et vous portez le souvenir des coups pris au Liban, et par conséquent vous n'entrerez pas, aussi parce que vous

n'avez aucun intérêt territorial au Liban, et je peux faire tout ce que je veux. »

La vérité c'est que Nasrallah n'avait pas vraiment l'air surpris.

« Physiquement il était prêt. En termes de conscience il n'était pas prêt. Au niveau politique, il n'a pas le choix si ce n'est

perdre la guerre. »

Perdre ? Il ne semble pas entrain de perdre.

« Il ne va pas perdre du point de vu qu'il n'arrêtera pas de lancer des roquettes – Saddam aussi continuait à lancer des

roquettes en 1991. Les conditions politiques au Liban vont changer. Apres la guerre Hezbollah aura un statut politique plus

faible ou plus fort, mais sont statut militaire sera entièrement différent. Il ne sera plus sur la frontière d'Israël. Il ne

continuera pas à menacer Israël.

Est-ce que vous savez que le sentiment général du public est celui d'une défaite, alors que vous parlez de victoire ? Il y a là

une dissonance majeure.

« Au Liban, ils ne comprennent pas ce qui se passe en Israël et vice versa. Des roquettes tombent en Israël, et jusqu'à ce

qu'elles s'arrêtent, de notre point de vue nous n'avons pas gagné. Ici, les gens pensaient que l'armée de l'air réglerait le

problème en trois minutes, alors il y a un sentiment d'impuissance qui crée de la frustration. A côté de cela, il n'y a pas

d'action dans cette guerre qui a été présentée comme une image de victoire, comme celle de ce type sur le canal de Suez

pendant la guerre des six jours. »

La guerre des six jours était une victoire même sans l'image.

« Oui mais il y avait aussi des images de victoire. Le type sur le canal, Dayan au mur des lamentations. Et là, nos medias ont à

faire à des choses qui ne sont pas faites en temps de guerre. Je ne dis pas que nous avons besoin des medias pour débiter la

ligne officielle, mais vous ne demandez pas au chef d'état major une commission d'enquête, comme Ilanan Dayan a fait – cela

me semble fou. Comprenez vous ce qu'est un chef d'état major ? Vous dites que oui, mais vous ne savez pas vraiment ce qu'est

un chef d'état major. »

Demander c'est démocratique.

« Mais il y a des démocraties qui sont devenues folles, qui ont commencé à se faire du mal à elle –même. »

Selon Kuperwasser, la seule commission d'enquête qui sera établie le sera au Liban. Il ne doute pas pour l'instant de la façon

dont la confrontation va se terminer. « Le Hezbollah sera désarmé. Le gouvernement du Liban désarmera le Hezbollah, et s'il

ne le fait pas, Israël devra le faire. Israël atteindra Beyrouth à la fin si nécessaire. Vous me demandez si c'est possible ?

Oui c'est possible. Nous devons atteindre une situation où la pression internationale et la pression militaire israélienne et la

pression politique libanaise amèneront le Hezbollah à comprendre qu'il ne peut continuer à se présenter comme le défenseur

du Liban. »

Ne craignez vous pas que les bombardements et les réfugiés au Liban vont pousser les modérés dans le camp du Hezbollah ?

« Aucunement ! Pas une seule personne n'a été ajoutée au groupe du Hezbollah. On a peut être accru le nombre de personnes

qui haïssent Israël, mais ils ne sont pas venus grossir les rangs du Hezbollah. Les libanais ne sont pas des imbéciles : ils

savent pourquoi ils souffrent. »

Dire des choses absurdes

Les services secrets israéliens ont été critiqués ces dernières semaines pour ne pas avoir été capables de fournir des

informations fiables sur les capacités militaires du Hezbollah. Mais sur le sujet des bombardements en Israël et de la

capture des soldats qui a démarré tout le processus militaire, il n'y a pas de critique des renseignements israéliens. Ce qui est

arrivé était écrit sur les murs, et est apparu dans une multitude d'articles. Sans cesse nous lisons que le Hezbollah a plus de

10 000 roquettes Katioushas, et sans cesse nous lisons que l'organisation avait l'intention de capturer des soldats. Pour

certaines raisons, ces informations n'ont pas été traduit en action jusqu'au moment de vérité. Et même, Kuperwasser dit « il

n'y a pas un gramme de surprise la dedans. »

Comment se fait –il qu'il n'y ait pas un gramme de surprise là dedans ? Vous ne saviez rien sur le missile iranien qui a touché

le bateau de guerre au large de Beyrouth ?

« Oui cela a été une surprise je m'admets ».

Ce n'est pas simplement une surprise c'est particulièrement significatif.

« C'est très significatif pour la marine. »

Est-ce là une gaffe des services de renseignements ?

«Quiconque espère que les renseignements sauront tout, tout le temps, - c'est une impossibilité. »

Des soldats des forces armées terrestres qui ont été envoyés au Liban ont dit qu'on leur avait affirmé que le Hezbollah avait

des roquettes Sagger de deuxième génération, rien de sérieux, mais en pratique ils ont des armes anti tanks beaucoup plus

sophistiquées.

« Nous savions qu'ils avaient des capacités anti tanks. Mais à ce moment là, pendant le combat on a découvert des armes

spéciales que nous ne connaissions pas. »

Une autre surprise ?

« Le mot surprise n'est pas le bon ici. Nous ne sommes pas surpris qu'il y ait des choses avec lesquelles nous ne sommes pas

familiers. »

Des soldats se plaignent de lacunes sérieuses en matière de renseignements de base sur le terrain.

« Cela n'a rien à voir avec nous, pas avec les renseignements, mais avec le commandement du nord. »

Si les renseignements comme vous le maintenez, ont dit que le Hezbollah voulait capturer des soldats, pourquoi cela n'a-t-il

pas été empêché ? Même le niveau d'alerte était bas.

« Nasrallah a essayé 5 fois de capturer un soldat et 4 fois il en a été empêché, et la vigilance était élevée. En principe, je

pense qu'il n'y avait pas d'alerte spécifique, concrète. Il y avait une alerte stratégique. »

Au fil des années, vous et vos collègues avez dit aux responsables politiques que le Hezbollah avaient des milliers de

roquettes. Pourquoi, ces six dernières années depuis le retrait, il n'y a pas eu de tentative de neutraliser la force de cette

organisation ?

« Qui le dit ? Quiconque le dit est simplement hypocrite. Si quelqu'un pensait que nous devions partir en guerre contre le

Hezbollah simplement parce qu'ils accumulaient des missiles, pourquoi alors ne l'ont- ils pas dit pendant ces six ans ? Je n'ai

pas entendu une voix dans ce pays disant « Hé, Hezbollah a des missiles, partons en guerre contre eux. »

Vous n'avez pas entendu de telles voix venant des militaires ou des politiques ?

« Non, personne n'a dit cela, parce que c'est clair que c'est impossible à faire. Pour faire quelque chose de ce type, vous

avez besoin d'adopter une approche pour laquelle les américains ne pouvaient mobiliser un soutien mondial. Une approche

basée sur une attaque préventive. Quand les américains sont allés en Irak pour mener leur attaque préventive, ils n'ont pas

réussi à obtenir le soutien international. Alors pourquoi voulez vous qu'Israël fasse cela ? Soyons sérieux. Quiconque

demande aujourd'hui pourquoi nous ne l'avons pas fait, n'a pas posé la question alors, et si quelqu'un l'avait fait, tout le

monde aurait dit qu'il était fou. »…

Extraits d'un article de Gidi Weitz paru le 11 août 2006 dans le quotidien israélien Haaretz sous l'intitulé To Beirut if

nécessary. Traduction pour information à caractère non commerciale par MD pour Planète Non Violence

http://www.planetenonviolence.org/L-Armee-Israelienne,-Une-Idole-Exigeant-des-Sacrifices-en-Vies-Humaines,2006-08-13

_a933.html
 

L'Armée Israélienne, Une Idole Exigeant des Sacrifices en V

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