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 Découverte d'un campement de Jacques Cartier

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Tite Prout
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Tite Prout


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Découverte d'un campement de Jacques Cartier Empty
19082006
MessageDécouverte d'un campement de Jacques Cartier

Le Devoir
LES ACTUALITÉS, samedi 19 août 2006, p. a1

Découverte d'un campement de Jacques Cartier
Québec investit huit millions dans un programme de fouilles archéologiques

Porter, Isabelle

Québec - Après des décennies de recherches, des archéologues ont découvert l'an dernier des traces de la venue de Jacques Cartier sur le continent nord-américain. À l'exception d'un établissement viking situé à Terre-Neuve, il s'agirait du plus vieil établissement européen retrouvé en Amérique du Nord.

«C'est une des plus grandes découvertes de l'histoire du Québec», a déclaré hier le premier ministre Jean Charest lors d'une conférence de presse à proximité des sites de fouilles, dans l'ancienne ville de Cap-Rouge. À ce jour, on ne détenait aucune trace matérielle de la venue de Cartier au XVIe siècle. Des sources écrites, des récits de voyages, racontaient qu'après ses expéditions de 1534 et 1535-36, l'explorateur avait été mandaté par le roi François Ier pour retourner en Amérique afin d'établir une première colonie de peuplement sous la direction du lieutenant général du Canada, Jean-François de La Roque de Roberval.

C'est sur un terrain du Canadien National, dans des bois situés en bordure du fleuve Saint-Laurent, que les archéologues ont découvert les vestiges des forts érigés par Cartier et Roberval entre 1541 et 1543. «Ça fait 50 ans qu'on sait qu'il y avait là deux forts, un en haut du cap et un à son pied, mais jusqu'à 2005, les efforts pour en trouver des traces étaient restés vains», a expliqué le chef de l'équipe d'archéologues, Yves Chrétien.

On a attendu quelques mois avant d'annoncer la nouvelle pour «sécuriser le site et éviter que des gens aillent le voir», a précisé le premier ministre Charest. Il fallait également faire des vérifications. Des tests au carbone 14 effectués aux États-Unis ont confirmé l'âge vénérable des artéfacts.

Au total, plus d'une centaine d'objets anciens ont été découverts, dont le fragment d'une faïence italienne du XVIe siècle et des tessons de poteries iroquoises de la même époque. Et apparemment, ce n'est qu'un début. Le gouvernement provincial a lancé un programme de fouilles de 7,7 millions de dollars en trois ans pour poursuivre les recherches. On a confié à la Commission de la capitale nationale (CCN) le mandat de coordonner le tout et d'aménager le site pour que le public puisse le visiter en 2008, à l'occasion du 400e anniversaire de Québec.

Coïncidence de l'histoire, c'est en effectuant des travaux en vue du 400e que les artéfacts ont été découverts. Un belvédère devait être aménagé sur le promontoire de Cap-Rouge dans le cadre du projet de la promenade Samuel-de-Champlain, qui vise à réaménager les bordures du fleuve. Comme c'est l'usage, on avait demandé à un archéologue, Yves Chrétien, de s'assurer que le sol ne recelait rien de précieux...

Plus mythique que le tombeau de Champlain

«C'est le rêve de tous les archéologues du Québec de fouiller le site de Roberval», expliquait hier Jean Morin, un consultant de la CCN pour le projet. «Pour nous, c'est encore plus important que de trouver le tombeau de Champlain. C'est seulement une sépulture, alors qu'ici, il y avait l'équivalent d'un village de 300 personnes, et ça ne date pas du XVIIe siècle mais, fait rare, du XVIe siècle.»

Comme l'a expliqué hier l'historien Jean Provencher, la mission de Cartier et Roberval en 1541 était particulièrement ambitieuse. «On parle du XVIe siècle. C'est le siècle de la Renaissance, de la grandeur et des excès», a-t-il souligné. «Champlain est venu avec 30 compagnons alors que Roberval est arrivé avec trois bateaux, et Cartier en avait cinq! On pense que Cartier avait au moins 400 personnes avec lui.»

Véritables arches de Noé, les bateaux transportaient des gens de tous les âges et de toutes les classes sociales. Même des animaux étaient du voyage. «Il y avait des nobles, des médecins, des mariniers, des charpentiers, des familles avec des enfants. Il y avait toutes sortes de monde.»

Cartier est parti le premier, en 1541. On sait qu'à son arrivée, il a fondé un établissement où il a fait construire deux forts avant de partir pour Montréal. Mais à son retour, les relations étaient tendues avec les Amérindiens. On pense que 35 de ses hommes auraient été tués par des Amérindiens en guise de représailles à d'autres attaques.

La suite reste floue, mais tout laisse croire que les installations auraient été détruites. Cartier, lui, est retourné en France.

En 1542, Roberval se serait vraisemblablement installé au même endroit et aurait fait construire deux nouveaux forts. «Nous arrivasmes enfin à quatre lieues à l'Ouest de l'Isle d'Orléans», raconte-t-il dans un récit de voyage. «En cet endroit, nous trouvames un Havre commode pour nos Navires; [...] et fimes choix d'une place commode pour nous y fortifier, capable de commander à la Grande Rivière, et de pouvoir résister à l'attaque de nos ennemis.» Mais pour Roberval aussi, les difficultés se sont multipliées. Cinquante personnes sont mortes du scorbut au cours de l'hiver 1542 et, un peu plus d'un an après, tout ce beau monde a repris le bateau pour la France.

Bien des questions subsistent. Les archéologues se demandent si Cartier et Roberval se sont établis exactement au même endroit. Ils ne savent pas qui, des Européens ou des autochtones, a mis le feu aux installations. On espère connaître la suite de l'histoire bientôt...


Illustration(s) :

Jacques Cartier vu par Henri Beau (1863-1949).
Source: Collection archives nationales du Québec


Catégorie : La Une; Actualités
Sujet(s) uniforme(s) : Histoire, archéologie et généalogie; Littérature et livres
Type(s) d'article : Article
Taille : Moyen, 639 mots

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Doc. : news·20060819·LE·116291





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