L’injure est cruelle. Car Abdoulaye Wade ne mérite pas le prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco, tant le président sénégalais est un châtiment infamant pour la démocratie, une injure pour le respect des droits de l’Homme et la tolérance, avec une suite d’erreurs diplomatiques, de complaisance et tactiques politiques au Sénégal. L’essentiel pour la presse diplomatique ouest africaine est que le président Abdoulaye Wade ne mérite pas le prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco, aujourd’hui bafoué par Henry Kissinger. Abdoulaye Wade ne mérite pas le prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco. Il s’agit pour moi, qui ai connu Félix Houphouët-Boigny, d’un réflexe de riposte normal, au nom de la légitime défense d’un homme politique. Comme Félix Houphouët-Boigny qui a passé toute sa carrière politique à enseigner le dialogue, la tolérance et même le don de soi…. Le président Abdoulaye Wade n’est pas encore à ce niveau de sa carrière politique. Abdoulaye Wade fait la guerre des pouvoirs aux Sénégalais, dans laquelle il fait des victimes de taille, particulièrement son ancien Premier ministre Idrissa Seck. Pour nous, le choix du président sénégalais a été “une maladresse” pour Henri Kissinger, mais pas un hasard. Cautionné par Jacques Chirac, qui n’est pas du tout un ami pour la Côte d’Ivoire, Abdoulaye Wade est ‘’choisi’’ lauréat, mais le prix Félix Houphouët-Boigny perd son audience et de son poids politique. Mais pour Abdoulaye Wade, la partie est gagnée car le Prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco lui permettra certainement d’être réélu triomphalement. C’est bien cela le plan de Jacques Chirac qui va de nouveau tenter d’imposer Abdoulaye Wade politiquement mal en point au Sénégal, à la légitimité du suffrage sénégalais, qui n’a jamais pardonné au président sénégalais, ses différentes violations de la constitution. Le prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco a-t-il encore une audience ? A l’analyse, Henri Kissinger doit démissionner… L’Unesco doit engager une réforme du jury et offrir à celui-ci une indépendance totale, débusquant la “corruption diplomatique’’ qui ravage l’Unesco, elle-même peu équilibrée dans la culture, l’Education, la science et dans l’esprit des lois et des droits civiques. En réalité, l’attribution du prix Félix Houphouët-Boigny connaît aujourd’hui de mystérieux intermédiaires. Et, c’est ce qui donne un aspect comique au prix offert à Abdoulaye Wade, qui s’est illustré personnellement il y a deux ans en déclarant : ‘’un Burkinabé est mieux traité en France, qu’en Côte d’Ivoire’’…Sur le fond, personne n’est surpris, quand on sait que Abdoulaye Wade a émis des avis défavorables au régime socialiste de Laurent Gbagbo, torpillé la crise ivoirienne, avant de transmettre le dossier à Jacques Chirac. A partir de là, le prix Félix Houphouët-Boigny ne fait plus le poids. Parce que tout simplement ‘’négocié’’ par Paris pour récompenser le Jocker de l’Elysée pour l’Afrique de l’Ouest. Mais, Abdoulaye Wade assumera cette ‘’légitimité’’, qu’il est le meilleur président du Sénégal, et banaliserait désormais Senghor, Abdou Diouf, comme de simples fonctionnaires de l’Etat sénégalais. Cependant, les vrais Sénégalais, plaideront la vérité, que le président Abdoulaye Wade ne mérite pas le prix Félix Houphouët-Boigny de l’Unesco. En tout, l’attribution du prix Félix Houphouët-Boigny à Abdoulaye Wade est aussi spectaculaire que l’admission de Valery Giscard D’Estaing à l’Académie française.