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 L'Initiative africaine, source d'espoir et de scepticismes

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Tite Prout
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Tite Prout


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15052006
MessageL'Initiative africaine, source d'espoir et de scepticismes

Afrique Relance, Vol.15# 3 (octobre 2001), page 21

Au moment où nous mettons sous presse, à Abuja (Nigéria), un sommet des responsables africains vient de lancer officiellement, le 23 octobre, le Nouveau partenariat pour le développement africain. Baptisé antérieurement "Nouvelle initiative africaine", le Partenariat visera à favoriser le développement sur le continent et à préparer celui-ci aux défis que posent les changements politiques et la mondialisation.

La nouvelle Initiative africaine, source d'espoir

Le plan de développement du continent suscite éloges et scepticisme

Par Ernest Harsch

"Extrêmement ambitieux" et "très difficile" ont été les qualificatifs utilisés par le Président sud-africain Thabo Mbeki pour décrire deux plans de développement socio-économique et d'union politique de l'Afrique. Bon nombre de ses collègues présidents et premiers ministres, réunis à Lusaka (Zambie) à l'occasion d'un Sommet de l'Organisation de l'unité africaine (OUA), avaient aussi conscience des redoutables défis qui les attendent, alors même qu'ils s'efforcent de changer les relations des pays africains, entre eux et vis-à-vis du reste du monde.

Présidents de pays en développement au Sommet du Groupe des Huit à Gênes (de gauche à droite) : Abdoulaye Wade (Sénégal), Francisco Flores Pérez (El Salvador), Abdelaziz Bouteflika (Algérie), Alpha Oumar Konaré (Mali, dissimulé en partie), Olusegun Obasanjo (Nigéria), et Thabo Mbeki (Afrique du Sud).

Photo: © SIPA Press

Sur le plan politique, les dirigeants africains ont l'intention de transformer l'OUA, dans l'année qui vient, en une institution plus efficace à l'échelle continentale, l'Union africaine (voir "La trasformation de l'Organisation de l'unité africaine en Union africaine"). Parallèlement, les responsables du continent souhaitent promouvoir une stratégie de développement inédite "fabriquée en Afrique", connue sous le nom de nouvelle Initiative africaine. Cette stratégie combine deux projets de plans présentés cette année par différents présidents africains, le Partenariat du millénaire pour le Programme de relance de l'Afrique (voir le numéro de juin 2001 d'Afrique Relance) et le Plan Oméga, qui ont été fusionnés en un seul document à la veille du Sommet de l'OUA organisé à Lusaka du 9 au 11 juillet.

L'objectif global de l'Initiative, ont décrété les Chefs d'Etat réunis à cette occasion, sera d'aboutir à "un développement humain et durable", tout en s'assurant que l'Afrique sera plus qu'un acteur secondaire dans l'économie mondiale. Pour ce faire, l'Afrique devra obligatoirement bénéficier d'une meilleure mobilisation et d'une meilleure gouvernance, déclare l'Initiative, affirmant que "les peuples du continent ont d'ailleurs commencé à démontrer qu'ils n'acceptaient plus les mauvaises orientations politiques et économiques". Bien que de nombreux détails restent à régler, les grandes lignes de l'Initiative ont d'ores et déjà été esquissées (voir "Nous déterminerons notre propre destin").

Un nouveau partenariat ?

Par cette initiative, les gouvernements africains s'engagent à recueillir plus activement des fonds sur le continent même, grâce à l'amélioration des systèmes d'imposition fiscale, à une meilleure efficacité et à des taux plus favorables aux investissements et à l'épargne nationaux. En même temps, l'Initiative propose la création "d'un nouveau type de partenariat entre l'Afrique et la communauté internationale, en particulier les pays industrialisés, pour combler le gouffre qui s'est creusé en matière de développement au cours de siècles de rapports inégaux".

De nombreux Chefs d'Etat africains sont allés à l'étranger plaider en faveur d'un allégement de la dette plus rapide et plus conséquent, une aide au développement accrue, des investissements étrangers plus importants, et une ouverture plus large des marchés du Nord aux exportations du continent. A la session de haut niveau consacrée à l'Afrique en juillet, le Conseil économique et social de l'ONU (voir "L'initiative africaine : un défi pour l'ONU") a entendu le Président de la Banque mondiale, James Wolfensohn, saluer la nouvelle Initiative africaine comme un événement "d'une énorme importance pour chaque habitant de la planète". M. Wolfensohn a par ailleurs promis que la Banque apporterait son concours aux programmes qui sont "élaborés sur place et appliqués sur place. Nous reconnaissons que les modèles de développement imposés de Washington, Londres ou Genève ne marchent pas sur le terrain", a-t-il ajouté. M. Wolfensohn a également précisé que, tout en continuant d'attacher des conditions à ses prêts, la Banque s'efforcerait de "simplifier les procédures d'attribution". En outre, l'institution financière participera davantage aux efforts de développement et de consolidation de l'intégration régionale en Afrique, plutôt que de se concentrer presque entièrement sur les projets de développement nationaux, comme par le passé.

"Aider l'Afrique n'est pas de la charité"

La semaine suivante, une délégation de dirigeants africains dirigée par le Président Abdoulaye Wade du Sénégal a vanté les mérites de l'Initiative devant le Sommet annuel des huit pays industrialisés qui s'est tenu à Gênes, en Italie. "Pour la première fois dans le cadre du G8, la question de l'Afrique a été sérieusement abordée", a constaté le Président français Jacques Chirac. Le Premier ministre du Royaume-Uni, Tony Blair, a demandé aux bailleurs de fonds de lancer "une sorte de Plan Marshall" pour l'Afrique, faisant ainsi référence aux injections importantes de capitaux qui ont contribué à la reconstruction de l'Europe après la deuxième guerre mondiale.

M. Guy Verhofstadt, Président intérimaire de l'Union européenne, a quant à lui constaté "qu'il y a une volonté politique de la part des [pays] riches de participer en partenariat à des actions sur le continent. Cela n'était pas le cas jusqu'à présent. Au bout de trois jours de discussions, tout le monde, y compris le Président américain George Bush, était conscient de l'abysse qui sépare le Nord et le Sud, les riches du G8 et l'Afrique".

Le G8 a accueilli la nouvelle Initiative africaine comme un point de départ prometteur d'un partenariat plus étroit. Les huit pays industrialisés ont également adopté "le Plan de Gênes pour l'Afrique", qui souligne les domaines intéressant particulièrement les pays industrialisés, comme la promotion des investissements privés, l'expansion du commerce en Afrique et à l'extérieur du continent, l'amélioration des systèmes de santé publique, la lutte contre la faim, la gestion solide des entreprises, l'introduction des nouvelles technologies, la lutte contre la corruption, la bonne gouvernance et la prévention des conflits. Le Premier ministre Jean Chrétien, qui accueillera le prochain Sommet du G8 au Canada, a promis que l'Afrique en serait le principal sujet. "Aider l'Afrique n'est pas de la charité, mais un investissement", a-t-il affirmé.

Les membres du G8 se proposent de préparer des projets de partenariat plus concrets en prévision du Sommet de l'an prochain. Parallèlement, ils ont l'intention d'engager un dialogue continu avec un comité de 15 membres composé de Chefs d'Etats africains. Le comité, dirigé par le Président nigérian Olusegun Obasanjo, devrait formuler des programmes précis qui seraient appliqués dans le cadre de la nouvelle Initiative africaine, également en vue du Sommet du G8 de 2002.

Les dirigeants africains présents au Sommet de Gênes ont eu un aperçu des passions suscitées par les politiques économiques internationales du G8, qui ont provoqué des affrontements entre forces de sécurité et manifestants "anti-mondialisation". Les heurts ont fait de nombreux blessés et une victime parmi les manifestants. Le Président Wade a dénoncé la "violence" d'une aile du mouvement protestataire, tout en déclarant en comprendre les idéaux. "Il est vrai que les règles capitalistes, appliquées à l'aveuglette, provoquent des situations intolérables", a-t-il dit. Le président a toutefois invité les protestataires à se montrer "réalistes" dans leurs revendications, puisque "ces règles régissent le monde". Il a également prédit que "la dénonciation actuelle du capitalisme" gagnerait du terrain dans les pays en développement et "ralliera un jour à sa cause la jeunesse sénégalaise. Le danger est que les jeunes estiment que la réforme [du système économique international] ne se fait pas assez rapidement, et qu'elle ne prend pas la bonne direction. Dans ce cas, je devrai faire en sorte qu'ils ne se tournent pas contre moi", a-t-il expliqué.

Peser le pour et le contre

Comme les remarques de M. Wade le laissent entendre, les promoteurs de la nouvelle Initiative africaine sont particulièrement conscients du fait que, quel que soit l'appui qu'ils reçoivent sur le plan international, il leur faudra avant tout gagner le ferme soutien des peuples de l'Afrique s'ils entendent réussir dans leur entreprise.

Une plus grande diffusion des technologies d'information et de communication sera indispensable pour renforcer la compétitivité de l'Afrique sur le plan international.

Photo: © iAfrika Photos



Depuis l'annonce cette année du Programme du millénaire et du Plan Oméga, qui ont été ensuite intégrés dans l'Initiative, décideurs, universitaires, agents du développement, commentateurs de la presse, syndicalistes, responsables de la société civile et bien d'autres ont débattu des mérites et des faiblesses du projet. De nombreuses voix ont exprimé l'espoir prudent que l'Initiative représenterait effectivement un nouveau départ pour le continent. S'il est possible de parvenir à la paix et la stabilité politique et si les pays industrialisés tiennent leurs promesses, l'Initiative "devrait offrir à l'Afrique les moyens de s'affirmer dans les sphères centrales des affaires économiques, politiques et culturelles du monde", a déclaré Kuseni Dlamini, chercheur adjoint à l'Institut sud-africain des affaires internationales.
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D'autres groupes, toutefois, se montrent plus circonspects. Ils s'inquiètent de l'impact négatif que la mondialisation pourrait avoir en Afrique et doutent de la fermeté de l'engagement politique des dirigeants africains face à leur propre plan. L'Initiative "constitue le bon choix au bon moment", estime un commentateur du quotidien gambien Independent. Le journal craint toutefois le manque d'enthousiasme d'éventuels investisseurs étrangers pour un continent "où il y a tant de troubles et d'anarchie" et doute que la nouvelle Union africaine se montre plus efficace que l'OUA.

Priorité à l'intégration régionale

Le professeur Moustapha Kasse, doyen d'économie à l'université Cheikh Anta Diop de Dakar (Sénégal), a fait valoir que d'autres programmes de développement économique proposés précédemment par l'OUA, comme le Plan d'action de Lagos de 1980, ont échoué pour diverses raisons et pas seulement à cause des carences des gouvernements africains. Il a notamment cité la détérioration de l'environnement économique sur le plan international, le manque de soutien des pays donateurs (qui privilégiaient les politiques d'ajustement structurel), la sécheresse, le déclenchement de guerres civiles et la tendance de chaque pays africain à défendre ses intérêts à court terme, plutôt que de proposer une vision globale pour l'ensemble du continent.

M. Kasse estime que l'approche prônée par l'Initiative africaine tient compte de certaines leçons tirées des échecs passés. C'est ainsi que le plan reconnaît que la croissance et le développement économiques ne sont pas seulement influencés par des facteurs financiers et de production, mais aussi par des facteurs politiques et sociaux. D'où la place accordée par l'Initiative à la paix, la bonne gouvernance et la promotion de la femme. Plus important encore est l'accent mis sur les différentes façons de multiplier les échanges commerciaux, les réseaux de transport et les projets d'investissements entre pays africains. Une plus grande intégration régionale permettrait d'élargir les marchés locaux et de faciliter ainsi la réalisation d'économies d'échelle, l'obtention de capitaux indispensables à la création d'infrastructures et la répartition optimale des ressources, d'après M. Kasse.

Pour sa part, K.Y. Amoako, Secrétaire exécutif de la Commission économique de l'ONU pour l'Afrique, estime qu'une accélération de l'intégration régionale "est de nature à faciliter le partage des risques entre des économies qui sont par ailleurs vulnérables et à permettre au continent d'exploiter ses complémentarités et d'attirer les capitaux nécessaires à une croissance et un développement durables en Afrique". Une telle intégration devrait à son tour "permettre à notre continent d'accéder au marché de la concurrence internationale", dit-il.

Toutefois, l'intégration économique de l'Afrique ne se fera pas du jour au lendemain. Tito Mboweni, élu à la mi-août Président de l'Association des gouverneurs des banques centrales de l'Afrique, estime qu'il faudra une vingtaine d'années pour que l'Afrique soit prête pour une monnaie unique et une banque centrale à l'échelle continentale. Il a fallu plus de 30 ans à l'Europe pour établir une monnaie unique, mais "avec des programmes cohérents et une bonne organisation, ces objectifs sont réalisables", prédit-il.

Le Ministre sud-africain des affaires étrangères, Nkosazana Zuma, estime qu'il faudrait consolider dès maintenant les associations régionales du continent, comme la Communauté pour le développement de l'Afrique australe et la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest, afin de pouvoir procéder à l'intégration économique du continent. "Si les blocs régionaux sont faibles, alors l'intégration économique du continent sera faible", dit-il.

S'agissant du commerce, le Président Obasanjo du Nigéria recommande que les pays africains accordent plus d'attention à la "redéfinition des liens commerciaux" qui les relient. C'est ainsi qu'en Afrique de l'Ouest, la libéralisation du commerce régional a d'ores et déjà permis d'enregistrer un accroissement sensible du volume des échanges entre pays voisins depuis 10 ans, note-il. De plus, il faudra que les Africains coordonnent davantage leurs positions sur les grands dossiers commerciaux pour mieux se faire entendre dans les négociations internationales sur ces questions, estime le Président nigérian.

Craintes de la mondialisation

L'attention portée par la nouvelle Initiative africaine à une meilleure intégration de l'Afrique dans le processus de mondialisation a suscité quelque craintes et critiques, en raison notamment des disparités actuelles sur le plan du commerce mondial et des marchés financiers. "Le libre commerce, avec la déréglementation et la libéralisation des marchés, la privatisation et la mondialisation ... risque de condamner les populations du Sud à la pauvreté et à la dépendance éternelles", affirme Abie Ditlhake, Directeur exécutif de la Coalition des ONG nationales de l'Afrique du Sud (Sangoco), organisme de coordination d'organisations non gouvernementales. "Plutôt que de s'opposer à l'hégémonie néo-libérale en vogue actuellement, les pays africains semblent prêts à sacrifier le continent", dit-il.

Plus de réseaux de voies ferrées et de routes sont nécessaires pour relier les pays africains et faciliter leur intégration régionale.

Photo: © iAfrika Photos



Pour sa part, Mamadou Dia, qui a été brièvement Président du Conseil des ministres du Sénégal après l'accession de ce pays à l'indépendance dans les années 60, affirme que l'accent mis par l'Initiative sur le commerce et les capitaux étrangers aura pour conséquence d'ouvrir "plus largement encore la porte de l'Afrique aux multinationales, et d'améliorer leur capacité à exploiter nos ressources matérielles et humaines".

De son côté, Sipho Seepe, éditorialiste du Mail and Guardian sud-africain, adresse une critique similaire au Programme du millénaire. A son avis, loin de tracer une nouvelle voie, le programme est un "recyclage d'idées" et témoigne "d'une foi aveugle" dans la volonté des pays développés d'aider l'Afrique. "Il est naïf de présumer que les inégalités économiques criantes sur le plan mondial sont de simples accidents de l'histoire, dissociées des diktats des intérêts politiques et économiques, écrit-il. En fait, ce sont les politiques des pays riches qui ont asphyxié les économies des pays pauvres."

Certains syndicats africains ont exprimé leur vive opposition à la privatisation et à la libéralisation commerciale et se montrent hostiles à tout recul supplémentaire du rôle de l'Etat par rapport au secteur privé. "Nous connaissons le rôle important qu'ont joué les Etats dans le développement des infrastructures des pays en développement", déclare John Odah, Secrétaire général par intérim du Congrès du travail nigérian. "Pourtant, on dit maintenant à nos pays en développement que cela ne peut plus continuer. Nos gouvernements s'entendent dire qu'il faut réduire le budget de l'éducation, de la santé, des communications et des autres domaines. Comment se développer dans ces conditions?", s'interroge-t-il.

Paix et démocratie

Pratiquement tous les commentateurs approuvent en revanche la place de choix que l'Initiative accorde à l'obtention de la paix et à la consolidation de la démocratie. La vision de l'Afrique peut se réaliser, à l'unique condition que "nous mettions fin aux conflits du continent, faute de quoi aucun volume d'aide ou d'échanges commerciaux, d'assistance ou de conseils n'aura le moindre effet", a affirmé le Secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, au Sommet de l'OUA.

Certains critiques de l'Initiative ont déploré la manière dont le plan a été conçu : par quelques présidents africains, sans grands débats publics, ce qui ne correspond pas à leur avis aux objectifs déclarés de démocratie et de participation populaire. Face à ces arguments, Sipho Pityana, Directeur général des affaires étrangères sud-africaines et vétéran de la lutte anti-apartheid, a reconnu qu'il s'agissait d'une initiative des dirigeants africains. "Cela n'empêche toutefois pas que d'autres participent à sa conception", a-t-il dit, invitant le public à débattre de l'Initiative et à soumettre des idées et propositions visant à l'améliorer.

D'autres appels de ce type ont été lancés. M. Dia a recommandé que les ONG, les syndicats, les responsables des campagnes d'annulation de la dette et les militants des droits de l'homme du Sénégal et d'autres pays africains forment "un mouvement des citoyens africains" qui veille à ce que les nouvelles institutions de l'Union africaine soient "au service des peuples de l'Afrique". Sindiso Ngwenya, Secrétaire général par intérim du Marché commun pour l'Afrique orientale et australe, a invité les dirigeants des entreprises à inciter les autorités à adopter des politiques favorables à l'intégration économique.

A la conférence des femmes africaines qui s'est tenue à Dakar fin juillet, Mme Amastou Sow Sidibé, Présidente du Réseau africain des femmes travailleuses a encouragé les participantes à examiner comment "mieux adapter" la nouvelle Initiative aux intérêts essentiels des femmes du continent. Les participantes ont recommandé, entre autres, d'adopter dans tous les plans et programmes de développement une perspective sexospécifique, d'augmenter la scolarisation des filles, d'interdire la mutilation génitale, de diffuser à plus grande échelle des informations relatives au sida et d'organiser des stages de formation dans ce domaine, d'intensifier la lutte contre les taux élevés de mortalité maternelle et infantile et de faire participer les femmes à toutes les initiatives de paix.

http://www.un.org/french/ecosocdev/geninfo/afrec/vol15no3/153inifr.htm
 

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