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 Le Québec commémore la révolte des esclaves

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mihou
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mihou


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12052006
MessageLe Québec commémore la révolte des esclaves

Le Devoir
CULTURE, mardi 13 janvier 2004, p. B8

Haïti 1804-2004
Le Québec commémore la révolte des esclaves

Baillargeon, Stéphane

La communauté haïtienne veut faire rebaptiser la rue Saint-Dominique, à l'est du boulevard Saint-Laurent, à Montréal, en l'honneur de Toussaint Louverture, le révolutionnaire libérateur d'Haïti, il y a deux siècles. En cas de refus de la Ville, une proposition de rechange vise la 13e avenue, dans le quartier Rosemont. À Québec, la commémoration devrait plutôt prendre la forme d'un buste du même Toussaint installé sur la place des Amériques.

Les décisions administratives sont attendues au cours des prochaines semaines. Le dévoilement du buste et le changement de nom d'une rue pourraient avoir lieu officiellement le 18 mai prochain, jour du bicentenaire du drapeau haïtien.

Le projet de ces deux nouveaux lieux de mémoire s'inscrit dans un large programme d'activités mis sur pied par le Comité de commémoration du bicentenaire de Toussaint Louverture et d'Haïti. Le comité rassemble une constellation d'organismes de la communauté haïtienne québécoise, en fait, à peu près tout ce qui compte en son sein. Le programme étendu sur l'année 2004 comprend aussi des projections cinématographiques, des ateliers d'écritures sur l'éducation interculturelle et le racisme dans les écoles de la CSDM, un colloque international à l'UQAM sur le thème de la révolution des esclaves de Saint-Domingue (début mars), un concert classique de la Société de recherche et de diffusion de la musique haïtienne, une exposition sur la traite et la révolte des esclaves au Musée Stewart de Montréal (septembre) puis au Musée de la Civilisation de Québec.

La commémoration s'inscrit aussi dans une perspective mondiale, 2004 étant l'Année internationale de commémoration de la lutte contre l'esclavage et de son abolition. «Il s'agit bien de commémorer et non de fêter le 200e anniversaire d'Haïti et du peuple haïtien, explique la documentation officielle du Comité. La situation dramatique actuelle du pays ne le recommande pas. Elle interpelle cependant les citoyens et les citoyennes de toutes confessions et de toutes idéologies. Elle les appelle à la réflexion collective sur la marche à reculons de l'État haïtien, sur la route de lumière et de progrès que Haïti doit suivre désormais à partir de 2004, pour pouvoir à nouveau contribuer, comme en 1804, à l'histoire universelle de l'humanité.» Haïti a accédé à l'indépendance le 1er janvier 1804, après une sanglante révolte dirigée par le très grand stratège Toussaint Louverture. L'ancien esclave lui-même ne vit pas son île libérée puisqu'il mourut dans une prison française en 1803. La première république noire de l'hémisphère occidental, mise au ban des nations pendant des décennies, sombra dans l'anarchie et les luttes internes, la répression et la déchéance. Le pays est toujours le plus pauvre des Amériques et la grande majorité de la population, exploitée par de nouveaux maîtres, y survit de peine et de misère.

La communauté haïtienne compte environ 80 000 membres au Québec, dont 82 % installés à Montréal. L'un d'entre eux, Franklin Midy, professeur de sociologie à l'UQAM et coordonnateur du Comité de commémoration, précise que cette entreprise mémorielle cherche également à fournir aux Québécois d'origines haïtiennes l'occasion de travailler dans une certaine unité, un peu comme lors de la lutte pour l'indépendance.

«Il est évident que la société haïtienne est très polarisée sur le plan politique et divisée socialement, au point tel qu'on peut parler d'un néoesclavagisme ou d'un esclavagisme sans le nom», dit le professeur Midy qui lancera le programme d'activités commémoratives le 21 janvier en prononçant une conférence, dans son université, sur le thème Découvrir la Route de l'esclave vers l'universalisation des droits de l'homme. «La polarité comme les divisions se retrouvent au sein de la communauté établie ici. Le comité a donc choisi de faire consensus autour de problèmes historiques et culturels. Nous avons demandé aux organismes participants de réfléchir sur ce que nous avons été avant l'indépendance, ce que nous sommes devenus de 1804 à 2004 et ce que nous voulons être dans le monde. La plupart des groupes ont accepté ces balises.»

Il en manque tout de même, essentiellement les groupes proches du gouvernement de Jean Bertrand Aristide, nouveau potentat de cette terre des damnés. «Des petits groupes sans trop d'importance se sont abstenus, poursuit le professeur. Des membres du Comité ont demandé que nous sortions une déclaration sur la situation politique haïtienne avec des comités semblables en France, aux États-Unis ou en Haïti. Nous n'avons pas retenu cette proposition pour ne pas faire éclater le consensus.»

La communauté doit aussi traduire son implication de manière sonnante et trébuchante pour payer en partie certaines activités. Le colloque coûtera un peu plus de 100 000 $. L'exposition muséale défend un budget d'un quart de million dont 100 000 $ doit provenir de l'entreprise privée ou d'une collecte de fonds.


Illustration(s) :

De nombreuses manifestations se poursuivent depuis déjà quelques semaines en Haïti, afin de souligner le bicentenaire du pays.
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