A beau mentir qui vient de loin : celui qui vient d'un pays lointain peut, sans craindre d'être démenti, raconter des choses fausses.
À bon chat, bon rat : se dit quand celui qui attaque trouve un adversaire capable de lui résister.
Abondance de biens ne nuit pas : on accepte encore, par mesure de prévoyance, une chose dont on a déjà une quantité suffisante.
À bon vin point d'enseigne : ce qui est bon se recommande de soi-même.
À chaque jour suffit sa peine : faisons face aux difficultés d'aujourd'hui sans penser par avance à celles que peut nous réserver l'avenir.
À cœur vaillant rien d'impossible : avec du courage, on vient à bout de tout.
L'air ne fait pas la chanson : l'apparence n'est pas la réalité.
À la Chandeleur, l'hiver se passe ou prend vigueur : si le froid n'est pas fini à la Chandeleur, il devient plus rigoureux qu'auparavant.
À la Sainte-Luce, les jours croissent du saut d'une puce : les jours commencent à croître un peu à la Sainte-Luce (13 décembre).
À l'impossible nul n'est tenu : on ne peut exiger de quiconque ce qu'il lui est impossible de faire.
À l'œuvre on connaît l'ouvrier (ou l'artisan) : c'est par la valeur de l'ouvrage qu'on juge celui qui l'a fait.
À méchant ouvrier, point de bon outil : le mauvais ouvrier fait toujours du mauvais travail et met ses maladresses sur le compte de ses outils.
À père avare, fils prodigue : un défaut, un vice fait naître autour de soi, par réaction, le défaut, le vice contraire.
L'appétit vient en mangeant : plus on a, plus on veut avoir.
Après la pluie, le beau temps : la joie succède souvent à la tristesse, le bonheur au malheur.
À quelque chose malheur est bon : les événements pénibles peuvent avoir un aspect positif, notamment en donnant de l'expérience.
L'argent est un bon serviteur et un mauvais maître : l'argent contribue au bonheur de celui qui sait l'employer et fait le malheur de celui qui se laisse dominer par l'avarice ou la cupidité.
L'argent n'a pas d'odeur : certains ne se soucient guère de la manière dont ils gagnent de l'argent, pourvu qu'ils en gagnent.
À tout seigneur, tout honneur : il faut rendre honneur à chacun suivant son rang.
Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois : avec un mérite, une intelligence médiocres, on brille au milieu des sots et des ignorants.
Autant en emporte le vent : se dit en parlant de promesses auxquelles on ne croit pas ou qui ne sont pas réalisées.
Autres temps, autres mœurs : les mœurs changent d'une époque à l'autre.
Aux grands maux les grands remèdes : il faut prendre des décisions énergiques contre les maux graves et dangereux.
Avec des " si ", on mettrait Paris en bouteille : avec des hypothèses, tout devient possible.
À vieille mule, frein doré : on pare une vieille bête pour mieux la vendre ; se dit aussi de vieilles femmes qui abusent des artifices de la toilette.
Beaucoup de bruit pour rien : titre d'une comédie de Shakespeare, passé en proverbe pour exprimer qu'une affaire insignifiante a pris des proportions excessives.
Bien faire et laisser dire : il faut faire son devoir sans se préoccuper des critiques.
Bien mal acquis ne profite jamais : on ne peut jouir en paix du bien obtenu malhonnêtement.
Bon chien chasse de race : on hérite généralement des qualités de sa famille.
Bonne renommée vaut mieux que ceinture dorée : mieux vaut jouir de l'estime publique que d'être riche.
Bon sang ne peut (ou ne saurait) mentir : qui est d'une noble race n'en saurait être indigne.
Les bons comptes font les bons amis : pour rester amis, il faut s'acquitter exactement de ce que l'on se doit l'un à l'autre.
La caque sent toujours le hareng : on porte toujours la marque de son origine, de son passé.
Ce que femme veut, Dieu le veut : les femmes parviennent toujours à leurs fins.
C'est en forgeant qu'on devient forgeron : à force de s'exercer à une chose, on y devient habile.
C'est le ton qui fait la musique (ou qui fait la chanson) : c'est la manière dont on dit les choses qui marque l'intention véritable.
C'est l'hôpital qui se moque de la Charité : se dit de celui qui se moque de la misère d'autrui, bien qu'il soit lui-même aussi misérable.
Chacun pour soi et Dieu pour tous : laissons à Dieu le soin de s'occuper des autres.
Charbonnier est maître chez soi : chacun est libre d'agir comme il l'entend dans sa propre demeure.
Charité bien ordonnée commence par soi-même : avant de songer aux autres, il faut songer à soi.
Chat échaudé craint l'eau froide : on redoute même l'apparence de ce qui vous a déjà nui.
Le chat parti, les souris dansent : quand maîtres ou chefs sont absents, écoliers ou subordonnés mettent à profit leur liberté.
Les chiens aboient, la caravane passe : celui qui est sûr de sa voie ne s'en laisse pas détourner par la désapprobation la plus bruyante. (Proverbe arabe.)
Chose promise, chose due : on est obligé de faire ce qu'on a promis.
Cœur qui soupire n'a pas ce qu'il désire : les soupirs que l'on pousse prouvent qu'on n'est pas satisfait.
Comme on connaît les saints, on les honore : on traite chacun selon le caractère qu'on lui connaît.
Comme on fait son lit, on se couche : il faut s'attendre en bien ou en mal à ce qu'on s'est préparé à soi-même par sa conduite.
Comparaison n'est pas raison : une comparaison ne prouve rien.
Les conseilleurs ne sont pas les payeurs : défions-nous des conseilleurs ; ni leur personne ni leur bourse ne courent le risque qu'ils conseillent.
Contentement passe richesse : le bonheur est préférable à la fortune.
Les cordonniers sont les plus mal chaussés : on néglige souvent les avantages qu'on a, de par sa condition, à sa portée.
Dans le doute, abstiens-toi : dans l'incertitude, n'agis pas.
De (ou entre) deux maux, il faut choisir le moindre : adage que l'on prête à Socrate, qui aurait ainsi expliqué pourquoi il avait pris une femme de très petite taille.
Défiance (ou méfiance) est mère de sûreté : il ne faut pas être trop confiant si l'on ne veut pas être trompé.
De la discussion jaillit la lumière : de la confrontation des idées peut naître la solution.
Déshabiller Pierre pour habiller Paul : faire une dette pour en acquitter une autre ; se tirer d'une difficulté en s'en créant une nouvelle.
Deux avis valent mieux qu'un : il vaut mieux, avant d'agir, consulter plusieurs personnes.
Dis-moi qui tu hantes, je te dirai qui tu es : on juge une personne d'après la société qu'elle fréquente.
Donner un œuf pour avoir un bœuf : faire un petit cadeau dans l'espoir d'en recevoir un plus considérable.
L'eau va à la rivière : l'argent va aux riches.
En avril, n'ôte pas un fil ; en mai, fais ce qu'il te plaît : on ne doit pas mettre des vêtements légers en avril ; on le peut en mai.
L'enfer est pavé de bonnes intentions : les bonnes intentions ne suffisent pas si elles ne sont pas réalisées ou n'aboutissent qu'à des résultats fâcheux.
Entre l'arbre et l'écorce il ne faut pas mettre le doigt : il ne faut pas intervenir dans une dispute entre proches.
Erreur n'est pas compte : tant que subsiste une erreur, un compte n'est pas définitif.
L'exception confirme la règle : ce qui est reconnu comme exception ne met pas la règle en cause, puisque, sans elle, point d'exception.
La faim chasse le loup hors du bois : la nécessité contraint les hommes à faire des choses qui leur déplaisent.
Fais ce que dois, advienne que pourra : fais ton devoir sans t'inquiéter de ce qui pourra en résulter.
Faute de grives, on mange des merles : à défaut de mieux, il faut se contenter de ce que l'on a.
La fête passée, adieu le saint : une fois la satisfaction obtenue, on oublie qui l'a procurée.