CRAN, Ecran d’arrêt et Capitulation en rase campagne : Sur la fin du 10 mai festif
02/05/2006
Selon le site d’information Afrik.com [mardi 02 mai 06]* l’ex-10 mai festif vient d’être enterré par la pression de la Coalition militante anti-10 mai festif. La décision a été avalisée, faute de mieux comme couleuvre à avaler, par l’exécutif exécuté du Cran, dont des proches, membres ou satellites ont longuement tenté des médiations souterraines et viles avec les associations opposées au projet de show médiatique.
Il ne s’agit pas d’une décision du Cran, mais bien du fruit d’un refus net et sans macules des Noirs de France qui se sont sentis interpellés, s’exprimant à travers le média qui leur est le plus accessible, internet.
Il ne s’agit pas non plus d’une erreur banale et anodine, d’un déficit de communication ou d’une incompréhension coupable.
Il est bel et bien question de l’incompétence de la direction du Cran à la mobilisation collective des Noirs de France sur des questions et des projets fédérateurs dans leur contenu et dans leur forme. L’option d’un dîner du Cran comme première grande «sortie officielle» du conseil autoproclamé, représentatif de lui-même et des intérêts qui l’ont mis sur orbite -aujourd’hui pour le ridicule et la honte des marionnettes du jeu- avait stoppé net les enthousiasmes de ceux qui sans se tromper sur le ramage des craniens en espéraient néanmoins une dynamique fédératrice minimale.
Peu de temps a suffi pour que la période de grâce soit entamée, et pour que l’incurie et l’indigence des instances dirigeantes du l’auto-conseil explosent au grand jour.
Un grand concert, un événement festif sur une commémoration ! Il fallait vraiment le faire ! Seuls des étrangers à la cause noire de France l’auraient tenté et encore. Des étrangers à toute cause humaine, plus rivés sur les raclures de pouvoirs en point de mire, que sur la condition des Mélanodermes de France.
L’odeur et le bruit du fromage UDF, PS, Verts ou UMP heureusement sont vite montés à la tête des opportunistes en association, tellement qu’ils ont accumulé les coquilles comme peu l’auraient fait. Le choix du festif, celui de partenaires contre-nature tels Sos Racisme qui n’ont aucune crédibilité intra-communautaire, participant d’un racisme dans l’anti-racisme républicain, marqué par une hiérarchie patente entre les discriminations, autant d’éléments accablants défiant abruptement le bon sens. Le choix d’inviter des stars modèle Benetton, parmi lesquelles de nombreuses n’ont rien à voir avec la communauté -le conseil se veut représentatif des associations noires oublions-le- a accentué le décalage et la perception d’inanité des choix et des réflexions sous jacentes.
L’enterrement du 10 mai festif est aussi, fatalement, celui d’une prétention et d’une outrecuidance. Celle des investisseurs tardifs en négritude, obnubilés par le fantasme des places qu’ils convoitent dans l’échiquier politique français et prêts à toutes les corruptions contre les autres Mélanodermes pour y parvenir. Un schéma malheureusement récurrent, classique des quelques têtes de nègres cathodiques qui pour mieux se faire admettre des maîtres se livrent à la chasse systématique à d’autres Noirs.
Cette victoire n’est pas de celles qui se fêtent car un tel forage en ridicule d’un Noir même isolé ne grandit guère la communauté. De plus quel message ces inconscients envoient-ils au reste de la société ? Celui d’un parallèle entre contorsions sous les projecteurs et condition d’esclaves ou alors imposera t-il à jamais l’irrespect par rapport à nos mémoires ? Et le bât blesserait bien là. Ceux qui n’ont jamais ressenti cette cause en eux, ceux qui n’en ont jamais pâti ou n’éprouveraient aucune empathie réelle à cet égard, et qui se trouveraient en situation de diriger une structure dans laquelle le travail de mémoire est essentiel, ne réussiront qu’échecs, catastrophes, et offenses à l’image sociale des Noirs.
En ce sens, le programme alternatif que devra proposer la Coalition militante est très attendu, sur un terrain où il devra, en peu de temps, faire bien, vite, sobre, et digne.
* http://www.afrik.com/article9782.html
Afrikara