« Les risques du clash nucléaire entre les États-Unis et l’Iran »
Auteur Mohamed Nadji Amaira
Mohamed Nadji Amaira est écrivain et poète jordanien. Il est également journaliste dans le quotidien Alwatan, et correspondant de plusieurs autres journaux dont Alrai.
Source Al Watan (Koweit)
Référence », par Mohamed Nadji Amaira, Alwatan, 10 Avril 2006.
Résumé Toutes les informations circulant dans la presse états-unienne et européenne renvoient à la montée des tensions autour du dossier nucléaire iranien. Le dialogue et les issues politiques ne semblent plus être valables, laissant penser qu’une frappe « nucléaire » états-uno-britannique est très probable.
La presse occidentale ne publie pas de telles informations uniquement pour semer la terreur ou se montrer menaçante. D’ailleurs Téhéran a présenté un tas de justifications menant à cette mesure américano-britannique. Une mesure soutenue et applaudie explicitement par Israël et les sionistes.
Les officiels états-uniens tels certains analystes politiques, dans leur ligne, ont tendance à accuser les Iraniens de surévaluer leurs capacités militaires. Le récent défilé militaire, en Iran, exposant des missiles et des armes iraniens très développés, illustrent sans doute la capacité militaire de Téhéran.
Dans le même cadre, Israël, présentée comme la cible privilégiée des Iraniens, ne cesse d’appeler au secours les États-uniens et leurs alliés, qui ne vont pas tarder pour leur part à mettre en œuvre leur frappe « préventive » contre le pays des ayatollahs. Surtout que ce dernier, qui a normalement le droit d’utiliser l’énergie nucléaire à des fins pacifiques, ne semble pas vouloir céder à la pression occidentale, tout en poursuivant sa politique d’entêtement et de provocation vis-à-vis des occidentaux. Une politique qui donnera une légitimité, sans doute, à une ou plusieurs attaques des « gendarmes » du monde et leurs alliés.
Ce sujet pose bien des questions sur les positions arabes. Il s’agit de questions légitimes vu que les grands perdants dans une éventuelle guerre seront les pays du Golfe et l’Irak. Quant à l’État d’Israël, il n’en subira pas le contrecoup.