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 Cuba: Fidel Castro serre la vis

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Tite Prout
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Tite Prout


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15042006
MessageCuba: Fidel Castro serre la vis

La Presse
Plus, dimanche 19 mars 2006, p. PLUS2

SÉRIE: INCREVABLE CUBA
Fidel Castro serre la vis

Hachey, Isabelle

La Havane - Pour survivre, les Cubains sont passés maîtres dans l'art de la débrouille et de la magouille. Renforcé par le pétrole vénézuélien, le régime de Fidel Castro a décidé de faire le ménage, procédant à une recentralisation absolue de l'économie cubaine.

Fidel Castro les appelle " travailleurs sociaux ", mais sa conception du travail social n'a manifestement rien à voir avec celle que l'on s'en fait au Québec. À Cuba, les " TS " prennent l'allure de défenseurs de la révolution, enrôlés pour lutter contre la nouvelle menace qui plane sur l'île communiste, et qui provient cette fois de l'intérieur: la petite arnaque à grande échelle.

Déjà, des milliers de travailleurs sociaux cubains se sont emparés des stations-service du pays, poussant tous les employés au chômage forcé. L'objectif: mettre un frein à un gigantesque trafic d'essence.

" Beaucoup de chauffeurs de taxi ne payaient pas l'essence au prix établi de 90 cents le litre, explique Elena Alvarez Gonzalez, directrice de l'Institut national de recherches économiques, à La Havane. Les pompistes leur offraient de l'essence à moindre prix et empochaient l'argent. Quand on a envoyé des travailleurs sociaux dans les stations-service, les revenus de l'État ont grimpé en flèche. "

Les pompistes ne sont pas les seuls à être dans la ligne de mire du régime. Fidel Castro veut mettre au pas les " nouveaux riches " qui détournent massivement les biens de l'État à leur profit. " Tout le monde sait bien que ceux qui vivent le mieux à Cuba sont ceux qui travaillent le moins, affirmait-il l'an dernier. La corruption peut arriver à faire ce que les Américains ne sont jamais parvenus à accomplir. "

L'art de la débrouille

Les Cubains appellent cela l'invencion. Pour survivre avec leur salaire de misère, ils sont passés maîtres dans l'art de la débrouille et de la magouille. Tout est bon pour grappiller quelques pesos: les rouleurs de cigares en glissent deux ou trois dans leurs poches pour les revendre aux touristes; les chauffeurs de taxi négligent de mettre leur compteur en marche; les pêcheurs refilent une partie de leur récolte au marché noir. Des clous aux téléviseurs, tout finit par être détourné des entreprises d'État.

Le grand ménage de Castro s'inscrit dans la recentralisation absolue de l'économie cubaine, entreprise il y a plus d'un an. " Grâce au pétrole du Venezuela, qui est passé au premier rang de ses partenaires commerciaux, le pouvoir se sent plus solide ", dit l'économiste dissident Oscar Espinosa Chepe. La crise provoquée par la chute du mécène soviétique se résorbe peu à peu. Le régime en profite pour démanteler les réformes qui avaient permis aux Cubains de se maintenir à flot.

Dans les années 90, le régime a distribué 240 000 permis à des entrepreneurs individuels- coiffeurs, charpentiers, propriétaires prêts à louer leur maison ou à y ouvrir un restaurant. Il n'en reste que 140 000. Les " travailleurs sociaux " traquent les faux taxis, les bistrots illégaux, les chambres louées aux touristes en catimini. " Castro reprend le contrôle sur son peuple, dit M. Chepe. Il s'oppose au modèle chinois, parce qu'il craint qu'une ouverture économique ne mène à une liberté politique. "

Résultat: l'État est l'unique employeur du pays- celui qui décide des promotions et des renvois au gré des fidélités politiques. Les entreprises étrangères ne sont pas épargnées. Les plus modestes ont plié bagage. Ne restent que des grandes firmes spécialisées dans le tourisme, l'énergie, les mines et les biotechnologies- des secteurs clés pour Cuba. " Le gouvernement préfère nettement un nombre restreint de grosses entreprises, plus faciles à contrôler qu'une multitude de petites ", explique M. Chepe.

Explosion des inégalités

Mais cette reprise en main de l'économie n'est pas qu'une question de contrôle étatique. Le régime est aussi préoccupé par l'explosion des inégalités: l'écart entre riches et pauvres a décuplé en raison des ouvertures consenties par le régime pour surmonter la crise des années 90. Cela, Castro ne peut le supporter, lui qui s'est toujours fait l'apôtre de l'équité sociale.

" Nous avons été sincères dès le début, rappelle Ricardo Alarcon, président du Parlement cubain. Le but n'était pas d'abandonner le socialisme, mais de le sauver. (...) Il fallait ouvrir l'économie, pas parce que nous croyions que le marché était un dieu, mais parce que nous n'avions pas le choix. Maintenant, notre situation s'améliore de jour en jour, et nos choix sont plus nombreux. " Ceux des Cubains, par contre, déclinent à vue d'oeil.


Illustration(s) :

Voilà à quoi se résume la cuisine de cette Cubaine installée dans les environs de Viñales, dans la province de Piñar del Rio. Les inégalités sociales sont criantes à Cuba, mais surtout, les conditions de vie sont misérables pour la plupart des Cubains.

Catégorie : Autres
Sujet(s) uniforme(s) : Politique extérieure et relations internationales; Immigrants, émigrants et réfugiés
Taille : Moyen, 591 mots

© 2006 La Presse. Tous droits réservés.

Doc. : news·20060319·LA·0097
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