Le fructose: différent des autres sucres?
Côté, Jacinthe
Collaboration spéciale
Marie-Josée Girard aimerait savoir s'il est vrai que le fructose est un type de glucide plus faible en calories. Sinon, elle se demande s'il est préférable d'utiliser du Splenda pour cuisiner.
Comparé au sucre de table (sucrose), le fructose est 140 fois plus sucré. Il contient la même énergie que tous les autres glucides, soit quatre calories par gramme. Ce pouvoir sucrant accru permet d'en utiliser moins pour obtenir le même goût sucré, d'où la petite réduction des calories totales.
Splenda, c'est la marque de commerce du sucralose, un édulcorant produit à partir de sucre ordinaire et de chlore. Son pouvoir sucrant est de 500 à 600 fois plus élevé que celui du sucre de table. Le corps ne le reconnaît pas comme un glucide et son ingestion n'entraîne pas sa digestion, son absorption. En passant ainsi incognito dans le tractus gastro-intestinal, le sucralose ne contribue donc pas à la prise de calories.
Contrairement à certains édulcorants qui perdent leur pouvoir sucrant lors d'une cuisson prolongée, le sucralose supporte bien les traitements de chaleur. Il peut donc être utilisé dans les préparations de boissons chaudes, les gélatines, les biscuits, les gâteaux ou les muffins.
Entre ces deux produits au pouvoir sucrant, peut-être serez vous tenté de choisir le Splenda à la lumière de ces informations. Si c'est le cas, sachez que l'usage d'un tel produit ne devrait pas se faire sans apporter des changements à vos habitudes alimentaires et à votre activité physique.
Diverticules et alimentation
Louise Dumais a l'impression que de plus en plus de gens souffrent de diverticulite. Elle se demande si l'alimentation joue un rôle dans l'apparition de cette maladie et comment la prévenir.
Selon différentes sources, de 20 % à 50 % de la population occidentale âgée de 50 ans et plus souffrirait de ce problème de santé. Le grand coupable serait surtout le manque de fibres alimentaires qui caractérise l'alimentation de ces gens. Cela favoriserait la constipation qui, à la longue, irriterait les parois du côlon et entraînerait la formation de diverticules (hernie) et leur inflammation (diverticulite).
Pour prévenir la maladie diverticulaire colique, il est recommandé d'augmenter progressivement sa consommation quotidienne de fibres alimentaires, surtout celle de fibres insolubles. Ce type de fibres augmente davantage le volume des selles et les contractions du côlon. On trouve ces fibres dans les produits céréalier entiers, ainsi que dans la pelure et les graines des fruits (poire, pomme, abricot, figue) et des légumes. On les trouve également dans les noix, les graines (lin, tournesol, sésame) et les légumineuses (pois chiches, lentilles, haricots).
En augmentant la consommation de fibres alimentaires, il est important aussi de boire plus de liquide. Si vous ne le faite pas déjà, sachez qu'il est recommandé de boire au moins deux litres de liquide par jour et d'éviter les abus de boissons qui contiennent de la caféine (cola, café, thé).
Surveiller son cholestérol sanguin
Carole Secours a un taux de cholestérol total sanguin élevé qui varie de 6,4 à 7,3 mmol/L (la valeur maximale recommandée est de 5,2 mmol/L) et mange régulièrement du beurre d'arachide. Elle aimerait savoir si celui-ci ne contient vraiment aucun cholestérol, comme l'indique l'étiquette nutritionnelle.
Il faut savoir que le cholestérol se trouve seulement dans les aliments d'origine animale (viande, oeufs, volaille, poisson, fruits de mer et produits laitiers). Les autres aliments n'en contiennent pas, à moins qu'on ait ajouté des gras d'origine animale, comme du beurre ou du lard, dans leur préparation. Donc il est correct de dire que le beurre d'arachide est " sans cholestérol ".
Cela dit, sachez que le cholestérol alimentaire ne contribue pas significativement au problème de cholestérol total sanguin élevé. C'est surtout la consommation de gras saturés et de gras trans, ainsi que le manque de fibres alimentaires (légumes, fruits, produits céréaliers entiers) qui l'affectent. De plus, le tabagisme, le surplus de poids (embonpoint et obésité) et le manque d'exercice physique favorisent l'élévation du cholestérol total sanguin.
Pourquoi manger des algues?
L'autre jour, en dégustant une salade d'algues assaisonnée aux graines de sésame rôties dans un restaurant japonais, je me suis mise à vanter les mérites nutritionnels de cet ingrédient trop peu utilisé dans la cuisine.
Vertes, brunes ou rouges, saviez vous que les algues sont une bonne source de calcium, de fer et de potassium. Elles contiennent également de la vitamine A, C et plusieurs vitamines du complexe B. Elles sont aussi une excellente source d'iode et d'autres substances minérales dont le corps a besoin, mais en très petite quantité (cuivre, zinc, cobalt).
Les couleurs vives des algues indiquent aussi qu'elles contiennent plusieurs types de caroténoïdes (bêta-carotène, cryptoxanthine, lutéine, zéaxanthine, etc.). Les algues en général sont aussi une source de chlorophylle et la micro-algue belu-vert renferme de la phycocyanine. Tous ces composés sont de puissants antioxydants.
Bien que l'efficacité des algues soit incertaine, certaines personnes en consomment des algues pour aider à stimuler leur système de défense immunitaire et pour augmenter leur apport alimentaire d'antioxydants.
Pour en savoir plus sur les algues et découvrir des manières de les apprêter, on peut consulter Le guide de l'alimentation saine et naturelle, tome 2 (Éditions Maxam, 1987), de Renée Frappier, et Les algues, un monde à découvrir, de Géraldine Teubner (Éditions Quebecor, 2004).
L'auteure de cette chronique hebdomadaire est membre de l'Ordre professionnel des diététistes du Québec. Une fois par mois, la chroniqueNutritionporte sur vos questions et commentaires. Adressez-les à:
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