Lettre Ouverte à Monsieur le Président de la République Française,Monsieur le Premier Ministre
Lettre Ouverte à
Monsieur le Président de la République Française,
Monsieur le Premier Ministre,
(Lettre déposée sur leur site respectif ce jour)
Objet : Ventes des lettres et manuscrits du XVIIIe sur le commerce des esclaves
Ref. : article du journal LE MONDE du 06/01/2005 http://www.lemonde.fr/web/recherche...
Monsieur le Président,
Monsieur le Premier Ministre,
Selon l’article ci-inclus du journal LE MONDE, l’hôtel des ventes de Lyon Presqu’île organise la vente de lettres et manuscrits du XVIIIe sur le commerce des esclaves.
Il est de la Responsabilité et du Devoir des Plus Hautes Autorités de la République Française de prendre les mesures qui s’imposent pour interdire formellement et immédiatement pareille insulte faite à la mémoire des victimes directes de l’esclavage et à leurs nombreux descendants qui aujourd’hui encore souffrent du traumatisme de ce Crime Contre L’Humanité.
Avec effet immédiat, toutes les mesures doivent être prises pour que ces lettres et manuscrits soient protégés définitivement et consultables par les Historiens, les Chercheurs et les Associations Pour la Mémoire des Noirs.
Les arrière-petits-enfants des victimes directes ne comprendront pas que vous laissiez se rejouer aujourd’hui les scènes horribles de ces ventes immondes.
Car, Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, ce "Commerce" n’est rien d’autre que le prolongement par les Héritiers des esclavagistes dudit "Commerce Triangulaire" de leurs arrière-grands-pères esclavagistes. Comment pourrait-on interpréter autrement cet enrichissement cynique sur le malheur des victimes ?
Car, Monsieur Le Président, Monsieur le Premier Ministre, Après les récentes cérémonies en grande pompe pour "célébrer" Napoléon, celui qui a rétabli l’esclavage, Après que sur France 3 Max GALLO se soit permis de "se poser la question" si cela faisait de Napoléon un criminel contre l’Humanité, Cela s’apparentera tout simplement à du révisionnisme, eu égard à la loi Taubira.
On ne peut pas permettre aux Héritiers des esclavagistes de se faire de l’argent sur la Tête des Nègres.
Ces Têtes de Nègres que les esclavagistes exhibaient comme un trophée de chasse sur les poteaux à l’entrée des "belles demeures coloniales". Ils les remplaçaient régulièrement pour éviter le pourrissement. Ces Têtes de Nègres que l’on retrouve sous forme de pâtisseries pour gourmets.
Monsieur le Président, Monsieur le Premier Ministre, La situation est grave.
Votre décision, ou votre non-décision, sera historique.
Citoyennement
Gilbert Léonard