Jacques Chirac favorable à une journée du souvenir pour la commémoration de l'esclavage
Il l'a affirmé dans le journal "Le Parisien"
Par Redaction Grioo.com
Jacques Chirac favorable à une journée de commémoration de l'esclavage
Répondant à une série de 50 questions posées par les lecteurs du journal « Le Parisien », Jacques Chirac a affirmé que "Chez beaucoup de nos compatriotes, notamment d'outre-mer, la question de l'esclavage est vécue comme une blessure personnelle et identitaire" et "pour beaucoup, il y a un besoin de reconnaissance de ce passé douloureux qui a été trop souvent et trop longtemps laissé, en quelque sorte, dans l'oubli".
Jacques Chirac a par ailleurs ajouté qu’il souhaitait que "cette question de mémoire" soit "traitée dans la sérénité et dans un esprit de rassemblement" car dit-il, "ce qui est en jeu, c'est d'assumer notre histoire avec ses grandeurs, dont nous devons être fiers, mais aussi avec ses épreuves".
"Quand on assume son histoire avec lucidité, on est toujours plus fort", rappelle le président français, qui juge aussi "essentiel" que cette question de l'esclavage "ne soit pas détournée de son objet, qui est noble, pour alimenter des dérives communautaristes". Jacques Chirac recevra "dans les prochaines semaines" l'écrivaine guadeloupéenne
Maryse Condé, présidente du comité pour la mémoire de l'esclavage, qui avait proposé la date du 10 mai pour commémorer chaque année ce crime contre l'humanité.
Jacques Chirac s’est prononcé contre le vote des étrangers aux élections locales puisque "le principe, c’est qu’en France droit de vote et nationalité sont liés". Les gens qui veulent voter peuvent devenir français a t-il encore dit. Jacques Chirac a par ailleurs critiqué les mots employés par Nicolas Sakozy comme "racailles" en affirmant que "le choix des mots était essentiel." Il faut employer les termes prévus par la loi (criminel ou délinquant) quand quelqu’un commet un délit a encore dit Jacques Chirac.