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 Les Caraïbes, fruits de l’esclavage et de la révolte

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mihou
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mihou


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Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Les Caraïbes, fruits de l’esclavage et de la révolte Empty
04102007
MessageLes Caraïbes, fruits de l’esclavage et de la révolte

Les Caraïbes, fruits de l’esclavage et de la révolte







L’ensemble d’îles nommé aujourd’hui Caraïbes provient d’un mélange de
population. Indigènes, Européens, Africains ou encore métis, ont
participé souvent dans le sang et la révolte, à la création d’Etats
libre et à l’émancipation des hommes et des femmes



Par Thomas Pagbe
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Récolte de sucre dans les Caraïbes

© historical-museum.org

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Il s’agit avant toute chose d’îles occupées par des populations
indiennes. C’est l’une d’entre elles, les "Karibs", un peuple
majoritairement présent dans les Petites Antilles, qui donnent son nom
à l’ensemble insulaire. L’arrivée de Colomb et la conquête –dont Hernan
Cortès est un des bras armés- qui lui succède des années plus tard
réduisent dramatiquement la population indienne. Les indigènes sont
terrassés par les armes des nouveaux arrivants et par le "choc
microbien". Leur grande vulnérabilité face à des infections telles que
la grippe, la variole ou encore d’autres maladies importées par les
Européens en fait des êtres bien peu résistants. Ils se soumettent,
succombent lentement, ou disparaissent.



L’île d’Hispaniola, les futures Haïti et Saint-Domingue, fournit un
exemple éclairant. Les Espagnols, à peine arrivée sur l’île, se rendent
maîtres des lieux. Malgré leur résistance, les Tainos sont impuissants
face à la puissance européenne. Exterminés, mis en esclavage (1) , ils
se laissent mourir de faim. Les mères avortent ou assassinent
elles-mêmes leurs bébés. En une trentaine d’années, il ne reste plus
que 10% de la population tainos. Confrontés à cette situation, les
Européens choisissent plus tard de faire venir une autre populations
vers les îles : les Noirs.



A partir de la fin du 16e siècle, une lente immigration se met en
place. Les Européens confrontés à des crises économiques sur leur
continent comptent sur leurs colonies pour ressusciter les trésoreries
moribondes des royaumes. Les royaumes européens bien décidés à faire
fructifier leurs propriétés d’outre-mer importent des Nègres au même
moment. A Cuba, la population croit à une vitesse très réduite. Au
milieu du 16e siècle, l’île compte des colons espagnols, italiens,
allemands ou portugais. On y compte aussi des Indiens et des Noirs.


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La Guadeloupe, propriété de la couronne de France, est peuplée suivant
une méthode mise au point par Colbert. Le commerce du sucre, florissant
pousse le Surintendant et la couronne française à organiser la
production, l’acheminement puis la vente de ce produit, très prisé dans
les cours du Vieux continent. Les indigènes, chassés de l’île tout au
long du 17e siècle, laisse un lieu libre où le commerce peut
s’épanouir. C’est au premier quart du 17e siècle que les Nègres,
transportés depuis les côtes africaines, font leur apparition sur
l’île. Le transport des esclaves, peu organisé, ne permet pas d’obtenir
des Noirs en grand nombre. La plupart sont des engagés militaires qui
ont obtenu une terre fin à la fin de leur service.



A la même époque, Hispaniola accueille une population un peu plus
‘bigarrée’. La soif d’or, de richesse et d’aventure jette sur l’île une
population dénuée autant de scrupule que d’argent. Arrivés sur les
lieux, ils ne deviennent pas tous colons. Une partie d’entre eux
penchent pour la piraterie ou la flibusterie. La normalisation de leur
situation n’intervient que vers la fin du 17e siècle.



Lorsque ce siècle s’achève, le royaume de France, dépourvue de main
d’œuvre, organise la Traite. La Compagnie des Indes orientales puis la
Compagnie du Sénégal fournissent à la Guadeloupe, à la Martinique et à
d’autres îles, leurs contingents d’esclaves. La Traite et l’économie
liée à ce ‘commerce’ prennent leur essor au siècle des Lumières. Les
Noirs, utilisés, entre autre, dans les plantations de cannes à sucre,
s’installent durablement dans la population et finissent par en
constituer la base.
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Les Caraïbes, fruits de l’esclavage et de la révolte :: Commentaires

Système esclavagiste et résistance


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© http://hitchcock.itc.virginia.edu/SlaveTrade/

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Les esclaves déportés vers les îles n’obéissent pas à leur futurs
maîtres sans sourciller. Déjà, à peines embarqués et l’ancre levée,
nombreux sont ceux qui résistent et meurent. Les négriers savent à quel
point leur "marchandise" est tendue et nerveuse lors que le bateau
cingle vers la haute mer. Les côtes africaines disparaissent en même
temps que l’espoir des infortunés menottés à fond de calle...



Pour autant, les Africains, arrivées à destination n’abandonnent pas
pour autant leur envie de liberté. Dès 1654, la Guadeloupe et la
Jamaïque connaissent leurs premières révoltes. Les propriétaires
d’esclaves ne savent que trop bien les risques que font courir à leur
mode de vie de telles velléités de liberté. Des esclaves, refusant leur
nouvelle condition prennent le maquis et se cachent dans Ajoupas,
habitations reculés où ils vivent dans une relative indépendance,
lorsqu’ils ne sont pas pourchassés par leurs anciens maîtres. Les
marrons, ces esclaves qui ont choisi de fuir le joug de leurs maîtres,
se multiplient. En Jamaïque, 1655, les procès de résistance
s’intensifient.



Pour maintenir leur pouvoir, les colons élaborent une division de la
société basée sur la couleur de la peau. Un avocat français, né au 18e
siècle décrit en détail la classification de la société esclavagiste.
Il rapport qu’il existe plusieurs degrés de couleurs : métis,
quarterons, mamelouks, sangs-mélés, griffe etc. La classification,
complexifié par le grand nombre de teints peu existant comporte un
élément invariable :

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Sceau de la société des amis des Noirs (1788)
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Celui qui a une ascendance de "race noire" doit être considéré avec le
plus grands mépris. Dans les possessions françaises, la couronne
établit le Code Noir. Le texte, signé à Versailles en 1685, établit le
statut de l’esclave. Il s’agit d’un bien meuble, susceptible toutefois
d’être baptisé. Le texte, qui se veut une base solide qui réglemente la
relation entre le propriétaire, ne parvient pas atteindre son objectif.
En revanche, il institut l’absence de statut juridique pour l’esclave.
La tentative française, malgré son échec est révélatrice : l’esclavage,
véritable système économique, s’enracine profondément dans l’économie
des îles.



Le poids du système esclavagiste donne naissance à un véritable
mouvement de résistance. Entre 1739 et1749, des conflits armés éclatent
au Surinam et Jamaïque. Les marrons, des esclaves fugitifs, opposés aux
Hollandais et aux Britanniques finissent par être victorieux. Les
Européens finissent par négocier et signent des traités de paix. La
résistance de ne se limite pas à ces deux îles. En 1791, dans la partie
française de Saint-Domingue, Vincent Ogé et Jacques Savanne prennent
les armes. Ils caressent le rêve de libérer leur terre, à la manière
des colons nord-américains. Leur tentative de soulèvement échoue, la
répression est féroce. Ils sont capturés et remis aux autorités
françaises.



Condamnés à être "roués", c'est-à-dire attachés à une roue et être
battus avec une barre de fer, Ogé et Chavannes meurent le 25 février
1791. Le grand soulèvement de Saint-Domingue a lieu dans la nuit du 22
au 23 août 1791. Le meneur, Boukman, est un prêtre vaudou d’origine
jamaïcaine. C’est sur ce terreau de révolte qu’un "nègre à talent",
ancien cocher et régisseur des habitations du comte de Noé, baptisé
plus tard Toussaint Louverture, sème les graines de l’émancipation du
futur peuple haïtien.

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Toussaint Louverture
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La formidable résistance qu’il oppose à Napoléon plonge son île dans la
réalité de l’indépendance. Cependant, l’empereur ne l’entend pas de
cette oreille et envoie sur l’île un contingent d’hommes destinés à
briser la rébellion. Toussaint, trahi, finit en prison dans le fort de
Joux (Jura) où il meurt en 1803. Mais d’autres prennent la relève.
Dessaline, nommé général en chef de l’armée, arrache la victoire à
Rochambeau, responsable du contingent militaire français. En 1804,
l’Indépendance d’Haiti est déclaré.



En Guadeloupe aussi, la révolution se met en marche. Et elle porte le
visage d’un homme : Joseph Ignace. Né en 1794, il prend les armes face
pour lutter contre la volonté de l’Empire de rétablir l’esclavage. Son
combat n’aboutit pas. Menacé par l’armée adverse, fidèle à sa doctrine
"Vivre libre ou mourir", Ignace finit par se suicider en se tirant une
balle dans la tête le 25 mai 1791. Les échos de la révolte des nègres
de Saint-Domingue sont forts, trop forts.



La Convention, envoie des émissaires qui proclament la liberté générale
sur l’île entre août et septembre 1793. Les insurgés guadeloupéens ne
vont pas jusqu’à la guerre révolutionnaire susceptible de les rendre
indépendants. Les insurgés sont tous déportés sur les côtes
américaines. Ce n’est qu’en 1848 que le Gouvernement provisoire
proclame l’abolition de l’esclavage, poussé toutefois par le vent de
révolte qui souffle sur l’île depuis des décennies.







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Dans toutes les caraïbes, le vent de la libération et de la fin de
l’esclavage souffle. A Cuba, en 1840, un embryon de nationalisme se
crée parmi la population noire. Au 19e siècle, la population de couleur
a tant et si bien augmenté que les Noirs sont devenus plus nombreux que
les Blancs.



La poussé démographique, la frustration et la pression exercée par une
population noire en souffrance depuis de génération viennent à bout du
système esclavagiste. Au 19e siècle : Jamaïque, Barbade, Guadeloupe,
Martinique, Cuba et encore bien d’autres îles des Caraïbes deviennent
libres et indépendante.



(1) Revue L’Histoire, Juillet-Aout 2007





Une carte des Caraïbes aujourd'hui

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