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LA FRANCE NON RECONNAISSANTE
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 Zidane, la coupe du monde et la France

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mihou
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mihou


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Date d'inscription : 28/05/2005

Zidane, la coupe du monde et la France Empty
28072006
MessageZidane, la coupe du monde et la France

Zidane, la coupe du monde et la France, par Danielle Bleitrach.

14 juillet 2006

Cubarte, 14 juillet 2006.


Certes une coupe du Monde de football relève plus des jeux du cirque et du ramollissement des cerveaux que de

l’épanouissement des individus que de ce qu’on pourrait attendre d’un sport, l’épanouissement intégral des être humains.

Pendant que l’on s’occupe de cela on oublie le reste. Mais l’engouement populaire peut aussi parfois traduire des choses plus

importantes. Maradonna pour l’Argentine, la manière dont le gamin aux pieds d’or a su traduire, malgré ou à cause de ses

chutes ou rechutes, le coeur d’un peuple humilié et sa volonté de renaissance. Le plaisir éprouvé devant un exploit, la vitalité,

la virtuosité.

Zidane et toute l’équipe de France ont offert à la France ces moments magiques. Cuba vibre à la pelota mais ne connaît pas le

football. Un sport national s’apprend dès l’enfance et pour avoir été à Cuba en 1998, je sais à quel point le football demeure

encore étranger aux Cubains, ils ignorent à quel point cette équipe est techniquement aboutie, comment chacun y prend sa

place au moment opportun. Au point de littéralement paralyser l’adversaire comme ce fut le cas avec le Brésil et son équipe de

vedettes individualistes.

Zidane est un magicien, mais il y en a d’autres comme le défenseur Lilian Thuram, le petit Riberi et tous les autres, chacun

sait agir au profit de tous. Donc ce sont ces qualités dans laquelle la France se reconnaît. On ne peut pas faire dire à un

sport plus qu’il n’exprime, mais je crois qu’il y a là aussi les meilleures qualités de la France.

La France est un vieux pays, les Français ont un tempérament anarchiste, rebelle, à toute autorité, ils apparaissent peu

sympathiques parce qu’ils râlent toujours, sont arrogants, convaincus d’être le sel de la terre, à leurs yeux tous les autres

peuples manquent de goût, ne sont pas civilisés. La France a été et demeure une puissance colonisatrice, qui non seulement a

exploité le continent africain, mais s’est enrichie au commerce triangulaire, reste la seule puissance coloniale dans les

Caraïbes.

Quand l’on voit des villes aussi belles que Bordeaux, La Rochelle, Nantes, leurs monuments, leurs immeubles somptueux, on

peut toujours voir suinter des pierres le sang et la souffrance des esclaves. Non contente d’exploiter, la France a été

incapable de s’ouvrir aux autres, elle a prétendu imposer aux peuples colonisés sa « civilisation », au point de faire répéter

aux petits Congolais à l’école primaire : « Nos ancêtres les Gaulois étaient blonds aux yeux bleus ».

Notre équipe de France reflète cette réalité coloniale, les transformations de notre peuple. Au XIX e siècle, les Français

étaient blonds aux yeux bleus si on doit en croire les descriptions de Balzac, aujourd’hui les Français sont black, blanc,

beurs (arabes en argot), et certains ont du mal à s’y faire. Le Pen le leader fasciste et raciste, d’autres aussi, ne cessent de

dénoncer cette équipe, mais les jeunes des cités qui se sont révoltés à l’automne dernier parce qu’on tente dans les maintenir

dans le statut de colonisés de leurs parents, crient « l’équipe de France c’est nous, la France c’est nous. » Nous verrons à

propos du « cas Zidane » à quel point cette équipe est consciente de représenter la France métissée, anti-raciste,

anti-colonialiste, populaire - une nation, d’en exprimer l’esprit mais aussi la tradition.


La France est donc arrogante, individualiste, Victor Hugo disait : « le Français est un Italien de mauvaise humeur. » Oui mais

voilà la France a un visage contradictoire. Du point de vue de la qualité de ses productions, elle en est au stade de la

manufacture tel que le décrit Marx. Il donne l’exemple de la fabrique de carrosse, comment des artisans excellent chacun

dans un art apporte sa pièce parfaite et la monte. Ou encore une troupe de théâtre, rien de plus individualiste, jusqu’à

l’hystérie, qu’une troupe de théâtre, les électriciens, les décorateurs, les habilleuses, les acteurs, mais quand tout cela

fonctionne bien ensemble il y a la magie du spectacle.

L’équipe de France relève de cette tradition française, une technique impeccable, miraculeusement chaque artisan contribue

au collectif. C’est très profond, notre paysannerie, nos artisans, mais aussi nos industries relèvent de cela, qu’il s’agisse de

l’aéronautique, du nucléaire, ou du luxe, il y a toujours chez chaque ouvrier le goût de la belle ouvrage, la perfection du

geste et le travail en équipe, une discipline collective. Si l’on ajoute à cela que nous sommes le pays de l’Etat, de la

bureaucratie, avec de grands administrateurs attachés au service public, à la nation, des agents de l’Etat que rien ne peut

corrompre comme l’inspecteur Javert des Misérables, on mesure à quel point le néo-libéralisme est profondément étranger à

la France.

En 1995, alors que le monde entier subissait la vague néo-libérale sans bouger, la France s’est soulevée dans un grand

mouvement de défense du service public, et elle n’a jamais cessé de se rebeller, multipliant les pratiques

quasi-insurrectionnelles, y compris le refus de la Constitution européenne alors que 90 % des forces politiques et la totalité

des médias faisaient pression en faveur du OUI, elle a dit NON.

Marx nous appelait « cette nation d’émeutiers », et voyait dans la France, le pays de la lutte des classes. De surcroît les

Français détestent les Etats-Unis, ils ne supportent pas que l’on vienne leur imposer des modes de vie, que l’on croit être les

maîtres du monde. Là encore, on peut leur dire tout le mal que l’on veut de Cuba, ils ont de la sympathie pour ce petit peuple

qui résiste à l’Empire. Ils s’y reconnaissent. Comme le dit Fidel dans son discours à l’Université, les Français sont capables de

mourir dans les tranchées même pour de mauvaises raisons.

Je passe ma vie à tenter d’expliquer aux Français ce qu’est Cuba, jamais je n’ai cessé de penser à mon pays en le faisant, le

fond de mon discours est : « Si eux sont capables de se battre et de gagner, vous pourriez en faire autant ». Mon peuple de

cabochards entend cela.


Ce long détour était nécessaire pour faire comprendre ce qu’a représenté Zidane et son geste lors de la coupe du Monde.

Spontanément, certes les Français étaient tristes d’avoir perdu la coupe, mais sans même savoir ce qui s’était passé ils ont

donné raison à Zidane, ils se sont montré solidaires de l’équipe et de son capitaine. C’était d’autant plus étonnant que le héros

de l’histoire paraissait pétrifié, s’enfermait dans son mutisme.

Jacques Chirac, le président, a bien traduit l’esprit des Français en allant le consoler et le remercier dans le vestiaire, en les

accueillant tous à l’Elysée. Sur le balcon, face à la foule qui applaudissait et qui criait « Zizou merci, on t’aime », l’équipe a

fait une haie d’honneur à son capitaine, toujours muet et honteux. Hier, il a parlé devant les caméras de télévision, il a

expliqué ce qui s’était passé. Il a dit « je m’excuse auprès des enfants et des éducateurs parce que ce geste n’est pas

tolérable, il donne le mauvais exemple. Mais je ne le regrette pas, parce que regretter c’est dire que l’Italien avait raison, il

n’avait pas raison. Je n’attaque personne, je me défends. Il m’avait tenu le maillot, je lui ai dit qu’à la fin du match je le lui

donnerais. » A ce propos, il faut se souvenir du geste de Zidane après la victoire contre le Portugal, avec le capitaine de

l’équipe adverse, ils ont échangé les maillots, et Zidane a enfilé celui du Portugal et a fait le tour d’honneur sous les couleurs

du Portugal.

Une mentalité de grand seigneur, une courtoisie que les Français apprécient. Mais a continué Zidane, l’Italien a commencé à

l’insulter, Zidane s’est éloigné et l’autre l’a poursuivi de ces insultes. « Il a dit des choses très dures, contre ma maman, ma

soeur, il les a répété trois fois. On ne peut pas laisser passer cela. Je n’ai pas eu un coup de folie, j’étais calme, je devais ne

pas tolérer cela. Je le répète mon geste est intolérable et c’était juste de me renvoyer, mais l’Italien est le coupable. Il ne

devait pas dire ce qu’il a dit. » Et là, il s’est mis à expliquer ce que représentait l’équipe de France, la conscience qu’ils

avaient tous de défendre des valeurs anti-raciste, une France différente, ils menaient ce combat-là et il ajouté : « Ce qui est

grave c’est ce qu’a dit le vice-président du sénat italien, ’Nous avons vaincu une équipe de nègres, d’islamistes et de

communistes ’, ne croyez vous pas que cela est bien plus grave que mon geste. C’est cela qu’il faut combattre. »

Quand on lui a demandé : « Si vous pouviez repasser le film en arrière, souhaiteriez- vous une autre fin ? » Il a répondu : «

Non, cela a été décidé en haut, cela devait être ma fin ! » Il a ajouté « j’ai toujours essayé d’être honnête, je ne suis qu’un

être humain avec ses faiblesses ! Je vais commencer une autre vie, loin de la pression, je vais m’occuper de mes enfants,

faire un voyage en Kabylie dans le pays de mes parents. » Calme et tranquille, comme ce poème de Joachim du Bellay que

répètent tous les enfants français : « heureux qui comme Ulysse a fait un beau voyage et puis est revenu plein d’usages et de

raison vivre entre ses parents le reste de son âge ».

La manière dont les Français ont approuvé Zidane nous renseigne sur ce que peut être ce pays. Ils ont le goût du panache, du

geste gratuit, un peu à la manière dont un de nos rois, François premier écrivait au soir d’une terrible défaite : « Tout est

perdu for l’honneur ! » (Tout est perdu sauf l’honneur). Ils ont apprécié que par sentiment humain, un individu renonce à

l’apothéose de la gloire, au hochet d’une coupe, pour revendiquer sa simple dignité, celle de sa mère et de sa soeur. Ils ont

reproduit à leur profit le geste de Zidane et n’ont même pas tenté de se présenter comme les véritables vainqueurs. Là encore

Zidane a été exemplaire : « je ne sais pas si j’étais resté si nous aurions gagné, le tir au but est une loterie, parfois nous en

avons bénéficié, cette fois ça a été l’Italie. » Il n’y a pas eu de manifestations contre les Italiens en général, pas de

revendication à une victoire volée. Ils étaient comme Zidane, au-dessus de tout cela.

Il reste à expliquer pourquoi le vice président les accuse d’être des communistes. Je connais la famille de Zidane, sa tante,

c’est une militante communiste. Les parents sont des ouvriers très simples, le père a souvent signé des appels à voter

communiste. Zidane leur a offert une villa, mais la mère a peur pour son enfant, pour tout cet argent, cette publicité et

Zidane ne cesse de reconnaître ce qu’il doit à ses racines modestes, celle du grand ensemble où il a grandi, la Castellane,

celle de sa famille et de ses origines kabyles, il porte haut une courtoisie, une modestie populaire et la dignité des humbles,

c’est celle qu’il a défendues un soir de coupe du monde, pour son dernier match.

La plupart des autres membres de l’équipe appartiennent à ce monde qui fut jadis celui du parti communiste français, de sa

présence dans les quartiers populaires, des mairies ouvrières. Ils lui étaient reconnaissant de ses luttes anti-coloniales, et

même si aujourd’hui ce parti n’est plus que le souvenir de lui-même, il conserve une image. Mais je crois que le vice-président

italien faisait surtout référence à la querelle qui a opposé Lilian Thuram, soutenu par l’équipe à Nicolas Sarkozy. Quand le

ministre de l’intérieur à parlé de la racaille des banlieues et des cités, ce qui a déclenché la révolte de l’automne, Lilian

Thuram a dénoncé ces propos, une polémique s’en est suivi. Donc cette équipe aux origines populaires est considérée comme

étant à gauche, tout en affirmant et revendiquant sa représentation nationale et ayant à ce titre des relations privilégiées

avec le Président de la République.

Voilà pourquoi le cirque qu’est la coupe du monde a donné l’occasion à l’insupportable, l’arrogant et râleur peuple français de

montrer qu’il vaut mieux que sa réputation.

Merci Zidane.

Danielle Bleitrach, sociologue.


- Source : Cubarte www.cubarte.cult.cu/fr



Que se passe-t-il à Cuba, par Danielle Bleitrach.


Sur John Lennon, Cuba et les années 60, par José Perez.

Comment Cuba a survécu au peak oil, par Megan Quinn.


Nouveau rapport de la Commission sur Cuba : la recette pour un nouvel échec, par Wayne S. Smith.
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https://vuesdumonde.forumactif.com/
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Zidane, la coupe du monde et la France :: Commentaires

mihou
Re: Zidane, la coupe du monde et la France
Message Ven 28 Juil - 3:57 par mihou
dessin : Alex Falco Chang

Répondre à cet article ?
Il y a 4 contribution(s) au forum.

Carton rouge amical pour Danielle Bleitrach, aussi.
(1/2) 15 juillet 2006, par Dominique Ruotte
> Zidane, la coupe du monde et la France, par Danielle Bleitrach.
(2/2) 14 juillet 2006, par Morico

Carton rouge amical pour Danielle Bleitrach, aussi.
15 juillet 2006, par Dominique Ruotte [retour au début des forums]

« Donc cette équipe aux origines populaires est considérée comme étant de gauche... ». Voilà où il fallait aboutir, après

toutes ces lignes. Aussitôt m’être pincé pour vérifier mon état d’éveil, je me suis dit : « non, j’ai bien lu. Quel scoop ! ».

J’avoue honteusement que cela m’avait échappé jusqu’à présent. Zidane le magicien aux silences éloquents est aussi l’icône

rebelle qui va redorer l’image de marque déposée du PCF et lui offrir bénévolement une tribune populaire. Et puis quoi

encore ? Certes, certes, le camarade rassembleur multicarte Zidane est capable des missions les plus délicates. J’aimerais

l’entendre à ce propos. Lui qui ne s’exprime que très rarement. Si peu d’ailleurs, que l’on lui invente tous les discours, toutes

les images, tous les rôles possibles et le plus souvent impossibles. Cessons ce jeu qui réunit trop de participants si éloignés les

uns des autres et qui ne sert qu’à dénaturer les luttes légitimes. Dans les faits, Zidane est un footballeur de talent et un

représentant de commerce bien payé en retour. Zidane n’a pas la charge d’éduquer les enfants. C’est la mission des parents et

du système éducatif. Zidane, la personnalité française la plus populaire, n’a pas de message pour le peuple. Zidane le gentil

n’est pas un redresseur de tort. Zidane l’exemplaire est faillible. Zidane n’est pas un émeutier. Zidane n’est pas une solution.

« La façon intelligente de maintenir la passivité des gens, c’est de limiter strictement l’éventail des opinions acceptables,

mais en permettant un débat vif à l’intérieur de cet éventail - et même d’encourager des opinions plus critiques et dissidentes.

Cela donne aux gens l’impression d’être libres de leurs pensées, alors qu’en fait, à tout instant, les présuppositions du

système sont renforcées par les limites posées au débat. » (Noam Chomsky).

PS : j’ai dans ma pile de livres à lire « Cuba est une île » que vous avez co-écrit avec Viktor Dejad. J’espère être moins déçu.

[Répondre à ce message]

* > Carton rouge amical pour Danielle Bleitrach, aussi.
15 juillet 2006 [retour au début des forums] cher ami, lisez plus attentivement et ne me faites pas dire ce que je ne dis

pas. Je n’ai jamais dit que Zidane était communiste ou que l’équipe était de gauche, j’ai tenté d’expliquer ce que disait le

sénateur italien et qu’avait cité Zidane pour s’indigner. Je suis marseillaise comme Zidane et j’ai aussi dit ce que je savais de

ses origines, de sa tante qui est une femme de masse dans sa cité, de la manière dont elle parlait de son neveu. J’ai dit que

tous ces gens étaient issus de milieux populaires, d’une île comme la Guadeloupe, des lieux où il y a eu jadis un maillage

communiste... Mais j’ai insisté sur les relations avec le président de la République également... Vos reproches sont d’autant

plus injustifié que nul ne peut m’accuser de faire de la retape pour le PCF, ni même pour la gauche... Au point où en sont les

choses je ne suis même pas sûre d’aller voter... Maintenant nier ce qu’a pu représenter le communisme dans les milieux

populaires, dans l’anti-colonialisme français serait une erreur historique... N’oubliez pas que ce texte est écrit pour les

Cubains, et une de ses clés ne vous est pas connue. Déjà j’ai subi en 1998 la coupe du monde de foot à Cuba. Malgré mon

amitié pour les Cubains, j’ai failli rompre tant leur partialité pour les Brésiliens était évidente. Pour vous dire le degré

d’hostilité nationale à laquelle nous étions parvenus, nous avons vu le match France brésil, les trois Français dans une pièce

devant une télé et les Cubains auxquels nous ne parlions plus entassés dans une autre. Après le match sportivement ils sont

venus nous féliciter. A ce moment-là de la fenêtre nous avons vu une voiture toute seule sur le Malecon en train de jouer du

Klaxon, avec un minuscule drapeau français, c’était l’ambassade de France... Il nous a pris un fourire... Et nous avons bu un

mojito... Mais pour cette coupe, ils ont remis ça... Ils ont d’abord été pour l’espagne, ensuite pour le brésil, après le Portugal

et enfin ils étaient pour l’italie... Là je me suis mise en colère parce que sur le fond ils ne comprennent rien au foot, pas plus

que moi au base-ball... Simplement ils sont très tiers-mondistes et considèrent la France, l’Angleterre, les USA comme de

sacrés impérialistes et en plus des donneurs de leçon... L’Espagne c’est la marâtre, mais la mère tout de même... Si vous saviez

l’image de notre noble pays, de l’Europe en général dans la majorité des peuples de la planète, vous seriez effrayés... Donc

j’ai essayé de leur présenter la France d’une autre manière, parce que sur le fond j’aime mon pays et je veux qu’ils

comprennent que tous les Français ne ressemblent pas à l’image qu’en donnent leurs gouvernants et les médias... C’est plus

fort que moi j’aime ma patrie,dès que je suis plus de trois mois à l’étranger je chante "douce France, cher pays de mon

enfance... " et je cherche à en faire un portrait un peu plus aimable... Cela dit je pense ce que j’ai écrit de la réalité

française et de Zidane comme de l’équipe de France... je trouve qu’il s’est conduit en "homme libre" préférant sa dignité à

toutes les coupes et l’argent qui va avec... De quoi êtes vous l’arbitre pour me donner un carton rouge ? Bonne lecture de

"cuba est une île", mais je vous conseille la suite "Les Etats-Unis DE MAL EMPIRE, ces leçons de résistance qui nous viennent

du Sud". Amicalement danielle Bleitrach

[Répondre à ce message]

> Zidane, la coupe du monde et la France, par Danielle Bleitrach.
14 juillet 2006, par Morico [retour au début des forums]

Bravo Danièle pour ton article. C’est la France laique, républicaine , antiraciste, qui considère le sport de masse comme un

service public, donc majoritairement de gauche qui était derrière cette équipe et beaucoup de racistes de droite et

d’extrème droite faisaient la gueule.

L’histoire coloniale n’est cependant pas qu’un très mauvais film noir et blanc. observons aussi les différences de colonisation

. D’un côté les anglais qui ne se mélangeaient pas dans les colonies en Afrique. De l’autre ceux qui acceptaient la mixité : les

Portuguais notamment au Brésil et les Français qui défendaient le principe d’égalité de chances des races à l’école. Je sais

bien sûr que c’était un double discours permanent pour beaucoup. Mais aujourd’hui les équipes qui dominent le foot sont le

Brésil et la France...Hasard ?

[Répondre à ce message]

* > Zidane, la coupe du monde et la France, par Danielle Bleitrach.
15 juillet 2006 [retour au début des forums] petite erreur, les Espagnols et les Portugais se mélangeaient, mais pas les

Français. cela tient sans doute à la différence de richesse des terres... La paysannerie française n’avait pas besoin

d’émigrer, alors que les espagnols et les portugais venus en masse prenaient femmes et enfants dans le pays, se mariaient et

donc se métissaient. Notre immigration a été celle de grands administrateurs, de fils de familles dévoyés, d’aventuriers, qui

souvent venaient avec femmes et enfants. Simplement nous avons installé les institutions françaises, l’école et autres... Enfin

pour une minorité tout de même... D’ailleurs regardez dans les pays de colonisation anglaise ou française, les langues

coloniales sont restées pour une élite, le français a été créolisé, alors que l’espagnol et le portugais sont devenus les langues

d’un peuple métissé, sans créolisation... Danielle Bleitrach

http://www.legrandsoir.info/article.php3?id_article=3866
 

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