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 Dakar sous les ordures

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mihou
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mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Dakar sous les ordures Empty
27072006
MessageDakar sous les ordures

Dakar sous les ordures
La chose est devenue une habitude pour les Sénégalais. Mais cette fois, l'affaire est grave. Les ordures sont partout dans

Dakar et ses environs. En plein hivernage, Dakar est étouffé par des dépôts d'ordures à presque tous les coins, montrant un

visage somme toute dangereux, du fait des dangers de maladies comme le Choléra et autres. Dans la banlieue, les services de

la collecte se font de plus en plus rares ; certaines zones étant tout simplement « ignorées », alors que d'autres souffrent du

caractère irrégulier du service des agents de la société Ama et de ses partenaires. Les populations souffrent de ce danger et

s'inquiètent.

Pour expliquer les raisons des échecs des différentes entreprises du nettoiement, Papa Soulèye Sow, consultant en gestion

des déchets, suggère « qu'il faut remonter la pente de l'histoire pour comprendre pourquoi la Soadip, la Sias, la première et

la seconde tentative de la Communauté Urbaine ont périclité ; pourquoi la transition Aprodak n'a pas été suivie, et pourquoi

Ama se trouve sur la pente raide ». Selon lui, « c'est tout justement parce que tout au fond de cette situation, on n'a pas

appréhendé les problèmes comme il le fallait, car aujourd'hui, dit-il, les gens veulent gérer les déchets comme on l'a toujours

géré à l'époque post-colonial, c'est-à-dire, un embryon des services techniques municipaux. Ce n'est pas possible que le poste

le plus cher de la nomenclature budgétaire puisse être géré dans presque de l'informel », s'est indigné le rudologue

consultant.

Papa Soulèye Sow a souligné que tous ces éléments n'ont pas été neutralisés au moment où on mettait en œuvre la Sias. « On

les a laissés naître avec ce qui faisait déjà des maladies congénitales qui ont fait grandir la Sias dans des conditions atroces

», a noté le consultant en gestion des déchets. À en croire Papa Soulèye Sow, « la Sias de sa naissance à sa mort était sur le

lit d'hôpital, elle recevait des perfusions financières tous les matins ». En outre, le spécialiste a noté les problèmes auxquels

s'était confronté la Communauté Urbaine. « Là aussi, explique-t-il, on se heurte au nom de certains principes devant la

compétence qui n'a pas les moyens. C'était une communauté urbaine qui était là avec toutes les compétences, mais qui n'avait

pas les moyens, puisque c'est l'État qui payait. Et au nom du principe, qui paye commande, on avait transféré les centres de

décision, les plus petites décisions de gestion se prenaient sur le boulevard de la République, entre le bureau du 9e étage du

Pca et la Présidence de la République », déclare Papa Soulèye Sow. Avant de regretter le fait « qu'on n'avait pas une

administration de gestion qui était là pour gérer, prendre les décisions en interne par rapport à la Sias. C'était, dit-il, des

décisions qui faisaient toujours référence aux avis des hautes autorités de l'État ».

Des fautes de gestion impardonnables

Entre autres problèmes relevés par Papa Soulèye Sow pour expliquer les raisons qui ont fait échouer les différents services

du nettoiement dans notre pays figure le nombre pléthorique d'agents. « Au moment de la création de la Sias, le comité de

suivi avait demandé que les Hlm et la Sicap qui avaient leur service autonome viennent recouper les 800 et quelques agents de

la Soadip pour faire 1200 et quelques agents. Il y avait un trop plein d'agents », explique le consultant spécialiste en gestion

des déchets.

Selon lui, le comité avait signalé cette situation en proposant des mesures conservatoires à prendre, dont la première

consistait à procéder au dégraissage théorique du personnel. « Le chiffre optimal de personnel pour faire le nettoiement

était 800 agents », révèle Papa Soulèye Sow. Mais, par humanisme et par respect des valeurs éthiques et sociales cette

solution était écartée. « On va prendre les 1200 agents et les faire travailler. Ensuite, progressivement, ceux qui partent à la

retraite, ceux qui démissionnent, ceux qui décèdent, ou pour une raison ou une autre, décrochent du service ne seraient pas

remplacés. Dans la planification qui avait été faite, au bout de trois ans, on devait se retrouver avec 800 agents, le chiffre

optimal. Or, au bout de quatre ans d'existence à la Sias, on s'est retrouvée avec 1400 agents », déclare le spécialiste de la

gestion des ordures, qui a ensuite regretté que « les effets politiques étaient passés par là ».

Sur équipée et mal équipée

Papa Soulèye Sow a aussi relevé que la Sias était sur équipée et mal équipée à la fois. « Cela peut paraître contradictoire,

explique-t-il, mais il ne l'est pas en terme de nettoiement, puisque dans l'espace d'un an et demi, la Sias avait reçu 13

milliards Fcfa de matériels, d'immobilisation venant d'acquisitions sur fonds propres par crédit cofassé, du don du Royaume

d'Arabie Saoudite, du don de l'Empire du Japon, pour une enveloppe qui n'a jamais varié, et qui nécessitait une mise à

exploitation ».

Le spécialiste de gestion des ordures qui estime qu'« on ne pouvait pas avec 200 et quelques millions Fcfa par mois, mettre en

exploitation toute cette armada de matériels ». Toutefois, en dehors de ces fautes structurelles, le spécialiste en gestion des

ordures a relevé « des fautes de gestion, des erreurs énormes qui ont fait qu'on ait jamais pu diriger cette société par

rapport à la liberté et à l'orthodoxie de gestion ». En exemple, Papa Soulèye Sow a expliqué qu'en deux ans, la Sias a

bouffé les 2/3 de son capital social ; ce qui le préposait à la liquidation.

A l'en croire, « La communauté urbaine de Dakar, appuyée cette fois-ci par le consortium Sénégalo-canadien et l'Agetip a

été une expérience plus malheureuse, parce que tout simplement, on n'avait pas les repères qu'il fallait par rapport à la Sias.

D'un côté il y avait un lobby d'affairistes qui voulait coûte que coûte gagner de l'argent en un temps très court, qui a amené

du matériel inadapté dont les pièces de rechange ne se trouvaient pas sur le marché. Et on n'a pas encore fait l'économie de

la leçon tirée de la Sias où nous avions des équipements venant essentiellement du Japon et des États Unis par le biais de

l'Arabie Saoudite. » Le spécialiste d'ajouter qu' « avec le consortium sénégalais, les concessionnaires qui étaient dans le

système se sont retrouvés à acheter des pneus à 800.000 Fcfa, des démarreurs à 950.000 Fcfa, nous l'avons vu. Il y a eu ce

gâchis qui a fait qu'à un moment donné l'État avait décidé de remettre tout à plat en proposant la création d'une autre

structure. Pendant cette période de transition, il y a eu des moments de gestion informelle. »

Pape Soulèye Sow qui enfonce le clou en affirmant, « Vous savez c'est un peu de l'esclavagisme quand on pense payer

30.000 Fcfa à quelqu'un qui s'escrime dans des ordures pendant 30 jours sans protection sociale apparente ni rien. Ce qu'on

appelait la protection sociale, c'était un embryon de vaccination qui se faisait une fois tous les ans, ce qui ne réglait pas la

question. » Après, l'Aprodak n'a jamais pu atteindre ses objectifs. Programmée pour gérer l'ensemble du pays, son action

s'était limitée à Dakar. Et son échec le plus bizarre, est qu'elle n'a pas pu intégrer les personnels qui touchaient 30.000 Fcfa

dans le système.

L'échec d'Ama Sénégal

Dans un document qu'il a bien voulu mettre à notre disposition, l'on perçoit l'exemple du tableau des résultats de collecte

entre 2001 et 2004 qui fait ressurgir plusieurs défaillances qui ont conduit à la délicatesse de la situation du moment. « La

baisse de production entre 2001 (457.013 tonnes) et 2002 (389.666 tonnes) soit une chute de 15,73%, indique dès la

deuxième année, celle de l'entrée de Ama en exploitation directe, que celle-ci ne disposait pas des équipements requis pour

faire face à ses prétentions de productivité.

La production de 2001 (457.013 tonnes) n'a été dépassée qu'une seule fois, c'est-à-dire en 2003 avec 467.107 tonnes).

Cependant, ceci traduit en réalité un net déficit. Et le simple rattrapage de l'écart entre 2001 et 2002, soit 15% de chut

aurait du pointer la production aux environs de 525.000 tonnes. Il y a lieu aussi de se poser des questions puisque la plus

forte productivité est atteinte quand Ama fait 29,33%, c'est-à-dire 137.000 tonnes sur les 467.107 tonnes de l'année 2003

et quant à sa productivité totale qui baisse drastiquement en 2004 et n'atteint que 433.000 tonnes.

Cette situation est révélatrice du malaise de 2003, qui a été mise en relief par les contradictions de 2004 et c'est ce qui a

installé l'opérateur Ama dans un cycle de déficits prévisibles et incontournable en 2005, et que nous venons de vivre. Il y

avait dès la deuxième année d'analyse qui devait être l'occasion d'un nouveau départ. « Parce que l'alerte était là. Pour

quelqu'un qui sait lire dans les déchets, qui comprend les mécanismes qui s'y passent, il est aisé de comprendre selon le

spécialiste, que dès la troisième année de Ama, l'État devait tirer sur la sonnette d'alarme en leur disant que nous avons

observé des choses extraordinaires », a expliqué Papa Soulèye Sow.

Selon lui, « ces cascades de crises vont continuer si rien n'est fait, car dit-il, jusqu'à maintenant on n'a pas pris les mesures

idoines, on a pris des mesures pour passer des crises qui vont revenir. La prochaine crise pourra se signaler dans moins de

dix mois. Si le système reste tel qu'il est, on ne pourra jamais gérer la situation des ordures ».
« Enfin, précise le document, quelque soit la formule si on considère la densité couramment admise de 0,3 pour les déchets

de Dakar, il faut une moyenne de 95 à 105 camions/jour d'au moins 16m3 sur deux rotations pour résorber correctement la

production hors collecte groupée. »
http://rewmi.com/index.php?action=article&id_article=287641
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Dakar sous les ordures :: Commentaires


INSALUBRITE HOSPITALIERE - Les mouches envahissent Le Dantec

Le ministère de l'environnement et de la protection de la nature
est-elle en mesure d'assumer la mission de ramassage des ordures? C'est
la question qu'on se pose, vu la situation qui prévaut à l'hôpital
Aristide Le Dantec où, en plus du délabrement avancé de certains
services, vient s'ajouter l'invasion des mouches qui meublent
l'environnement de certains pavillons, notamment ceux qui sont situés
du côté de la décharge de l'hôpital, jouxtant la mer.

Source : Sudonline

Hôpital Aristide Le Dantec. Lundi onze septembre 2006.
Il est 12 heures 30 minutes. L'environnement de la cour de l'hôpital
est animé par les allées et retours des "Blouses blanches", patients et
autres visiteurs. Ce même environnement devient insupportable au fur et
à mesure que l'on s'approche des pavillons qui bornent la petite
corniche située entre la morgue et la prison de l'hôpital et qui font
face à un tas de saletés. Du service urologie, à l'Oberling, en passant
par la chirurgie infantile, la chirurgie générale, l'Orl
(oto-rhino-laryngologie) le constat est le même.Affligeant. Malgré un
ciel orageux, l'invasion des mouches ne pouvait passer inaperçue. Elles
sont accrochées sur les murs ou perchées sur les portails, les objets
rouillés et autres fenêtres entre ouvertes. Le comble se passe à
l'Oberling où parler la bouche ouverte est presque interdit par peur
d'avaler une mouche. En plus de l'odeur pestilentielle qu'ils bravent
quotidiennement, les patients doivent faire face à la nuée de mouches
qui leur rendent la vie "impossible". Au fond du couloir, un tas de
médicaments périmés et matériels usés laissés à la portée de tout le
monde est envahi par les mouches. A l'intérieur, comme en dehors des
chambres, on note une masse importante de mouches. Cette situation a
soulevé l'ire des patients hospitalisés qui n'ont pas manqué de
fustiger cette situation "invivable". Même la climatisation à
l'intérieur des chambres ne parvient pas décourager les mouches,
apparemment déterminées à dicter leur loi dans cette partie de
l'hôpital. La salle des soins située au fond du couloir était
difficilement praticable. Normal dirait-on, du fait de sa proximité
avec la terrasse qui donne une vue sur le dépotoir de l'hôpital.




Des mouches sur les nourritures et les bouteilles d'eau

Interpellés sur la question, desmalades ont sauté de leurs lits pour se
prononcer sur la question. Ils ont à l'unanimité fustigé cette
situation qu'ils ont jugé "invivable". Selon Ousseynou Traoré,
hospitalisé depuis jeudi dernier et habitant Guédiawaye, "il y a trop
de mouches dans cet hôpital, il suffit de déposer, même pas 5 minutes,
une nourriture ou ta bouteille d'eau pour qu'elle soit envahie par les
mouches". Face à cette situation, M. Traoré s'est inquiété des
probables problèmes que cela pourrait engendrer. "Cela peut nous donner
d'autres maladies, on ne sait jamais". Le constat est le même pour
Mamadou Diallo, un autre patient trouvé dans la même chambre. Pour lui,
"bien qu'il y'ait une dame qui passe parfois pour désinfecter, les
mouches nous envahissent à nouveau dès que la porte s'ouvre". Mamadou
Ly, un enseignant venant de Tambacounda, hospitalisé depuis mercredi
dernier, est allé plus loin. Selon lui, le problème vient de la
décharge de l'hôpital qui est juste derrière le bâtiment qui abrite le
service Oberling d'où, selon eux, les malades sont sevrés d'eau depuis
une semaine à cause d'une pompe défectueuse. Une situation qui "les
oblige à descendre pour aller chercher de l'eau où acheter les grosses
bouteilles d'eau minérale". Le constat que pose l'invasion des mouches
est également fait par un médecin qui nous a parlé sous le sceau de
l'anonymat. Selon lui, "le problème est lié au fait que le décharge de
l'hôpital est restée longtemps sans être évacué". A l'en croire, "cette
situation facilite parfois l'infection des malades qui ont reçu des
pansements".

Un camion à location pour le ramassage

L'inquiétude des patients nous a conduit au chef du service des soins
infirmiers . Trouvé dans son bureau hyper climatisé, loin des mouches,
Amadou Ba, pour le citer, a confirmé que "les ordures ménagères
déversées au dépotoir de l'hôpital est à l'origine de l'invasion des
mouches". Lui qui reconnaît l'importance de la collecte des ordures
pour l'environnement d'un hôpital, a confié que "ça fait un bout de
temps que la poubelle de l'hôpital Le Dantec située sur la corniche, à
côté de la morgue, n'est pas évacuée". A l'en croire, "cette situation
est relative aux difficultés que traverse la société Ama Sénégal qui
s'est vue retirer la responsabilité de ramassage des ordures". Malgré
les prérogatives prises par le ministère de l'environnement pour se
charger du ramassage des ordures, le problème demeure dans certains
problèmes. A en croire Amadou Ba, la direction de l'hôpital n'est pas
insensible à cette situation. Selon lui, depuis que le constat est
fait, la direction avait saisi Ama Sénégal qui les a renvoyé au
ministère de l'environnement. A l'en croire, "depuis que le constat a
été fait, pour éviter que la situation ne pose un problème de santé
publique, la division de l'hygiène hospitalière procède à des séances
de désinfection". M. Ba relève que "cette situation a figuré dans
l'ordre du jour d'une réunion que la direction a tenu ce lundi 11
septembre 2006". Rencontre au cours de laquelle, a poursuivi le chef du
service des soins infirmiers, il a été envisagé une kyrielle de
solutions. Selon M. Ba, la direction a retenu de trouver dans les plus
brefs délais, un camion en location pour l'évacuation de la décharge de
l'hôpital. Entre autres solutions, les responsables veulent également
user des relations inter-hôpital pour identifier le centre hospitalier
qui pourra leur prêter un camion. En plus de cela, a poursuivi Amadou
Ba, "la direction va envoyer une correspondance au ministère de
l'environnement pour l'interpeller sur la situation qui peut avoir des
effets collatéraux"

http://rewmi.com/index.php?action=article&id_article=288883
 

Dakar sous les ordures

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