MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE

Vues Du Monde : ce Forum MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE est lieu d'échange, d'apprentissage et d'ouverture sur le monde.IL EXISTE MILLE MANIÈRES DE MENTIR, MAIS UNE SEULE DE DIRE LA VÉRITÉ.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Derniers sujets
Marque-page social
Marque-page social reddit      

Conservez et partagez l'adresse de MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE sur votre site de social bookmarking
QUOI DE NEUF SUR NOTRE PLANETE
LA FRANCE NON RECONNAISSANTE
Ephémerides
Le Deal du moment :
ETB Pokémon Fable Nébuleuse : où ...
Voir le deal

 

 La France, terre de djihad

Aller en bas 
AuteurMessage
mihou
Rang: Administrateur
mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

La France, terre de djihad Empty
08052006
MessageLa France, terre de djihad

La France, terre de djihad

A force de prêcher contre la laïcité et la démocratie, certains imams radicaux incitent leurs fidèles aux dérives les plus extrêmes.

Christophe Deloire

La mosquée Omar est l'une des plus étranges de France. Le lieu tient à la fois du château hanté et de la forteresse de verre. A l'intérieur et sur le trottoir, il se passe des scènes curieuses. Comme si un mauvais sort s'acharnait sur le bâtiment blanc de deux étages, situé à l'angle de deux rues du 11e arrondissement de Paris, non loin du quartier populaire de Belleville.

En ce vendredi de ramadan, le 14 octobre, les fidèles ne se tiennent pas tous dans la salle de prière. Des haut-parleurs transmettent le prêche de l'imam à tous ceux qui sont restés dehors, des centaines à avoir déroulé leur tapis ou leur carton de prière sur le trottoir. A l'heure précise de la prière, la chaussée de la rue Morand se remplit sur 150 mètres d'une foule orientée vers La Mecque. Dans le bar d'en face, Le Fidèle, un café sans alcool où l'on se déchausse à cette heure pour entrer, les fidèles en rang s'inclinent du côté de la vitrine.

Un bénévole tout de blanc vêtu est chargé par l'imam de la mosquée Omar de réguler la circulation et le passage des piétons. Il y va de l'image de ce lieu de culte, dont l'histoire a connu bien des affres. Car la méditation n'y est pas toujours sereine. Le 3 octobre, un Français d'origine algérienne, Brahim, a eu un malaise dans la mosquée. Quatre hommes ont tenté de le réanimer, avec des méthodes brutales. Le jeune homme de 29 ans étant pris de convulsions, les quatre crurent déceler la main du diable derrière sa défaillance. Pour chasser le « démon en lui » et le « désenvoûter », l'un est monté sur son corps, en plaçant un pied sur sa gorge et l'autre sur son ventre. Il lui a brisé le larynx, tandis qu'un autre fidèle récitait des versets du Coran.

« C'est un problème, mais il y a des problèmes partout », note le bénévole de la mosquée. Dans un ouvrage vendu dans les librairies à proximité, « La protection de l'homme des djinns et de Satan », on peut lire la manière dont le cheikh ibn Taymiyya dit avoir soigné un épileptique : « J'ai tenu un bâton, je le frappais aux veines de son cou jusqu'à ce que mes mains deviennent fatiguées. » Les quatre hommes ont-ils pris au pied de la lettre ce genre de prescription ? L'épileptique de la parabole guérit, Brahim est mort. Sa dépouille portait des traces de coups. Un juge a mis les quatre en examen pour « homicide involontaire ».

Les vautours du radicalisme tournent autour de la mosquée Omar. En juillet, la police menait à bien une « opération de prévention du terrorisme » et arrêtait un Algérien de 35 ans qui avait appelé au djihad à proximité de la mosquée. En 2002 déjà, d'anciens fidèles avaient effectué des stages de préparation au djihad. Des habitués de la mosquée Omar se sont illustrés dans la chronique mondiale de l'islamisme. L'un a été détenu à Guantanamo, un deuxième retrouvé mort sous les bombes en Afghanistan, un troisième interpellé en Australie, où il procédait à des repérages terroristes. Enfin, si l'on remonte un peu plus dans le temps, un islamiste qui préparait un attentat pendant la Coupe du monde de football en France avait fait de la mosquée son quartier général. Dans les années 80, deux des auteurs de la série d'attentats à Paris avaient été recrutés ici.

L'imam de la mosquée Omar est en fait Hamadi Hammami, président de Foi et Pratique, une association qui représente en France le Tabligh. De source policière, Hammami, membre du conseil d'administration du Conseil français du culte musulman (CFCM), prêche sans violence, ce qui n'empêche pas certaines ouailles de dériver. Mouvement piétiste fondé en 1927 dans le nord de l'Inde, le Tabligh n'a rien d'une succursale d'AlQaeda mais tient plutôt, selon les spécialistes, de la secte. L'initiation sous forme d'un stage provoque un repli à l'écart de la société. Le Tabligh, qui contrôle plus d'une centaine de lieux de culte en France, enseignait par exemple cette prescription avant que survienne le 11 septembre 2001 : « Le bon musulman doit parler peu pendant sa restauration, car s'il se tait il fait comme les juifs, et s'il parle trop il agit comme les Français. Il est important de se démarquer de ces deux communautés. »

Après les attentats de New York et de Washington, les prêches se sont modérés un peu partout, à l'exception, peut-être, de la mouvance Kaplan, qui a pour but de restaurer le califat en Turquie. Des imams kaplangi sont régulièrement expulsés de France (voir encadré). Il reste toutefois des idéologues prompts à surfer sur les fantasmes. Comme cet imam radical qui, le 1er avril, déclarait que « les juifs sont à l'origine de tous les problèmes des musulmans [...], tous les médias sont contrôlés par des juifs ». Le 27 mai, ce berger déclarait à ses brebis : « Soyez patients, l'islam, les musulmans et Allah finiront par l'emporter. »

Même si les prédicateurs sont obligés d'en rabattre, notamment quand la brigade criminelle, informée par les RG parisiens, convoque les excessifs pour procéder à des « rappels à la loi », les idéologies radicales se diffusent par les sites Internet et de petits groupes qui essaiment. Les salafistes, par exemple. Selon les Renseignements généraux, ces militants qui souhaitent ressembler le plus possible à ce que fut le prophète Mahomet au VIIe siècle sont environ 5 000 sur le territoire français, et ils contrôlent une quarantaine de mosquées.

Le sociologue Farhad Khosrokhavar a effectué pour le compte des RG une étude sur ces jeunes en rupture qui, par « rancoeur sociale », veulent « croiser le fer avec la société, avec la République ». Pour eux, les grandes organisations qui ont négocié avec l'Etat la constitution du CFCM sont composées de « vendus », le prédicateur suisse Tariq Ramadan, dont on ne compte plus les apparitions à la télévision, est un « vendu », et les « tablighi » sont aussi « vendus ». Pas vendu, en revanche, l'imam salafiste de Vénissieux Abdelkader Bouziane, expulsé en 2004 après avoir suggéré que battre sa femme pouvait relever du devoir marital. Certes, selon lui, un tel acte était interdit dans le Code pénal, « oui, mais pas dans le Coran ». La cour d'appel de Lyon vient de condamner cet homme de 53 ans à six mois de prison avec sursis.

Les salafistes ne sont pas les seuls à prôner des règles contraires aux principes de la République. Ainsi, le leader du Conseil européen pour la fatwa et la recherche, le cheikh Youssouf al-Qaradawi, réputé référence spirituelle de l'Union des organisations islamiques de France (UOIF), énonce des fatwas dont certaines peuvent sembler étranges. Dans un recueil préfacé par l'intellectuel Tariq Ramadan et dont la couverture est constellée d'étoiles jaunes sur fond bleu lui donnant l'apparence d'une brochure officielle de l'Union européenne, Qaradawi précise que la femme n'est autorisée à se couper les cheveux sans la permission de son mari que si la coupe est imperceptible. Tout changement d'aspect « nécessite une entente préalable entre les époux avant son exécution ». Par ailleurs, selon le prédicateur inspiré par la doctrine des Frères musulmans, « l'époux a le droit d'interdire à sa femme de rendre visite à une femme précise, musulmane ou non, s'il craint que cela porte tort ou préjudice à son épouse ou à ses enfants, ou à sa vie conjugale ». Nous sommes loin de l'égalité entre les hommes et les femmes...

Que pensent les radicaux de la France ? Le 16 septembre, un responsable religieux radical d'origine turque se livrait à une diatribe contre la France, « qui n'est ni le pays des droits de l'homme ni une démocratie ». Pour lui, « en France, la vérité ne se trouve pas dans les droits de l'homme, mais dans l'islam, et on n'a jamais fermé une église en Turquie ». Un imam salafiste de la région parisienne prétend souvent que « la France est un Etat impie qui veut faire disparaître progressivement les principes de l'islam ». D'ailleurs, selon ce prêcheur peu modéré, « le libéralisme occidental est à l'origine de toutes les perversions ».

Aux exclus, en butte à une société prétendument pourrie, injuste, discriminante, en un mot coupable, ces doctrinaires de l'islam radical suggèrent de s'exclure encore un peu plus, comme s'il s'agissait d'un moyen de prendre en main leur destin. Le 9 septembre, un imam radical appelait ses ouailles à s'en tenir à de « bonnes fréquentations », à savoir « qu'il faut uniquement choisir ses relations parmi les personnes qui craignent Allah ». Le 11 février 2005, un autre s'était montré encore plus incisif, en appelant son auditoire à « ne pas côtoyer les koufars » (mécréants, musulmans ou pas) et à « ne même pas leur rendre visite à l'hôpital ». En résumé, éviter tout contact avec les impuretés françaises et occidentales.

En bonne place dans les librairies radicales, les ouvrages de Mohamed Yacine Kassab, publiés aux éditions La Lanterne, permettent de se faire une idée des schémas extrémistes. Dans son livre « Les divisions musulmanes face à l'hégémonie occidentale », paru en février 2005, l'auteur vilipende « une humanité en partie dépravée où l'argent a été promu au rang de déité universelle ».

Yacine Kassab procède à un renversement de perspective souvent paranoïaque. Selon lui, les talibans sont de simples « étudiants en théologie » qui « possèdent une conscience humaine bien plus élevée que celle de leurs bourreaux ». En revanche, pour lui, l'enfer occidental est « un milieu où nombre de pratiques criminogènes sont autorisées et où même l'inceste et la pédophilie sont regardés avec avidité et commis sournoisement par un nombre de plus en plus croissant de ceux qui prétendent incarner la morale du genre humain ».

Par nature, dans l'esprit sectaire des radicaux, le bien est musulman et le mal mécréant. Yacine Kassab écrit que, « de la même façon qu'il ne saurait exister de musulman athée, communiste ou libre-penseur », il ne saurait y avoir de « musulman tueur d'enfants, égorgeur et violeur de femmes ainsi qu'assassin de gens innocents ». Tous les musulmans sont innocents, tous les coupables sont chrétiens ou juifs. Le monde est simple. Dans cette perspective, l'islam de France, « la tentative de remodeler l'islam à la mode de chez nous », n'est qu'une tentative de l'Occident immoral d'entraîner « les musulmans à sa suite à la dérive »
Mohamed Latrèche

Président du très radical Parti des musulmans de France, qui fédère environ 150 partisans, Latrèche s'en est pris en mai au chef de l'Etat : « M. Chirac, vous avez humilié les jeunes filles voilées, nous vous détestons parce que vous nous détestez. Si vous aviez la force de Bush, vous auriez fait ce qu'il a fait aux musulmans. »
Youssouf al-Qaradawi

Ce cheikh présente une émission sur Al-Jazira et délivre des fatwas supposées valables pour l'Europe. Echantillon : « Vous devez continuer à combattre les juifs. Ils se défendront, mais vous finirez par les avoir. Car le juif se cachera derrière une pierre ou un arbre et la pierre ou l'arbre dira : "Ô serviteur d'Allah, il y a un juif derrière moi, viens et tue-le." C'est à ce prix que la résurrection surviendra. »
Revenir en haut Aller en bas
https://vuesdumonde.forumactif.com/
Partager cet article sur : reddit

La France, terre de djihad :: Commentaires

mihou
Re: La France, terre de djihad
Message Lun 8 Mai - 11:07 par mihou
Hassan Iquioussen

Membre de l'UOIF, très populaire auprès des jeunes, cet historien de formation avait, il y a quelques années, fustigé les « juifs, avares et usuriers », et affirmé que « les sionistes ont été de connivence avec Hitler ». Depuis, le prédicateur a formulé des excuses. Il est présenté comme l'alter ego populiste de Tariq Ramadan.

Paroles de haine

Pour étayer les procédures d'expulsion, la direction centrale des renseignements généraux (DCRG) collecte les extraits de prêches autour des mosquées radicales. Sur la foi de ces florilèges, 19 activistes ont été expulsés depuis le début de l'année, dont deux imams et un prédicateur. Les autres sont ce que Nicolas Sarkozy appelle des « référents idéologiques », des meneurs de petits groupes.

Les individus expulsés ne sont pas des tendres. Juifs et Américains comptent parmi leurs cibles de prédilection. Entre 2003 et 2005, un imam récemment expulsé n'a cessé de protester contre « l'occident à la botte des sionistes et de leurs mercenaires ». Cet intégriste jurait que « la terre doit être brûlée de New York à Jérusalem » et que « le djihad s'impose partout où il y a la terre de Dieu ». Pour lui, il convient de « nettoyer les lieux saints des juifs, des chrétiens et des mécréants musulmans ».

La République française tombe aussi, bien entendu, sous le coup de ces cris de haine. Car le djihad doit être mené contre « le grand Satan américano-sioniste et ses petits alliés de tout bord et sans distinction ». Pour ce radical, « la laïcité est un concept diabolique, une invention sioniste ». Pour un autre, démocratie et islam ne peuvent aller de pair, car « la démocratie, c'est le peuple, et dans l'islam, c'est Dieu qui détient le pouvoir ».

Un imam du mouvement Kaplan appelait récemment ses fidèles à « ne jamais se soumettre aux exigences des Français ». En 1994, cet extrémiste d'origine turque avait qualifié le ministre de l'Intérieur Charles Pasqua de « serpent venimeux désirant la mort de l'islam pour asservir les musulmans ». En 1997, à propos de la France, il évoquait « ses politiciens corrompus et sa population décadente qu'il faudra mettre à la raison un jour ou l'autre ». Opposé à « l'idolâtrie des fidèles catholiques », au français, « langue scélérate », il refusait « l'intégration dans une société qui n'est pas celle de l'islam » et vitupérait les fidèles qui laissent leurs femmes se vêtir à l'image des « traînées occidentales ». En 2005, ce même orateur s'en prenait à une jeune fille d'origine turque mariée à un Français : elle aurait ni plus ni moins « pourri le sang de la juste religion » C. D.

" Les français non Arabes convetis à l'Islam sont parfois les plus acharnés, car ils doivent prouver la sincérité de leur conversion"

Le Point : L'islamisme gagne-t-il du terrain en France ?

Jean-Claude Marin : Si nous parlons de l'islam radical, nous assistons à une mutation qui se traduit par un intégrisme croissant et un prosélytisme en pleine expansion. Le mouvement est incontestable, même s'il est difficile de le quantifier, car nous ne disposons pas d'outil statistique en la matière. Il procède autant d'un radicalisme géopolitique, lié à la guerre en Irak ou dans d'autres régions du monde, que d'une volonté d'établir un pouvoir islamique mondial.

Comment se propage-t-il ?

Il ressort d'un certain nombre de procédures dont nous sommes saisis qu'il y a des prises de contrôle des lieux de prière par des imams autoproclamés autour desquels s'agrège une population pratiquante. Contrairement aux mosquées, qui sont des endroits dédiés au culte musulman, ces lieux de prière ne sont pas déclarés auprès des autorités et ne peuvent donc pas être recensés. Leur éclosion n'est encadrée par aucune réglementation précise et, du coup, ils échappent à tout contrôle, y compris aux représentants de l'islam de France. Ces lieux de prière, où le prosélytisme est exacerbé, deviennent souvent des lieux de prêches violents, propices à l'appel au djihad. C'est d'ailleurs toujours le prédicateur placé à la tête du lieu de culte, bien plus que les fidèles, qui pose ou pas problème.

Officielles, les mosquées sont-elles moins à même de faire des émules ?

Dans les assemblées pratiquantes, il y a parfois des jeunes prêts à aller au combat en Irak. Dans plusieurs villes, Paris, Roubaix, Levallois, ils ont tenté de prendre la direction d'une mosquée. Faute d'y parvenir, ils ont créé des lieux de culte clandestins. Il ne faut pas sous-estimer la situation économique de ces jeunes plus fragiles que d'autres, désespérés quant à leur avenir et le chômage qui les frappe. Tout cela les incite à rallier des causes extrémistes. Cela se fait par le biais du secteur associatif, un milieu foisonnant, le sport, l'entraide, le secours caritatif. Par nature, les associations sont libres, très peu encadrées et contrôlées. C'est là à la fois notre richesse démocratique et ses limites, mais attention à ne pas jeter le bébé avec l'eau du bain !

Quels sont les islamistes qui irriguent la société avec le plus d'efficacité ?

Le salafisme offre une telle souplesse d'engagement qu'il est de loin le plus actif. L'activisme du Groupe islamiste de combat marocain (GICM) et celui du GSPC (Groupe salafiste pour la prédication et le combat) algérien, qui est une résurgence du GIA (Groupe islamique armé) - lequel n'existe plus en tant que tel -, ne doivent pas être négligés. Les Français non arabes convertis à l'islam sont parfois les plus acharnés, car ils doivent prouver la sincérité de leur conversion. C'est pourquoi on les retrouve engagés dans les filières de combat pour l'Irak, l'Afghanistan ou la Tchétchénie. Ce sont souvent des jeunes dont la connaissance de l'islam et l'engagement politique sont proches de zéro. Ils sont prêts à s'engager pour faire le coup de feu ou devenir kamikazes. Ce ne sont pas les moins dangereux, d'autant qu'ils évoluent au sein d'une structure dont l'encadrement est d'une extrême mobilité. Ils vont d'Italie en Allemagne, d'Allemagne aux Pays-Bas. Ils ne font partie d'aucun organigramme, ni d'une direction financière ou militaire.

Combien sont-ils dans cette situation ?

Le chiffre noir est important entre ce qui est connu et ce qui est inconnu. C'est comme en matière économique et financière. Nous pouvons dire combien d'affaires de fraude fiscale sont sanctionnées chaque année, mais on ne sait pas, par définition, combien ont été commises. Même chose avec les islamistes : ne sont connus que les éléments issus du renseignement et des procédures judiciaires. On estime à plusieurs dizaines le nombre de Français prêts à se battre pour le djihad.

Quelles sont les régions où les islamistes sont le plus présents ?

Ce sont très nettement la région Rhône-Alpes avec Lyon, la région parisienne et le nord, beaucoup moins le grand sud-ouest, la Corse et la Bretagne. Faut-il imputer cela aux mouvements indépendantistes ? C'est un problème qui relève de la sociologie. A Marseille, où il y a une importante population immigrée, nous n'avons que peu de renseignements sur un islam radical proche du djihad.

Et dans les prisons ?

Il y a des aumôniers musulmans. Mais leur présence ou leur absence n'a guère de conséquences sur la propagation d'un islam radical. En prison, l'éternel problème est celui des détenus érigés en héros ou en martyrs et qui rencontrent un écho très favorable dans la petite délinquance issue de la deuxième ou troisième génération d'immigrés Propos recueillis par Denis Demonpion

© le point 20/10/05 - N°1727 - Page 56 - 1730 mots
 

La France, terre de djihad

Revenir en haut 

Page 1 sur 1

 Sujets similaires

-
» Les éternels damnés de la terre
» L’indigène, la terre et le pays *
» Haïti:Manger de la terre
» GAZA:TERRE OCCUPEE
» Chroniques de la Terre Promise

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE :: CULTURE :: RELIGION-
Sauter vers: