LES REVENDICATIONS DES AFRO-CANADIENS
LES REVENDICATIONS DES AFRO-CANADIENS
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Après la Deuxième Guerre mondiale, les Afro-Canadiens commencèrent à lutter contre les attitudes racistes qui les empêchaient de jouir de la même liberté et des mêmes chances que leurs concitoyens canadiens.
Durant les années d’après-guerre, les Afro-Canadiens étaient déterminés à combattre les idées racistes suivant lesquelles on les traitait comme des citoyens de deuxième ordre. Encouragés par le mouvement des droits de la personne et le Black Power aux États-Unis, les Afro-Canadiens prirent de plus en plus d’assurance dans leur lutte contre la discrimination.
En 1946, un événement remarquable se produisit pour le mouvement des droits de la personne au Canada. Cette année-là, l’Association pour l’avancement des personnes de couleur de la Nouvelle-Écosse fit une levée de fonds pour contribuer à la défense juridique de l’esthéticienne Viola Desmond, accusée d’avoir transgressé la politique ségrégationniste de répartition des places dans un cinéma de New Glasgow. Et elle eut gain de cause!
Au début des années 1960, la ségrégation dans les endroits publics et dans les écoles étaient choses du passé en Nouvelle-Écosse, même si des formes plus subtiles de ségrégation continuaient de s’exercer.
En 1968, nul autre que le porte-parole afro-américain Stokely Carmichael se porta à la défense d’un groupe d’Haligoniens (nom des habitants d’Halifax) noirs qui contestaient le droit à la ville d’Halifax de démolir Africville, un faubourg noir vieux d’un siècle.
L’année suivante, les Africains néo-écossais fondèrent le Black United Front, un groupe qui avait pour but de combattre la discrimination envers les Afro-Canadiens sous toutes ses formes. Ce groupe réussit à obtenir une aide financière du gouvernement fédéral qui était bien résolu à désamorcer calmement ce qu’il voyait comme une vague croissante de militantisme chez les Noirs du Canada.
Au même moment, une nouvelle génération de chefs de file noirs -- plusieurs d’entre eux étaient des immigrants récemment venus des Antilles et d’Afrique -- commença à occuper le devant de la scène. Le gouvernement avait certainement des raisons de s’inquiéter : en 1969, une manifestation organisée par des étudiants de l’Université Sir George Williams de Montréal (aujourd’hui l’Université Concordia) se termina par la destruction du système informatique de l’Université.
Le message était très clair : à l’instar de leurs frères des États-Unis, les Afro-Canadiens signifiaient à leurs concitoyens canadiens qu’ils ne se contenteraient plus jamais du statu quo.