MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE
Vous souhaitez réagir à ce message ? Créez un compte en quelques clics ou connectez-vous pour continuer.
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE

Vues Du Monde : ce Forum MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE est lieu d'échange, d'apprentissage et d'ouverture sur le monde.IL EXISTE MILLE MANIÈRES DE MENTIR, MAIS UNE SEULE DE DIRE LA VÉRITÉ.
 
AccueilAccueil  PortailPortail  GalerieGalerie  RechercherRechercher  Dernières imagesDernières images  S'enregistrerS'enregistrer  Connexion  
Derniers sujets
Marque-page social
Marque-page social reddit      

Conservez et partagez l'adresse de MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE sur votre site de social bookmarking
QUOI DE NEUF SUR NOTRE PLANETE
LA FRANCE NON RECONNAISSANTE
Ephémerides
Le deal à ne pas rater :
Pokémon EV06 : où acheter le Bundle Lot 6 Boosters Mascarade ...
Voir le deal

 

 Parce que j'aime la vie, je ne bois pas Coca-cola

Aller en bas 
AuteurMessage
mihou
Rang: Administrateur
mihou


Nombre de messages : 8092
Localisation : Washington D.C.
Date d'inscription : 28/05/2005

Parce que j'aime la vie, je ne bois pas Coca-cola Empty
13042006
MessageParce que j'aime la vie, je ne bois pas Coca-cola

« Parce que j'aime la vie, je ne bois pas Coca-cola »

par Gloria Elena Rey

Le 10 avril 2006
InSurGente , El Grano de Arena, Risal (traduction en français)



Campagne du Syndicat national des travailleurs de l’industrie alimentaire: «
Parce que j’aime la vie, je ne bois pas Coca-Cola ». Le boycott contre la
multinationale de la boisson rencontre des adhésions dans le monde entier.

L’université du Michigan fut l’une de celles qui a suspendu la vente de
Coca-Cola à ses 50 000 élèves ce 1er janvier, occasionnant à la multinationale
des pertes estimées à plus de 1,2 million d’euros. Cependant, ce chiffre pourra
se multiplier dans les prochains jours car « au moins quelque 1 000 universités
et collèges du monde entier pensent rejoindre la campagne mondiale » contre la
consommation de cette boisson, d’après les dires d’Edgard Páez, du Syndicat
national des travailleurs de l’industrie alimentaire (Sindicato Nacional de
Trabajadores de la Industria de Alimentos, Sinaltrainal) qui rassemble 2 500
employés de Coca-Cola en Colombie. La multinationale fait l’objet de quatre
procès aux Etats-Unis pour être accusée d’avoir utilisé des paramilitaires pour
assassiner neuf syndicalistes.

« Il y a des processus de boycott en marche dans des universités et des centres
éducatifs aux Etats-Unis, au Canada, en Italie, en Irlande et au Royaume-Uni qui
doivent se concrétiser ces prochains jours, en début d’année quand on renouvelle
ou pas les contrats de fourniture d’aliments et de boissons. Rien qu’au
Royaume-Uni, le processus de boycott de la consommation de Coca-Cola est en
marche dans 536 universités. De plus, nous espérons être rejoints par d’autres
organisations sociales dans les prochains mois », souligne Páez.

Selon le quotidien The Atlanta Journal-Constitution, au moins neuf universités
nord-américaines ont suspendu leurs contrats avec Coca-Cola à cause de la
situation en Colombie.

La multinationale est accusée d’employer des paramilitaires comme tueurs à gage

Avec la devise « Parce que j’aime la vie, je ne bois pas Coca-Cola », le
syndicat colombien a lancé il y a deux ans la campagne internationale contre la
consommation de la boisson non alcoolisée la plus bue au monde. De plus, le
syndicat a entrepris quatre procès contre la multinationale aux Etats-Unis,
l’accusant d’avoir employé des groupes paramilitaires d’extrême droite pour
assassiner, entre 1992 et 1994, neuf syndicalistes qui travaillaient pour la
firme en Colombie et de poursuivre et d’intimider d’autres employés.

Páez explique que le syndicat souhaite que la communauté internationale fasse
pression pour qu’une enquête soit ouverte dans l’entreprise qui opère en
Colombie afin d’établir les responsabilités à propos des neuf assassinats et sur
les enlèvements, les persécutions et les intimidations qu’ont endurés les
travailleurs de Coca-Cola en Colombie de la part de groupes paramilitaires
supposés être sous contrat avec l’entreprise. « Nous ne voulons pas que cela
demeure impuni, spécialement maintenant, avec les négociations de paix entre le
gouvernement et les paramilitaires [1] », explique-t-il.

Pesticides en Inde

L’université du Michigan a suspendu la vente de Coca-Cola dans ses trois campus
considérant que la multinationale permet les abus contre les droits humains et
la dégradation de l’environnement, selon ce qu’elle a dénoncé dans un communiqué
annonçant sa décision ; et après avoir reçu et évalué les plaintes de Students
Organizing for Labor and Economic Equality. Cette organisation estudiantine
accuse Coca-Cola de conspirer avec des groupes paramilitaires en Colombie pour
intimider les leaders syndicaux et de vendre ses boissons en Inde avec un taux
élevé de pesticide.

L’université a initialement affirmé qu’elle renouvellerait les contrats avec
Coca-Cola sous forme conditionnelle, jusqu’à ce que l’entreprise réalise un
audit indépendant pour corriger ces anomalies. De plus, elle a offert, en
collaboration avec d’autres universités, de financer l’enquête mais Coca-Cola
l’a informée qu’elle n’était pas prête à examiner ses pratiques commerciales et
de travail en Colombie et en Inde, car une plainte civile l’empêchait de
participer à l’enquête.

Le directeur de la communication de Coca-Cola en Colombie, Pablo Largacha,
attribue la campagne du syndicat colombien à l’une des plaintes que ce dernier a
présentées devant les tribunaux nord-américains en 2001, dans laquelle pour la
première fois l’entreprise était associée à l’assassinat de l’un des neuf
syndicalistes. Ce crime s’était déroulé dans l’entreprise de Carepa, dans la
zone bananière de Urabá (dans l’ouest de la Colombie) il y a presque dix ans.

Défense d’entreprise

De plus, Largacha affirme déplorer que les organisations de défense des droits
humains, du travail et de l’environnement, pour la plupart liées aux
universités, « soient si mal informées sur ce qui se passe en Colombie » et
souligne que l’entreprise détient des preuves que ses directeurs ne sont pas
liés à la mort du syndicaliste. « Il y a un verdict qui dit qu’il n’y a aucun
indice liant l’entreprise de mise en bouteille de Carepa à la mort de ces
leaders syndicaux », assure-t-il.

En Colombie, il existe 20 entreprises de mise en bouteilles de Coca-Cola, dont
17 appartiennent à l’entreprise Panamco Colombia S.A. et trois sont dirigées par
des particuliers. Les travailleurs de ces entreprises sont affiliés au
Sinaltrainal, un syndicat fondé en 1982 par la fusion d’autres syndicats de
compagnies multinationales du secteur alimentaire et de la boisson.

En plus de la Colombie, de nombreux travailleurs de Coca-Cola au Guatemala ont
aussi dénoncé des abus. Selon les sources des syndicats, entre 1968 et 1980, six
de leurs dirigeants ont été assassinés et quatre autres ont disparu sans laisser
de trace.

A ce sujet, Paéz signale qu’« en Colombie, nous ne permettrons pas que les
assassinats et les autres abus commis ici demeurent dans l’impunité ».

Colombie : un soda à base de feuille de coca

Les indigènes nasa du sud de la Colombie ont développé un soda à base de
feuilles de coca, dans le cadre d’une stratégie pour « améliorer le nom et
désataniser l’usage » de cette plante et concurrencer les boissons
transnationales « de l’Empire », a annoncé un de ses créateurs.

« Nous qui participons à ce projet, nous sommes de la réserve indigène de
Calderas ...Depuis six ans, nous nous attelons à redorer le nom de la feuille de
coca qui est une feuille et une plante possédant d’énormes propriétés
médicinales et alimentaires », a déclaré le chef d’entreprise nasa David
Curtidor à Associated Press.

Les indigènes ont d’abord commercialisé une infusion à base de feuille de coca
qui se trouve dans de nombreux supermarchés du pays et ont commencé, il y a un
an et demi, à tenter de refroidir cette boisson et de lui ajouter les
ingrédients nécessaires pour la servir comme un soda en bouteille.

Les expériences ont donné des résultats quand ils ont obtenu une formule « qui
permet à la boisson de se conserver jusqu’à cinq mois et à sa saveur de ne pas
s’altérer », a affirmé l’interviewé.

A l’infusion de feuille de coca qu’ils ont laissé refroidir « ont été ajoutés du
gaz et d’autres ingrédients. Donc, c’est une boisson naturelle, qui est extraite
d’une feuille avec du gaz et qui a un goût délicieux ».

« Elle a beaucoup plu aux centaines de personnes qui l’ont goûtée », a-t-il
expliqué.

Des échantillons de la boisson en bouteilles de verre transparent qui permettent
de voir le soda jaune, mis en bouteille sous le nom de « Coca Sek », sont
exposés dans une foire d’artisanat de Bogotá, d’où ils partiront, dans quelques
jours, pour rejoindre les rayons des magasins afin d’être vendus aux
consommateurs.

L’étiquette dévoile la marque en lettres blanches qui en français veut dire «
Coca du soleil » sur un fond bleu avec une bande verte qui fait ressortir le
bord.

Le produit sera mis sur le marché le 16 décembre et ils espèrent le
commercialiser d’abord dans les régions de Cauca et Valle, au sud de la Colombie
et, petit à petit le distribuer à Bogotá afin d’améliorer le prestige de la
coca, le produit faisant office d’une sorte de déclaration politique des
indigènes colombiens qui, selon Curtidor, refusent de consommer du Coca-Cola.

Curtidor a déclaré que dans la réserve de Calderas, « une campagne a été lancée
contre la consommation et l’achat de Coca-Cola. Alors maintenant, nous leur
offrons une boisson de substitution ».

Les raisons de ce boycottage de la boisson nord-américaine sont « qu’elle
symbolise une domination impériale, c’est un produit d’une transnationale qui
n’achète même pas sa matière première en Colombie ».

On a cherché à obtenir un commentaire de la part de Coca-Cola en Colombie mais
il a été impossible de l’avoir pour l’instant.

Curtidor a admis que son soda a le désavantage de ne pouvoir être exporté en
raison des restrictions internationales en vigueur sur tout produit fabriqué à
base de coca. Bien qu’ils soient parvenus à vendre au Canada, en France et aux
Etats-Unis de minimes quantités de l’infusion qu’ils préparent, ils ne pensent
pas qu’ils pourront le faire à une plus grande échelle.

Cela ne limite pas l’ingéniosité des nasas qui dans leur ardeur pour revendiquer
le nom et les usages de la coca ont développé d’autres produits comme du vin,
des biscuits et des fruits déshydratés et des recherches des plus novatrices
pour fabriquer des savons et du dentifrice avec cette herbe.

« Nous avons un marché très grand à conquérir et les gens, par solidarité et
aussi pour le goût si délicieux de la coca, vont nous préférer », a assuré le
chef d’entreprise indigène.
NOTES:

[1] [NDLR] Consultez le dossier « Avec Uribe, l’impunité pour les paramilitaires
» sur RISAL.



En cas de reproduction de cet article, veuillez indiquer les informations
ci-dessous:

RISAL - Réseau d'information et de solidarité avec l'Amérique latine
URL: http://risal.collectifs.net/

Source : InSurGente (www.insurgente.org/), El Grano de Arena (www.attac.org/),
janvier 2006.

Traduction : Nicolas Derron, pour RISAL (www.risal.collectifs.net/).
Revenir en haut Aller en bas
https://vuesdumonde.forumactif.com/
Partager cet article sur : reddit

Parce que j'aime la vie, je ne bois pas Coca-cola :: Commentaires

Aucun commentaire.
 

Parce que j'aime la vie, je ne bois pas Coca-cola

Revenir en haut 

Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
MONDE-HISTOIRE-CULTURE GÉNÉRALE :: SANTE-SPORTS/HEALTH :: ALIMENTATION-HYGIENE DE VIE/ PROPER FOOD DIET--
Sauter vers: