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 Un fruit qui mûrit sous terre

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mihou
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mihou


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11032006
MessageUn fruit qui mûrit sous terre

Un fruit qui mûrit sous terre

Gingras, Pierre

Son origine est confuse. Certains parlent du bassin de l'Amazone d'autres de la Chine. Chose certaine, l'arachide avait une place dans l'alimentation des populations locales d'Amérique du Sud, notamment des Aztèques, bien avant l'arrivée des Espagnols et surtout des Portugais qui l'introduisirent par la suite en Afrique puis aux Philippines. On en compte une dizaine d'espèces.

C'est avec la traite des esclaves que l'arachide arrive finalement aux États-Unis et c'est l'Oncle Sam qui, en 1890, inventa officiellement le célèbre beurre d'arachides même si on sait qu'une pâte semblable était fabriquée bien avant par les autochtones sud-américains. Aujourd'hui, les arachides sont omniprésentes dans notre alimentation notamment sous la forme d'huile et de sous-produits de toutes sortes. Il s'agit de la quatrième plante oléagineuse dans le monde après le soja, le coton et le colza. La production mondiale s'élève à autour de 30 millions de tonnes par année en grande partie consommée dans les pays producteurs, soit la Chine et l'Inde. Le marché mondial absorbe 15% des arachides produites et les principaux exportateurs sont la Chine l'Argentine et les États-Unis.

Et la production québécoise? Inexistante, me direz-vous. Ce n'est pas tout à fait le cas. L'automne dernier, j'ai compté une centaine de plants au Jardin botanique de Montréal et plusieurs offraient de belles arachides, ceux du moins que les écureuils avaient partiellement épargnés. Chez moi, la technique de production n'est pas encore au point et mes plants n'ont pas produit de fruits. Enfin ce n'est pas tout à fait exact, encore une fois. Ils ont produit des fruits qui ne se sont pas rendus à maturité. Je recommence aujourd'hui. Et pourquoi ne pas essayer ? Allez ! Vous aussi pouvez faire pousser vos cacahuètes, un terme qui vient directement de l'aztèque.

Ce n'est pas compliqué. Il vous faut d'abord des arachides en écales qui n'ont pas été salées ni rôties. Celles qui sont vendues en vrac pour nourrir les oiseaux font très bien l'affaire. Vous éliminez l'écale, conservez les graines avec leur enveloppe et vous les déposer dans un terreau à semis, à deux ou trois centimètres de profondeur, en maintenant votre pot à la chaleur et au soleil, en évitant de trop arroser.

Mais pour le plaisir de la chose et faire partager votre passion du jardinage expérimental avec les enfants, déposez les arachides dans un chiffon humide qui doit le rester, près d'une fenêtre et à la chaleur. En une semaine ou deux, si tout va bien, vous verrez les deux cotylédons s'ouvrir et une tige apparaître. Quand celle-ci aura atteint un ou deux centimètres, vous pourrez la planter dans un pot mais presque à la surface, pour permettre à la lumière de bien éclairer les premières feuilles. Toujours à la chaleur évidemment. Maintenant, soyez patient et arrosez vos plants régulièrement mais pas trop. Vous pourrez les transplanter au jardin à la fin de mai, dans un sol très meuble, sablonneux en position ensoleillée et chaude. C'est tout. Enfin pas tout a fait.

L'arachide n'est pas une plante comme les autres. D'origine tropicale, Arachis hypogaea, de son nom scientifique, n'est pas une noix et ne pousse pas dans un arbre ou un arbuste comme on serait porté à le croire. Il s'agit plutôt d'une légumineuse annuelle comme le pois ou le haricot. Son allure est plutôt banale et dans votre jardin, elle devrait former un petit buisson d'environ 30 centimètres.. Banale certes, mais quel comportement fascinant !

Ses feuilles se ferment la nuit venue ou par temps sombre, comme l'oxalis par exemple. Les fleurs jaunes sont minuscules et apparaissent à l'aisselle des feuilles. Quand elles sont fécondées, une sorte de pédoncule s'allonge au fur et à mesure que la future gousse commence à se former. Puis le fruit pénètre dans le sol où il se rendra à maturité quelques mois plus tard. C'est pour cette raison qu'il est conseillé de rehausser les rangs d'arachides comme on le fait pour les pommes de terre. Et les cacahuètes seront cueillies de la même façon que les pommes de terre.

Au Jardin botanique, on procède aux semis à l'intérieur vers la mi-mars ou au début d'avril à raison d'un plant par pot de 10 centimètres de diamètre. Les racines envahiront tout le milieu de culture. En climat chaud, les arachides sont cueillies 120 à 150 jours après un semis en pleine terre, ce qui est impossible au Québec en raison du climat. D'ailleurs, si l'été n'a pas été chaud et ensoleillé, il y a des chances que les fruits n'aient pas assez de temps pour mûrir.

En réalité, la cueillette devrait s'effectuer après le premier gel, conseille Yves Gagnon dans son volume La Culture écologique des plantes légumières. Il faut alors faire sécher les gousses sur le plant, dans une pièce bien aérée, en le suspendant par la racine. Ce mûrissement et cette période de séchage devrait, dit-il, durer de trois à quatre semaines. Il conseille ensuite de les rôtir dans leurs écales au four, durant une heure, à une température de 150 à 200C. On pourra ensuite les saupoudrer de sel avant de les croquer. Beaucoup de travail direz-vous! Mais quel plaisir!

NOYAUX SURPRENANTS

Une foule d'autres aliments se prêtent aussi à des expériences horticoles domestiques. Qui n'a pas essayé un jour de faire germer un noyau d'avocat? La plupart des noyaux de fruits peuvent germer et produire éventuellement un arbre. Quelques cas étonnants ? Les semences de papayes poussent assez facilement après séchage. Elles donnent un joli arbuste qui a une forme caractéristique. Si vous êtes patient, très patient, il pourra produire quelques fruits une dizaine d'années après le semis. Le noyau de mangue (dénué de sa carapace) peut aussi donner naissance à un petit arbre dont les premières feuilles sont rougeâtres. Mais cette fois, votre patience n'en viendra pas à bout. Le manguier peut atteindre la taille d'un gros érable. Autre essai proposé: l'ananas à partir de semis. Les petites graines que vous découvrirez dans ce gros fruit vont donner des... bébés ananas. Mais j'ignore, je dois l'avouer, si vos plants fleuriront un jour.

DES PLANTES DONT IL FAUT SE MÉFIER... UN PEU

Innocentes, les plantes d'intérieur? Pas toujours, surtout si on a des enfants en bas âge.

Voilà qui inquiète un peu Isabelle Lemay, de Sainte-Julie, désireuse de mettre un peu de verdure dans sa maison. "Mon fiston Xavier, 9 mois, devrait se déplacer à quatre pattes bientôt et aura peut-être le goût de bouffer des plantes vertes, surtout qu'il adore les légumes. Puis, il y a mes deux chats. Je sais que certaines plantes peuvent être toxiques pour les humains et les animaux. Mais je ne connais rien dans ce domaine. Comme je suis du genre plutôt killer avec les plantes, je cherche des variétés faciles d'entretien."

D'abord vos chats. Il arrive que ceux-ci grignotent des plantes, mais je n'ai jamais eu connaissance de cas d'intoxication. Ensuite, les espèces de plantes d'intérieur se comptent par centaines. Pour plus de prudence, je vous conseille d'acheter un ou deux livres sur le sujet. Il en existe d'excellents en français.

Le cas de fiston est beaucoup plus intéressant, évidemment. Le Centre antipoison du Québec indique qu'en 2002, on lui a signalé 1800 cas de personnes, adultes ou enfants, qui s'inquiétaient après avoir touché ou grignoté la feuille d'une plante pouvant causer des problèmes. Des plantes sauvages, de jardin ou d'intérieur ? Impossible d'en savoir davantage puisque les cas ne sont pas vraiment suivis, sauf exception. Anne Letarte, spécialiste des activités cliniques au centre, raconte qu'une personne a été extrêmement malade après voir ajouté à sa salade des pousses de dieffenbachia, une plante qu'elle a confondu avec du bambou. Dans son dépliant sur le sujet, le Centre présente 24 plantes populaires d'intérieur qui peuvent causer certains problèmes de toxicité.

Dieffenbachia, pothos, spathiphyllum, Begonia rex, monstera et philodendron vont provoquer une sensation de brûlure vive dans la bouche, comme si les muqueuses étaient piquées par des aiguilles, si on grignote les feuilles. Cette sensation, qui peut causer des problèmes respiratoires dans des cas graves mais extrêmement rares (si votre enfant dévore une partie du feuillage par exemple!), est attribuable aux cristaux d'oxalate contenus dans la sève. On peut réduire la douleur par le froid. Les populaires crotons peuvent aussi provoquer la même sensation et diverses irritations digestives si ingérés.

Il va sans dire que chez les cactus et certains euphorbes, ce sont les aiguilles qui peuvent représenter un danger. Si la faim amène votre marmaille à croquer dans un bulbe d'amaryllis ou de cyclamen, elle souffrira d'irritations gastriques. La sève des ficus, aloès et euphorbes est susceptible de causer des dermatites.

Quant aux hortensias ou hydrangées, azalées et lauriers roses, ils peuvent provoquer des problèmes cardiaques si on mange les feuilles. Bien sûr, les problèmes augmentent selon la quantité avalée.

Surtout méfiez-vous des jolis fruits du cerisier de Jérusalem très attrayants pour les enfants. Ceux-ci peuvent occasionner des troubles neurologiques. Mais ne devenez pas obsessif en éliminant toute verdure. L'important est de se renseigner et de faire les bons choix. Et puis, il faudra bien que fiston apprenne à ne pas dévorer tout ce qui lui tombe sous la main.

On pourra consulter le dépliant du centre sur les plantes toxiques en cliquant www.cchvdr.qc.ca, puis Centre Anti-poison.

pgingras@lapresse.ca


Illustration(s) :

Roberge, Alain
Plant d'arachides dans mon jardin l'été dernier. Les fleurs sont minuscules.
Jardin botanique de Montréal
Même si elles ressemblent à des racines ou de petits tubercules, les arachides sont des fruits qui ont mûri sous terre. Elles sont d'ailleurs cueillies comme des pommes de terre.
McCann, Pierre
En raison de ses fruits rouges aussi attirants que des bonbons, le cerisier de Jérusalem est l'une des plantes qu'il faut absolument placer hors de la portée des jeunes enfants. Ces belles "cerises" sont toxiques et peuvent causer des troubles neurologiques.
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