Malcom X :Grand Leader Noir

X, jamais lettre n’aura été tant connue de par le monde, depuis le jour où un certain Malcom Little en aura fait sa marque de révolte.

Nom immortalisé par la lutte hors du commun pour les droits du peuple afro-américain, Malcom X fut incontestablement l’un des plus grands leaders noirs aux côtés d’hommes tels Martin Luther King et Nelson Mandela.

« Non, je ne me considère pas comme Américain. Je fais partie des 22 millions de Noirs victimes de l’américanisme, des 22 millions de Noirs victimes de la démocratie, qui n’est qu’un des masques de l’hypocrisie. Aussi n’est-ce pas en tant qu’Américain, patriote ou agitateur de drapeau que je vous parle. Non. C’est en tant que victime du système américain. C’est en victime que je porte les yeux sur l’Amérique. Et ce que j’aperçois, ce n’est pas le rêve américain, mais le cauchemar américain. » (Malcom X, avril 1964.)

C’est près de quarante ans après sa naissance que Malcom X prononcera ces mots. Un certain 10 mai 1919, Earl Little et Louise Norton se marient à Montréal. Ouvrier du bâtiment, Earl est pasteur baptiste auto-ordonné ; c’est aussi un disciple de Marcus Garvey, fondateur de l’Universal Negro Improvement Association.

Louise Norton est née à la Grenade, de mère noire et de père écossais. ( Elle est donc Antillaise ). C’est à Philadelphie où ils se sont installés, que naîtra le premier enfant des Little, Wilfred.

1922-23. Les Little déménagent à Omaha, où Earl devient président de la section locale de l’UNIA. Hilda et Philbert sont les nouveaux venus de la famille. Décembre 1924. Une nuit, des hommes du Ku Klux Klan viennent menacer Louise, alors enceinte (de Malcom), suite aux oraisons « subversives » de son mari. 19 mai 1925 : Malcom Little naît à l’Université Hospital d’Omaha.

X, jamais lettre n’aura été tant connue de par le monde, depuis le jour où un certain Malcom Little en aura fait sa marque de révolte.

Nom immortalisé par la lutte hors du commun pour les droits du peuple afro-américain, Malcom X fut incontestablement l’un des plus grands leaders noirs aux côtés d’hommes tels Martin Luther King et Nelson Mandela.

« Non, je ne me considère pas comme Américain. Je fais partie des 22 millions de Noirs victimes de l’américanisme, des 22 millions de Noirs victimes de la démocratie, qui n’est qu’un des masques de l’hypocrisie. Aussi n’est-ce pas en tant qu’Américain, patriote ou agitateur de drapeau que je vous parle. Non. C’est en tant que victime du système américain. C’est en victime que je porte les yeux sur l’Amérique. Et ce que j’aperçois, ce n’est pas le rêve américain, mais le cauchemar américain. » (Malcom X, avril 1964.)

C’est près de quarante ans après sa naissance que Malcom X prononcera ces mots. Un certain 10 mai 1919, Earl Little et Louise Norton se marient à Montréal. Ouvrier du bâtiment, Earl est pasteur baptiste auto-ordonné ; c’est aussi un disciple de Marcus Garvey, fondateur de l’Universal Negro Improvement Association.

Louise Norton est née à la Grenade, de mère noire et de père écossais. ( Elle est donc Antillaise ). C’est à Philadelphie où ils se sont installés, que naîtra le premier enfant des Little, Wilfred.

1922-23. Les Little déménagent à Omaha, où Earl devient président de la section locale de l’UNIA. Hilda et Philbert sont les nouveaux venus de la famille. Décembre 1924. Une nuit, des hommes du Ku Klux Klan viennent menacer Louise, alors enceinte (de Malcom), suite aux oraisons « subversives » de son mari. 19 mai 1925 : Malcom Little naît à l’Université Hospital d’Omaha.

Malcom X et la délinquance

1941-42, Malcom se fixe à Boston, chez sa demi-sœur, Ella. Il sera successivement cireur, plongeur, serveur, travailleur intérimaire à la New Haven Railroad...C’est ainsi qu’il découvrira l’univers urbain.

Décembre 1942 / Automne 43, Malcom s’en revient dans le Michigan durant quatre mois, puis retour à New York où il travaille de nouveau à la New Haven Railroad. Octobre 1943, Malcom est réformée, jugé inapte pour des raisons psychologiques.

1943 / 1944, Malcom travaille irrégulièrement aux Chemins de fer et plonge dans la délinquance : dealer, trafiquant de Whiskey.

Janvier à décembre 1945, retour dans le Michigan, où il devient serveur au Mayfair Ballroom de Lansing-Est. Il séjournera à Harlem où il deviendra rabatteur pour l’un des bordels les plus exotiques du quartier.

Décembre 1945, Malcom retourne à Boston, où il commet des cambriolages en série, avec sa compagne Blanche Béa (appelée Sophia dans son auto-biographie).

12 janvier 1946, Malcom est arrêté chez un réparateur auquel il avait confié une montre volée. Il sera inculpé pour port d’arme prohibé, vol et effraction.
Prison et conversion

27 février 1946, Malcom est incarcéré à la prison de Charleston, où il décide alors de se refaire une éducation. Il dévore littéralement les ouvrages de la bibliothèque de la prison.

10 janvier 1947, son frère, Reginald, muté pour quinze mois au Concord Reformatory, l’initie à la doctrine de l’Honorable Elijah Muhammad, chef de la Nation de l’Islam.

1948, Malcom est transféré à la Norfolk Prison Colony, où il continue de s’enrichir intellectuellement.

Mars 1950 / août 1952, après avoir purgé le reste de sa peine à Charleston, il est libéré sur parole le 7 août. Le disciple

8 août 1952, Malcom sera vendeur au magasin de meuble de son frère Wilfred, à Inkster, dans le Michigan

31 août 1952, Malcom assiste à Chicago à une allocution de l’Honorable Elijah Muhammad.

Septembre 1952, Malcom rejoint la Nation de l’Islam sous le nom de Malcom X.

De janvier à mai 1953, il sera ouvrier aux usines Ford, puis à l’usine Garwood de Détroit.

Juin 1953 / 1954, Pasteur auxiliaire au Temple n° 1 de Boston, Pasteur du Temple n° 1 de Boston (hiver 53), puis du Temple n° 12 de Philadelphie et en juin 1954, du Temple n° 7 de New York.

1956, Malcom fait la connaissance de Betty X, née Sanders.

14 janvier 1958, Malcom épouse Betty à Lansing. Le couple s’établit à New York, dans le quartier de Queens.

Novembre 1958, naissance de leur première fille, Attallah.

L’orateur

Juillet 1959, Malcom devient l’ambassadeur de l’honorable Elijah Muhammad et accomplit une tournée de 3 semaines en Égypte, à la Mecque, en Iran, en Syrie et au Ghana.

Du 13 au 17 juillet 1959, Malcom fait sa première prestation télévisée dans une série d’émissions de Mike Wallace, qui éclaire le grand public sur les aspirations et revendications des Musulmans Noirs.

Dans le courant des années 60, de nouveaux débats radiophoniques suivront, faisant ainsi de Malcom X la figure médiatique de la Nation de l’Islam.

25 décembre 1960, naissance de Qubilah.

Décembre 1962, des rumeurs circulent au sein de la NOI, selon lesquelles l’honorable Elijah Muhammad aurait eu six enfants illégitimes. Malcom obtient la preuve de ces allégations.

Hiver 1962, naissance de la troisième fille de Malcom et de Betty : Ilyasah.

Mai 1963, Malcom s’entretien dans « Playboy » avec l’écrivain Alex Haley, futur co-rédacteur de son autobiographie.

Juin 1963, interview télévisée par Kenneth B.Clark. 28 août 1963, Malcom est observateur à la Marche de Washington pour les droits civiques.

10 novembre 1963, Malcom dénonce avec vigueur à la Gross Roots Conférence de Détroit, la présence de libéraux Blancs dans les mouvements civiques.

22 novembre 1963, John Fitzgerald Kennedy est assassiné à Dallas.

1er décembre 1963, Malcom prend position concernant cet assassinat, malgré l’interdiction faite par Elijah Muhammad. Il sera suspendu pour 90 jours.

Chronique d’une mort annoncée

8 mars 1964, Malcom X proclame sa rupture avec Elijah Muhammad et la NOI, ainsi que son intention de créer un parti nationaliste noir.

10 mars 1964, Malcom X déclare dans le magazine "Ebony"

: « Les musulmans seront forcés de me tuer. Il ne peuvent pas se permettre de me laisser en vie...Je sais trop de choses, si on me pousse à bout, je sortirai les cadavres des placards ».

12 mars 1964, Malcom X annonce à l’hôtel Park Sheraton de New York la formation du Muslin Mosque Incorporated (MMI).

26 mars 1964, date de la première et de l’unique rencontre entre Malcom X et Martin Luther King, à Washington.

8 avril 1964, Malcom est officiellement exclu de la NOI. Du 13 avril au 21 mars 1964, Malcom voyage sous le nom de Malik El-Shabazz à Francfort, au Caire et à Jedda. Il découvre un Islam plus tolérant, acceptant des fidèles de toutes les couleurs. Il sera reçu par le Prince Faysal d’Arabie Saoudite et par le Président ghanéen Nkrumah. Il prononcera des allocutions à Beyrouth, à l’université et à la radio nigériennes, ainsi qu’au parlement du Ghana.

28 juin 1964, deux mois après son retour à New York, Malcom X annonce la formation de l’organisation of Afro-American Unity (OAAU).

Du 9 juillet au 24 novembre 1964, Malcom X voyage au Caire et à Londres. Il assistera courant juillet au Sommet Africain, où il invitera les 34 pays africains à défendre la cause des Noirs américains devant les Nations Unies.

Fin 1964, naissance de sa quatrième fille, Gamilah. 5 février 1965, Malcom X prononce une allocution au premier congrès du Conseil des Organisations Africaines de Londres, puis tente de se rendre à Paris, où il est refoulé par les autorités.

14 février 1965, on incendie sa maison d’Elmhurst, et sa famille est expulsée tandis qu’il prononce son dernier discourt à Détroit.

21 février 1965, Malcom X est abattu au cours d’un meeting de l’OAAU à l’Audubon Ballroom de Harlem. Son assassin, Talmadge Hayer, est arrêté, ainsi que deux complices.

22 février 1965, l’Honorable Elijah Muhammad ni toute responsabilité dans le meurtre de Malcom X.

MARTIN LUTHER KING ET MALCOM X - 18.7 ko
MARTIN LUTHER KING ET MALCOM X
Paroles de Malcom X

« La vérité, pour la résumer en quelques mots, c’était que les Blancs avaient "blanchi" l’histoire et les livres d’histoire, qu’ils lavaient le cerveau de l’homme noir depuis plusieurs centaines d’années. Le premier Homme avait été noir, il avait vécu sur un continent qu’on appelait l’Afrique, où l’espèce humaine était apparue pour la première fois sur la planète. Le premier Homme, l’homme noir, avait bâti de grands empires et de grandes civilisations, alors que le Blanc en était encore à habiter les cavernes et à se déplacer à quatre pattes. "Le diable blanc", à travers toute l’histoire, avait pillé, assassiné, violé, exploité et torturé toutes les races de couleur. Le trafic de la chair noire était le plus grand crime de toute l’histoire de l’humanité ».

«

« Il lui appris à adorer un dieu étranger, qui avait les cheveux blonds, le visage pâle et les yeux bleus de son maître...Ce bourrage de crâne était agencé de telle sorte que le " Noir " avait fini par croire que plus sa peau était polluée par la blancheur du maître, plus il était "supérieur". La religion chrétienne blanche enseigne encore au Noir qu’il devait tendre l’autre joue, sourire, gratter la terre, s’incliner, s’humilier, chanter, prier et se contenter des miettes qui tombaient de la table du Blanc ».

« L’Histoire noire de Carter G. Woodson m’apprit l’existence d’empires noirs antérieurs au temps de l’esclavage et que les Noirs avaient commencé tôt à lutter pour la liberté. Les trois volumes de Race et sexualité de J.A. Rogers me renseignèrent sur les mélanges de races qui se sont produits avant Jésus-Christ ; Rogers disait qu’Ésope était un Noir qui racontait des fables ; il parlait des pharaons d’Égypte, des grands empires chrétiens coptes, de l’Éthiopie, la plus ancienne civilisation noire ininterrompue. »

« En le relisant plusieurs fois (le livre intitulé Découvertes génétiques de Gregor Mendel), je finis par comprendre comment, en partant d’un homme noir, on peut aboutir à un homme blanc, alors que le contraire est impossible, parce que le gène blanc est récessif. La conclusion s’impose donc que les premiers hommes étaient noirs. »

« J’appris que depuis le XVIe siècle, les prétendu "marchands chrétiens" sillonnaient les mers à la recherches d’empires asiatiques et africains, pillant et opprimant Jaunes et Noirs. L’homme blanc n’avait jamais porté la Croix aux peuples de couleur en toute humilité, dans un esprit authentiquement chrétien. »

« Aujourd’hui l’homme blanc se voit obligé de regarder les choses en face. La vérité africaine se fait jour. On découvre chaque mois en Afrique noire des outils façonnés qui montrent qu’au temps où les Blancs habitaient encore dans des grottes, les Noirs avaient de grandes civilisations...Le Blanc a "blanchi" l’Histoire à tel point que les professeurs noirs américains en savent à peine plus long que les Noirs les plus incultes sur le génie, les civilisations, les cultures noires d’il y a plusieurs millénaires...C’est un crime que de mentir à des générations de Noirs. A des enfants noirs, nés de parents qui croient que leur race n’a pas d’histoire. »

« Il faut être très, très prudent en abordant la vérité avec un Noir qui l’ignore totalement...Nos congénères ont subi un tel lavage de cerveau qu’il se peut que la vérité leur répugne. »

« Parfois mes auditeurs ne voulaient pas me croire avant d’avoir vérifié que les dires des Blancs concordaient avec les miens. »

« L’homme blanc vous a donné la peur. Petits nourrissons noirs, vous aviez déjà peur de lui. La peur est sur vous. De tous les ennemis de l’homme, la peur est le plus redoutable. Je sais que certains d’entre vous ont peur d’apprendre la vérité. Vous avez grandi dans la peur et le mensonge. »

« Le leader noir du coin s’est chargé, afin de conserver sa situation, de rassurer le Blanc du même coin : "Tout va bien, patron ! Nous dominons la situation, patron !" »

Tel fut l’existence de celui dont, plus de 35 ans après sa mort, le discours, le combat, ont gardé toute leur actualité, et dont la personnalité, multiple et contradictoire, fascine plus que jamais.

Qui a fait tué Malcom X ? La CIA ? L’Honorable Elijah Muhammad ? ... Venez prochainement sur le forum donner votre opinion !

Bibliographie :

"L’Autobiographie de Malcom X" par Malcom X avec la collaboration de Alex Haley.

"Malcom X as they knew him" de David Gallen.

"Malcom X speaks" de George Breitman.