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 FRÈRES D'ARMES: LE PACTE SECRET D'ISRAËL AVEC L'AFRIQUE SUD

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zapimax
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zapimax


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FRÈRES D'ARMES: LE PACTE SECRET D'ISRAËL AVEC L'AFRIQUE SUD Empty
10022006
MessageFRÈRES D'ARMES: LE PACTE SECRET D'ISRAËL AVEC L'AFRIQUE SUD

« FRÈRES D'ARMES » : LE PACTE SECRET D'ISRAËL AVEC L'AFRIQUE DU SUD DE
L'APARTHEID

Publié le 9-02-2006

Au cours de la deuxième guerre mondiale, celui qui allait devenir le
Premier ministre de l'Afrique du Sud de l'apartheid, John Vorster, fut
interné par les autorités britanniques pour ses activités en faveur de
l'Allemagne nazie. Mais trois décennies plus tard, cet homme sera
accueilli en grande pompe à Jérusalem. Le journaliste du Guardian
Chris McGreal, qui a effectué une grande partie de sa carrière tant en
Afrique du Sud qu'en Israël-Palestine, vient de publier une longue
enquête sur l'alliance militaire clandestine entre Israël et le régime
de l'apartheid, qui trouva son point d'orgue avec le développement, en
commun, de l'arme nucléaire.

« Frères d'armes » : Le pacte secret d'Israël avec l'Afrique du Sud de
l'apartheid (traduction : CAPJPO-EuroPalestine)

(The Guardian, 7 février 2006)

Par Chris McGreal Il y a quelques années, à Johannesbourg, je
rencontrai une femme juive, dont la mère et la sœur avaient été
assassinées à Auschwitz. Peu après vint son tour d'entrer dans la
chambre à gaz. Mais un miracle se produisit, et la mise à mort du
groupe de condamnés dont faisait partie Vera Reitzer fut annulée au
dernier moment. Vera Reitzer survécut à l'enfer d'Auschwitz, se maria
peu après la guerre, et émigra en Afrique du Sud.

Sur place, elle adhéra, au début des années 1950, au Parti National
(PN), qui venait de remporter les élections (réservées à la population
blanche, NDR) sur une base ouvertement raciste et ségrégationniste.
C'est à ce moment-là que le Premier Ministre du PN, Malan, introduisit
au Parlement une nouvelle législation, qui rappelait furieusement les
lois de Nüremberg adoptées par Hitler contre les Juifs : la « Loi
portant recensement de la population » de Malan classait les
Sud-africains selon leur race, elle interdisait le mariage et les
relations sexuelles entre gens de couleur différente, et elle barrait
aux Noirs l'accès à de multiples professions.

Vera Reitzer ne voyait pourtant pas de contradiction dans le fait
qu'elle-même, survivante du génocide, puisse adhérer à un système
rappelant de manière dérangeante, dans la philosophie qui le
sous-tendait sinon dans l'amplitude de ses crimes, celui auquel elle
avait réussi à survivre. A l'époque, elle pensait que l'apartheid
était une nécessité, tant pour prévenir la domination par les Noirs,
que pour endiguer le communisme, qui triomphait au même moment dans
son propre pays d'origine, la Yougoslavie. Reitzer déclare aujourd'hui
qu'elle était convaincue que les Africains étaient inférieurs aux
autres êtres humains, et ne devaient par conséquent pas être traités
en égaux. Je lui fis observer qu'Hitler disait la même chose à propos
d'elle, en tant que Juive. Elle me demanda alors de mettre fin à
l'entretien.

Reitzer n'était pas un cas isolé dans cette communauté juive d'Afrique
du Sud, dont beaucoup de membres manifestaient de l'enthousiasme pour
l'apartheid, et leur appartenance personnelle au Parti National. Au
demeurant, elle était elle-même une représentante en vue de la
communauté, travaillant dans l'Association des Survivants de
l'Holocauste, alors que les Juifs qui militaient contre le système
d'apartheid étaient au contraire fréquemment dénoncés par leur propre
communauté.

De nombreux Israéliens repoussent avec horreur l'idée que leur pays,
né sur les cendres du génocide et qui s'est construit sur les idéaux
du judaïsme, puisse être comparé un instant à un régime raciste.
Pourtant, pendant des années, la majorité des sud-africains juifs, non
seulement n'ont pas lutté contre le système d'apartheid, mais ont au
contraire prospéré sous son aile protectrice, même si quelques membres
de cette communauté ont occupé une place éminente dans les mouvements
de libération. A la même époque, les gouvernements israéliens, eux
aussi, ont mis sous le boisseau les critiques d'un régime dont les
dirigeants avaient antérieurement été des admirateurs d'Adolf Hitler.
Pendant trois décennies, la célèbre « pureté des armes » -le terme
employé par Israël pour vanter la supériorité morale de ses soldats-
fut secrètement sacrifiée, dès lors que l'avenir de l'Etat Juif
devenait si étroitement imbriqué avec celui de l'Afrique du Sud que
les milieux dirigeants de la défense israélienne finirent par se
convaincre que la relation avec l'Afrique du Sud était vitale pour
leur propre pays.

L'antisémitisme Afrikaner

(Note du traducteur : l'histoire coloniale de l'Afrique du Sud a
comporté plusieurs étapes. Au XVIIème siècle, la conquête du pays
commence avec l'arrivée de colons d'origine néerlandaise, qui se
définissent comme « Afrikaner », et parlent une langue très proche du
néerlandais, l'Afrikaans. Mais l'Empire britannique pénètre à son tour
le pays. Il entre en compétition avec les premiers colonisateurs, les
Afrikaners. Il en résultera une guerre entre les deux camps, la guerre
des « Boers » (1899-1902, Boer signifiant paysan en néerlandais, la
colonisation ayant d'abord été rurale, avant le développement des
ressources minières et industrielles du pays avec une main d'œuvre
noire privée de droits. Après 1902 et la défaite des Afrikaners,
l'Afrique du Sud entre dans le giron de l'Empire britannique, sans que
cela mette fin aux volontés « indépendantistes » -façon de parler, la
majorité noire étant promise à une exploitation encore plus féroce- de
la partie Afrikaner de la population blanche. En 1948, le PN Afrikaner
gagne les élections comme on l'a vu plus haut, il construit le régime
d'apartheid, et rompt officiellement ses derniers liens avec l'Empire
britannique en 1961)

L'apartheid avait pour objectif d'introduire la ségrégation dans tous
les domaines de la vie, du travail à la chambre à coucher, alors même
que les blancs dépendaient des Noirs, en tant que main-d'œuvre et
domesticité. La ségrégation prit ensuite l'appellation de «
développement séparé » et on créa les « bantoustans », ces cinq
enclaves nominalement indépendantes, où l'on entassa des millions de
Noirs sous la férule de potentats locaux, à la solde des dirigeants
(blancs) de Pretoria, la capitale.

Lorsque le PN prit pour la première fois le pouvoir à Pretoria, en
1948, les Sud-africains juifs - dont la majeure partie était arrivée à
la fin du XIXème siècle, fuyant les pogroms de l'Empire tsariste, en
Lituanie et en Lettonie surtout- avaient quelques soucis à se faire.
Une petite dizaine d'années avant de prendre les commandes du
gouvernement, c'est-à-dire en 1937, Malan dirigeait en effet
l'opposition à l'accueil des Juifs allemands pourchassés qui
essayaient d'être admis en Afrique du Sud. « On a dit que je m'en
prends maintenant aux Juifs en tant que Juifs. Eh bien, permettez-moi
de vous dire que c'est parfaitement exact », se vantait ainsi Malan
devant le Parlement sud-africain en 1937.

Les préjugés antisémites, dans la population Afrikaner, s'étaient
développés depuis les succès économiques obtenus par des Juifs à
partir des années 1860, consécutivement à la ruée vers les mines de
diamant du Kimberly. Au début du XXème siècle, un envoyé spécial du
journal The Manchester Guardian, nommé JA Hobson, racontait par
exemple que la guerre des Boers était ressentie, sur place, comme une
guerre conduite dans l'intérêt « d'un petit groupe de financiers
étrangers, principalement d'origine allemande et de race juive ».
Cinquante ans après, Malan et ses hommes étaient toujours habités par
ces théories de complots. Hendrik Verwoerd, directeur d'un journal
violemment antisémite, Die Transvaler, et futur auteur d'un projet de
« Grand apartheid », accusait les Juifs de contrôler l'économie. Avant
la seconde guerre mondiale, une confrérie secrète Afrikaner, la
Broederbond -dont Malan et Verwoerd étaient membres- entra en relation
avec les Nazis. Un autre membre de la Broederbond et futur Premier
Ministre, John Vorster, fut interné pendant la seconde guerre mondiale
(l'Afrique du Sud restant encore dominée par la Grande-Bretagne), pour
ses liens avec les Nazis, et avec la milice fasciste locale des «
Chemises Grises ».

Don Krausz, qui préside aujourd'hui l'Association des Survivants de
l'Holocauste, est arrivé en Afrique du Sud en 1946, après être passé
par les camps de concentration de Ravensbrück et Sachsenhausen, et il
a perdu une grande partie de sa famille dans le génocide. « Les
Nationalistes avaient un programme électoral fortement antisémite en
1948. La presse Afrikaans était méchamment anti-juive, on pourrait la
comparer à ce qu'était le Stürmer dans l'Allemagne d'Hitler. Quand on
était juif, à l'époque, on avait peur de l'Afrikaner. Ma femme est
originaire de Potchefstroom, dans ce qui était alors la province très
Afrikaner du Transvaal. Chaque fois qu'un Juif arrivait dans la
localité, il pouvait être sûr d'avoir des ennuis avec les Chemises
Grises. Il n'y a aucun doute que dans les villes et localités à
prédominance Afrikaner, les Juifs étaient brimés. Et voilà que ces
types prennent le pouvoir en 1948 ... On craignait le pire », se
souvient Don Krausz.
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