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 Aider l'Afrique

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mihou
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mihou


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04112005
MessageAider l'Afrique

Le Monde
Analyses, mardi 5 juillet 2005, p. 15

HORIZONS ANALYSES ÉDITORIAL
Aider l'Afrique

LES QUATRE CAVALIERS de l'Apocalypse - la Conquête, la Guerre, la Famine et la Mort - sont africains. Les conflits, la défaillance des Etats, la corruption, l'absence de règle de droit, la faible éducation enferment trop d'Africains dans l'exode et la détresse. En 1980, un pauvre de la planète sur dix vivait en Afrique, aujourd'hui ils sont un sur trois, en 2015 ils seront un sur deux. Le continent noir est un oublié du développement. A l'exception d'une douzaine de pays, comme le Mozambique ou l'Ouganda, dopés par la hausse des prix des matières premières, les pays africains manquent de croissance, d'investissement, d'aide.

Les puissances du G8 se retrouvent cette semaine à Gleneagles, en Ecosse. L'Afrique sera au coeur de la rencontre. Après avoir décidé d'une remise de dette multilatérale des pays les plus endettés, dont quatorze pays africains, les pays riches sont appelés à gonfler leur aide publique au développement de 25 milliards de dollars d'ici à 2010, puis de la tripler d'ici à 2015.

Différents rapports, dont celui de l'économiste américain Jeffrey Sachs, pour l'ONU, estiment que cet effort est indispensable pour que l'Afrique atteigne les Objectifs du millénaire définis par les Nations unies : une réduction par deux, d'ici à 2015, du nombre d'habitants vivant avec moins de un dollar par jour.

Une grande mobilisation internationale a vu le jour : un million et demi de spectateurs ont assisté ce week-end aux concerts « Live 8 » donnés, de Tokyo à Londres, pour faire pression sur les chefs d'Etat et de gouvernement du G8. Tony Blair, l'hôte du sommet, met en avant « sa passion de l'Afrique » et George Bush veut montrer qu'il est, financièrement, celui qui aide le plus les pays en développement.

Toute cette mobilisation pour l'Afrique a un côté « communication ». On peut légitimement avoir des doutes sur les motivations des uns ou des autres. Mais qu'importe : l'Afrique a besoin d'aide.

Reste à savoir laquelle. Sous forme d'argent, sûrement. Les sommes avancées donnent un ordre de grandeur, et elles ne représentent que bien peu pour les pays riches. Mais les erreurs des politiques d'aide du passé montrent qu'un examen sans complaisance est nécessaire. Un rapport de deux économistes du FMI prouve que l'aide dans les années récentes s'est perdue dans les sables. Tout un changement de méthodes a commencé dans les organismes d'aide, à commencer par la Banque mondiale. Il faudra le poursuivre : aider la santé et l'école, suivre mieux les projets, confier de larges responsabilités aux femmes...

Il restera deux obstacles au redressement africain. Le premier concerne le Nord, qui subventionne ses productions agricoles, et prive ainsi l'Afrique de débouchés. Le second concerne les Africains eux-mêmes : il leur faut d'urgence établir la démocratie et agir sur les Etats voyous comme le Zimbabwe. Les manifestants du « Live 8 » ont raison de faire pression. Mais elle doit s'appliquer aussi sur les dirigeants africains.

Catégorie : Politique nationale et internationale
Sujet(s) uniforme(s) : Politique extérieure et relations internationales; Aide internationale et humanitaire
Taille : Moyen, 362 mots

(c) 2005 SA Le Monde. Tous droits réservés.

Doc. : news·20050705·LM·0Q0507_1102150



Dossier : Destins africains. Riche en matières premières, l'Afrique n'en tire pas les bénéfices qu'elle pourrait espérer. Contrainte à toujours plus d'ouverture commerciale, elle est défavorisée par le caractère inéquitable des échanges, par exemple dans la filière cotonnière. Repères

CARASCO Aude

Les échanges mondiaux avec l'Afrique subsaharienne

Trente quatre des quarante-neuf pays les moins avancés (PMA), recensés par les Nations unies, sont situés en Afrique.

La contribution de l'Afrique subsaharienne au commerce mondial a baissé de 3,3 à 1,6 % entre 1980 et 2000. Dans le même temps, la part du stock d'investissement mondial a reculé de 4,4 % à 1,8 %.

Malgré une croissance de l'activité d'environ 3 % en moyenne, le revenu moyen par habitant a reculé de près de 1 % en vingt ans. Sur l'ensemble du continent, le tableau est moins sombre. En 2004, le maintien des cours mondiaux des matières premières à un niveau élevé a permis d'améliorer les termes de l'échange de l'Afrique de 6,7 %, estime Omar Kabbaj, le président de la banque africaine de développement, ce qui a provoqué une hausse du taux de croissance du PIB du continent de 5,1 % en moyenne et une hausse de 2,8 % du PIB par habitant, soit le plus élevé enregistré depuis 1996.

La structure des exportations de l'Afrique subsaharienne révèle la persistance d'une forte dépendance vis-à-vis des produits primaires à forte volatilité. La part de ces produits dans l'ensemble des ventes de la zone est passée de 73 % dans les années 1980 à 50 % en 1995 et 60 % en 2000. Parallèlement, la part des produits manufacturés de base (nécessitant une simple transformation) se maintient autour de 11 %. Le textile, l'habillement et la chaussure, qui jouent habituellement un rôle dans l'industrialisation des PMA, sont restés marginaux.

La part des grands pays industrialisés dans les ventes de la zone a reculé de 75 % en 1980 à 62 % en 2000. Et celle de l'Union européenne est passée de 42 à 33 %. Toutefois, une percée est à souligner vers les pays dynamiques de l'Asie du Sud-Est (de 3 % en 1980 à 12 % en 2000).

Sources : « L'insertion de l'Afrique dans le commerce international », Dree, août 2002 ; L'intelligent Jeune Afrique (hors série n° Cool.
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