L’opposition politico-armée françafricaine en Côte d'Ivoire n’apprécie pas d’avoir vu ses manœuvres déjouées à Addis-Abeba. Alors on mobilise : la presse françafricaine répercute largement les cris d’orfraie poussés des rebelles à Bédié, l’inventeur de l’ «ivoirité» désormais allié de la rébellion «anti-ivoirité». Interviewé par
Jeune Afrique / L’Intelligent, voilà Bédié qui y clame : “après le 30 octobre, Gbagbo sera un usurpateur”.
Après avoir refusé de désarmer, en sorte de ne pas venir aux élections. Après que la presse françafricaine ait légitimé ce refus en renvoyant dos-à-dos les auteurs de massacres divers, comme l’Oradour-sur-Glane de Guitrozon, et les «milices» (des villageois non défendus qui s’organisent pour se protéger contre les massacres commis au nez et à la barbe des «forces impartiales») — la Françafrique constate le fait que ses obstructions à la paix et son refus de désarmer ont débouché sur la décision de l’UA de s’en tenir à la constitution : en l’absence d’élections possibles du fait de la partition du pays, le président élu reste en place jusqu’à de nouvelles élections.
Et voilà que cette opposition politico-armée françafricaine se fâche et refuse à grand cris bruyamment répercutés l’effet de ses manœuvres… Et le béotien hésite désormais à se demander : mais qui tire des ficelles aussi grosses ? Quel est le gros poisson qui est derrière tout cela ?