mihou Rang: Administrateur
Nombre de messages : 8092 Localisation : Washington D.C. Date d'inscription : 28/05/2005
| | L'HYPOCRISIE FRANCAISE | |
LES "GUEULES NOIRES", LES "SANS PAPIERS" ET L'HYPOCRISIE FRANCAISE "On ne devient pas français parce qu'on travaille dans la cuisine d'un restaurant, aussi sympathique soit-il.", a affirmé sans rire le gesticulateur de l'Elysée sur la question des travailleurs en situation irrégulière. Le moins qu'on puisse dire, c'est que le thème de "l'immigration" reste plus jamais le meilleur filon de Nicolas Sarkozy, qui reste fidèle à lui même, c'est à dire un populiste-xénophobe décomplexé."La fiche de paye ne vaut pas titre de séjour. Ou alors il faut que le Parlement vote une loi consistant à dire que toute personne qui a un contrat de travail en France a vocation à être Français". Ne confiait-il pas à Antonin André dans un entretien "informel" d'un heure sur M6.fr: "J’ai vidé l’extrême-droite, maintenant je vais m’occuper du centre- gauche". Au delà de l'instrumentalisation des questions de migrations par l'immigré Hongrois devenu président de la République, s'il y a une chose que les Français réalisent devant la première grève des "sans papiers" travaillant dans de nombreux secteurs de l'économie française, c'est que la vérité n'est pas celle des discours xénophobes. Les "gueules noires" contribuent à la création des richesses en France. Pour s'en convaincre, s'il en était encore besoin, il n'y a qu'à voir le silence gêné du MEDEF devant la rébellion de ces courageux travailleurs de l'ombre ( pas au noir, expression n'ayant aucune pertinence intellectuelle) et la capitulation progressive d'un gouvernement pourtant élu après avoir siphonné le fonds de commerce du Front National. Comment expliquer qu'un Brice Hortefeux, ministre du sinistre ministère de "l'immigration et de l'identité nationale", évoque les régularisations "au cas par cas en fonction de la réalité d'un contrat de travail, de la situation de l'emploi dans un secteur en tension ou d'un département" ? Enfin, la révolte des "gueules noires" qui se lèvent tôt, se couchent tard et travaillent plus pour gagner moins, est également la preuve d'un hypocrisie bien française. comment donc expliquer que des patrons deviennent soudainement les meilleurs défenseurs de leurs travailleurs illégaux, ceux là qu'ils payaient très souvent comme s'ils se trouvaient à Pekin ou à Bombay ? De qui se moque t-on ? En réalité, la soudaine "humanité" des patrons est une posture d'opportunisme. S'ils ne gardent pas leurs travailleurs "illégaux", ils pourront mettre la clé sous la porte.Rappelons que les "sans papiers" évoluent dans les secteurs à tension, c'est à dire difficiles et mal rémunérés. Faire la plonge n'a rien à voir avec travailler dans un bureau de l'Elysée.Combien de "français" sont prêts à se casser le dos et faire des heures supplémentaires en gardant le sourire ? Mais il y a une autre raison qui relève du bon sens, ce qui explique la solidarité des patrons envers leurs "sans papiers". On ne le dit pas assez, normal ça ne fait pas bien dans une société hypocrite. Oui, les patrons ont le trouillomètre à zéro, notamment depuis que Nicolas Sarkozy a décidé de piller le Front National. Le renforcement du discours populiste visant les "étrangers" a conduit le gouvernement à promulguer le décret du 1er juillet 2007 obligeant les employeurs à envoyer un double des papiers des étrangers nouvellement embauchés à la préfecture. Conséquence: la chasse aux "sans-papiers" se fait partout et à tout moment, les contrôles sont devenus très stricts et les patrons ont l’Urssaf, les inspecteurs du travail, la police, les Assedic, l’ANPE, etc. sur le dos. On connait la suite, c'est à dire une solidarité nouvelle entre les employeurs, qui fermaient les yeux sur la situation administrative de leurs employés "sans papiers", et ces derniers qui aspirent a plus de respect et n'en peuvent plus de se faire traquer au nom de la politique de "l'immigration et de l'identité nationale". Les "patrons solidaires" pourront ainsi se refaire une virginité après avoir utilisé des années durant cette main d’œuvre corvéable à merci. Pour Luc Béal-Rainaldy, secrétaire général des contrôleurs du travail de la FSU, "c’est une manière de s’exonérer des sanctions pénales". Et de poursuivre " Pour repartir sur des bases nouvelles, seule une grande régularisation est réaliste !". On comprend mieux le silence du Medef et de Laurence Parisot. Quelle bande d'hypocrites ! A2N Les_10_de_Fabio_en_Lutte_Vcourt Grève travailleurs sans papiers au Café de la Jatte Grève de travailleurs sans papiers Grève régularisation travailleurs sans papiers | |
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