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 Le pluralisme des médias progresse au Venezuela

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Tite Prout
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Tite Prout


Nombre de messages : 1737
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Date d'inscription : 01/06/2005

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17062007
MessageLe pluralisme des médias progresse au Venezuela

Michel Collon : «Le pluralisme des médias progresse au Venezuela»




Benito Perez

Le pluralisme des médias progresse au Venezuela Puce2 Envoyer à un(e) ami(e)
Le pluralisme des médias progresse au Venezuela Puce2 Imprimer










Paru le Samedi 09 Juin 2007

PROPOS RECUEILLIS PAR BENITO PEREZ

POLÉMIQUE - Etats et médias occidentaux ont dénoncé le
non-renouvellement de la concession de Radio Caracas Television (RCTV)
comme une violation de la liberté d'expression. De retour du Venezuela,
le critique des médias Michel Collon conteste. Et il n'est pas le seul.










http://www.lecourrier.ch/index.php?name=NewsPaper&file=article&sid=436726&layout=article,latruite



Les supposés penchants autoritaires d'Hugo Chávez enfin mis à jour?
La décision du gouvernement vénézuélien de ne pas renouveler la
concession hertzienne attribuée en 1987 à Radio Caracas Television
(RCTV) –la chaîne est accusée d'avoir encouragé le putsch de 2002– a
déclenché une véritable tempête médiatico-politique. Au concert de
critiques émanant de l'opposition vénézuélienne –dont RCTV était l'un
des canaux principaux– s'est ajoutée une mobilisation internationale
peu commune. Depuis deux semaines, médias internationaux mais aussi
institutions publiques fustigent la «fermeture» de la plus ancienne et
la plus regardée des chaînes vénézuéliennes. L'affaire a pris une telle
tournure que, la semaine dernière, le Parlement puis la présidence de
l'Union européenne se sont sentis obligés d'imiter le Sénat étasunien
qui avait consacré une séance à débattre du cas de RCTV. A l'unanimité,
la Chambre haute des Etats-Unis a accusé Caracas d'avoir «transgressé
la liberté de pensée et d'expression». Plus prudents, les élus
européens ont rappelé leur attachement au «droit de la presse de jouer
son rôle de contre-pouvoir».
Lundi, à Panama, devant l'Organisation des Etats américains,
c'était au tour de la ministre des Affaires étrangères US, Condoleezza
Rice, de dénoncer une «mesure forte contre la démocratie»...
Le lendemain, Reporters sans frontières (RSF) publiait un
«rapport de mission» (lire aussi ci-contre) s'inquiétant de la volonté
d'«hégémonie médiatique» du pouvoir. «En procédant à la fermeture de
RCTV et surtout à la saisie de son matériel au bénéfice de TVes (la
future chaîne publique qui reprendra le canal hertzien libéré, ndlr),
Hugo Chávez a étoffé son emprise sur le dernier bastion qui lui tenait
tête: les médias.» L'ONG annonce son intention de saisir du dossier le
Conseil des droits de l'homme. Rien de moins!




Rééquilibrage public-privé



De retour il y a dix jours du Venezuela, le journaliste et analyste
des médias Michel Collon rit jaune face à cet activisme libertaire: «A
les entendre, on croirait qu'il n'y a plus qu'une chaîne d'Etat au
Venezuela! C'est oublier que les TV privées Globovision, Televen et
Venevision1 conservent leurs concessions hertziennes.»
Surtout, le médiologue belge défend le droit de l'Etat
vénézuélien de mener une politique audiovisuelle active. En cela, il
voit d'un bon oeil la création, au côté des trois chaînes privées, du
canal public généraliste VTV et de la culturelle ViveTV, de la future
chaîne publique et populaire TVes. Pour Le Courrier, l'auteur
d'Attention Médias! 2 décrypte les enjeux de l'affaire RCTV et brosse
le portrait du quatrième pouvoir au Venezuela.




La presse française a décrit lafermeture de RCTV comme une atteinte au pluralisme des médias. Qu'en pensez-vous?



Michel Collon: D'abord, une précision: RCTV n'a pas été fermée. Sa
concession hertzienne, qui arrivait à échéance le 27 mai 2007, n'a pas
été renouvelée; RCTV peut continuer d'émettre sur le câble et le
satellite. Au Venezuela, les gens des classes moyennes ont tous accès
au câble, et même dans les quartiers populaires, on sait s'organiser
pour le pirater.
Ensuite, faire passer RCTV pour la dernière télévision
d'opposition, comme l'ont fait les journaux français, relève du pur
mensonge. Lorsque l'on dit que parmi les chaînes privées qui demeurent
sur les ondes hertziennes, certaines n'ont pas une couverture
nationale, on oublie de préciser qu'il en est de même dans le secteur
public...
En réalité, le paysage audiovisuel vénézuélien est écrasé par les
grands groupes privés qui dominent 85% de la couverture. Ces
télévisions sont toutes aux mains de milliardaires – tel Gustavo
Cisneros, le grand ami de George Bush – qui ont participé au pillage
des ressources pétrolières du pays et vouent une haine absolue à
Chávez. A lui seul, le très réactionnaire propriétaire de RCTV, Marcel
Granier, possède une dizaine de TV locales. Toutes ces chaînes se
comportent en véritables partis politiques, leur couverture de l'info
est partiale, on y retrouve toujours les mêmes sources. Le pluralisme
est tout aussi faible au niveau de la presse écrite. Sur les dix
quotidiens nationaux, neuf sont ouvertement opposés au gouvernement et
pratiquent la même intoxication.


Mais fait-on vraiment avancer le pluralisme en privant d'ondes un opposant aussi hargneux soit-il?



La question que pose la décision du gouvernement est celle-ci:
est-il dans l'intérêt de la population que la quasi totalité des canaux
hertziens –dont le nombre est techniquement limité– soit dans les
mains de quelques milliardaires? Dans une société dont on tente de
changer les structures, les rapports pauvres-riches, peut-on laisser le
domaine médiatique à ces derniers? La réponse est évidemment non.
Au-delà de la désinformation qu'elles pratiquent, ces
télévisions-poubelles servent aux élites dominantes à faire passer dans
la population leurs valeurs réactionnaires, individualistes,
consuméristes. Elles imposent une image des rapports Nord-Sud très
illusoire, comme si dans un pays pauvre, chacun pouvait adopter le mode
de vie américain. Elles répandent, en outre, un modèle de violence
parmi les jeunes, alors même que l'insécurité est un très grave
problème au Venezuela.
Le phénomène dépasse d'ailleurs ce pays. Partout en Amérique
latine, on a des monopoles médiatiques privés qui tentent par tous les
moyens de bloquer les processus sociaux et politiques en cours sur le
continent. Pour l'instant, seul le Venezuela s'est employé à
rééquilibrer son panorama médiatique, en assurant un certain pluralisme
des sources d'information.
Le futur défi du gouvernement consistera à faire de la nouvelle
TVes une télévision de service public honnête, attractive, non élitiste
mais de qualité, et ce malgré la concurrence inégale des télés privées
gavées de recettes publicitaires. J'ai entendu dire que le célèbre
cinéaste Román Chalbaud serait chargé de faire une telenovela de
qualité pour TVes. Je pense qu'on est sur la bonne voie, celle d'une TV
publique populaire. Les gens ont besoin d'autres choses que
d'interviews ou de débats politiques!


Pourquoi a-t-on précisément retiré la concession à RCTV, alors que toutes les chaînes privées ontsoutenu le putsch d'avril 2002?



RCTV a derrière elle une longue série d'infractions aux lois
encadrant les médias audiovisuels3. Elle avait déjà été sanctionnée par
les gouvernements qui ont précédé Hugo Chávez. Lors du coup d'Etat,
RCTV a été à la pointe. Non seulement elle a appelé à renverser le
président, mais elle a fabriqué des montages pour tromper la
population. Et pendant les manifestations qui ont remis Chávez au
pouvoir, elle diffusait des dessins animés et des séries... Après le
putsch, le gouvernement a demandé aux TV de respecter les institutions
démocratiques. Sans arrêter de soutenir l'opposition, les autres canaux
sont devenus moins provocateurs. Pas RCTV.




Pourquoi n'avoir pas ouvert une action judiciaire contre RCTV, plutôt que de prendre, cinq ans après, une mesure administrative?



En premier lieu, il faut souligner que cette mesure est légale. La
concession était expressément limitée dans le temps, il n'y avait
aucune raison de considérer son renouvellement comme une formalité.
Pourquoi le gouvernement n'a-t-il pas agi dès 2002? Il faudrait lui
demander. Beaucoup de gens au Venezuela estiment, en effet, que Chávez
aurait dû se montrer plus dur à ce moment-là. Je pense qu'il n'a pas
souhaité s'en prendre aux médias. Il a ouvert le dialogue avec les
propriétaires de chaînes, leur demandant de ne plus appeler à la
violence. Or RCTV a toujours refusé de dialoguer avec l'Etat, même
lorsque la question du renouvellement de la licence a été posée.
Imaginez qu'en France, TF1 appelle à en finir avec Sarkozy. Ça ne
durerait pas cinq minutes! Au Venezuela, ça a duré cinq ans! I


Note : 1 Ndlr: Parmi les principales chaînes du Venezuela, Michel Collon oublie CMT.

2Paru en 1992 aux éditions EPO, ce livre analyse la couverture, en France et en Belgique, de la guerre du Golfe.

3Ndlr: L'administration a recensé 652 infractions entre juin et
décembre 2006, allant de l'incitation à la violence à la diffusion de
publicité pour l'alcool ou au non-respect des normes de programmation
(violence, pornographie, quotas de production nationale, etc.)
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